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Message Publié : 08 Avr 2005, 20:38
par Valiere
Pour Richard Trinquier, maire UMP de Wissous :

« Un bon communiste est un communiste mort »

Le 25 mars 2005, lors du conseil municipal de Wissous (91), le maire UMP, Richard Trinquier a pris violemment à partie les signataires d’un tract critiquant sa gestion

Dans ce tract, la cellule de Wissous du PCF et l’association « Un autre Wissous » dressaient un bilan négatif de « 10 ans de gestion communale par Richard Trinquier », dénonçant entre autres « l’augmentation des impôts locaux », « une entrée précipitée dans l’intercommunalité des Hauts de Bièvre (à quelle fin ?) et aujourd’hui une sortie précipitée (à quel prix ?) »

Alors que cette affaire était totalement étrangère à l’ordre du jour de la séance, Monsieur Trinquier s’en est pris à Madame Laurence Alzon (conseillère municipale « Un autre Wissous »). Stigmatisant le fait que le tract en question ait été cosigné par les communistes wissoussois, il s’est livré à une diatribe dont il est coutumier à l’encontre du parti communiste français, affirmant que non seulement le PCF ne devrait pas être autorisé à s’exprimer, mais qu’il devrait être interdit, au motif qu’il aurait « du sang sur les mains »

Ces paroles du premier magistrat communal n’ont pas manqué de susciter l’indignation des conseillers municipaux d’opposition, de gauche comme de droite. S’adressant au Maire, Madame Jacqueline Herment (divers droite) s’est vivement offusquée que de tels propos, contraires aux règles démocratiques et sans rapport avec le conseil municipal, puissent être tenus en séance publique, et a rappelé que Monsieur Richard Trinquier lui avait déjà affirmé, en privé, qu’« un bon communiste est un communiste mort ».
Loin de démentir cette lugubre profession de foi, Monsieur Richard Trinquier a confirmé l’avoir déjà proférée, et l’a répétée publiquement ; il a ensuite longuement tenté de l’« expliciter » et de la « justifier », assimilant par exemple le PCF au génocide commis au Cambodge sous Pol Pot

Par le passé, Monsieur Trinquier s’est déjà illustré à plusieurs reprises dans l’exercice de son mandat par une dérive sécuritaire, par exemple en armant sa police municipale d’armes 357 magnum (dont il revendiquait d’être également porteur !) ou, plus récemment, de Taser (arme à choc électrique). Dernièrement, il avait imaginé de baptiser une des rues de « sa » commune du nom de Raoul Salan, général factieux pendant la guerre d’Algérie. Le 22 mars encore, au conseil de la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre, il se livrait à une énième provocation anticommuniste en préconisant l’interdiction pure et simple du PCF

Mais avec ses propos du 25 mars, Monsieur Trinquier a franchi une nouvelle et grave étape. Un bon communiste est un communiste mort : de tout temps, des formules de ce genre ont servi de justification à des crimes de masse. « Un bon Indien est un Indien mort », affirmait déjà le général Custer en exterminant les Indiens d’Amérique ; « Un bon communiste est un communiste mort », affirmaient les dignitaires nazis en exécutant par milliers les résistants français, communistes ou non. « Communiste, pas français ! » : faut-il se préparer à entendre, un jour prochain, ces mots de sinistre mémoire au conseil municipal de Wissous ?
Les propos de Monsieur Trinquier ne relèvent pas du dérapage verbal. Ils expriment à l’évidence sa pensée profonde. Emanant d’une personne ayant autorité, leurs conséquences pourraient en être dramatiques. Imagine-t-on l’effet qu’ils peuvent produire sur un esprit faible ou fanatisé, susceptible de les interpréter comme un appel au meurtre et de décider de « faire un carton » ? Il y a tout juste trois ans, le 27 mars 2002, le Conseil municipal de Nanterre faisait la cruelle expérience de la haine et de la folie ; en quelques minutes, un dément y tua ou blessa 27 élus de toutes obédiences mais majoritairement communistes.

Les propos du maire de Wissous sont une honte pour sa commune. Ils sont également une honte pour la Communauté d’agglomération, dans laquelle il siège.

Message Publié : 09 Avr 2005, 17:31
par Serp i Molot
Longtemps après, les chiffres restent approximatifs et ne fournissent guère qu’un ordre de grandeur. Pour la répression de Sétif (1945), les estimations vont de 6 000 à 45 000 morts. A Madagascar (1947), il y aurait eu 80 000 victimes. En Indochine (1946-1954), les chiffres varient selon les sources de 800 000 à 2 millions de morts, et en Algérie (1954-1962) de 300 000 à 1 million. Même sans tenir compte de la Tunisie et du Maroc, et en s’abstenant d’évoquer les responsabilités françaises dans des catastrophes plus récentes, comme le génocide rwandais, cette sinistre comptabilité atteste que, si l’on rapporte le nombre de ses victimes à celui - médiocre - de sa population, la France se place dans le peloton de tête des pays massacreurs de la seconde partie du siècle.

Elle persévéra avec tant d’obstination que l’observateur pourrait en déduire que le crime était ontologiquement lié au régime politique en place. Car c’est bien de crime qu’il faut parler. La répression menée pendant deux décennies sur deux continents présente les caractéristiques du crime contre l’humanité tel que défini par le nouveau code pénal français : « Pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture ou d’actes inhumains (...) . »

La seule organisation politique d’importance à se dresser contre cet enchaînement aussi cruel qu’imbécile fut le Parti communiste français (PCF). La mémoire de ses vétérans est peuplée des souvenirs d’une lutte difficile menée dans une solitude presque absolue. En face, ce passé-là passe très aisément, et M. François Bayrou, héritier politique d’une démocratie- chrétienne impliquée plus qu’aucune autre formation dans la répression colonialiste, ne s’encombrait pas de réminiscences importunes lorsqu’il brandissait, à la Chambre, Le Livre noir du communisme vers le bord opposé de l’hémicycle. La mémoire aussi peut être à géométrie variable.

http://www.monde-diplomatique.fr/1997/12/PERRAULT/9660

Message Publié : 09 Avr 2005, 17:33
par Serp i Molot
Déclaration du CHSI (Comité Honecker de Solidarité Internationaliste)

Au moment où les CRS du gouvernement UMP matraquent sauvagement des lycéens, un individu indigne ( Richard TRINQUIER Maire de WISSOUS UMP) de son écharpe tricolore se répand en propos scandaleux contre le Parti communiste, accusé d'avoir du sang sur les mains. Si quelqu'un a du sang sur les mains, Monsieur le "maire", c'est la droite réactionnaire et fascisante que vous représentez, et ce sang est celui des communistes: ce sont les communistes que vos pareils ont fait fusiller par milliers sous l'Occupation à l'époque où ils combattaient l'occupant nazi. Ce sont les communistes comme Maurice Audin ou Fernand Iveton qui ont payé de leur sang leur opposition à la guerre coloniale, alors que vos pareils organisaient les massacres contre les peuples en lutte pour leur liberté. Ce sont les communistes qui sont morts au métro Charonne, alors que le préfet de police de l'époque s'appelait Papon (aujourd'hui en liberté) et qu'il était soutenu par le parti dont est issue l'UMP. Et c'est aujourd'hui votre gouvernement de l'Union MAaastrichtienne Patronale qui détruit les libertés démocratiques avec les lois PErben et Sarkozy, qui envoie des syndicalistes en prison et relève leurs empreintes génétiques. Au niveau mondial, le CHSI ne peut que vous rappeler la parole du Général De Gaulle à propos de l'Union soviétique: "les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération". Décidément, la République est menacée de mort par ces hommes du grand capital qui cultivent en réalité les mêmes idées que le Front dit "national". Rien ne servira de baisser la garde face à l'anticommunisme, de lui faire des concessions de principe au nom d'une "modernité" de mauvais aloi: la réaction ne sera contente, ce maire fascisant le dit très clairement, que lorsque tous les communistes seront exterminés. Alors, combattons de front l'anticommunisme, refusons le négationnisme anticommuniste et antisoviétique, il en va de l'avenir des libertés dans notre pays à une période cruciale où; face à l'Europe maastrichtienne qui veut interdire la faucille et le marteau, tous les républicains conscients n'ont d'autre ressource que de lutter solidairement et de faire échec à la constitution supranationale. Ce sera la meilleure réponse aux émules de ce maire digne des ligues factieuses d'avant-guerre.

8 AVRIL 2005

Message Publié : 09 Avr 2005, 17:40
par com_71
(Serp i Molot @ samedi 9 avril 2005 à 19:31 a écrit : Longtemps après, les chiffres restent approximatifs et ne fournissent guère qu’un ordre de grandeur. Pour la répression de Sétif (1945), les estimations vont de 6 000 à 45 000 morts. A Madagascar (1947), il y aurait eu 80 000 victimes. En Indochine (1946-1954), les chiffres varient selon les sources de 800 000 à 2 millions de morts,...
La seule organisation politique d’importance à se dresser contre cet enchaînement aussi cruel qu’imbécile fut le Parti communiste français (PCF).

Peut-on rappeler que le PCF était au gouvernement, et respectait la solidarité gouvernementale, lors des massacres de Sétif et de Madagascar... et le début de la guerre d'Indochine.

Message Publié : 09 Avr 2005, 18:06
par Valiere
a écrit :Peut-on rappeler que le PCF était au gouvernement, et respectait la solidarité gouvernementale, lors des massacres de Sétif et de Madagascar... et le début de la gurre d'Indochine.


Er en pleine période où le stalinisme n'était pas caché mais revendiqué!?