Laurence Parisot se lâche

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Gaby » 03 Sep 2005, 22:49

La bourgeoisie tient le crachoir.
Oyez manants ! La connasse-en-chef vous parle, sourire aux lèvres. D'un même élan, elle écarte d'un revers de main tout espoir d'un jour meilleur et toute aspiration à une société qui ne satisferait pas les intérêts des possédants.

a écrit :samedi 3 septembre 2005, 10h01 
Le Medef voit la précarité comme une loi de la condition humaine

PARIS (Reuters) - La présidente du Medef a de nouveau plaidé samedi pour une plus grande fluidité de l'emploi et estimé que la précarité du travail était une loi de la condition humaine.

"Je ne suis pas contre la stabilité. Je dis qu'un excès de fixisme est une illusion et quelque chose que par définition nous ne pourrons pas atteindre. Ça relève (...) absolument de l'utopie", a déclaré Laurence Parisot sur France Inter.

"Le mot précarité est un mot à la mode qui a pour objectif de nous empêcher de réfléchir", a ajouté la présidente de l'organisation patronale, estimant que "la précarité était une loi de la condition humaine."



"Alors, qu'à partir de là nous essayions de concevoir un marché du travail qui nous permette plus facilement de passer d'un métier à un autre, d'un secteur d'activité à un autre, oui, c'est ça qu'il faut faire", a-t-elle dit. "Parce que se dire ou laisser croire à tout le monde aujourd'hui en France que nous pouvons entrer dans un métier, prendre un emploi et le garder quasiment à vie, c'est de l'utopie. Ou alors c'est de la fonctionnarisation, c'est proche de l'utopie communiste et on a vu comment elle s'est terminée."

Laurence Parisot a d'autre part rejeté un "patriotisme économique" qui reviendrait à dresser une "ligne Maginot" aux frontières de la France pour protéger les entreprises françaises.

"Je suis pour le patriotisme économique à condition qu'il ne s'agisse pas d'établir une ligne Maginot", a-t-elle dit. "La règle du jeu, qu'on le veuille ou non, est mondiale (...) C'est quelque chose que les Français n'ont peut-être pas assez intégré et ils sont, je crois, encore dans l'utopie de penser qu'on peut bien fonctionner uniquement sur notre marché national."

"Qu'on se donne les moyens de faire en sorte que notre équipe, l'équipe France, gagne, remporte des matches, des batailles, plus que les autres équipes, alors ça c'est une bonne intention", a-t-elle ajouté. "J'y suis tout à fait favorable. Mais elle ne se réalisera pas si on le fait en espérant monter des barrières pour empêcher les autres équipes de jouer, y compris sur notre territoire."


C'est fort. Reconnaissons son culot.

C'est quoi cette période de merde où la patronne des patrons peut tenir un discours pareil impunément ?
Gaby
 
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Message par ianovka » 03 Sep 2005, 23:13

(Gaby @ samedi 3 septembre 2005 à 23:49 a écrit : C'est quoi cette période de merde où la patronne des patrons peut tenir un discours pareil impunément ?
Ben ça date pas d'aujourd'hui, et son prédécésseur le baron ne s'en était pas privé non plus.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Gaby » 03 Sep 2005, 23:46

(ianovka @ dimanche 4 septembre 2005 à 00:13 a écrit :
(Gaby @ samedi 3 septembre 2005 à 23:49 a écrit : C'est quoi cette période de merde où la patronne des patrons peut tenir un discours pareil impunément ?

Ben ça date pas d'aujourd'hui, et son prédécésseur le baron ne s'en était pas privé non plus.
Loin de moi l'idée que le changement de porte-parole du Medef aurait pu entamer un changement radical du sens de l'histoire. :hinhin:
Gaby
 
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Message par logan » 04 Sep 2005, 09:02

:hinhin:
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Message par Jacquemart » 04 Sep 2005, 09:55

Dans le LO n°1935

a écrit :Brèves de comptoir : la tournée de la patronne

La nouvelle présidente du Medef, Laurence Parisot, a livré au Figaro quelques réflexions définitives: «La France doit travailler plus» ( sans qu’il soit question d’embauches, ni d’augmentations de salaires); c’est une honte de proposer des reclassements en Roumanie à des salaires de misère, il suffirait de supprimer l’obligation de proposition de reclassement pour ne plus voir de telles choses; la précarité du travail doit être généralisée puisque «la vie, la santé et l’amour sont précaires».

Et puisque que l’entreprise doit «réenchanter le monde», la présidente du Medef c’est Mélusine... ou Mets l’usine en grève?

Paul GALOIS
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Message par Mlkth » 05 Sep 2005, 04:16

Et ensuite prétendre qu'il n'y a pas d'idéologie derrière le capitalisme,
seulement du réalisme et du pragmatisme
...
désespérant :dartalmer: :arg:
Mlkth
 
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Message par Crockette » 05 Sep 2005, 10:16

Cela dit tout se tient, elle est logique :

Prenez la majorité des ouvriers en France qui se tapent des heures à gogo pour gagner des pécadilles et remplir les poches des grandes surfaces, des banques des assurances...

Au bout de vingt ans l'ouvrier est usé : sa santé se fragilise, (comme bientôt il aura pu assez de tune pour se payer des médocs vu les déremboursements de la sécu).
Sa femme en aura marre des heures qu'ils se tapent pour gagner que dalle et au bout de vingt ans elle se cassera (l'inverse est possible aussi) donc l'amour est aussi fragile...

L'ouvrier (ou l'ouvière) conscient de ces paramètres grâce aux infos publiées par la chef du Medef et sa philo à deux balles, il voudra rééquilibrer sa vie mais il se rendra compte qu'avec son CNE ou son contrat de mission, ses marges de manoeuvre seront réduites à cela : où tu bosses 45 heures par semaine non majorées où tu te casses...

Aujourd'hui c'est la précarité et la fragilité qui sont nos nvelles valeurs, sauf pour les banques, les assurances et les agences immobilières dont les bureaux poussent comme des champignons dans tous les centres villes.
Crockette
 


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