a écrit :Si on dissocie le combat pour déployer notre politique révolutionnaire du combat contre "l'entrisme " du FN, on a effectivement plus qu'à se féliciter et à appuyer la politique des "pompiers-pyromane" de la direction de la CGT....ce que je pense tu ne pense pas
Mais encore une fois, à ce niveau de généralité, ça ne veut rien dire. Concrètement, si tu as dans ta section ou ta fédé des responsables racistes, ou de l'entrisme fasciste, bah tu te bats pour t'en débarrasser. Si tu as le soutien de la confédération, je vois pas en quoi il faudrait s'en plaindre pour le cas d'espèce. Comme lorsque tu as le soutien de la confédération quand tu mène une grève ou une lutte quelconque, et dans le cas où elle t'abandonne, tu peux sans mal reprendre les propos de Xavier Mathieu. Mais, là, c'est quelque chose de tout à fait différent que le travail de long terme qui vise à dégager une autre perspective pour la classe ouvrière que celle défendue par les tenants de la collaboration de classe et du dialogue social.
On dirait que tu te plains que la Conf parle de ça plutôt que de le garder sous le boisseau comme une maladie honteuse, ainsi que de ses mesures " bureaucratiques ". Au contraire, c'est bien et nous devrions plutôt en pointer l'insuffisance, et pointer de manière argumentée que c'est l'absence de volonté de lutte classe contre classe, l'insuffisance dans l'organisation efficace de la classe ouvrière et notamment ses secteurs les plus précaires et exploités, l'absence d'un plan d'action, d'une stratégie pour mener cette lutte, qui explique notamment la montée des idées réactionnaires. Et on a pas besoin pour argumenter cela de sauter en toute occasion comme des cabris en disant " la direction est méchante " puisque même si c'est vrai, ça ne peut en ce moment qu'heurter un certain nombre de militants qui trouvent à juste titre salutaire cette exclusion, qui est certes le minimum syndical.