On s'en fout

[Bonnissel]

Filoche est aussi le reflet de choses qui existent à la base du PS, parmi des militants syndicalistes ou associatifs.
Dans mon coin, les "filochards" malgré le vote du PS sur la "Constitution" européenne, s'engagent pour la campagne en faveur du "non", y compris malgré les menaces de sanction : tout en souhaitant rester au PS, ils rompent avec l'appareil sur ce point. A nous de les encourager à rompre en ne les rejetant pas, après ça qu'ils restent ou pas la vie tranchera : le principal est de rompre la bureaucratie, pas d'être au PS.
A noter, pour ne parler que de Filoche, que lui continue publiquement à faire campagne pour le "non", comme quoi il n'est pas forcément une caution mais un militant socialiste de gauche qui a des aspects contradictoires.

[titi]

je ne sais pas ce que le genre filoche a comme espoir (pour ne pas dire illusion) en étant au ps, mais je sais 2 autres choses plus importantes

- le ps n'accueille pas filoche par amour de la démocratie, mais par intéret bien compris
- les fréquentations qu'y trouvera filoche ne feront pas progresser ni filoche ni ses idées

[Valiere]

Oui mais dans le cadre de la campagne politique pour le non, Filoche et ses camarades nous trouvent comme partenaires vigilants et combatifs.
Nous pouvons ainsi jouer un rôle non négligeable dans leur évolution future.

[lenzo]

Bonnissel :

Dans mon coin, les "filochards" malgré le vote du PS sur la "Constitution" européenne, s'engagent pour la campagne en faveur du "non", y compris malgré les menaces de sanction : tout en souhaitant rester au PS, ils rompent avec l'appareil sur ce point

Ces gus là n’ont pas rompu toutes les années où le PS au gouvernement a mené l’offensive contre la classe ouvrière, favorisant les licenciements dans le privé, supprimant les emplois dans le public, menant une campagne haineuse avec Allègre contre les enseignants, privatisant plus que leurs prédécesseurs de droite, menant la même politique de déremboursement des médicaments, etc etc En un mot préparant le retour de la droite, ce qu’il a parfaitement réussi en décourageant une nouvelle fois un électorat trompé par le mot socialisme de P.S.
Alors on voit bien ici les limites du vote Non à la constitution européenne, de ce à quoi cela peut servir et surtout de l’importance d’une campagne à ce sujet.
Une politique en faveur du monde du travail ça passe par autre chose, ça a une autre gueule et un autre enjeu.

[Bonnissel]

En revanche, souvent certains d'entre eux ont été dans la grève en 2003, se battabt pour l'extension, dénonçant publiquement la prise de position du groupe parlementaire PS, etc...
La question de fond c'est qu'on peut très bien se retrouver dans un combat commun avec des militants du PS sur un point donné, y compris malgré l'avis de leur direction, tandis qu'on ne retrouvera jamais des militants UMP dans ces luttes.

Ainsi plusieurs foyers de grève actifs ces dernières années chez nous ont vu la participation importante de militants PS (en général "filochards"), y compris en opposition à des directions syndicales (la coordination départementale des Mi-Se dans l'Education par exemple).

[lenzo]

Il serait aussi interessant de faire l'historique des actions menées par les Filochards et autres Ribouldingues quand leur parti était aux affaires. Là on verrait qu'ils sont moins agités et plus respectueux de la majorité du PS pour la marche à suivre. :dry:

[Bonnissel]

Il serait aussi interessant de faire l'historique des actions menées par les Filochards et autres Ribouldingues quand leur parti était aux affaires. Là on verrait qu'ils sont moins agités et plus respectueux de la majorité du PS pour la marche à suivre. :dry:
C'est sûr qu'ils sont exposés aux pressions de l'appareil (comme tous les militants qui sont membres d'orgas buros), d'autant plus quand celui-ci est au pouvoir.
Mais on peut dire autant par exemple des membres du PCF.
Et même dans ce cas il y a des exceptions : j'ai souvenir d'une tribune libre dans le journal du SNES, ou un secrétaire départemental du SNES demandait que le syndicat exige la démission d'Allègre... j'ai appris par la suite qu'il était au PS.

C'est une anecdote et on pourrait en trouver en sens inverse, c'est sûr; mais, je le répète, on peut concevoir de se retrouver dans une lutte avec des militants et même des responsables PS (tiens, par exemple, il y a trois semaine on a occupé une subdivision de la DDE pour empêcher sa fermeture annoncée; parmi les occupants il y avait des militants et secrétaires de section PS, et en plus grand nombre que les militants d'extrême-gauche); avec des gens de l'UMP je ne crois pas (encore que out est imaginable maintenant...).

[Crockette]

Bonnissel : ton analyse me semble assez fine, cependant c'est bien par cette voie qu'à terme le PS explosera, les militants ont des idées sur la société bcp trop divergentes, je pense que le PS peut à terme éclater en trois familles :
- des sociaux démocrates (bourgeois) qui sont pour une Europe libérale douce (?!)
- des socialistes qui refusent cette Europe libérale et qui réclament plus de justices sociales sans remettre en cause le capitalisme.
- de vrais socialistes révolutionnaires (minorité) au sens décrit par le programme de Engels ou Lénine.

[Valiere]

En cas d'éclatement du PS, si l'on veut que la gauche du PS ne parte pas dans la nature il faut travailler avec eux et les faire venir dans les collectifs unitaires contre le projet de constitution européenne.