(clavez @ a écrit :CETTE HISTOIRE DE Marseille, comme la précédente, dans le nord, montre que les espaces publiques restent hétéros et qu'à défaut d'être Goldork et d'avoir une aventure avec Hulk, il faut éviter de faire certaines choses dans la rue.
Ta remarque me fais penser à celle de Pasqua qui avait dit à propos de Malik Oussékine, matraqué à mort par la police, que quand on est malade on ne sort pas pendant une manifestation !
Pelon ne se propose pas d’organiser ces « individus » mais indique une réponse aux attaques homophobes, celle de l’auto-défense, qui pourait être organisée sur les lieux de drague, par des associations qui existent maintenant partout, y compris en province.
Le dire n’oblige heureusement pas LO à l’organiser ; Par contre une propagande au sein de la classe ouvrière me semble nécessaire et on doit donc se poser la question des outils de celle-ci.
Tu dis que sur les lieux de drague « en général, lors d’attaque les gens s’enfuis » mais c’est tout aussi vrai quelque soit le type de personne concerné :
personne ne cherche à prendre des coups ;
Est-ce pour cela que l’on peut dire qu’il y a une absence de « conscience collective spontanée » alors que l’histoire le dément avec la commémoration par la Gay Pride des émeutes de Stonewall qui furent des réactions spontanées contre le harcèlement policier.
Mais puisqu’un forumer avec l’avatar LO reconnaît l’intérêt de la Gay Pride en écrivant « que des milliers de manifestants pour la gay pride me semble faire plus que des milliers de tracts » je suis satisfait (même si diffuser des tracts n’est pas incompatible !).
Le terme de pédé, diminutif de pédéraste (aimer les enfants), concernant historiquement en Grèce les amours réciproques d’un homme avec un jeune, qui n’est plus un enfant mais pas encore un homme, n’est pas en soi infâmant.
Ce ne sont pas les mots eux-mêmes (et leur sens) qui sont déshonorants ou autres choses, mais la signification que beaucoup leurs donnent, à savoir l’insulte suprême, le paria que personne ne veut être.
Si dans ces conditions, être un « homosexuel discret n’est pas être honteux » c’est pas non plus véritablement un choix et ce ne sont pas que « les homosexuels affichés » (d’ailleurs qu’est-ce que c’est ? à un moment ou un autre, à moins de rester seul, la personne est bien obligée de s’identifier, elle peut tout au plus édicter une stratégie pour limiter les risques) qui sont attaquables mais tous ceux qui sont soupçonnés, à tord ou à raison, d’homosexualité.
Alors il ne suffira pas de pousser un cri contre l’homophobie pour le faire disparaître mais ce n’est pas non plus en se taisant qu’on le fera reculer
PS : tu avais quel âge quand tu as lu Harlem quartet ?
PPS :
Balayeur,
Je ne connais pas son bilan mais il existe à la CGT depuis quelques années une commission nationale spécifique chargée de la lutte contre l’homophobie.