le lundi de pentecote

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par bennie » 22 Avr 2005, 12:56

J'aurais adoré Les Français veulent garder le lundi de Pentecôte ... pour asister à la fête de LO
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bennie
 
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Message par titi » 22 Avr 2005, 14:45

c'est vrai ça, pourquoi les médecins ne doivent-ils pas donner une journée de consultation ? les ministres et députés une journée de rémunération ? les actionnaires une journée de bénéfice ?

parce que nous, non seulement on donne une journée de travail gratuite, mais en plus le patron en garde plus de la moitié pour lui !
titi
 
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Message par Pascal » 22 Avr 2005, 15:29

Dans "Le Monde" :

a écrit : Lundi de Pentecôte travaillé : le gouvernement maintient son objectif
LE MONDE | 22.04.05 | 13h38  •  Mis à jour le 22.04.05 | 13h38


Maintenir le cap contre vents et marées. Le gouvernement ne veut pas reculer sur le lundi de Pentecôte travaillé, décrété "journée de solidarité" en faveur des personnes dépendantes. Jean-Pierre Raffarin l'a confirmé vendredi au Monde. Même si ce jour fatidique tombe cette année le 16 mai, soit moins de deux semaines avant le référendum du 29 mai. Et même s'il fait l'unanimité syndicale contre lui et rencontre une hostilité grandissante dans l'opinion.

"Il faut être clair : il n'y aura pas d'assouplissement pour 2005", a assuré, vendredi, au Parisien la secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Catherine Vautrin. L'entourage du premier ministre, très attaché au principe de cette journée de solidarité, ne manque pas de faire remarquer qu'il n'est pas possible de faire marche arrière : "Il faut assumer, si on recule, on sera accusé d'électoralisme", explique-t-on au cabinet de Jean-Pierre Raffarin. Un reproche que n'avait pas manqué de formuler, jeudi, le président de l'UDF, François Bayrou : "Avancer et reculer est très embêtant aux yeux des Français." Depuis la Chine où il est en visite, M. Raffarin a demandé à ses ministres de faire le point dans leur secteur avant le séminaire gouvernemental du 28 avril à Matignon, dont le pilotage a été confié à Philippe-Douste-Blazy.

L'obstination du gouvernement se heurte, toutefois, à une opinion qui rejette très largement la mesure décidée à la suite de la canicule de l'été 2003. 66 % des Français ne veulent pas travailler le 16 mai, selon un sondage CSA paru dans le Parisien (22 avril). Un chiffre qui s'élève à 74 % chez les "actifs" interrogés (sondage réalisé les 19 et 20 avril auprès de 1 003 personnes).

Fort de cette hostilité, le premier secrétaire du PS, François Hollande, demande la suppression de la mesure. "Cette journée va être une immense pagaille", a déclaré, jeudi sur France-Info, M. Hollande. Un Collectif des amis du lundi (CAL) a même été créé. Revendiquant le soutien de plus de 110 députés et de nombreux sénateurs et élus, dont un grand nombre appartient à la majorité gouvernementale, le CAL annonce plus de 150 000 signatures à sa pétition en faveur du lundi de Pentecôte férié.

Le camp des contestataires regroupe aussi bien des professionnels du tourisme, fort marris de voir disparaître le seul week-end de trois jours du mois de mai, des enseignants et des parents d'élèves en colère, des militants de Lutte ouvrière attachés à leur fête annuelle,  des adeptes des randonnées en VTT ou encore les fervents du pèlerinage de Chartres. Il englobe une partie de la majorité et la totalité des syndicats, de la CFTC à la CNT en passant par les enseignants de la FSU. Les appels à la grève et à la mobilisation se succèdent, notamment dans la fonction publique, où les détracteurs de la mesure parlent de "travail forcé obligatoire", critiquent le fait que la solidarité repose essentiellement sur les salariés et ironisent sur une décision jugée contradictoire avec la volonté du gouvernement d'offrir à ceux qui le souhaitent la possibilité de "travailler plus pour gagner plus".

Pour désamorcer cette fronde, le gouvernement s'essaie à jouer sur la corde sensible. "Peut-on ne pas concevoir de fraternité à l'égard des gens qui ont besoin d'aides à domicile ?", s'interroge un responsable du service de communication gouvernemental. "Fraternité", c'est encore le mot employé par le ministre des solidarités, Philippe Douste-Blazy, qui rappelle que la décision concernant le lundi de Pentecôte appartient au premier ministre. "Il ne s'agit pas d'un problème de date, la question est de savoir si, oui ou non, il faut une journée de solidarité. 1,2 milliard d'euros pour les personnes âgées, 800 millions pour les handicapés, c'est une somme importante qui devrait permettre notamment l'ouverture de 100 nouvelles maisons de retraite, de médicaliser 120 000 places ou encore la création de plusieurs milliers de postes d'infirmiers et d'aides-soignants", a-t-il expliqué, jeudi, au Monde.

Signe supplémentaire de la volonté des pouvoirs publics de ne pas reculer, le décret instituant la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), qui sera installée par le premier ministre "au début du mois de mai", devait être publié au Journal officiel du samedi 23 avril. L'un des objectifs de la CNSA, indique le ministère de la santé comme pour rassurer l'opinion, c'est d'"assurer la transparence de l'affectation des fonds et en garantir l'utilisation au profit exclusif des personnes âgées et handicapées".

Le gouvernement cherche aussi à relativiser la polémique autour du 16 mai, en rappelant que la date du lundi de Pentecôte ne doit être retenue qu'"en l'absence de convention ou d'accord" de branches ou d'entreprises, ainsi que le formule la loi. Jeudi 28 avril, lors de leur séminaire gouvernemental, les ministres discuteront d'une campagne de communication destinée à préciser les objectifs de cette journée prévue dans la loi du 30 juin 2004.

C'est peu dire qu'ils auront fort à faire pour convaincre. De nombreux employeurs ont d'ores et déjà décidé d'offrir ce jour à leurs salariés (Le Monde du 18 avril). De la direction de la SNCF à la mairie UMP de la ville de Thiais (Val-de-Marne) qui a voté que le lundi de Pentecôte resterait un jour chômé...
Pascal
 
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Message par Crockette » 22 Avr 2005, 16:13

l'argument de titi est crucial : pourquoi la solidarité doit elle reposer uniquement sur les salariés ???

Les personnes âgées ayant eu une profession libérale pourront aussi profiter de ce jour férié perdu, et les actionnaires ? Ben non faut pas toucher aux actionnaires sinon tous les capitaux seront en fuite du pays et ça fera encore plus de chômeurs.

Quand aux politiciens, quelles sont leurs efforts financiers pour cette solidarité ?

La valeur ajoutée est répartie vers le capital constant et variable, plus vers les bénéfices pour les patrons, c'était le capitalisme à papa, aujourdh'ui les salariés doivent partager avec qqn d'autre la valeur ajoutée : l'actionnaire, le spéculateur.

C'est pourquoi sa situation ne cessera de s'aggraver ds les années à venir. Mais il nous manque à tous un Marx ou un Engel pour expliquer, vulgariser cette nvelle done.
Crockette
 

Message par manitas » 22 Avr 2005, 16:23

Je ne vois pas en quoi ce que tu décris est une "nouvelle donne". Les actionnaires et les spéculateurs, ça n'est pas quelque chose de nouveau, c'est vieux comme le capitalisme.
manitas
 
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Message par lohen » 23 Avr 2005, 10:25

a écrit :jeudi 21 avril 2005
Déclaration de la Commission exécutive confédérale
L’augmentation du pouvoir d’achat des salaires, retraites, allocations et minima sociaux demeure la priorité revendicative de la CGT Force Ouvrière.

Elle conditionne, en grande partie, l’accroissement de la consommation, de l’activité économique et de l’emploi.

Les Fédérations et Syndicats Force Ouvrière continuent à demander, là où c’est nécessaire, l’ouverture de négociations, y compris par l’action, quand les employeurs font la sourde oreille.

La Commission Exécutive prend acte:

> dans la fonction publique, de l’engagement des pouvoirs publics à ouvrir dès ce printemps la négociation sur la refonte de la grille indiciaire et l’annonce, de l’ouverture dès le mois de juin, des négociations salariales pour 2006;
> dans le privé, de la sommation du gouvernement, sans attendre le 10 juin, adressée aux branches patronales qui n’ont pas ouvert de négociation sur les minima conventionnels et de la surveillance étroite des négociations en cours.

Dans les deux cas des résultats concrets sont indispensables.

Il convient également que le gouvernement réponde à d’autres revendications telles que la prise en compte de la nécessité d’un accord préalable de salaire avant tout accord d’intéressement, la préservation des statuts nationaux, du Code du travail et des conventions collectives.

Pour la Commission Exécutive de la CGT Force Ouvrière, il convient de tout mettre en œuvre pour que concrètement les salariés voient leur pouvoir d’achat progresser. La pression doit être permanente : c’est une question de dignité, d’efficacité sociale et économique.

C’est aussi pourquoi Force Ouvrière n’accepte pas, avec le lundi de Pentecôte, (qui a été la seule réponse du gouvernement à la tragédie de l’été 2003) l’obligation faite aux salariés de devoir travailler gratuitement un jour de plus, voire en gagnant moins. Il ne s’agit pas de solidarité mais de travail obligatoire.

Pour Force Ouvrière, autant le problème de la dépendance des personnes âgées et handicapées est réel et doit se régler dans le cadre de la Sécurité sociale, autant l’outil utilisé est inacceptable.

Non seulement les salariés sont quasiment les seuls à payer mais c’est aussi une façon d’accroître la durée du travail en les culpabilisant, au mépris des principes de solidarité.

Pour toutes ces raisons, Force Ouvrière appelle les salariés, le 16 mai:

> à répondre aux mots d’ordre et initiatives des syndicats, fédérations et unions départementales Force Ouvrière, incluant des arrêts de travail et grèves;
> à s’opposer à l’obligation de travailler gratuitement une journée de plus, la logique gouvernementale visant en l’occurrence à travailler plus pour gagner moins et à demander le retrait de ce dispositif;
> à revendiquer des augmentations de pouvoir d’achat.


Pour la Commission Exécutive Force Ouvrière, augmenter les salaires, pas les horaires, demeure d’actualité, non seulement le 16 mai 2005 mais dans les semaines à venir.

C’est pourquoi la Commission Exécutive, conformément au mandat du dernier Comité Confédéral National, confirme que Force Ouvrière est prête si nécessaire à prendre d’autres initiatives interprofessionnelles pour obtenir satisfaction, notamment en matière de salaires, de statuts, de conventions collectives et de conditions de travail.
lohen
 
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