a écrit :Le gouvernement proroge l'état d'urgence de trois mois
MISE EN PLACE DU COUVRE-FEU EN FRANCE
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PARIS (Reuters) - Le gouvernement a décidé de proroger de trois mois l'état d'urgence en France en dépit du recul des violences dans les banlieues où la baisse du nombre de véhicules incendiés se confirme en Ile-de-France et en province.
Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a annoncé que le conseil des ministres adopterait lundi matin un projet de loi pour "proroger l'état d'urgence pour une durée de trois mois à compter du 21 novembre".
Le gouvernement avait proclamé par décret l'état d'urgence mercredi dernier pour une durée de douze jours en application d'une loi du 3 avril 1955 adoptée durant la guerre d'Algérie.
La prorogation de cette mesure d'exception - qui permet aux préfets d'instaurer des couvre-feux - au-delà de douze jours ne peut être autorisée que par une loi, votée par le Parlement.
Jean-François Copé a précisé que le gouvernement aura toutefois la possibilité de mettre fin par décret à l'état d'urgence avant le délai de trois mois en cas de "rétablissement de l'autorité publique".
Le ministère de l'Intérieur a estimé lundi que "l'accalmie se confirme" en province et dans les banlieues de la région parisienne.
Selon ses chiffres, le nombre de véhicules incendiés durant la nuit de dimanche à lundi a enregistré une nouvelle baisse à 284, contre 374 la veille.
Au total 216 véhicules ont été brûlés en province et 68 en Ile-de-France et 120 communes ont été touchées par ces incidents.
Le ministère signale que cinq policiers ont été blessés, dont deux à Grenoble, et que la police a procédé à 115 interpellations.
Depuis le début des violences urbaines en banlieue parisienne, le 27 octobre, le nombre de personnes interpellées s'élève à 2.767.
AIDE DE L'UE
Les premières expulsions d'étrangers, en situation régulière ou irrégulière, impliqués dans les violences pourraient intervenir dès lundi. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a déclaré que ces mesures seraient appliquées "dès le tout début de la semaine".
"Toute personne étrangère en situation régulière peut se voir retirer sous certaines conditions son titre de séjour si elle a participé à des émeutes et ceci avant même la condamnation", a-t-il expliqué samedi soir, sans préciser le nombre de personnes visées.
Nicolas Sarkozy était attendu lundi en Seine-Saint-Denis pour y rencontrer des policiers qui se sont dits choqués par le placement en détention provisoire d'un de leurs collègues pour la "bavure " survenue lundi dernier à La Courneuve.
Le jeune homme de 19 ans dont l'interpellation musclée filmée par France 2 avait valu à huit policiers d'être suspendus, a été interpellé samedi à son domicile, au Bourget. Il avait jeté des pierres sur des pompiers vendredi soir.
Sur les huit fonctionnaires concernés, trois ont été mis hors de cause et leur suspension a été levée samedi par Nicolas Sarkozy. Un policier a été mis en détention provisoire vendredi et les quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
L'Union européenne est intervenue dimanche dans la crise des banlieues françaises par la voix de José Manuel Barroso.
Le président de la Commission européenne a annoncé que l'UE était disposée à proposer une aide de quelque 50 millions d'euros à la France pour faire face à la situation.
Le chef de l'exécutif européen a rencontré dimanche soir le Premier ministre, Dominique de Villepin.
Il devient trés clair que cette opération va se retourner contre les luttes ouvrières, et a comme but d'en dissuader l'entreprise.
Va t'on s'en tenir aux "moyens démocratiques" ; c'est à dire à rien du tout en vérité, puisque tous les moyens démocratiques peuvent être abolis sur simple décision du préfet ?
Abolition de la loi de 55 ! Non au couvre feu ! Non aux perquisitions de nuit ! Défense inconditionnelle des libertés de réunion et de manifestation ! Liberté de la presse !
Mobilisation de masse ! Rupture avec la gauche bourgeoise, ce qui signifie : front unique des organisations ouvrières et de défense des libertés, manifestations, grèves de masse !
Le tout est à mettre en lien avec la lutte pour les revendications immédiates : non à la fin de scolarité à 14 ans ! Non au CNE ! etc, etc.
A bas ce gouvernement le plus réactionnaire depuis Vichy !
Le seul moyen démocratique possible : grève générale !