
Sondage : les multinationales et les grands patrons n'ont pas la cote
LE MONDE | 10.03.05 | 14h14
Les Français n'aiment pas les grandes entreprises, et encore moins leurs dirigeants. Seules les petites firmes jouissent d'un certain capital de sympathie. Mais plus la taille de la société augmente, plus sa cote d'amour faiblit. Et l'aversion s'accroît encore si l'entreprise est une multinationale, c'est-à-dire qu'elle est implantée dans plusieurs pays.
Selon un sondage sur "Les Français et l'entreprise", réalisé par Ipsos pour le Salon Planète PME et la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), 55 % des Français ont ainsi une mauvaise opinion des multinationales, alors qu'ils sont, au contraire, 80 % à avoir une bonne image des firmes de moins de 250 salariés. Le contraste est encore plus saisissant lorsque l'on considère leur appréciation des dirigeants : 61 % des Français ont une mauvaise opinion des patrons de multinationales mais plus des trois quarts apprécient les "petits patrons".
Les jugements portés sur les organisations patronales reflètent cet état d'esprit. Le Medef est évidemment mal aimé (55 % de mauvaises opinions), alors que la CGPME a davantage la cote. Certes, près de deux salariés français sur trois travaillent dans une PME. Mais celles-ci n'assurent que le tiers des exportations.
Quand les économistes s'accordent à dire que les marchés étrangers (et ceux des pays en développement en particulier) sont essentiels pour tirer la croissance, il est inquiétant de constater que l'internationalisation des firmes est vécue comme une source de nuisance.
Les syndicats de salariés, de leur côté, sont un peu mieux lotis. Leur image est globalement positive, sauf celle de la CGT, plus contrastée. Parmi les 1 011 personnes de 15 ans et plus interrogées, 46 % ont une mauvaise opinion de la confédération dirigée par Bernard Thibault contre 43 % qui en ont une bonne.
Annie Kahn
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.03.05
LE MONDE | 10.03.05 | 14h14
Les Français n'aiment pas les grandes entreprises, et encore moins leurs dirigeants. Seules les petites firmes jouissent d'un certain capital de sympathie. Mais plus la taille de la société augmente, plus sa cote d'amour faiblit. Et l'aversion s'accroît encore si l'entreprise est une multinationale, c'est-à-dire qu'elle est implantée dans plusieurs pays.
Selon un sondage sur "Les Français et l'entreprise", réalisé par Ipsos pour le Salon Planète PME et la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), 55 % des Français ont ainsi une mauvaise opinion des multinationales, alors qu'ils sont, au contraire, 80 % à avoir une bonne image des firmes de moins de 250 salariés. Le contraste est encore plus saisissant lorsque l'on considère leur appréciation des dirigeants : 61 % des Français ont une mauvaise opinion des patrons de multinationales mais plus des trois quarts apprécient les "petits patrons".
Les jugements portés sur les organisations patronales reflètent cet état d'esprit. Le Medef est évidemment mal aimé (55 % de mauvaises opinions), alors que la CGPME a davantage la cote. Certes, près de deux salariés français sur trois travaillent dans une PME. Mais celles-ci n'assurent que le tiers des exportations.
Quand les économistes s'accordent à dire que les marchés étrangers (et ceux des pays en développement en particulier) sont essentiels pour tirer la croissance, il est inquiétant de constater que l'internationalisation des firmes est vécue comme une source de nuisance.
Les syndicats de salariés, de leur côté, sont un peu mieux lotis. Leur image est globalement positive, sauf celle de la CGT, plus contrastée. Parmi les 1 011 personnes de 15 ans et plus interrogées, 46 % ont une mauvaise opinion de la confédération dirigée par Bernard Thibault contre 43 % qui en ont une bonne.
Annie Kahn
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.03.05