Fadela Amara...

[Louis]

Des provocateurs qui mettent lutte ouvriére dans leurs sympathies politiques, il y en a dix fois plus dans ce forum! -modéré modérément par la modération-
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Cela dit, j'ai pas l'impression d'etre isolé dans mon organisation quand je dénonce la complaisance de lo envers NPNS... J'avais plus de mal dans les années 80 quand je dénonçait la complaisance de la ligue envers SOS... :17:

[Faber]

D'autre part, si, croyant pouvoir louvoyer, elle essaye de se démarquer du gouvernement à la première question d'un journaliste sur les expulsions de sans-papiers, elle va gicler vite fait, comme l'aurait fait Azouz Begag s'il n'avait été le protégé personnel de Villepin et de Chirac.

Ceci ne correspond pas à la réalité. Interrogé le soir même sur les propos de Sarkozy, Begag les a dans un premier temps couvert. Je ne sais plus exactement dans quels termes, mais il les a couvert. C'est à partir du lendemain, et précisement parcequ'il était le porte-flingue-arabe-de-service de Villepin (encore en course pour la présidentielle à ce moment là) que ce dernier lui a demandé de se désolidariser de Sarkozy, provoquant une nième bagarre de succession interne au gouvernement. L'opportunisme et le carrièrisme crasseux de Begag ne se démontre plus désormais (et depuis bien longtemps pour qui connait la vie politique lyonnaise). Le présenter comme le franc tireur qui dit ce qu'il pense et ne gicle pas parcequ'il est le protégé de quiconque, c'est très très gentil, la couleuvre du karcher et de la racaille, il était près à l'avaler pour sa carrière. Il en va évidement de même pour Fadela Amara.

Sur elle et sur NPNS, ce qui ma toujours troublé, c'est le manque de réalité de terrain de ce mouvement. Il y a eu une grosse différence province/paris pour eux, car des comités NPNS, je n'en ai jamais appercu un. Et j'habite ni marly-gommont, ni un endroit où les barbus manquent d'influence. On peut quand même dire que le but de la marche à travers le pays, était essentiellement médiatique et pas du tout militant, si ils ont laissés des comités en chemin, il faut s'en réjouir mais je constate que le but premier n'était pas celui là, c'est en cela que le MLF valait bien autre chose. Pour le reste d'accord avec Barnabé.

[Puig Antich]

Pour les filles "des cités" c'est peut-être bien différent et d'abord pour celles qui entendent faire des études, se casser de la cité, ne pas épouser un cousin au bled ou le fils du boulanger, avoir un vrai métier, une profession si possible un peu valorisante.

Que pensent-elles celles-là de F. Amara?

Les " filles des cités " ne pensent pas toutes pareilles. Mais il me semble que souvent elles sont bien plus à gauche que l'ensemble du reste de la population.

[Wapi]

D'autre part, si, croyant pouvoir louvoyer, elle essaye de se démarquer du gouvernement à la première question d'un journaliste sur les expulsions de sans-papiers, elle va gicler vite fait, comme l'aurait fait Azouz Begag s'il n'avait été le protégé personnel de Villepin et de Chirac.

Ceci ne correspond pas à la réalité. Interrogé le soir même sur les propos de Sarkozy, Begag les a dans un premier temps couvert. Je ne sais plus exactement dans quels termes, mais il les a couvert. C'est à partir du lendemain, et précisement parcequ'il était le porte-flingue-arabe-de-service de Villepin (encore en course pour la présidentielle à ce moment là) que ce dernier lui a demandé de se désolidariser de Sarkozy, provoquant une nième bagarre de succession interne au gouvernement. L'opportunisme et le carrièrisme crasseux de Begag ne se démontre plus désormais (et depuis bien longtemps pour qui connait la vie politique lyonnaise). Le présenter comme le franc tireur qui dit ce qu'il pense et ne gicle pas parcequ'il est le protégé de quiconque, c'est très très gentil, la couleuvre du karcher et de la racaille, il était près à l'avaler pour sa carrière. Il en va évidement de même pour Fadela Amara.

Je ne pense pas avoir présenté Azouz Begag comme un type honnête. C'est juste que quand il a dit aux journalistes à propos des expulsions de sans papiers, "je ne m'appelle pas Azouz Sarkozy", cela a provoqué la colère de Sarkozy qui, s'il avait pu, l'aurait dégagé du gouvernement à coups de pieds dans le train.

J'attends qu'un journaliste "honnête" ( 8) ) demande à Fadela Amara si elle est favorable à ce que les quotas d'expulsion soient atteints pour voir comment elle répondra. Je suis naïf, hein ....

[Barikad]

Pour les filles "des cités" c'est peut-être bien différent et d'abord pour celles qui entendent faire des études, se casser de la cité, ne pas épouser un cousin au bled ou le fils du boulanger, avoir un vrai métier, une profession si possible un peu valorisante.

Que pensent-elles celles-là de F. Amara?

Les " filles des cités " ne pensent pas toutes pareilles. Mais il me semble que souvent elles sont bien plus à gauche que l'ensemble du reste de la population.
Laderniere avec qui j'ai parlé politique et que je connais depuis plusieurs années a voté Sarkosy aux deux tours des présidentielles

[Wapi]

Pour les discussions (assez nombreuses en fait) que j'ai pu avoir avec des élèves de terminale, qui donc votaient pour la première fois, c'était très nettement Royal en tête, suivie de Bayrou et Sarkozy quand même loin derrière ... un peu devant Besancenot certes, lui même loin devant Arlette au même niveau que Le Pen, mais encore devant le PC et les verts.

Et pour rebondir sur ce que disait Puig, oui, c'est juste de le rappeler, même à milieu social équivalent, les filles des cités ne pensent pas toutes pareil. Y compris parmi celles qui cherchent à "s'émanciper", toutes ne défendent pas forcément la nécessité de militer en ce sens. La débrouille individuelle, y compris à ce niveau là, celui de pouvoir terminer ses études, de pratiquer sa religion sans se prendre la tête, de choisir son conjoint, ... apparaît comme plus efficace à titre personnel pour certaines (beaucoup) que de s'associer publiquement aux "revendications" des femmes comme Fadela Amara (ce qui n'empêche pas d'ailleurs d'être 'de gauche').
La preuve en est que son organisation n'a pas vraiment vu non plus de militantes affluer en grand nombre, même si les idées sont perçues avec beaucoup de sympathie, et quand même un peu de méfiance.

Car bien sûr, il y a trop de cas terribles, de mariage forcé, de brutalité, de soumission etc ... mais ce n'est heureusement pas la majorité ! Et en général, une grande solidarité se manifeste (cf les deux élèves de Montreuil envoyées au Sénégal et revenues en France suite à un mouvement des élèves et des profs). Et le livre sur Sohane a beaucoup circulé dans les classes, ainsi que d'autres sur des histoires tout aussi affreuses.

Mais il est vrai aussi que, comme leurs frères, bien des jeunes filles ressentent aussi que le sentiment "anti-arabe" (ou "anti-musulman" car c'est valable aussi pour les maliens et les sénégalais) existe dans une large partie de l'opinion, y compris populaire hélas, et elles ne veulent pas forcément le nourrir, vu qu'elles en souffrent déjà et qu'elles voient concrètement leurs proches en souffrir.

Car pour quelle raison, si leur papa ou leur grand-père ouvrier, exploité, vivant avec un très petit salaire par exemple est arriéré (ramadan, prière, intransigeance au sujet de la religion ou de l'origine nationale ou sous-continentale du conjoint, voire différence de traitement avec les frères ....) mais dans le fond pas bien méchant, pas violent ni sadique, juste borné, et qu'il est par dessus tout déjà brisé à 50 ans par une vie d'exploitation et d'ignorance, pourquoi les filles en feraient-elles un monstre voué à la vindicte de certains "gaouri" (des "blancs"), qui n'attendent que ça pour jubiler ?

Donc beaucoup de paramètres sont emmélés, et le recul général de la conscience politique, qui touche ce milieu comme tous les autres, empêche bien du monde d'y voir clair, mais pas moins ni plus qu'ailleurs.

Mais des personnes formidables en émergent pourtant.

[Puig Antich]

Bon résumé.

Mais sans vouloir idéaliser et en tenant compte d'un recul relatif sur les dernières décennies, lors des derniers mouvements, comme lors des manifestations contre Sarkozy, on a vu les filles des quartiers populaires souvent en tête des cortèges, les plus déterminées et les plus motivées. Et effectivement, bien peu se saisissaient des opportunités offertes d'organisation ; mais c'est peut-être aussi parce que le milieu organisé est justement perçu par une fraction d'entre eux comme pas assez radical, trop intégré.

[Puig Antich]

Non mais je parle même pas sur la durée, mais y compris dans les mouvements. Il y a quand même plus large que le milieu militant, par exemple dans les Assemblées Générales qu'elles soient unitaires ou dans les lycées. Et dans les deux cas, c'est bien souvent les mêmes qui se mettent en avant, et surtout un public qui ne représente pas vraiment les manifestants. Il y a souvent sous-représentation des jeunes des quartiers populaires, filles ou garçons, qui pourtant sont trés présents dans les manifestations de jeunes ; et qui pourtant sont ceux qui ont le plus intérêt à mettre en l'air ce système, ou du moins à infliger des dérouillées à ses dirigeants et à leurs projets.