rencontres d'été Cohn-bendit et Bové, Autain et NPA...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par charpital » 30 Août 2008, 14:29

Conhn bendit et Bové, qui n'ont pas fait part (que je sache) de leur participations éventuelle au NPA ! Mais il parait que Nicolas Hulot se tâte...
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Message par charpital » 30 Août 2008, 14:45

On pense aussi recruter Patrick Poivre d'arvor (trés colére, aprés son éviction de son poste de présentateur vedette ) Par contre, c'est mort pour Christian Clavier. Cependant, des discussions se poursuivent avec Dany Boon (qui reprendrait le role d'OB dans un remake rigolard de "bienvenu chez trop d'ski"
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Message par Zappa » 30 Août 2008, 14:50

Sur les discussions entre groupes politiques... Bien sûr quand on milite dans telle organisation, qu'on a fait des choix, que sur tout un tas de sujets on pense que les thèses et les argumentations de son groupe sont les meilleurs, ce n'est pas uniquement grâce à une longue tirade qu'on va remettre tout un tas de choses en cause.
Ceci dit, si les tirades n'ont pas été faite, lorsque les événements politiques et les épisodes de la lutte de la classe rendent leurs verdicts, il est fort possible que chacun reste sur ses positions sans tirer aucunes leçons... Donc à mon sens, même si les grands événements seront bien sûr déterminants, les relations et les discussions entre groupes politiques jouent aussi un rôle important.

Sur les perspectives qu'ouvrent la période, je pense qu'il y a un vrai enjeu, effectivement. Y a un décalage à droite de tout le champ politique depuis quelques années qui offre forcément plus de place à occuper à la gauche de la gauche. Qui va occuper pleinement l'espace ou du moins sera en position de leadership ? Une ou des organisations communistes révolutionnaires, des anti libéraux, altermondialistes, décroissants (ect...) ou un parti avec un programme flou comme le NPA dont on ne peut pas savoir à coups sûrs ce qu'il va en sortir ( mais personnellement j'opterai pour des pronostics pas très cools ) ? C'est le véritable enjeu du moment. Après je ne sais pas si à terme celui qui aura le leadership à la gauche de la gauche gagnera à sa cause 1000, 10 000 ou 100 000 personnes.
Cet espace politique nouveau combiné à la prolétarisation de toute la société, combiné au niveau des luttes qui n'est pas complètement nul, combiné au fait que l'extrême gauche n'aborde pas cette période complètement nue, à l'état de groupuscules, me font penser qu'il y a des possibilités intéressantes. Et si vous voulez tout savoir, ça fait 9 mois que je me mords la qu**** de voir que LO et la LCR ne mettent pas en oeuvre ce que je juge la bonne politique pour se donner le maximum de chances d'étendre nos idées.
Zappa
 
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Message par Gaby » 30 Août 2008, 14:59

(Zappa @ samedi 30 août 2008 à 15:50 a écrit : Sur les perspectives qu'ouvrent la période, je pense qu'il y a un vrai enjeu, effectivement. Y a un décalage à droite de tout le champ politique depuis quelques années qui offre forcément plus de place à occuper à la gauche de la gauche.
Ton vocabulaire est révélateur, "gagner le leadership à gauche de la gauche". Qui dit que l'espace "à gauche de la gauche" qui se dégagerait n'est pas simplement la possibilité pour un parti réformiste de se développer ? Qu'est ce qui te fait dire qu'un parti révolutionnaire a à gagner, et comment devrait-il polariser des masses à gagner à nos idées ? Ton analyse du moment est mot pour mot la même que celle que Krivine défend dès qu'il peut en parler, seulement lui il préconise de faire des concessions programmatiques de la part d'un groupe déjà opportuniste alors que toi tu penses à l'unité des groupes sans effectuer un bilan politique, faute de grand évènement.
Gaby
 
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Message par pelon » 30 Août 2008, 16:00

Eh bien, par exemple, je pense que des membres extérieurs au NPA, (je parle de LO qui ne souhaite pas participer à l'expérience) n'ont pas à se mêler de qui entre ou pas au NPA. Il serait facile d'avoir l'oreille d'un certain nombre de militants de la LCR sur l'arrivée ou pas de Clémentine Autain ou sur l'acceptation ou pas de tel ou tel groupuscule gauchiste qui veut (ou pas) jouer au coucou dans le nid pas encore fait du NPA.
La LCR aura bien des difficultés à résoudre et je ne pense pas qu'il soit très juste de nous occuper des multiples aspects tactiques qui arrivent forcément dans ce genre de circonstances. Nous n'avons pas à discuter à ce niveau.
pelon
 
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Message par Zappa » 30 Août 2008, 17:12

Si j'ai la même analyse de la période que Krivine, très bien OK. Je n'en veux pas à Krivine de s'inspirer de mes idées :D .

Qui dit que l'espace à la gauche de la gauche n'est pas simplement la possibilité pour un parti réformiste de se développer ?
Comme tu le sais, la politique a horreur du vide. Si les révolutionnaires n'occupent pas la place, c'est certain de toutes manières, que des réformistes s'en chargeront. Ce sera peut-être un parti réformiste nouveau ou alors un revirement du PC ou du PS, ou des deux, qui se mettront à gauchir le verbe...
Après, qu'est-ce qui fait que des travailleurs ou des jeunes en restent au réformisme ou passent aux idées révolutionnaires ( ou alors autre possibilité dépriment totalement ) ? C'est le résultat de facteurs objectifs et subjectifs. La situation objective est celle d'une prolétarisation de la société : chômage de masse, de plus en plus de précarité dans le boulot, les salaires qui stagnent ou qui baissent, pouvoir d'achat en chute, licenciements, suppressions de poste, des attaques de partout, les fils ou les filles de la classe ouvrière qui vendent du shite, s'engagent dans la police ou dans l'armée, multiplient les jobs sans lendemain, et les braves et honnêtes petit bourgeois tel que moi ;) qui ont fort peu de chances de retrouver le niveau de vie de leurs parents. La description peut sembler un peu apocalyptique, mais clairement ça se durcit ces dernières années et la pression se ressent chez pratiquement tous les jeunes et les moins jeunes. Et c'est pas une situation qui est particulièrement favorable au développement des illusions réformistes. Tu peux difficilement être reconnaissant ou plein d'espoir vis à vis d'une société qui t'appauvrit. Et la propagande culpabilisatrice du système sur le mode " la réussite sociale est question de volonté individuelle " ne peut pas tenir des masses quand tu vois que tu n'es pas seul à plonger, que tes 20 potes à côté de toi sont aussi en train de ramer.

Pour ce qui est de la situation subjective, on a une extrême gauche qui est implantée au niveau national, qui depuis 1995 fait 5% ou plus aux élections présidentielles, donc leadership électoral à la gauche de la gauche. Et pour dire les choses directement, la concurrence est pas monstrueuse sur le plan politique.
Voilà les raisons pour lesquelles j'aurai tendance à penser que la situation nous est plus favorable qu'à des réformistes d'un genre nouveau. Après les interventions de chacun, le militantisme, comptent dans la balance c'est certain.

Avant de penser à l'unité LO-LCR et aux formes qu'elle aurait pu prendre ( je tiens pas particulièrement à une unification totale mais plus à une façade et quelques activités essentielles communes ), ça aurait été déjà un point positif que la LCR n'abandonne pas les références et rende flou le projet politique à un moment où les idées révolutionnaires peuvent justement se développer, et pour les mêmes raisons ils auraient mieux fallu que LO s'abstienne de faire des alliances avec le PS et le PC, même si les conséquences sont de moindres portées que pour la LCR. De même, je vais pas redévelopper ici mais je pense que LO aurait du discuter d'une autre manière et avoir une autre politique concernant le NPA.

Après, dans mon schéma idéal, LO et la LCR se seraient alliés, donnés une façade commune, sans rien abandonner des théories communistes révolutionnaires, pour explorer les possibilités de la période et auraient mené des campagnes en commun sur le pouvoir d'achat, et par exemple en ce moment contre la guerre en Afghanistan. Et on serait intervenu côte à côte dans les luttes comme dans les élections ce qui ne pourrait rendre que plus audible la voix des révolutionnaires.
Zappa
 
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Message par pelon » 30 Août 2008, 17:41

(Zappa @ samedi 30 août 2008 à 17:12 a écrit :Si j'ai la même analyse de la période que Krivine, très bien OK. Je n'en veux pas à Krivine de s'inspirer de mes idées  :D .

Qui dit que l'espace à la gauche de la gauche n'est pas simplement la possibilité pour un parti réformiste de se développer ?
Comme tu le sais, la politique a horreur du vide. Si les révolutionnaires n'occupent pas la place, c'est certain de toutes manières, que des réformistes s'en chargeront. Ce sera peut-être un parti réformiste nouveau ou alors un revirement du PC ou du PS, ou des deux, qui se mettront à gauchir le verbe...
Après, qu'est-ce qui fait que des travailleurs ou des jeunes en restent au réformisme ou passent aux idées révolutionnaires ( ou alors autre possibilité dépriment totalement ) ? C'est le résultat de facteurs objectifs et subjectifs. La situation objective est celle d'une prolétarisation de la société : chômage de masse, de plus en plus de précarité dans le boulot, les salaires qui stagnent ou qui baissent, pouvoir d'achat en chute, licenciements, suppressions de poste, des attaques de partout, les fils ou les filles de la classe ouvrière qui vendent du shite, s'engagent dans la police ou dans l'armée, multiplient les jobs sans lendemain, et les braves et honnêtes petit bourgeois tel que moi ;) qui ont fort peu de chances de retrouver le niveau de vie de leurs parents. La description peut sembler un peu apocalyptique, mais clairement ça se durcit ces dernières années et la pression se ressent chez pratiquement tous les jeunes et les moins jeunes. Et c'est pas une situation qui est particulièrement favorable au développement des illusions réformistes. Tu peux difficilement être reconnaissant ou plein d'espoir vis à vis d'une société qui t'appauvrit. Et la propagande culpabilisatrice du système sur le mode " la réussite sociale est question de volonté individuelle " ne peut pas tenir des masses quand tu vois que tu n'es pas seul à plonger, que tes 20 potes à côté de toi sont aussi en train de ramer.

Pour ce qui est de la situation subjective, on a une extrême gauche qui est implantée au niveau national, qui depuis 1995 fait 5% ou plus aux élections présidentielles, donc leadership électoral à la gauche de la gauche. Et pour dire les choses directement, la concurrence est pas monstrueuse sur le plan politique.
Voilà les raisons pour lesquelles j'aurai tendance à penser que la situation nous est plus favorable qu'à des réformistes d'un genre nouveau. Après les interventions de chacun, le militantisme, comptent dans la balance c'est certain.

Avant de penser à l'unité LO-LCR et aux formes qu'elle aurait pu prendre ( je tiens pas particulièrement à une unification totale mais plus à une façade et quelques activités essentielles communes ), ça aurait été déjà un point positif que la LCR n'abandonne pas les références et rende flou le projet politique à un moment où les idées révolutionnaires peuvent justement se développer, et pour les mêmes raisons ils auraient mieux fallu que LO s'abstienne de faire des alliances avec le PS et le PC, même si les conséquences sont de moindres portées que pour la LCR. De même, je vais pas redévelopper ici mais je pense que LO aurait du discuter d'une autre manière et avoir une autre politique concernant le NPA.

Après, dans mon schéma idéal, LO et la LCR se seraient alliés, donnés une façade commune, sans rien abandonner des théories communistes révolutionnaires, pour explorer les possibilités de la période et auraient mené des campagnes en commun sur le pouvoir d'achat, et par exemple en ce moment contre la guerre en Afghanistan. Et on serait intervenu côte à côte dans les luttes comme dans les élections ce qui ne pourrait rendre que plus audible la voix des révolutionnaires.

Zappa, sans vouloir te vexer, tu es à côté de la plaque. S'il y avait un attrait sur les jeunes, sur la classe ouvrière des réformistes, oui, une course de vitesse serait engagée et il y aurait sûrement un cadre organisationnel large à trouver. Je te rappelle que ce fut notre raisonnement en 68.
Mais rien de tout cela aujourd'hui et nous nous sommes donnés quelques moyens de le vérifier. Alors, on ne se comprend pas, on ne parle pas la même langue. Tu trouveras des exemples de jeunes attirés par le NPA. Certes mais nous ne parlons pas alors de la même chose; on n'est pas à la même échelle. Probablement qu'il y a une vision optimiste de la période; c'est une erreur récurrente dans l'EG. Rappelons par exemple qu'en 1981 l'ensemble de l'EG, à l'exception de LO, avait vu une montée de la combativité ouvrière, faisant un parrallèle erroné avec 1936.
Pour ma part, je ne suis pas pessimiste, tout peut changer rapidement. En attendant je mène la politique qui me parait juste par rapport à la situation présente, pas par rapport à celle que je souhaite.
Zappa, je vois que ton optimisme ne concerne pas seulement la période. Tu vois une extrême gauche implantée au niveau national. Si tu étais dans le vrai ... ton raisonnement aurait peut-être un début de sens. Malheureusement, les scores électoraux de l'EG (par ailleurs modestes) t'ont fait perdre un peu le sens des réalités.
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Message par Sterd » 30 Août 2008, 18:26

(Zappa @ samedi 30 août 2008 à 18:12 a écrit : Pour ce qui est de la situation subjective, on a une extrême gauche qui est implantée au niveau national, qui depuis 1995 fait 5% ou plus aux élections présidentielles
Tu devrais arrêter deux minutes d'aller discuter avec des militants et sortir un peu. La participation à une ou deux des caravanes organisées depuis quelques mois par l'organisation de laquelle tu te réclames aurait pu t'éviter de dire cette grosse bétise.
L'Extrème Gauche c'est rien encore, ça durera pas toujours mais pour l'instant parler d'elle comme d'une force implanté à l'échelon national, c'est une (mauvaise) plaisanterie. Quand à élaborer des stratégies en se basant sur ce mirage, ça va pas mener très loin.

Reality check needed.
Sterd
 
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Message par Vérié » 30 Août 2008, 18:28

Meme si les jeunes et les ouvriers n'affluent pas en masse au NPA, il y a tout de meme un "vide" à la gauche de la gauche, ou à l'extrême-gauche, comme on voudra. Les classes populaires ont besoin que leurs interets s'expriment au travers d'une organisation nationale qui soit leur porte-voix, dans une situation ou ni le PC ni le PS ne prétendent plus les représenter.

Donc, à terme, cette place sera prise en effet, soit par une organisation réformiste genre gauche du PS (il y a des candidats qui se positionnent sur ce créneau), soit par une organisation centriste, soit par une organisation révolutionnaire. Dans une situation pareille, il me semble qu'il faut faire preuve d'initiative, d'audace, et ne pas se contenter de défendre frileusement ses petits acquis organisationnels.
Vérié
 
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