La question des licenciements

[Cyrano]

Délirer, ça va un moment...
Maintenant, ceux (ou celles) qui auront envie d'écrire (par exemple) :
« de socialisme, vous ne dites mot, vous ne dites même pas le mot. » ou encore : « L'absence d'orientation politique est une orientation politique. »
— OK, vous pourrez passer votre chemin, vous ne valez même pas le prix du clavier qui me sert à taper une réponse.

Maintenant, si y'en a qui oseraient prétendre (ça peut arriver) :
« de mots d'ordre [sur les licenciements], vous n'en avez pas. »
— OK, dehors, ouste, allez vous acheter des pilules pour vous redonner de la mémoire.

Maintenant, si il se trouve de grands moralistes qui diraient (on sait jamais) :
« [ne pas] évoquer une seule solution pour briser l'isolement qui sera fatal au mouvement, c'est criminel. » ou bien : « Et le silence [de LO] est un silence complice, honteux. »
— OK, OK, retournez jouer dans votre jardin d'enfant, lorsque vous comprendrez le sens des mots, vous reviendrez.

Maintenant, les myopes qui réduiront la politique de LO à cette formule (à tout hasard) :
« un bon plan social pour Alsthom »
— OK, pas la peine même de revenir bégayer vos plans à vous, changez d'abord vos lunettes.

Le premier (ou la première), maintenant, qui écrirait que LO ne s'occupe des licenciements que durant « les dimanches d'élection et les jours de fête de LO. » ce n'est même pas la peine qu'il (ou elle) attende une réponse : on ne discute pas avec les fous.
Sans transition, sujet suivant…
Et puis, hum, entre trotskistes, on peut se le dire…
Le "Programme de transition" n'est pas un livre de recettes de cuisine. Ce n'est pas en le brandissant comme d'autres brandissaient "Le Petit Livre Rouge" que ça fait avancer la discussion d'un pas. Ça prouve juste que ceux qui le brandissent n'ont pas complètement compris à ce qu'ils ont lu.
Bon, OK, je veux bien être indulgent : lorsqu'on découvre les écrits de Lev Davidovitch, on s'enthousiasme, et on a envie de les appliquer à tout bout de champ. Je comprends, c'est excusable, largement excusable.
Mais ce n'est pas une raison pour continuer, faut avaler, digérer.
Lohen qui brandit le programme de transition devrait digérer un peu plus.
Tiens, un conseil : qu'il demande à wolf l'histoire de Renard et de la poule.

[max la menace]

Je crois que les invectives des uns et des autres ne changeront rien à ce qu'a montré Wolf quant à la politique de LO vis à vis de la grève d'Alstom.

Ceci étant, certains nous racontent que cette politique se justifierait par le "découragement". L'extrait d'Informations Ouvrières (dont je ne partage pas l'orientation) ci-joint permettra de mesurer que visiblement au moins certains travailleurs, syndiqués CGT sentaient que le problème était du côté de la direction syndicale.

Tout ceci montr de façon claire la disposition des forces en présence, et qu'à Rateau, il existait qques travailleurs (au moins) pour qui le combat pour "
Pas un seul licenciement" n'était pas le truc de gaucho hystérique qu'on veut bien dire...

aps.zip

[Cyrano]

wolf a montré quoi?! au sujet de la politique de LO à Alstom?!

A ton avis, il a apporté quoi, concrètement, à part citer les articles d'un correspondant LO relatant les péripéties de la lutte?
Et je ne crois pas que le sujet soit vraiment là: les reproches de wolf concernaient plus la manière qu'a choisit LO pour rendre compte de la lutte...

Je ne suis même pas sûr que lui-même écrirait que la politique de LO à Altosm est fautive (à supposer qu'il y ait, dans cette entrerpise, des militants pour s'en revendiquer publiquement, et donc qu'on sache ce que LO fait vraiment à Alstom!)

[Cyrano]

J'avais oublié, j'avais préparé hier soir une réponse pour wolf, suite à son message vendredi 23 avril 2004 à 17:59.

Retour sur un appel
L'appel repris dans Rouge, « l'initiative » comme l'écrit Wolf dans le message qui inaugure ce sujet de discussion, est une billevesée de plus, et c'est tout. D'ailleurs, le terme "initiative" est très "mouvement social"…
Et des initiatives, on en ramasse à la pelle, ce sont de jolies fleurs, c'est joliment écrit, mais ça fane vite. Le quotidien l'Humanité en regorge des "initiatives", des merdouilles écrites par les uns et les autres.
D'ailleurs, la-dessus, wolf, je me demande si nous ne serions pas d'accord ?
Il m'a semblé que tu n'étais pas dupe de tous ces textes qui appellent, comme le texte que tu cites, à « se rencontrer », à « fédérer nos expériences » et « jeter les bases d'un grand mouvement » – ce genre de formule, tu ne trouves pas qu'on en a trop entendu dans le "mouvement social", dans les "Forums machin truc" ces dernières années ? Toi aussi, t'en n'as pas marre de ces "initiatives" qui "convergent" ? histoire de faire croire qu'il se passe quelque chose lorsqu'il ne se passe rien ?
Et ensuite, oh, certes, là, ce ne sont plus les mêmes clients, lorsque l'appel est signé ainsi : "Prise de position du syndicat des métaux FO de Saint Etienne". Mais, entre nous, on va pas les vexer, ce n'est pas un peu pour se faire plaisir qu'on rédige ce genre d'appel ? Toi, wolf, en toute franchise : tu y vois quoi de positif ? Tu n'as pas une petite intuition en toi qui te dit que c'est un peu manipulateur, que c'est se donner bonne conscience à peu de frais ? qu'est-ce que tu émettrais comme réserves ?
Te souviens tu de l'appel de LU/Danone qui était un réel appel, issu de la lutte, et qui a abouti à une manif, en juin 2001 ? Ce n'était pas uniquement un bout de texte rédigé pour se dédouaner.

Grève générale ! grève générale !
On l'a crié, ça ne s'est pas fait, mais dans ma ville, d'autres ont réussi. Par exemple les deux profs libertaires : ils se sont mis en grève, ensuite, ils n'ont même pas mis les pieds dans leur établissement pendant trois semaines, eux, ils ont fait leur grève générale. Qui m'aime me suive ! Comme ils disent, ils ont leur honneur pour eux – une façon de se dédouaner.
morise jeudi 22 avril 2004 à 19:31 :
« L'intéret de mettre en avant des revendications, dans une lutte, c'est d'avoir des chances qu'elles soient reprises. Sinon, c'est vite un moyen de se dédouaner. »
Les appels dans le vide, les déclamations majestueuses ne sont ils pas un moyen de se dédouaner ?

Tout ce qui est petit n'est pas forcément gentil
Je ne me gausserai pas de la petitesse d'une organisation, ça va de soi. D'ailleurs je crois que vous avez, à CPS, compris le sens de ma remarque puisque je ne trouve pas de réponse acide.
Mais pourquoi développez vous une telle férocité déplacée ?
Le lis le message de wolf de ce vendredi 23 avril 2004 à 09:17. Je résume, je reformule :
1. Le journal Lutte Ouvrière ne devrait pas se contenter de publier les péripéties de la lutte d'Alstom.
2. On aimerait trouver aussi des articles plus étendus (ou du moins, des remarques) sur l'attitude des directions syndicales, sur les communiqués des assemblées générales.
3. in fine, on aimerait trouver des pistes permettant de définir une politique pour Alstom.
Et il faut quatre pages écran du forum (quatre !) pour arriver à trouver une formulation avec laquelle je ne suis pas d'accord (et d'autres n'y seront pas non plus), mais au moins quelque chose qui peut être entendu. Des choix sont faits, on peut s'en expliquer, on peut en relever les faiblesses ou les points forts.

Caricaturer, tricher, discuter ?
Caricaturer, c'est forcer le trait, et parfois je le fais, volontairement. Mais une caricature doit être ressemblante ! Sinon, c'est un tour de passe-passe pour faire valoir à tout prix son idée, et ça, ce n'est pas une attitude acceptable sur un forum où discutent des révolutionnaires (enfin, presque tous, presque toutes).
Sokal et Bricmont, dans "Les impostures intellectuelles", parlent du conseil donné par Schopenhauer dans "L'Art d'avoir toujours raison". Je ne peux citer exactement, j'ai prêté mon exemplaire. Mais pour avoir toujours raison, c'est simple : il faut élargir la cible de l'adversaire de façon à le rendre ridicule. Eh bien, c'est parfois ce que font certains qui interviennent ici. Et ça ne marche pas.
Barnabé, dans son message du mardi 20 avril 2004 à 11:58, écrit :
« Après, et c'est une autre discussion, il y a la manière dont sont rédigés les articles dans la LO. Les correspondances d'entreprise racontent la grève, raconte où en est le moral des gars etc. Les articles ne racontent pas l'intervention des militants LO. On peut le regretter, ça n'autorise pas à la fantasmer, et en tout cas à en déduire que les camarades de LO seraient à la traine des syndicats. »
Je vous le dis, si ça se trouve, on aura peut être même une discussion intéressante ?

[Nadia]

Et oui les camarades de LO intervenant ici eussent été mieux inspiré de discuter d'Alstom que de chercher à nous discréditer pour ne pas se remettre en question. J'espère que le dernier mot dans l'affaire sera aux travailleurs de chez rateau.

Apparemment il n'y a ici aucun travailleur de chez Rateau, ça va donc être dur.

Sinon, Wolf, si tu n'as aucun élément informatif à nous donner, pourquoi tout ce blabla agressif ? :247: Si tu veux nous informer de ce qu'écrit "Informations Ouvrières" (journal du PT), tu peux très bien le faire gentiment, ou encore mieux, aller toi-même rencontrer directement les travailleurs d'Alstom et nous faire un compte-rendu. Ca, ça aurait été intéressant ( :wub: ), bien plus que des reproches mal fondés et mal renseignés.