a écrit :Les émeutes urbaines en France: principaux chiffres
13/11 17:57
Voici un bilan provisoire des violences qui ont éclaté le 27 octobre dans la banlieue de Paris avant de gagner d'autres villes de France, selon un décompte établi dimanche par l'AFP sur la base des données quotidiennes fournies par les autorités françaises.
- VICTIMES :
Un retraité de 61 ans a succombé lundi à ses blessures après avoir été agressé par un jeune au pied de son immeuble dans un quartier sensible près de Paris. Toutefois, selon son épouse, sa mort n'est pas forcément liée aux émeutes.
Des dizaines de personnes, habitants, policiers et pompiers, ont été blessées. Parmi celles sérieusement touchées, un pompier qui a eu le visage brûlé par un cocktail Molotov et une femme handicapée gravement brûlée à la suite de l'attaque et de l'incendie d'un bus par des jeunes.
Un jeune homme a eu la main arrachée en tentant de renvoyer vers les forces de l'ordre une grenade lacrymogène lancée par la police.
Un policier a été brûlé vendredi au deuxième degré au visage à la suite de l'explosion d'un cocktail Molotov dans une voiture en feu.
Un policier a été blessé le lendemain à la tête et à l'épaule par une boule de pétanque.
- COUVRE-FEUX :
25 départements (sur une centaine) ont été concernés par les violences. Jusqu'à présent, des couvre-feux ont été instaurés dans sept départements par les préfets, visant une quarantaine de communes au total.
Aucun décret de ce type n'a été pris en région parisienne mais les maires du Raincy et de Savigny-sur-Orge ont instauré un couvre-feu par arrêté municipal, de même qu'à Belfort.
Des couvre-feux concernant les mineurs non accompagnés ont notamment été ainsi été instaurés par arrêté préfectoral à Amiens, Orléans, Lyon, Nice, Rouen, Le Havre et Mont-de-Marsan.
A Evreux, tous les habitants d'un quartier sensible de la ville sont concernés, qu'ils soient majeurs ou mineurs.
Les rassemblements risquant de toubler l'ordre public ont été interdits samedi à Paris et dimanche à Lyon, en vertu de l'état d'urgence.
- VILLES TOUCHEES :
Quelque 300 communes ont été touchées par les violences, dont de nombreuses banlieues pauvres au nord-est de Paris.
En province, les villes les plus concernées sont Evreux, Saint-Etienne, Toulouse, Lille et l'agglomération lyonnaise.
Ont également été touchées, dans le sud, Nice, Marseille, Nîmes, Carpentras Montpellier, Perpignan, Mont-de-Marsan, Pau, Bordeaux, dans le centre Clermont-Ferrand et Tours, et dans l'est Strasbourg, Metz et Nancy.
- VEHICULES INCENDIES :
Environ 8.400 dans toute la France depuis le début des violences, avec un pic de 1.400 véhicules incendiés pour la nuit du 6 et 7 novembre.
Des dizaines d'édifices publics, écoles, gymnases, entrepôts, commerces, médiathèque ont également été incendiés, plaçant des centaines de personnes en "chômage technique". Des dizaines d'autobus ont aussi été brûlés.
- COUT DES INDEMNISATIONS :
Les violences devraient coûter environ 200 millions d'euros aux compagnies d'assurances, selon la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), dont 20 millions uniquement pour le voitures.
A titre de comparaison, les inondations de décembre 2003, les plus chères pour les assurances jamais survenues en France, avaient coûté aux compagnies 700 millions d'euros.
- INTERPELLATIONS ET CONDAMNATIONS :
2.652 personnes ont été interpellées, le plus jeune âgé de 10 ans. Au total, 592 personnes ont été écrouées, dont 485 majeurs et 107 mineurs.
Au moins 375 personnes majeures ont été condamnées à des peines d'emprisonnement ferme et 473 mineurs ont été présentés à un juge pour enfants, dont 107 ont été écroués.
Un policier ayant frappé un jeune à terre dans la banlieue nord de Paris a été écroué vendredi soir.
- FORCES DE L'ORDRE :
Environ 12.000 policiers et gendarmes, appuyés par des hélicoptères de surveillance, déployés au total en France. Quelque 3.000 policiers mobilisés à Paris pour le week-end du 11 novembre.
AFP
actuwanadoo 13/11
Là on est à plus de 9000 véhicules brulés et presque 3000 interpellations.
Difficile par contre de trouver des chiffres sur le nombre de personnes ayant pris part aux "émeutes". Je mets entre guillemets car ces "émeutes" ont été rarement des affrontements directs avec la police.
Par exemple dans une rue que je connais bien, une voiture a brulé. C'est une rue pépère où des profs de fac cotoient des employés de bureau. Les voisins s'en sont à peine rendu compte et il n'y a eu aucune émeute. :hinhin:
Alors le chiffre de 120 000 "émeutiers" avancé par touriste je n'y crois pas une seconde.