(quijote @ mardi 4 décembre 2007 à 20:19 a écrit :Cela ne se fera qu''a à l' échelle locale et pas partout .
En réalité, personne ne sait aujourd'hui à quelle échelle "cela se fera"... tout simplement parce que cela dépend des réponses que la gauche apportera aux offres de LO.
Ce qui est en discussion, c'est l'orientation. Or il semble que des camarades n'aient pas vu (ou pas voulu voir ?) l'inflexion du discours concernant l'éventuelle présence de candidats de LO sur des listes de gauche.
Dans un premier temps, l'article de Girardot annonçait :
a écrit :Pour 2008, nous préparons à nouveau des listes Lutte Ouvrière qui seront au moins aussi nombreuses qu'en 2001. Le problème est que nous ne voulons pas que, dans la situation politique actuelle, nos listes puissent nuire aux listes de gauche.
C'est pourquoi nous avons engagé des discussions avec les listes de gauche qui nous sollicitaient et, dans d'autres cas, nous avons pris l'initiative en nous adressant aux candidats du PCF.
Dans ce fil même, certains camarades interprétaient d'abord "ne pas nuire à la gauche" comme : ne pas laisser la droite prendre une municipalité à la gauche, ou le PS en prendre une au PC.
Le contenu est quelque peu différent dans le communiqué à propos du congrès :
a écrit :Le congrès a, par ailleurs, approuvé le fait de discuter de participations éventuelles sur des listes de gauche. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, c’est loin d’être uniquement avec le Parti socialiste, mais c’est avant tout avec des listes unitaires de la gauche pour résister à la droite, voire pour gagner des municipalités sur elle.
Il s'agit bien dorénavant, et de façon officielle, d'aider la gauche à prendre des municipalités à la droite. Ce qui ne fait d'ailleurs qu'officialiser la démarche qui sous-tendait à l'évidence le courrier adressé par LO à la députée PS de Saint-Brieux -- courrier qu'évoquait Girardot dans son article, sans le démentir ni le désavouer. Autrement dit, s'il s'agit soit d'aider la gauche unie à ne pas perdre ou à gagner une municipalité face à la droite, soit de faire de même pour le PC face au PS, cela recouvre à peu près tous les cas de figure : il s'agit donc bien d'une politique nationale... même réduite à l'échelle de ce qu'est LO.
Comme je le faisais remarquer plus haut au sujet d'un article de Zappi, cela n'est nullement contradictoire avec l'annonce de la préparation de listes LO indépendantes. En fait, c'est même cette annonce qui est la seule arme pour aller négocier avec la gauche... laquelle n'est pas forcément preneuse, a priori, des offres de LO (voir plus haut, page 28, l'article de Ouest-France sur Le Mans). Au final, il y aura peut-être de nombreuses listes LO indépendantes mais, à l'évidence, ce n'est pas ce qui est recherché... tout simplement parce que le but est bien d'avoir le plus possible d'élus.
Pour essayer, une fois de plus, d'évacuer les faux débats, il faut rappeler que l'objection ne porte ni sur le fait en soi d'avoir des élus, ni a priori sur ce que ces élus LO pourraient faire dans un conseil municipal (et en tout cas pas sur ce qu'ils y ont fait jusque là). Le problème est que la façon d'être élu (de façon indépendante ou sur des listes de gauche) n'est pas anodin pour l'image d'une organisation, dont le positionnement politique est la seule chose perceptible par la grande majorité des travailleurs (en particulier, mais pas seulement, hors des quelque 200 ou 300 communes où LO se présentera d'une façon ou d'une autre).