(Wapi @ lundi 19 mai 2008 à 00:09 a écrit : C'est une expression reprise de l'article et qui a du sens, désolé.
Pourquoi désolé ? Quel artifice. Je suis peut-être un gamin mais j'ai passé l'âge de croire en des textes définitifs qui seraient produits presque automatiquement, comme si l'Histoire s'arrêtait. Quelle fable. Bien sûr que LO peut être une vraie autorité sur des questions essentielles, de là à me trouver embêté de m'opposer à un texte ci et là, comme si un texte ne pouvait pas être contredit, parfois par les mêmes auteurs plus tard... Surtout cette conclusion dans cet extrait... :ermm:
Je suis tout à fait d'accord avec la citation de Gisèle Halimi dans ce même texte, cette formulation est non seulement fausse, elle est culpabilisante, toute droite héritée de vieilles superstitions. Il ne faut pas tourner autour du pot, ce texte dit texto qu'il y a meurtre, donc meurtrier et victime (et puisque c'est un acte volontaire, c'est même au-delà). Mais qu'il faut accepter ce mal nécessaire. Et ben, c'est vraiment réfléchir à partir de quelques notions très très limitées...
S'il s'agit d'une "vie potentielle", alors je ne vous raconte pas, chaque acte de masturbation masculine est un génocide. Je vous passerai d'autres moqueries sur le "
processus engagé de la vie", il faudrait censurer pour les mineurs.
S'il s'agit d'un "être vivant" (comme les végétaux, les insectes, etc), encore faudrait-il montrer que le corps de la femme est tout à fait distinct. Plus encore même au fond, que ce sont les oignons de quelqu'un d'autre que la femme enceinte.
Précisément, il ne s'agit pas de nier la peine de la personne qui traverse une passe difficile. Mais alors dites-moi au fond, qui fait cette bêtise en faisant de l'avortement un meurtre !
a écrit :Le débat sur la culpabilité qu'entretiennent les Eglises et la morale traditionnelle vis-à-vis des femmes qui y recourent, c'est autre chose.
Pas du tout, on est en plein dedans là.
Ou alors on ne parle pas d'assassinat avec pareille désinvolture ! Parce que c'est ça, un homicide avec préméditation, un meurtre motivé et conscient.
Et tant mieux que l'article de Sophie Gargan (voir msg d'abounawas) rejette cette idée de "meurtre" :
"La loi va devoir définir à partir de quel moment un fœtus mort devient un « enfant sans vie » et donc celui où un fœtus devient... un enfant. Qu'il soit fixé à 12 semaines, et toute interruption volontaire de grossesse hors délai sera alors un assassinat ! Qu'il le soit à 8 semaines, voire moins, et toute IVG deviendra impossible. Il reste des combats à mener pour garantir aux femmes le droit élémentaire de disposer de leur corps et de choisir de faire - ou de ne pas faire - des enfants."