Emmanuelli ne plie pas

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par com_71 » 20 Mars 2005, 00:49

(Valiere @ dimanche 20 mars 2005 à 00:18 a écrit : Il faut mener le combat politique et syndical en liant les deux et là on revient à l'utilisation des positions prises dans les syndicats pour les mettre au service d'un projet.

Valière tu faiblis.

a écrit :...au service d'un projet républicain.


Voyons, Valière
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Crockette » 20 Mars 2005, 23:51

Mélanchon s'est fait menacer par ses potes socialistes pour avoir eu comme projet de participer à plusieurs conférences sur le non avec le pcf...mais c'est qui qui devient extrêmiste ?

Alors les coquillages socio-centristes, on devient virulent et intolérant avec ses propres amis ?

Pour Emmanuelli, il avait raison : certains socialos ont voté "pour" la guerre en algérie, comme certains socialos avaient voté "pour" la légalisation du gvt de Pétain...parfois un peu d'auto-critique ça fait du bien pour l'esprit, eux qui ont tjs fait des leçons de morale aux communistes.
Crockette
 

Message par titi » 21 Mars 2005, 11:24

tant qu'il y est, emmanuelli aurait pu dénoncer le blocage des salaires instauré en 1982

ah ben non, j'suis bête, il était dans le gouvernement en question

bon, on va dire qu'il était contre mais qu'il n'a pas osé l'ouvrir
il était tellement contre, qu'il a démissionné...
euh non, je la refais, il était tellement satisfait de ce blocage des salaires qu'il a pris le poste de secrétaire d'état au budget...
titi
 
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Message par lenzo » 21 Mars 2005, 11:38

Crockette :
a écrit :Mélanchon s'est fait menacer par ses potes socialistes pour avoir eu comme projet de participer à plusieurs conférences sur le non avec le pcf...mais c'est qui qui devient extrêmiste ?


Mélenchon devient extrémiste… jusqu’à la prochaine fois.

a écrit :Lutte Ouvrière n°1658 du 21 avril 2000
Enseignement : Lang dans les habits d'Allègre... Cette autre politique, on l'attend toujours.

Le nouveau ministre de l'Education nationale, Jack Lang, et son ministre délégué à l'Enseignement professionnel, Jean-Luc Mélenchon, ne cessent de répéter que les enseignants des lycées professionnels ont obtenu satisfaction. C'est un gros mensonge que la presse, la radio et la télé, en toute " indépendance ", ont largement répercuté. A la rentrée, en Région parisienne, les enseignants ont pu se rendre compte à la lecture du décret établi par le tandem Lang-Mélenchon que " l'esprit " d'Allègre était toujours là. Et les profs n'étaient pas du tout contents, d'autant que l'opération s'était faite " en douce ".Lang et Mélenchon n'étaient cependant pas si sûrs d'eux puisqu'ils ont préféré attendre le jeudi 13 avril, qui tombait pendant les vacances scolaires de la Région parisienne, pour réunir les syndicats dans le cadre d'un " comité technique paritaire ministériel ", où il fut demandé leur avis aux syndicats, pour la forme. Des enseignants, qui s'étaient rassemblés à cette occasion devant le ministère, ont d'ailleurs vu Mélenchon y rentrer presque en courant, pour les éviter, preuve qu'il ne souhaite pas trop " dialoguer " avec des enseignants. C'est lors de cette réunion que Lang a proposé " son " décret concernant les professeurs de l'enseignement professionnel, décret qui ne se distingue de celui qui avait déclenché la colère des enseignants que par la signature des nouveaux ministres. Car rien n'a changé par rapport à ce qu'Allègre voulait imposer aux enseignants des lycées professionnels. Les 18 heures pour les professeurs d'atelier qui faisaient jusque-là 23 heures, il en était déjà question du temps d'Allègre. La situation reste identique car cette mesure ne pourra quasiment pas s'appliquer dans la réalité, puisque Lang, tout comme Allègre, se refuse à créer les 5 000 postes nécessaires pour mettre en oeuvre une telle mesure. Comme il est en même temps question d'augmenter le nombre d'élèves dans ces cours, les conditions d'enseignement vont se dégrader encore, et pour les enseignants, et pour les élèves. Quant à la flexibilité, l'annualisation, il en est toujours question dans le texte de Lang. Mais avec d'autres mots. Mélenchon lui-même insiste. Dans sa présentation du décret, il a souligné : " Vous aurez noté dans le nouveau texte de décret que, si la flexibilité liée à l'annualisation a été éliminée, les conditions particulières de mise en oeuvre des projets pluridisciplinaires à caractère professionnel permettent d'ouvrir la possibilité d'une modulation ".
Le syndicat majoritaire dans l'enseignement professionnel, le SNETAA, qui était déjà d'accord avec Allègre, s'est engouffré dans la brèche pour voter en faveur de ce faux nouveau décret. Quant à la CGT, qui est après le SNETAA le syndicat le plus important dans l'enseignement professionnel, elle n'a pas pris part au vote. La CGT, au tout début du mouvement, avait pris des initiatives qui avaient favorisé le démarrage du mouvement. Aujourd'hui, elle propose de... " consulter la base ". Mais pourquoi consulter " la base " sur des mesures que les enseignants ont rejetées dans de nombreuses manifestations, avant l'arrivée de Lang ? N'est-ce pas une façon de laisser croire qu'il y aurait du nouveau ?

Des directions syndicales sont prêtes à se satisfaire simplement du changement... de ministres. Mais les problèmes, eux, restent entiers : pas de créations de postes, seuls 300 postes devraient être créés (60 millions de francs). A la place, beaucoup d'heures supplémentaires, qui représentent 200 millions de francs, ce qui évite de créer des vrais emplois. Rien ne change concernant la précarité : il restera entre 30 et 50 % d'enseignants en statut précaire de maîtres-auxiliaires, contractuels ou pire encore vacataires. Nos deux ministres n'envisagent pas plus de renoncer aux diminutions des horaires d'enseignement des élèves, mesures qui ont tout autant contribué à mettre les enseignants en grève car elles ne peuvent qu'aggraver plus encore l'inégalité d'accès à l'éducation.

Les nouveaux ministres poursuivent le même objectif : faire des économies par tous les moyens. Les problèmes ne touchent pas que les lycées professionnels, ils touchent aussi les lycées d'enseignement général, l'enseignement primaire, les collèges dont certains ont dû se remettre en grève dès la rentrée pour empêcher la diminution des heures d'enseignement dans leur établissement.

Pour faire des économies, tous les prétextes sont bons. Il faudrait, au contraire, créer près de 100 000 postes d'enseignants, ce qui représenterait une trentaine de milliards de francs, et ce, simplement pour faire face aux besoins les plus urgents. Il faudrait titulariser des dizaines de milliers de précaires, sans compter tous les autres postes indispensables au fonctionnement des établissements scolaires, personnels de service, infirmières, secrétaires, etc.

La politique de Lang étant la même que celle d'Allègre, elle entraîne le même mécontentement. Des enseignants discutent de la nécessité de répondre à Lang de la même façon qu'ils ont répondu à Allègre, par la grève et les manifestations. Une manifestation était prévue à Paris le jeudi 20 avril, quatre jours après la rentrée scolaire dans la région.

Aline RETESSE



Crockette :
a écrit :Pour Emmanuelli, il avait raison : certains socialos ont voté "pour" la guerre en algérie, comme certains socialos avaient voté "pour" la légalisation du gvt de Pétain...parfois un peu d'auto-critique ça fait du bien pour l'esprit, eux qui ont tjs fait des leçons de morale aux communistes.


Formidable Emmanuelli qui trouve aujourd’hui à dénoncer ce qu’il n’avait jamais fait jusqu ‘alors, l’attitude d’élus socialistes en 1940, tous morts maintenant et l’attitude d’élus socialistes pendant la guerre d’Algérie, tous morts ou séniles à l’heure qu’il est.

Quel courage politique ! Sûr qu’on peut compter sur un ou des héritiers politiques d’Emmanuelli dans cinquante ans pour faire « un peu d’auto- critique » qui fera du bien à l’esprit des petits enfants de Crocquette :rofl:
lenzo
 
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Message par Valiere » 21 Mars 2005, 16:07

Certains ne sont pas très politiques, ils sous-estiment l'importancedes séismes au PS.
Heureusement qu'un jour, sponténément nous pourrons sans la gauche du PS sans le PC construire le parti révolutionnaire!!!!
Valiere
 
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Message par Jacquemart » 21 Mars 2005, 16:14

Et certains autres nous brouillent l'écoute avec leurs hallucinations visuelles qu'ils prennent pour la réalité.
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Message par titi » 21 Mars 2005, 17:26

polo, si tu veux dire qu'emmanuelli est présent car il sent qu'il faut tenter de canaliser une éventuelle montée de la combativité ouvrière vers la voie du référendum, je te suis !

dire que ce sont des "points d'appuis", pour ceux qui veulent que le non l'emporte, je les comprends

mais dans la lutte des travailleurs, emmanuelli sera toujours à nous expliquer qu'il faut faire confiance aux "vrais socialistes", qui eux, bla bla bla, et on se refera avoir
je n'ai pas besoin de me faire avoir une fois de plus pour savoir qui il est, il me l'a déjà démontré, et pas qu'à moi
titi
 
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Message par Valiere » 21 Mars 2005, 17:43

a écrit :Pour éviter toutes confusions sur mes propos....je pense que tout le monde est d'accord sur ce forum pour dire qu'Emmanuelli, Mélenchon ou Fabius sont à l'instar de Marcel Cachin des "planches pourries (dixit Lénine)"....Ce qui n'a pas empêcher l'IC de Lénine en 1919-20... bon vous connaissez la suite....ainsi que le rôle de Cachin durant la création de la SFIC.
Ceci dit actuellement, les positions de ces membres du PS - parti ouvrier-bourgeois- sont des points d'appuis importants pour les travailleurs contre le GVT Chirac-Raffarin et la constitution Européenne....
En l'occurence, le positionnement "combatif" de ces dirigeants du PS sur le referendum est aussi le fruit (décomposé) de la volonté de la classe ouvrière et de la jeunesse d'infliger une deuxième défaite politique à Chirac, après celle des régionales de 2004...


Un peu pompeux mais correct!
Valiere
 
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Message par lenzo » 21 Mars 2005, 17:53

Oui polo2001 l’histoire a tranché depuis la 1ère guerre mondiale sur ce que valent les socialistes.

Mais nous ne sommes plus du tout dans la même situation. Il n’y a pas de pays où la classe ouvrière détient le pouvoir politique contrairement à l’époque. Il n’y a donc pas de pôle révolutionnaire, tout au plus de petites organisations. Ces organisations là ne doivent pas s’en remettre à de hommes politiques qui ont montré à la bourgeoisie qu’elle pouvait compter sur eux.

Et l’extrême gauche est loin, très loin de pouvoir contrôler ces « alliés potentiels » comme certains les voient. Alors être à leur remorque, non merci.

D’ailleurs on voit ne serait ce que sur ce forum que des individus indécis par rapport à telle ou telle organisation politique sont facilement influencés dés que des politiciens en vue relayés par une presse favorable aux alternances, pas aux alternatives se montrent radicaux en paroles. Pour les actes, on les a vu à l’œuvre dans les gouvernements de gauche.

Les « positions de certains du PS » ne peuvent être des points d’appui pour les travailleurs, ce ne sont pas des positions lutte de classe et ce sont des positions circonstancielles. Trouver un rôle positif à Emmanuelli et co, c’est semer des illusions, les mêmes illusions dont sont sorties écoeurées des générations et des générations de militants et d’électeurs de la gauche plurielle.
lenzo
 
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