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LO se retire des listes d'union PS qui fusionnent avec le MoDem
LEMONDE.FR avec AFP | 12.03.08 | 18h31 •
Les relations du PS, tenté par l'ouverture au centre, avec les partis d'extrême gauche, réservoir potentiel de voix pour le deuxième tour, ne sont pas au beau fixe. Fort de son score "historique" obtenu dimanche, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui se rêve en "grand parti anticapitaliste", n'a pas réussi à s'entendre avec le PS en vue du second tour.
De son côté, Lutte ouvrière (LO) avait accepté de faire liste commune avec le PS dès le premier tour dans plusieurs municipalités. Mais, dans certaines villes, l'idylle n'aura duré qu'un tour. LO a en effet annoncé, mercredi 12 mars, qu'elle retirait ses candidats dans deux villes où les socialistes ont fusionné avec le MoDem, Perpignan et Marseille.
A l'occasion de ces élections municipales, LO avait pourtant rompu avec une longue tradition qui voulait qu'elle présente des listes seule, ou en duo avec la LCR, pour intégrer des listes d'union soit avec le PC, soit avec le PS, soit les deux, dans soixante-neuf municipalités. Mais la tentation du centre qui taraude le PS est finalement venue à bout de la tentative de rapprochement de l'organisation d'Arlette Laguiller. "Les candidats LO se sont retirés de ces listes [Perpignan et Marseille 1er secteur] à la suite de l'alliance de celles-ci avec le MoDem, confirmant ainsi qu'elle ne serait pas partie prenante de ce type d'alliance", souligne LO dans un communiqué.
"BATTRE LA DROITE", POUR BESANCENOT
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a par ailleurs déclaré, mercredi sur RMC et BFM-TV, que le dirigeant de la LCR, Olivier Besancenot, ne voulait "pas faire alliance avec le PS" pour le second tour des municipales. "Besancenot [...] dit 'je ne suis pas d'accord avec votre projet, je ne suis pas d'accord avec vos alliances'", a déclaré François Hollande. Selon le premier secrétaire, cette attitude a conduit les listes PS et PCF à refuser toute fusion avec les listes LCR, dont 114 ont recueilli plus de 5 % des voix au premier tour.
Olivier Besancenot estime de son côté que la responsabilité de cet échec incombe au PS. Il a appelé mercredi à "battre la droite" tout en laissant "le soin aux listes de gauche de convaincre les électeurs de voter pour elles". Christian Picquet, chef de file d'une tendance minoritaire au sein de la LCR, a lui appelé plus franchement à voter pour les listes de la gauche, "sauf en cas de compromission avec le MoDem". Parties en ordre dispersé pour ces élections, les deux formations d'extrême gauche se retrouvent sur un point : l'ouverture du PS au centre les renvoie naturellement à une posture radicale.