par morise » 22 Avr 2004, 18:31
Pour aller dans le sens de Barikad, en détaillant un peu plus : l'intéret de mettre en avant des revendications, dans une lutte, c'est d'avoir des chances qu'elles soient reprises. Sinon, c'est vite un moyen de se dédouaner. La revendication juste, pure, serait evidement l'interdiction.... Et pas zéro licenciements à la Courneuve, d'ailleurs, puisqu'elle ne réglerait pas le pb crucial du chomage pour la CO.
Car réclamer publiquement et solanellement que les syndicats mènent une politique conforme aux intérets des travailleurs est utile à rendre clair le manque de perspective de "nos" dirigeants réformistes. C'est un pas de fait dans le sens de l'éducation du plus grand nombre. Mais probablement le moyen le plus rapide de démoraliser définitivement Billancourt, et La Courneuve, puisque malgré les incantations, B Thibault ne menera pas la politique nécessaire à l'extension indispensable de la lutte pour finalement poser le probleme politique... A moins, a moins ... que les travailleurs ne prennent la colère de voir leur dirigeant les trahir, et qu'ils ne décident alors ... de reverser B Thibault au prochain congrès de la CGT ( dans trois ans...) ou de mener eux même la lutte pour cette extension, et transformer la grève de la Courneuve en une grève des alstom région parisienne, puis nationale, puis de secteurs de la métallurgie,...
Pour cette deuxième solution, il faut des salariés qui utilisent leurs propres forces, sans compter sur l'appareil syndical (très très fort à La Courneuve, autant que je sache). En le substituant par un Comité de Grève. Parce que quelque soit le motif d'une bagarre profonde (et la durée n'est pas suffisante à le mesurer, le nombre de grévistes actifs est au moins aussi important), colère contre ses dirigeants politiques ou syndicaux (peu réaliste à envisager aujourd'hui) ou volonté d'obtenir un maximum de son patron gavé de thune qui veux nous foutre à la porte, l'important est de découvrir qu'on a en nous même les moyens de forcer ce qu'on croyait être le destin.
C'est le sens de l'intervention de camarades de LO dans une telle bagarre, s'ils existent et ont un peu d'influence. Et, par exemple, les visites de boites de la régions parisiennes, insistantes, me paraissent bien plus juducieuses et "éducatives" que la dénonciation d'un Dutronc mollasson...
L'autre choix, c'est celui, traditionellement adopté par le courant lambertiste, avec quelques petits succès, comme le choix traditionel de LO a remporté les siens (Chausson, SNECMA 88, Crédit Lyonnais 74,...)
Que la meilleure méthode l'emporte, camarade, et j'adopterais la tienne si elle fait ses preuves, parce que je veux combattre patronnat et gouvernement...