A propos d'une motion...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par emma-louise » 03 Fév 2003, 12:55

Elle est venue l'heure des "coming out!"... 8) :ph34r: :sygus: :bounce: sortons de notre réserve!!! Comme mon camarade que je cite : "Je maintiens donc ma réponse. C'est quand même mon droit de choisir de quoi je parle sur ce forum et ce que je préfère discuter de manière interne!?" :t3xla:
emma-louise
 
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Message par emma-louise » 03 Fév 2003, 12:58

(jean-claude @ lundi 3 février 2003 à 13:43 a écrit :pour mieux comprendre, iajoulik fait partie de la fraction?

d'après Marianne la réponse est ... :x :bounce: et comme dit le soi-disant bon sens populiste : poser la question c'est y ...
emma-louise
 
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Message par Louis » 03 Fév 2003, 19:19

meuuuuuuh ! Je dois dire que les débats de la ligue doivent etre plus rock n roll que ceux de lo, parce que j'ai du mal a saisir ce qu'a de venimeux la déclaration de la fraction, et d'inaceptable la réponde de la majo de lo ?

Parce que par exemple, que la direction de lo ait parié (à tord) sur notre capacité a présenter un candidat, et ce meme candidat a rogner sur l'espace d'Arlette ne serait pas vraiment surprenant étant donné que c'était aussi l'opinion de nombres des militants de bases de lo que j'ai rencontré, sans parler d'un bon nombre de militants de la ligue elle meme !
Louis
 
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Message par morise » 03 Fév 2003, 19:30

Merci Pelon
Pour poursuivre et préciser : Les conditions pour la construction très proche d'un parti communiste "qui va bien" sont-elles réunies ? Je ne le pense pas. Pas simplement parce que Louis C R le pense également (Puisqu'il se "résigne" à construire -pense-t-il aujourd'hui- un parti centriste "pour faire qque chose", plutôt que rien. Merci à ses camarades, et lui même peut-être, qui ont milité pour ne rien faire depuis des décennies ...). Mais surtout parce que j'ai milité en 1995 et après ce qu'il est convenu -improprement- d'appeller maintenant "l'appel d'Arlette pour un parti...". La dizaine de camarades de travail que j'avais réunis au vestiaire la semaine suivant les élections, enthousiastes de notre score électoral, n'ont pas bougé beaucoup plus leur popotin qu'avant ce résultat, malgré de multiples et diverses tentatives. L'activité que je menais moi semblait, et encore aujourd'hui, leur convenir, et leur suffire.
Je suis peut-être manche (un peu, c'est sûr). Mais j'ai pas dû être tout seul à tenter le coup.
Voilà pour ce qui est du projet qui a fini dans les sables, si c'était une remarque sérieuse (ce que je craint). Et les conditions n'ont pas beaucoup bougé, de ce que je sens.
Est-ce à dire que ces tentatives et mon activité d'aujourd'hui est nulle ? Je ne le pense pas, et les progrès de nos idées auprès de ces camarades, et de nouveaux, et ailleurs qu'au boulot,... me font croire que j'ai raison de continuer à les défendre avec mon organisation. Mais c'est à l'échelle individuelle, ou de petits groupes, pas des dizaines de milliers dont il était question dans le meeting d'AL au Zénith cité ailleurs sur ce forum. Jusqu'à quand ? On verra ! Je suis préssé, Mais je connais pas celui qui régle le métronome...
C'est la politique que je défend auprès de ces camarades qui n'est pas bonne ? Que les camarades qui le pensent me démontrent dans la pratique, le contraire, c'était le sens de mon premier post sur ce fil.
Dans tous les cas, je peux assurer à notre chère -sincère - Emma-Louise et à Sandy que ce n'est pas le manque de débats publics qui frustrait ces copains que je voudrais bien voir faire un peu plus de politique avec moi !
morise
 
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Message par Louis » 03 Fév 2003, 19:50

a écrit :La dizaine de camarades de travail que j'avais réunis au vestiaire la semaine suivant les élections, enthousiastes de notre score électoral, n'ont pas bougé beaucoup plus leur popotin qu'avant ce résultat, malgré de multiples et diverses tentatives. L'activité que je menais moi semblait, et encore aujourd'hui, leur convenir, et leur suffire


La question est la ! A la fois, il y a une demande incontournable, mais nos propositions sont elles a la hauteur ! De toute façon, et on le vois tres bien avec cet afflux militant qu'on a eu ces derniers temps a la ligue : suppose que notre offre politique séduise des dizaines de milliers de travailleurs, d'étudiants, de petits bourgeois et de chomeurs et qu'ils se précipitent a la ligue ! La ligue exploserait dans les mois qui suivent ! Tout simplement, parce que ce n'est pas UNE SEULE organisation qui peut porter ca sur ses épaules, pas plus la ligue ou lo ou n'importe qui d'autre !

Maintenant ce n'est pas que je me résigne a ce qu'il n'y ait qu'un parti centriste : c'est le fond d'une recherche stratégique pour le mouvement ouvrier en france Effectivement, il n'y a pas actuelement d'espace pour construire une organisation révolutionnaire. Est ce qu'il y a de la place pour construire une organisation centriste Peut etre Dans le cas d'une montée révolutionnaire, qu'est ce qui serait plus favorable aux travailleurs : que des orga réformistes, plus des petits bouts d'orga révolutionnaire, ou une orga centriste, "non délimité" dans laquelle les révolutionnaires interviendraient ? A mon avis, la deuxieme solution serait plus favorable aux travailleurs Maintenant, Byrrrrh pense le contraire. Mais en cas de montée un peu radicale, des orga centristes se formeraient de toute façons, et seraient bien plus redoutable ! Le cas du psu est de ce point de vue éclairant ! Né a partir du ps a partir de la guerre d'algérie, il a su capter toute une frange radicalisée apres 68 Et pas que des petits bourgeois, mais aussi des ouvriers, des syndicalistes. Le but n'est pas de recreer le psu mais au contraire, d'empécher le psu !
Louis
 
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Message par morise » 03 Fév 2003, 20:10

Louis Christian R., plus le temps de répondre.
Mais une demande spéciale à nos géniaux archivistes : pourrait-ils retrouver un texte de LDC, bilingue rouge, des années 75 (n°26 ?) qui parlait du PSU. C'est un des premiers textes LO que j'ai lu sérieusement (ça y est, encore un coming-out sur mon age...), et avec lequel je n'était absolument pas d'accord... avant d'être convaincu par les discussions, et par les faits.
morise
 
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Message par gipsy » 03 Fév 2003, 20:42

Afin de clarifier la discussion pour ceux à qui la querelle entre LO et sa fraction apparait comme une lutte intestine, voilà ce qu'on pouvait lire dans les lignes de la tibune de la minorité! :bounce:



a écrit :Se battre pour une politique, y compris au sein de l'extrême gauche

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II n'y aura donc pas d'accord entre LO et la LCR aux prochaines législatives, à la déception sans doute de bon nombre de leurs anciens et nouveaux électeurs. Nous saurons rapidement si l'absence d'accord entre les deux organisations, donc la présence concurrente des deux organisations face aux candidatures uniques de la gauche et à la présence de l'extrême droite, se justifie parce qu'elle exprime deux politiques différentes. Autrement dit si la LCR, comme elle a choisi de le faire entre les deux tours en appelant de fait à voter Chirac dans le sillage des partis de la gauche gouvernementale, renonce ou pas à l'orientation qu'elle a défendue pendant la campagne d'Olivier Besancenot ; renonce ou pas à se présenter sur un programme d'opposition intransigeante à la droite et la gauche gouvernementale, et renoue, comme elle le fait craindre, avec sa vieille politique du « battre la droite et l'extrême droite ».

II ne s'agit ici que d'élections, donc d'un bloc électoral sur une orientation fondamentale, et un tel accord aurait pour le moins exigé une plate-forme politique commune explicite et même une profession de foi commune, comme l'a suggéré Lutte Ouvrière en mettant un terme aux discussions entre les deux organisations au lendemain du deuxième tour. L'ennui, c'est que Lutte Ouvrière elle-même, pas plus que la LCR, n'a proposé cette profession de foi commune. C'était pourtant à elle de le faire. Pour bien des raisons. Ne serait-ce que parce qu'elle avait accepté dès le lendemain du premier tour d'en discuter avec la LCR, donc, a priori, de se donner les moyens de vérifier si la LCR persistait ou non dans le sens de ses atermoiements puis sa décision pour le deuxième tour. D'ailleurs, si notre organisation avait considéré l'alignement politique de la LCR entre les deux tours comme rédhibitoire, elle n'aurait pas manqué d'interrompre les rencontres dès l'annonce de la décision de la LCR, c'est-à-dire avant le second tour-ce qu'elle n'a pas fait.

Mais surtout parce que l'orientation commune des deux organisations vis-à-vis de la gauche plurielle ces derniers temps était à mettre au crédit de LO qui l'a toujours défendue au travers des campagnes d'Arlette Laguiller. C'est notre organisation qui s'est battue sur une politique d'opposition radicale à la gauche gouvernementale depuis trente ans. C'est elle qui a remporté une première percée électorale en 1995 sur cette base. C'est elle qui ensuite a réussi à entraîner la LCR sur cette même orientation, non pas en l'ignorant mais en lui proposant de mener une campagne commune lors des Européennes. C'était donc et c'est encore à elle de continuer à se battre pour entraîner le reste de l'extrême gauche sur cette politique.

C'est également notre responsabilité - à Lutte Ouvrière - de ne pas nous résigner à l'avance aux nouvelles dérives de la LCR, dans l'intérêt même de ce que notre organisation défend contre vents et marées depuis des années.

Ce serait donc une erreur, surtout au-delà des élections, de renoncer à ce combat politique. La diversité pour la diversité (et ses « richesses ») n'a pas plus de sens que l'unité pour l'unité.

Au-delà des élections

Ce que dit le thermomètre électoral du premier tour des présidentielles nous importe (c'est même la principale raison pour laquelle

nous nous présentons). Sans traduire une nouvelle poussée de l'extrême droite, il confirme son maintien à un haut niveau. Et le maintien de ses voix au second tour (seule contre tous) montre qu'elle dispose toujours d'un socle électoral relativement solide. En l'absence d'une véritable contre-offensive de la classe ouvrière, et étant donné la politique trop prévisible du gouvernement, quel qu'il soit, qui sortira du scrutin des législatives, il n'est pas improbable dans l'avenir que cette extrême droite puisse se manifester par une présence plus visible et plus active dans les quartiers populaires. Cela constitue en soi un danger potentiel. Ne serait-ce que pour cette raison, il appartient à l'extrême gauche de répondre aux attentes des trois millions d'électeurs qui se sont tournés vers elle (sans parler des abstentionnistes et même de ceux qui ont encore voté pour la gauche) en cherchant à constituer un bloc sur une politique claire, lui permettant de prendre la relève du PCF, mais sur une base révolutionnaire, et de disputer à l'extrême droite son influence sur les couches les plus pauvres de la population.

Car la nouveauté de ce scrutin, c'est le doublement des voix de l'extrême gauche par rapport à 1995. Il est évident, si l'on veut mesurer l'évolution de la température de l'opinion au sein des milieux populaires, qu'il faut additionner les voix d'Arlette Laguiller et d'Olivier Besancenot (comme Arlette y invitait d'ailleurs les journalistes pendant sa campagne). Se contenter de dire que le score d'Arlette s'est maintenu, « donc » que rien n'a bougé du côté de l'opinion ouvrière, est une façon de refuser de voir que les scores additionnés de l'extrême gauche, sur une orientation de campagne très voisine, ont monté dans la même mesure que ceux du PC s'effondraient. C'est la première fois que la baisse électorale du PCF ne traduit pas la seule démoralisation, mais un espoir vers l'extrême gauche.

L'extrême gauche a effectivement des responsabilités particulières parce qu'on ne représente pas impunément 10% des voix exprimées (bien davantage dans les quartiers populaires) sans que cela ne soit en même temps un engagement : 1) à garder le cap de l'orientation intransigeante qui lui a valu ses scores ; 2) à militer pour la politique défendue au cours des élections sur le terrain des luttes et des mobilisations avec tous ceux qui sont prêts à le faire, et d'abord au sein de l'extrême-gauche.

Faudrait-il que le combat actuel de notre organisation se réduise à démontrer par la négative que nous sommes les seuls à avoir raison `? Non. Ce serait la politique du pire. La percée électorale de l'ensemble de l'extrême gauche nous engage, nous, Lutte Ouvrière, la mieux habilitée pour cela, à batailler sans relâche pour faire prévaloir cette politique et pour constituer sur des bases claires ce front

L'extrême gauche a effectivement des responsabilités particulières parce qu'on ne représente pas impunément 10 % des voix exprimées (bien davantage dans les quartiers populaires) sans que cela ne soit en même temps un engagement : 1) à garder le cap de l'orientation intransigeante qui lui a valu ses scores ; 2) à militer pour la politique défendue au cours des élections sur le terrain des luttes et des mobilisations avec tous ceux qui sont prêts à le faire, et d'abord au sein de l'extrême-gauche.

Faudrait-il que le combat actuel de notre organisation se réduise à démontrer par la négative que nous sommes les seuls à avoir raison ? Non. Ce serait la politique du pire. La percée électorale de l'ensemble de l'extrême gauche nous engage, nous, Lutte Ouvrière, la mieux habilitée pour cela, à batailler sans relâche pour faire prévaloir cette politique et pour constituer sur des bases claires ce front d'extrême gauche susceptible de remplacer le PC dans le coeur des couches populaires les plus opprimées et exploitées, et de susciter à nos côtés ces vocations militantes que la politique du PS et du PC ont découragées depuis plus de vingt ans.


:t3xla: :t3xla:
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Message par emman » 03 Fév 2003, 20:57

(LouisChristianRené @ lundi 3 février 2003 à 19:50 a écrit :
a écrit :La dizaine de camarades de travail que j'avais réunis au vestiaire la semaine suivant les élections, enthousiastes de notre score électoral, n'ont pas bougé beaucoup plus leur popotin qu'avant ce résultat, malgré de multiples et diverses tentatives. L'activité que je menais moi semblait, et encore aujourd'hui, leur convenir, et leur suffire


La question est la ! A la fois, il y a une demande incontournable, mais nos propositions sont elles a la hauteur ! De toute façon, et on le vois tres bien avec cet afflux militant qu'on a eu ces derniers temps a la ligue : suppose que notre offre politique séduise des dizaines de milliers de travailleurs, d'étudiants, de petits bourgeois et de chomeurs et qu'ils se précipitent a la ligue ! La ligue exploserait dans les mois qui suivent ! Tout simplement, parce que ce n'est pas UNE SEULE organisation qui peut porter ca sur ses épaules, pas plus la ligue ou lo ou n'importe qui d'autre !

Maintenant ce n'est pas que je me résigne a ce qu'il n'y ait qu'un parti centriste : c'est le fond d'une recherche stratégique pour le mouvement ouvrier en france Effectivement, il n'y a pas actuelement d'espace pour construire une organisation révolutionnaire. Est ce qu'il y a de la place pour construire une organisation centriste Peut etre Dans le cas d'une montée révolutionnaire, qu'est ce qui serait plus favorable aux travailleurs : que des orga réformistes, plus des petits bouts d'orga révolutionnaire, ou une orga centriste, "non délimité" dans laquelle les révolutionnaires interviendraient ? A mon avis, la deuxieme solution serait plus favorable aux travailleurs Maintenant, Byrrrrh pense le contraire. Mais en cas de montée un peu radicale, des orga centristes se formeraient de toute façons, et seraient bien plus redoutable ! Le cas du psu est de ce point de vue éclairant ! Né a partir du ps a partir de la guerre d'algérie, il a su capter toute une frange radicalisée apres 68 Et pas que des petits bourgeois, mais aussi des ouvriers, des syndicalistes. Le but n'est pas de recreer le psu mais au contraire, d'empécher le psu !

Le problème, c'est qu'en periode de reaction, c'est pas les révolutionnaires qui influencent les partis centristes, c'est les partis centristes qui influencent les révolutionnaires... :(
emman
 
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