(jeug @ mercredi 20 avril 2011 à 09:57 a écrit : Luc, La prostitution un travail comme les autres ?
Le problème essentiel avec le travail, c'est où passent les richesses créées.
Avec la prostitution, on s'en fout un peu où va l'argent. L'important c'est que chacun doit pouvoir choisir si, quand, comment et avec qui il s'adonne au sexe.
A la question du travail comme un autre, j''avais d'avance consacré un passage à ce sujet pour dire que je pense quand même que non (pas lu ? pas intégré ?)
Je suis sinon très d'accord avec ta phrase générale de fin, et dans le "comment" j'inclus les relations tarifées (et je suis plutôt d'accord avec Granit pour dire qu'il y a plein de manières moins explicites de conditionner la relation sexuelle à des formes de rétribtuion/gratification.)
Maintenant, sur le jugement moral porté sur la prostitution. Remarque dit :
a écrit :
Résumer ce que je dis à : "ce sont des femmes de mauvaise vie" c'est stupide.
C'ets pourtant toi qui a successivement comparé (en les mettant sur le même plan) les prostituées à des dealers, à des voyous, à des voleurs, et en général à des oisifs parasites (bourgeois et curés) qu'il faudriat remettre au boulot par le travail obligatoire (que personne d'autre que moi n'ait relevé ces horreurs me fait me sentir très seul sur ce fil, en effet). Je maintiens qu'il ya dans ce regard sur la prostitution, très proche de celui des cathos, un double visage complémentaire fait de pure compassion et de réprobation visant la prostituée. C'est tout sauf sauf le regard social qu'il faut porter sur le sujet pour le comprendre.
Le regard posé dans cette logique de Remarque (c'est pas perso, encore, une fois, c'est juste que lui le dit le plus limpidement) est un regard unilétéral sur un phénomène très hétérogène. Fonder son regard sur la prostitution à partir du cas de filles coréennes dans un bordel pour soldat japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale, c'est comme fonder son regard sur la condition ouvrière à partir des condtions de travail au Goulag. ça ne veut pas dire que la condition ouvrière est merveilleuse, ça veut dire que si on veut l'améliorer, il faut partir de ce qu'elle est vraiment.
Et pour ça, on ne peut pas se fonder non plus, ou plutôt "pas uniquement" ni prinipalement sur des mangas. Sinon, je peux très bien dire, à partir d'un beau film de Soderbergh ("the girlfriend experience"..?. titere qui indique bien que les clients de spostituées ne viennet pas chercher forcément à humilier les femmes - ou les hommes - en jouissant de cette humiliation), que la prosittuion c'est juste une libre gestion managériale de son corps comme outil de travail.... Il y a des travaux de sciences sociales sur le sujet, il y a des "expertises militantes" de gens qui travaillent dans le soutien aux prostitués, etc. qui donnent du problème une vision infiniment plus compliquée que les cas extrêmes présentés, (ce qui ne veut pas dire, pour la millième fois, que ces cas extrêmes n'existent pas)
Un détour méthodologique, sur le relativisme cutlurel :
A la base, ce relativisme, avant d'être une saloperie politique qui justifie tout et n'importe quoi (dont l'excision ou le voile intégral), est une précaution méthodologique importante en sciences humaines, pour comprendre une autre société sans la juger à la lumière de son propore condtionnement judéo-chrétien. C'est une précaution indispensable, pas une doctirne.
Autant on ne peut pas en rester là et on a le droit (en politique, mais aussi en sciences sociales) de porter un regard extérieur au acteurs, avec sa propre grille de lecture (sinon, on se contente de dire que ce que disent les gens ets toujours vrai, et c'est du relativisme absolu, "à chacun son récit"), autant l'extrême inverse consistant (notamment via l'uage de l'"alinéation") à parler à la place des gens, à nier leur parole et à leur dire ce qu'ils doivent ressetnir, est tout aussi cstupide que le ralivisme absolu. Par exemple, se sentir dégradés, c'est à dire "déshonorés", selon le dico, ça, c'est de la stigmatisation des prostituées, ce n'est pas à Remarque de dire si une personne prostituée doit se senti déshonorée ou dégradée. Moi, dans ma morale, ce que je toruve dégradant, ce n'est pas de se prosittuer, c'est d'exploiter, d'opprimer ou d'humilier autrui.
J'arrête là, j'ai plus le temps, et ça commence à être un peu lourd à gérer pour moi ce fil, matériellement et "psychologiquement".