un référendum pour la constitution

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Message par Péricles » 25 Juin 2004, 20:29

J'attends toujours la citation de la Constitution de la Vème République qui énnonce que la République vise à instaurer l'économie de marché...

J'attends toujours que vous me citiez un service public privatisé récement ou en voie de privatisation qui n'aurait pas été directement décidé par l'UE...

:whistling:
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Message par joakool » 25 Juin 2004, 20:40

Je suis d'accord avec le fait qu'il faille un référemdum car les vaillants militants LO que vous êtes, comment comptez vous faire, demain, vous déscenderez dans la rue faire la révolution c'est ça ? et du coup la constitution ne passera pas, mais bon, en attendant, nice and co seront toujours là ! docn je suis d'accord quand je ne sais plus qui dit que si la constitution est ratifiée, la situation va empirer. :headonwall:
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Message par logan » 25 Juin 2004, 20:50

a écrit :laissez passer toutes les lois anti-ouvrières que nous impose la bourgeosie sous prétexte que ça sert à rien


Pericles tu crois que l'appareil d'état de la bourgeoisie nous permet de CHOISIR la société qu'on veut par réferendum?
Tu crois vraiment que s'il s'agissait d'une loi cruciale dans la lutte de classe ils nous demanderait de choisir?

Au contraire c'ets justement parce que ce truc est inoffensif qu'on nous demande notre avis.
Ils nous demandent pas notre avis sur les licenciements massifs ou sur la flexibilité dans les entreprises. Ils nous demandent pas notre avis sur les réformes de la sécu ou sur les retraites.
logan
 
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Message par com_71 » 25 Juin 2004, 20:51

(com_71 @ vendredi 25 juin 2004 à 20:37 a écrit : Si la bourgeoisie risque un tant soit peu d'être écornée par un non au référendum, il n'y aura pas de référendum...
Pas parce que elle prévoit un oui massif, parce que elle s'en tape aussi que la réponse puisse être non...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Barnabé » 25 Juin 2004, 21:12

je reposte ici (je l'avais déjà posté à sa sortie), l'article de Convergences Révolutionnaires de mai-juin (dossier sur l'europe), sur le référendum:
a écrit :
La question du référendum et le retour des anti-Maastricht


Le changement de gouvernement en Espagne a remis à l’ordre du jour l’adoption prochaine du projet de Constitution européenne, rédigé par la convention présidée par Giscard, et donc relancé le débat sur un possible référendum sur la question en France - débat qui a encore rebondi avec la récente décision de Blair d’organiser un tel référendum en Grande-Bretagne.

L’hebdomadaire de la LCR Rouge du 29 avril 2004 explique ainsi qu’il appartient « aux forces progressistes de faire émerger l’exigence d’un référendum comme la nécessité de voir opposer un “non” de gauche à ce traité institutionnel » qualifié de « texte constitutionnalisant le militarisme et le libéralisme ».

De son côté, Francis Wurtz, président PCF du groupe de la Gauche unitaire européenne au Parlement européen, déclarait le 20 avril dernier : « le Parti communiste français demande au Président de la république l’organisation d’un référendum sur le projet de Constitution européenne » et appelait, à l’occasion des élections du 13 juin prochain, « à s’opposer en toute clarté à ce projet qui (...) “constitutionnalise” (le) modèle libéral » (CommunisteS, publication hebdomadaire du PCF, n°131, 29 avril 2004).

Ce faisant, le PCF reprend une tradition déjà ancienne. En 1989, il exigeait de Mitterrand un référendum sur le traité de Maastricht (que Mitterrand allait organiser pour de tout autres raisons) ; puis, en 1997, un autre de Chirac, pour s’opposer au projet de monnaie unique... avant de s’y rallier, à la faveur de la victoire inattendue de la « gauche plurielle » qui allait conduire le PCF au gouvernement organisant le passage effectif à l’euro, en janvier 2002.
La dictature des critères de convergences !

On serait donc face au danger de voir « constitutionnaliser » une « Europe de Maastricht ».

Que n’a-t-on pas entendu, en effet, de la part des « anti-Maastricht », sur la dictature des « critères de convergence » par laquelle une « eurocratie » bruxelloise imposerait à tous les États de l’Union une baisse des dépenses dites sociales au nom de la réduction des déficits publics ! Les dirigeants français et allemands se sont chargés eux-mêmes de détruire le mythe lorsque, en fonction des intérêts bien compris de leurs bourgeoisies respectives, ils ont estimé nécessaire l’an dernier de déroger à ces critères... tout en continuant à réduire les dépenses sociales.

Si les États français ou allemand, comme d’ailleurs les États américain et japonais, cherchent effectivement à réduire leurs déficits aux dépens des dépenses sociales, c’est avant tout pour endiguer leur endettement sans priver leur bourgeoisie nationale de subsides et d’aides en tous genres. De ce point de vue, le renoncement à Maastricht, qui signifierait simplement un repli illusoire vers un « capitalisme national », ne supprimerait pas une exigence qui résulte de la subordination de l’État aux intérêts bourgeois et non aux prétendus diktats d’une entité supranationale.

De même c’est en fonction des intérêts généraux de leur bourgeoisie que certains États européens ont fait le choix (peut-être réversible) de renoncer à certains attributs de souveraineté, comme l’abandon de la monnaie nationale au profit de l’euro. Mais les banques centrales nationales n’étaient pas plus que l’actuelle Banque centrale européenne placées sous quelque contrôle démocratique que ce soit de la collectivité.

Le « modèle libéral » porté par l’« Europe de Maastricht » trouverait aussi son expression dans la déréglementation des services publics, ouverts (ou devant être ouverts) à la concurrence européenne, et dans un nivellement par le bas des droits des travailleurs. Comme si ces attaques contre la classe ouvrière n’avaient pas commencé bien avant Maastricht ! Comme si, quelles que soient les couleurs sous lesquelles ils se présentaient, les gouvernements européens n’avaient pas mené à des nuances près des politiques similaires ! Ce n’est pas en référence à quelque « modèle » que ce soit, mais pour permettre à leur propre bourgeoisie d’affronter la concurrence au mieux de ses intérêts, qu’ils s’en prennent à ceux de la classe ouvrière, que ce soit dans ou hors du cadre de la construction européenne, que ce soit ou non sous l’égide de directives communautaires.
Le référendum, la vessie pour la lanterne

Bien sûr, il faut s’opposer aussi bien à la déréglementation des services publics qu’au démantèlement des droits du travail ! Mais les travailleurs européens ne pourront le faire ni en en appelant à une politique européenne prétendument plus « sociale » (à laquelle ne souscrivent quelques politiciens que tant qu’ils sont dans l’opposition ou des bureaucraties syndicales visant surtout à occuper des sièges dans les instances de concertation européennes), ni en réclamant la sortie de l’Union européenne.

De ce point de vue, le Parti des travailleurs critique à juste titre l’exigence de pseudo clauses « sociales » dans les traités européens... mais c’est pour en rajouter sur la prétendue nécessité d’abroger le traité de Maastricht, en expliquant qu’« il ne saurait y avoir d’issue à la situation que sur la ligne de la rupture avec l’Union européenne, du rejet de la régionalisation, de la reconquête de la démocratie et de la République une et indivisible » (déclaration du bureau national du PT - 22 mars 2004). Curieux trotskistes qui entretiennent des illusions sur les vertus de frontières nationales dépassées par l’histoire et qui ont fait largement la preuve qu’elles ne constituaient aucune protection pour le monde du travail !

Maastricht ou pas l’issue est à trouver en relevant le défi de la lutte de classe ! C’est bien pourquoi mettre l’accent sur la nécessité d’un référendum sur une constitution européenne, dont l’adoption ou le rejet n’aura aucune incidence, alors que l’urgence serait d’organiser la lutte contre la casse sociale et pour la défense de la Sécu, l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires, en revient à tomber dans le piège tendu ou pire vouloir y pousser la classe ouvrière.

Gérard WEGAN
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Message par joakool » 25 Juin 2004, 21:28

[quote=" (logan @ vendredi 25 juin 2004 à 21:50"]

Au contraire c'ets justement parce que ce truc est inoffensif qu'on nous demande notre avis.
Ils nous demandent pas notre avis sur les licenciements massifs ou sur la flexibilité dans les entreprises. Ils nous demandent pas notre avis sur les réformes de la sécu ou sur les retraites.
Parce que tu penses que la constitution européenne est innoffensive ??? :( :( :x et n'aura aucune influence sur les liscenciements, le chômage, la précarité, la pauvreté... ???? :headonwall: :headonwall: :headonwall:

(relis l'extrait plus haut...)
joakool
 
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Message par Péricles » 25 Juin 2004, 21:55

modéré par rojo

Selon vous, le référendum ne sert à rien, la bourgeoisie ne va pas laisser le peuple décider du contenu de sa démocratie. Donc vous vous abstenez. Soit. Mais alors, pourquoi participez vous aux élections? (régionales, européennes, présidentielles, législatives,cantonales). Pourquoi dites vous en ces occasions aux travailleurs que voter pour vos listes va changer quelque chose à leur vie?

Question annexe, ne serait-ce pas parceque les élections permettent d'obtenir des députés, des conseillers régionaux, etc et donc de l'argent? Une campagne pour un référendum c'est du temps et de l'argent gaspillé pour rien c'est ça? Alors qu'une élection ça rapporte plus?

:whistling:
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Message par Barnabé » 25 Juin 2004, 22:01

a écrit :  Pourquoi dites vous en ces occasions aux travailleurs que voter pour vos listes va changer quelque chose à leur vie?

Et bien on ne le dit pas. En tout cas on ne dit pas que cela va changer fondamentalement quoi que ce soit. Ce qu'on dit par contre c'est que se compter sur la base claire d'un programme de lutte des travailleurs contre la bourgeoisie (ce qui est impossible dans un référendum), peut redonner un peu le moral, que si on a des élus, tout ce qu'ils pourront faire c'est voir ce qui se discute dans les assemblées, leur en rendre compte, dénoncer les politiques antiouvrières, mais en aucun cas changer les choses de l'intérieur.
Enfin pour ce qui est de l'intérêt de se présenter, c'est aussi de faire des campagnes pour notre programme (qui n'est pas un programme électoral) à des moment où une frange des travailleurs peut s'intéresser un peu plus à la politique (ça dépend des fois), en tout cas où l'on a un petit accès aux médias.
Barnabé
 
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Message par logan » 25 Juin 2004, 22:02

a écrit :Pourquoi dites vous en ces occasions aux travailleurs que voter pour vos listes va changer quelque chose à leur vie?


Je sais pas si T'es aucourant mais "changer la vie" avec les elections c'ets la boutique en face
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