les incendies de bus

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par meichler » 29 Oct 2006, 19:36

(Vérié @ dimanche 29 octobre 2006 à 18:51 a écrit : Pour ma part, il me semblait que l'histoire avait tranché et que les événements de l'an dernier étaient aujourd'hui unaniment reconnus comme une révolte d'une partie importante des jeunes des cités...

C'est qui "l'histoire" ? Et c'est qui "l'unanimité" en question ? La réponse est assez évidente : ce sont les médias et les appareils dirigeants du PS, du PC, des syndicats, sans parler du gouvernement lui-même.

En réalité les violences des bandes de voyous ont révélé (à ces messieurs en tous cas !) l'état de misère et de délabrement matériel, économique, social, culturel, moral dans lequel ils tiennent les ghettos à pauvres appelés "cités".

Et puis dans les cités en question (en fait des amas d'immeubles mortifères) il n'y a pas que des "jeunes". Et les vieux, ils n'y sont pas moins misérables, moins délaissés, moins oubliés, bien au contraire...

Quand il y a "unanimité" ("diagnostic partagé" comme disent les bureaucrates syndicaux), il vaut mieux se méfier.

Encore une fois, la révolte des jeunes c'était au printemps 2006, contre le CPE, et là il y avait toutes les couleurs mélangées, clairs et foncés mêlés, jeunes et vieux, en tant que tous prolétaires.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

(Baruch SPINOZA)
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Message par Wapi » 29 Oct 2006, 19:45

(meichler @ dimanche 29 octobre 2006 à 19:36 a écrit :

Encore une fois, la révolte des jeunes c'était au printemps 2006, contre le CPE, et là il y avait toutes les couleurs mélangées, clairs et foncés mêlés, jeunes et vieux, en tant que tous prolétaires.
=D>
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Message par roudoudou » 29 Oct 2006, 22:01

Salut Combat :wavey:

a écrit :As tu des faits concrets?


Et toi que connait tu de concret sur les luttes en France?????? ;)
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Message par youri » 29 Oct 2006, 22:24

edit... loupé
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Message par Raymond » 29 Oct 2006, 22:31

Moi ce qui me fait vraiment peur c'est de voir certains incapable d'analyser qui fait cela sinon en reprenant les codifications bourgeoises. Est-ce qu'on doit les appeler "racaille" ou "jeune"? Bon ben moi en tant que marxiste je les appelle prolétaire. En l'occurence c'est plutôt la jeunesse prolétaire. Et pour une fois je suis d'accord avec Combat. Moi je me situe de leur côté de la barricade certainement pas de l'autre. Quand on refuse de prendre position comme certaines organisations l'année dernière (comme le PCF et LO qui avait des positions similaires sur les émeutes de novembre... heureusement qu'il restait des orgas d'extrême-gauche pour soutenir les jeunes prolétaires en révolte) on se place objectivement du mauvais côté de la barricade. Car la politique a horreur du vide.
Alors j'espère que cette fois-ci tout les militants se disant révolutionnaire vont clairement prendre position dans le cadre d'un soutien inconditionnel aux jeunes prolétaires révoltés et ce quel que soit les moyens qu'ils utilisent pour exprimer leur révolte. Y'en a marre des arguments moralistes (bouh c'est pas bien de faire ça).
Raymond
 
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Message par Pastorius » 29 Oct 2006, 22:34

a écrit :Une journaliste de l’AFP frappée d’ « interdiction professionnelle » (Saj-Unsa)

Publié le samedi 28 octobre 2006
     


Nous publions ci-dessous un communiqué du Syndicat autonome des journalistes (SAJ-UNSA) - (Acrimed)

Notre consœur Raphaëlle Picard, pigiste permanente de l’AFP dans le département des Yvelines, est frappée depuis trois semaines d’ « interdiction professionnelle » par la police et la justice du département, après la diffusion de son reportage sur l’opération de police, le 4 octobre, dans le quartier des Musiciens aux Mureaux.

Dans cette dépêche, Raphaëlle, jeune journaliste de l’AFP depuis 2004, a décrit - en se conformant avec la plus parfaite rigueur et honnêteté aux règles déontologiques de la profession - « La colère des "perquisitionnés par erreur" dans une cité des Mureaux ».

Ce reportage a valu à l’AFP de très importantes reprises dans la presse nationale et régionale, écrite et audiovisuelle.

Ce témoignage rigoureux, parfaitement sourcé et ponctué de nombreuses citations incontestables, est évidemment exempt de tout commentaire de l’auteure, comme l’exigent les règles rédactionnelles de l’AFP. Il a jeté un éclairage nécessaire sur les coulisses des opérations de police à grand spectacle, mises en scène par le locataire de la place Beauvau, par ailleurs candidat à la présidence de la République.

Mais « l’arroseur arrosé », qui ne tolère, semble-t-il, qu’une presse aux ordres et à sa bottine, a violemment réagi par l’intermédiaire de ses services départementaux :

Ce fut d’abord le directeur adjoint de la police départementale qui à la sortie d’une conférence de presse, a étrillé notre consœur, l’accusant de « malhonnêteté intellectuelle ».

Ce fut ensuite le directeur de la sécurité publique, a qui Raphaëlle avait demandé un entretien, qui l’a accusée d’avoir « produit des faux témoignages qu’elle n’avait pas pris soin de vérifier... auprès de la police » (sic). « Notre collaboration va s’arrêter là », lui a-t-il signifié.

Ce fut encore (côté Justice), le procureur adjoint du parquet de Versailles qui lui a également signifié que sa porte était désormais fermée et qu’il « ne voulait plus jamais collaborer » avec elle. « On a toute la direction sur le dos... », a-t-il avoué.

Enfin, last but not least, le directeur de la police judiciaire des Yvelines est monté d’un cran : « On va porter plainte... ». Menace gratuite, fanfaronne et vide de sens, puisque, à ce jour, aucune espèce de plainte n’a été déposée devant une quelconque juridiction.

Raphaëlle et par voie de conséquence l’AFP, se trouve désormais coupée de toutes les sources « officielles et institutionnelles », indispensables pour couvrir de façon rigoureuse, honnête et complète, l’actualité dans ce département.

Le but poursuivi par le ministère de l’Intérieur est limpide : interdire à Raphaëlle Picard de faire son travail de journaliste et pousser la direction de l’AFP, au pire, à mettre fin à sa collaboration, au mieux, à procéder à sa mutation.

L’AFP avait obtenu il y a une quinzaine de jours, du procureur adjoint du parquet de Versailles, un rendez-vous à déjeuner, prévu le mercredi 25 octobre. Mais au dernier moment, le mercredi matin, d’une façon pour le moins cavalière et méprisante, le magistrat à signifié à l’Agence, par la voix de son assistante ou secrétaire, que le rendez-vous était annulé « pour raisons d’agenda ».

Cette affaire est très grave et ne doit pas en rester là.

La carrière professionnelle de Raphaëlle est objectivement menacée par un tenant de l’exécutif qui bafoue, avec le plus intolérable aplomb, les règles élémentaires de la République et de la démocratie et piétine la liberté de la presse.

Ce chantage pèse aussi sur l’ensemble des journalistes de l’Agence dans l’exercice de leur activité professionnelle et plus particulièrement dans les domaines police-justice et politique, en cette période très sensible d’échéances électorales et alors que la situation dans les banlieues est de plus en plus instable.

Le SAJ-UNSA demande avec instance à la Direction Générale, d’affirmer publiquement sa défense de notre consœur et de condamner fermement les menaces et l’ostracisme dont elle est injustement victime.

Il lui demande également de saisir le Premier ministre -voire plus haut si nécessaire- de cette affaire qui constitue une grave entorse à la liberté de la presse, l’un des piliers de notre démocratie républicaine.

Le SAJ-UNSA appelle l’ensemble des syndicats et le personnel de l’AFP à soutenir Raphaëlle Picard et à envisager toutes modalités d’action - et elles sont nombreuses - pour faire cesser cette invraisemblable atteinte au droit d’informer.

Ce communiqué d’information, tant sur le fond que dans sa forme, et notamment en ce qui concerne les sources qui ont permis sa rédaction, est de l’entière et unique responsabilité du Syndicat Autonome des Journalistes de l’Agence France-Presse.

PARIS, 27 octobre 2006

SYNDICAT AUTONOME DES JOURNALISTES (SAJ-UNSA)
Pastorius
 
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Message par shadoko » 29 Oct 2006, 22:35

a écrit :
Alors j'espère que cette fois-ci tout les militants se disant révolutionnaire vont clairement prendre position dans le cadre d'un soutien inconditionnel aux jeunes prolétaires révoltés et ce quel que soit les moyens qu'ils utilisent pour exprimer leur révolte. Y'en a marre des arguments moralistes (bouh c'est pas bien de faire ça).

Dis-moi que j'ai mal compris. Tu ne parles tout de même pas de ceux qui ont mis le feu à ce bus, là?
shadoko
 
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Message par Raymond » 29 Oct 2006, 22:41

Mon problème n'est pas "ceux qui crament les bus" ou ceux qui font autre chose. Mon problème c'est qu'est ce qui guide ces actes et qu'est ce qu'ils essayent d'exprimer.
Et dans ce cadre là je les soutiens inconditionnellement. Après je ne vois pas pourquoi je m'excuserais à la place des bourgeois que le capitalisme ait pu engendrer des personnes ayant ce genre de méthode qui vont à l'encontre de l'intérêt collectif sans qu'ils ne puissent en avoir conscience. Encore une fois je le repete. Pour moi ce n'est pas une question de morale. C'est une question politique.
Raymond
 
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Message par Raymond » 29 Oct 2006, 22:44

Et j'espère que l'on ne va pas me refaire el coup de l'année dernière (ce sont des dealers, ou des lumpens désoeuvrés qui s'en prennent à la classe ouvrière) alors qu'après coup toutes les études ont démontrés que dans les quartiers que les dealers controlaient il n'y avait pas d'émeutes car ils ne voulaient pas de flics dans leurs quartiers et qu'ensuite tout les jeunes arrêtés n'avaient rien de voyou au casier judiciaire bien rempli mais était pour lap lupart des jeunes travailleurs, chomeurs ou étudiants dont le casier judiciaire était vide.
Raymond
 
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Message par Pastorius » 29 Oct 2006, 22:47

(Raymond @ dimanche 29 octobre 2006 à 22:44 a écrit : tout les jeunes arrêtés n'avaient rien de voyou au casier judiciaire bien rempli mais était pour lap lupart des jeunes travailleurs, chomeurs ou étudiants dont le casier judiciaire était vide.
Peut-être, mais ce n'étaient pas ceux-là qui avaient flambé quoi que ce soit.

Pauvres âmes innocentes. Vous ne savez même pas qu'en comparution immédiate on fait condamner n'importe qui!
Pastorius
 
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