(mael.monnier @ mardi 15 juin 2004 à 14:54 a écrit :Voter PS ou voter UMP, c'est quasiment la même chose. Pour moi l'échec des listes LO-LCR et LCR-LO est du à leur programme qui ne trouve pas écho parmi les masses laborieuses et en aucun cas au fait que la LCR et LO refuseraient de s'allier avec d'autres partis (d'ailleurs lesquels ?). On nous dit qu'il faut "enlever au patronat et aux financiers le pouvoir absolu qu’ils exercent sur l’économie", "interdire les licenciements collectifs dans les entreprises qui font du profit" et "augmenter les impôts sur les énormes profits pour créer les centaines de milliers d’emplois utiles qui font aujourd’hui défaut dans tous les services publics", mais on ne nous dit pas par quoi remplacer le pouvoir du Capital, on ne nous dit pas par quoi remplacer ce système capitaliste qui engendre du chômage et de la précarité à travers les licenciements et les contrats précaires, et on ne nous dit pas non plus comment seront gérés les services publics. Cela fait que tout ce que vous proposez n'ouvre pas de perspectives pour les masses laborieuses dans le sens où l'on ne voit pas la moindre amorce d'une transition vers le communisme ni la moindre amorce d'un dépérissement de l'Etat.
En outre, je pense aussi que pour les travailleuses et les travailleurs, les élections européennes n'offraient pas de perspective car ils savent pertinemment que le gouvernement C.R.S. aurait continué sur sa lancée comme il l'a fait après les régionales et que la riposte ne peut se faire que dans la rue. Or vous leur dites aux travailleuses et aux travailleurs (dans votre profession de foi) :a écrit : En votant massivement pour les listes LO-LCR,
vous pouvez élire au Parlement européen des femmes et des hommes qui y feront entendre la voix de tous les travailleurs et représenteront réellement leurs intérêts.
Mais mettez-vous à la place des travailleuses et des travailleurs ? Car à quoi cela peut-il leur servir d'avoir des élu-e-s si c'est pour y faire entendre leur voix ? Leur voix ils peuvent la faire entendre aux gouvernants dans la rue, et leurs intérêts ils peuvent les représenter eux-même, ils n'ont pas besoin d'élu-e-s pour cela. Là où des élu-e-s peuvent être utiles, c'est pour pouvoir être informés de ce que trament les gouvernants dans les institutions, pour faire un travail de "décortiquage" des textes pour bien en connaître les tenants et les aboutissants et pour profiter des institutions pour obtenir des commissions d'enquête parlementaires ou pour envoyer des délégations à l'étranger
Tout à fait d'accord.
Gauche-droite même adversaire pour les travailleurs.
Je crois en effet que le problème principal est de proposer de nouvelles formes d'organisation.
Interdire les licenciements : qui gère et comment ? Cela n'a jamais été précisé.
Quelle alternative au capitalisme et à l'état ?
Les élu-e-s faire entendre la voix des travailleurs ?? On nous entend, mais on ne nous écoutera pas. Encore faut-il avoir la possibilité d'informer et de dénoncer les magouilles des gouvernants car la principale source d'information et les médias sont entre leurs mains.
Plus que des slogans, il s'agit de réfléchir à de véritables alternatives et à de nouvelles formes d'action et là nous n'aurons plus besoin du leurre que sont les élections.