a écrit :ce que je veux dire et mariategui sera d'accord avec moi c'est que de nouvelles catégories hyper exploitées sont souvent oubliées par nos mouvances politiques (je nous y classe aussi malgré les efforts importants que nous déployons vers ces catégories mais qui ne sont pas suffisants)
Qu'est ce que je suis conciliateur, mais c'est vrai. Je suis d'accord tant avec Sophie qu'avec barikad.
C'est à dire que dans la perspective de la prise du pouvoir, une implantation forte dans le milieu ouvrier (mais aussi dans le secteur des transports je pense, bien qu'eux, ils ne produisent pas de la valeur) est vitale. Car la prise du pouvoir par les travailleurs passe par la paralysie et la destruction du pouvoir de la bourgeoisie. Or, le proletariat industriel et le proletariat des transports (SNCF; marins, routiers) sont les seuls capables de paralyser la reproduction du capital et tout ca par une sériie de causes objectives:
- Pour certains, ils produisent la valeur.
- Ils ont les connaissances techniques nécessaires à une future auto-gestion ouvriere.
- le système e production bourgeois lui-même prépare les conditions de la prise du pouvoir par la concentration de la main d'oeuvre dans un même lieu. r , il est plus facile de faire bouger dans l'absolu les 10 boite Renault que les 3000 agences bancaires du BNP-Paribas.
Cela dit. Le dernier point était vrai dans le passé car il y a vait une tendance à la concentration de la main d'oeuvre dans des mêmes unités de production. Aujourd'hui, en revanche, on tend à une déconcentration de la main d'oeuvre soit par externalisation (et alors, ils sont souvent dans la même boîte mais leur statut agit comme une force de dispersion), soit par dispersion spatiale, c'est à dire la multiplication de petites unités travaillant en flux tendu. Il s'agit d'un constat qui devrait nous inviter à repenser le comment de notre intervention en usine car de fait, les grèves prennent moins bien dans cette nouvelle configuration de l'appreil de production.
Sinon, Sophie a raison de dire qu'on ne s'intérresse pas aux nouvelles couches du prolétariat. Ce qui est à mon avis plutôt faux pour la ligue dans la mesure où on devient un parti d'intellectuels précaires. (pour LO, des petits bourgeois à 7000 francs net par mois). De même, la croissance du syndicat CNT s'explique à mon avis par leur travail de syndicalisation dans ce secteur de la grande distribution, le commerce, le stockage et des cnneries du genre. Or, à mon avis, le travail d'un parti communsite révolutionnaire est aussi d'oeuvrer à l'organisation de tous les travailleurs et au renforcement du mouvement syndical. Tout ceci par une équation fort simple: Pas de mouvement syndical fort et pas de travailleurs organisés = Pas de victoires pour le proletariat = Pas de dynamique révolutionnaire (car je suis convaincu que les dynamiques révolutinnaires naissent des victoires et non pas des défaites) = Pas d'occupation d'usines et etc.
Maintenent, nous nous donnons tous la main et on se fait la bise. On a une campagne à faire.
PS: La bise pour plus tard, je n'avais pas lu la fin du message de Barikad, "et pas un parti de déclassés, de précaires" ... même si intellectuellement je peux être d'accord avec toi, je sens dans cette phrase un arrière fond d'"aristocratie ouvrière" type PC, des plus désagréables. Un peu plus et tu traites les interimaires de lumpenprolétaires.