Les apparences sont souvent trompeuses . En effet, a première vue, la répartition des partisans du OUI et du NON ne répondrai pas selon certains, à la traditionnelle opposition droite gauche . Pour ma part, je pense qu'il n'en est rien . Le OUI est essentiellement de droite alors que le NON est de gauche .
Pour s'en convaincre, regardons les défenseurs du OUI, qui sont-ils ?
- L'ensemble de la droite au pouvoir,
- Le parti socialiste (son virage à 180° à droite, dénoncé par Georges Marchais en 1983 est aujourd'hui parfaitement avèré),
- Le MEDEF ainsi que l'ensemble des chefs des grandes entreprises,
- La majorité des grands médias et leurs équipes,
- Une bonne partie des leaders d'opinions établis que l'on retrouvent inmanquablement dans tous les débats médiatisés,
- Les autorités religieuses catholiques,
- L'ensemble des responsables des banques et des établissements financiers,
- La plupart des nantis autrement nommée la bourgeoisie .
Par contre, les défenseurs du NON regroupe bien les partis et organisations vraiment de gauche ainsi que la grande partie du monde du travail, salariés, travailleurs indépendants ainsi que bon nombre de responsables de PME et TPE . Quant au FN et les divers groupes souverainistes, ils sont fidèles à leurs appellations respectives en rejettant systématiquement toute organisation supranationale .
Nous sommes donc bien, une fois de plus, en présence d'un duel droite gauche mais cette fois-ci éclairci enfin par le positionnement du PS à sa vrai place . D'autre part, je dirai tant mieux si l'apport des voix du FN et des souverainistes contribuent à la victoire du camp du NON . Ne perdons pas de vue en effet, qu'il ne faut pas assimiler les leaders de ces organisations avec leur électorat, d'autant plus qu'il est prouvé qu'une bonne partie des élécteurs du FN appartient au monde du travail et ont même été parfois d'anciens élécteurs du PCF . N'oublions pas non plus que le PS et sa politique de droite depuis 1983 est le principal responsable de cette situation (voir 21 Avril 2002) . C'est donc en fin de compte assez logique qu'une bonne partie de ces électeurs "égarés au FN" soient dans le camp du NON .
Ce n'est qu'un début, continuons le combat pour un NON franc et massif .
Vive la révolution des suffrages !