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Message Publié : 02 Avr 2005, 18:43
par Ottokar
Lu dans le Monde de ce samedi soir (daté de dim-lundi)

a écrit :Contesté, le grand maître du Grand Orient de France a démissionné
LE MONDE | 02.04.05 | 14h34  •  Mis à jour le 02.04.05 | 14h34 


Le grand maître de la principale obédience maçonnique, le Grand Orient de France (GODF), Bernard Brandmeyer, a démissionné, vendredi 1er avril, après avoir été mis en minorité lors du conseil de l'ordre, le conseil d'administration du GODF. M. Brandmeyer a fait l'objet d'un vote de défiance (18 voix contre 17). Il a été remplacé par Gérard Papalardo. Ce chef d'entreprise occupera la fonction par intérim jusqu'au convent (l'assemblée générale) du 4 septembre 2005, date à laquelle il était prévu que se tienne l'élection d'un nouveau Grand maître.

Bien que réélu le 4 septembre 2004, à l'issue de sa première année à la tête du GODF, M. Brandmeyer avait essuyé de nombreuses critiques. Son rapport d'activité n'avait été approuvé que par 58 % des représentants du convent, un score très faible par rapport à ceux habituellement recueillis (Le Monde du 2 septembre 2004).

Plusieurs membres de l'association maçonnique relèvent que ce vote de défiance traduit un mécontentement latent depuis des mois à l'intérieur des loges.






IL EST LOIN LE TEMPS OU LE Grand Orient ETAIT LE CREUSET D’UN RENOUVEAU A GAUCHE !

En janvier 1991, le Grand Orient approuvait l’intervention militaire de la « coalition » contre l’Irak...De nombreux militants et militantes et le courant animé par Jean Pierre Chevènement ont rompu alors avec ce parti....

Le Grand Orient a connu là sa plus grande crise....

La politique ayant horreur du vide et le parti communiste français et les groupes d’extrême gauche ne constituant ni une alternative politique, ni une alternative organisationnelle, une bonne partie de la gauche associative, syndicale se rapprocha du Grand Orient qui devint malgré la crise de 1991, le parti majoritaire, voire hégémonique de la gauche....

Un afflux de nouveaux militants vint alors renforcer le Grand Orient donnant quelques crédibilités à tous ceux qui pensaient que le GDOF restait le creuset de la gauche, oubliant la politique libérale de démantèlement des services publics menée par le gouvernement sortant...

De plus en plus de voies s’élèvent à l’intérieur pour dire que quelque soit l’issue du scrutin du 29 mai, il ne sera plus possible de compter sur cette direction et qu’aujourd’hui il faut refonder de nouvelles loges franchement à gauche...

Le Grand Orient fait partie du mouvement ouvrier

Il faut mener des campagnes communes, tester les possibilités et les volontés réciproques. La gauche du Grand Orient ce n'est pas seulement un appareil, ce sont des militants disponibles, politisés que l'on peut attirer à nous. Le problème réside dans le déficit d'explications claires qui a conduit des militants dans des difficultés d'explication. C'est le moment justement où il faut débattre avec les militants de la Gauche du Grand Orient sur ces questions. C'est là un prédédent qui peut être suivi par d'autres.. Je souhaite réellement qu'un débat s'amorce sur ces questions qui sont politiques...

Message Publié : 04 Avr 2005, 17:58
par Valiere
Je vois que des militants trotskistes s'intéressent au grand orient....Je croyais qu'il n'y avait que les lambertistes dans ce cas

Message Publié : 04 Avr 2005, 18:01
par Ottokar
Voyons, tu ne vas nous soutenir maintenant que le Grand Orient est un parti bourgeois ? Toutes ces militantes et militants, cela constitue une force potentielle dispersée ! C'est le moment justement où il faut débattre avec les militants de la Gauche du Grand Orient sur ces questions.

Message Publié : 04 Avr 2005, 18:04
par Valiere
Quand on refuse le débat on cherche des dérivatifs, des chemins de taverse et parfois on est même prêt à être hors sujet!

Message Publié : 04 Avr 2005, 18:07
par Ottokar
Ce n'est tout de même pas toi qui va mettre le dérivatif à l'index ?!!

Message Publié : 04 Avr 2005, 18:51
par Valiere
Pourquoi pas?
Si vous voulez parler de franc maçonnerie on en parle ici mais arrêtez d'établir un lien entre grand orient et gauche du PS!

Message Publié : 04 Avr 2005, 19:22
par lenzo
Léon Trotsky
Communisme et franc-maconnerie
25 novembre 1922
a écrit :La bourgeoisie française vit, politiquement, des intérêts du capital hérité de la Grande Révolution. Le mensonge et la perversion de la démocratie parlementaire sont suffisamment connus et semble-t-il, ne laissent plus place à aucune illusion. Mais la bourgeoisie fait de cette perversion même du régime son soutien. Comment cela ? Par l'entremise de ses socialistes. Ces derniers, par leur critique et leur opposition, prélèvent sur les masses du peuple l'impôt de la confiance, et au moment critique transmettent toutes les voix qu'ils ont recueillies à l'Etat capitaliste. Aussi la critique socialistes est-elle actuellement un des principaux étais de la domination bourgeoise. De même que la bourgeoisie française fait servir à ses but non seulement l'Eglise catholique, mais aussi le dénigrement du catholicisme, elle se fait servir non seulement par la majorité parlementaire, mais aussi par les accusateurs socialistes, ou même souvent anarchistes, de cette majorité. Le meilleur exemple en est fourni par la dernière guerre, où l'on vit abbés et francs-maçons, royalistes et anarcho-syndicalistes, se faire les tambours enthousiastes du capital sanglant.

Nous avons prononcé le mot : franc-maçonnerie. La franc-maçonnerie joue dans la vie politique française un rôle qui n'est pas mince. Elle n'est en somme qu'une contrefaçon petite bourgeoise du catholicisme féodal par ses racines historiques. La République bourgeoise de France avançant tantôt son aile gauche, tantôt son aile droite, tantôt les deux à la fois, emploie dans un seul et même but soit le catholicisme authentique, ecclésiastique, déclaré, soit sa contrefaçon petite-bourgeoise, la franc-maçonnerie, où le rôle des cardinaux et des abbés est joué par des avocats, par des tripoteurs parlementaires, par des journalistes véreux, par des financiers juifs déjà bedonnants ou en passe de le devenir. La franc-maçonnerie, ayant baptisé le vin fort du catholicisme, et réduit, par économie petite-bourgeoise, la hiérarchie céleste au seul «Grand Architecte de l'Univers», a adapté en même temps à ses besoins quotidiens la terminologie démocratique : Fraternité, Humanité, Vérité, Equité, Vertu. La franc-maçonnerie est une partie non officielle, mais extrêmement importante, du régime bourgeois. Extérieurement, elle est apolitique, comme l'Eglise ; au fond, elle est contre-révolutionnaire comme elle. A l'exaspération des antagonismes de classes, elle oppose des formules mystiques sentimentales et morales, et les accompagne, comme l'Eglise, d'un rituel de Mi-Carême. Contrepoison impuissant, de par ses sources petites-bourgeoises contre la lutte de classe qui divise les hommes, la maçonnerie, comme tous les mouvements et organisations du même genre, devient elle-même un instrument incomparable de lutte de classe, entre les mains de la classe dominante contre les opprimés.