a écrit :La prorection à leur égard est un dû!
Oui, mais qui va le garantir? Je te donne un exemple. En Belgique, il y a non pas une mais 5 lois contre la violence envers les femmes au sein du couple. Les magistrates les plus préoccupées par la question reconnaissent elles-mêmes que "la difficulté majeure qui réside dans l'application de ces lois est d'opérer un changement de mentalité tant chez les magistrats que chez les policiers et les assistants de Justice". A quoi il faut ajouter le manque de moyens chronique qui vide en grande partie de contenu tous les aspects positifs prévu par les différentes lois, comme l'obligation de foyer d'accueil pour la mère et ses enfants, par exemple.
Malgré tout, ces lois sont utiles, parce qu'elles légitiment les demandes, les protestations, des femmes, à leur propre yeux et à celui de leur entourage. Mais la plupart du temps, quand quelque chose se fait, quand le droit dû est rendu, c'est parce que d'autres femmes se sont impliquées, ont prit position, ont rappelé le droit même aux policiers, etc.
Dans le cas du voile, de la burqa et autres variantes, un problème extérieur à l'oppression des femmes intervient : celui de l'oppression des étrangers, de l'oppression du tiers-monde, de l'enferment des pauvres dans des ghettos. La loi sur le voile à l'école en France semble avoir évité le piège de la division entre communautés, probablement parce qu'elle a été appliquée non par la police, mais par les enseignants, les directeurs d'établissement, au milieu de beaucoup de discussion entre personnes se connaissant, partageant en partie la même vie, etc.
Si un mouvement comparable de femmes s'organisait pour protester contre la burqa, contre la séparation des sexe, des communautés, une loi sur la burqa ne comporterait pas les mêmes dangers qu'une loi votée par des démagogues et appliquée par une police raciste (càd inappliquée 99% du temps et tournant à la provocation une fois sur 100).