La question du pouvoir

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Cyrano » 25 Mars 2004, 14:46

Réalisme
Je retrouve chez quijote une perception des manifs du printemps 2003 identique à la mienne : « moi aussi j 'aurais voulu que le mouvement s 'étende au privé , et j'ai gueulé comme tout le monde "grève générale"( du moins aux endroits dela manif où je me trouvais ) malheureuselment malgré nos "appels" le mouvement ne s'est étendu. »
Là, ce n'est pas se raconter des bobards, cette constatation est réaliste, et franchement, du coup, lohen, c'est plutôt pour toi qu'on peut se dire : « Lors du dernier printemps, je ne sais pas où tu étais. » Je ne vois vraiment quel plaisir on peut avoir à se tirer une balle dans le pied.
Allez, oublions.
Le réalisme, je le retrouve dans le dernier message de pelon (dans la première partie, sur les luttes). Je le signe complètement (d'autant plus que c'est bien synthétisé, ce que je sais pas vraiment faire). OK, évitons de « reboucler » sur l'analyse du mouvement du printemps 2003.
J'ai apprécié les dernier messages de lohen et de wolf. Oui, ce qu'on cause ici mérite « un autre traitement qu'un escamotage polémique. » J'ai apprécié les messages parce que les idées étaient exposées sans vouloir taper la tête de l'autre contre un lavabo (du moins raisonnablement). Je ne crois pas être d'accord mais ça semble permettre de savoir où on n'est pas d'accord.
1. lohen : les manifs (impressionnantes) du printemps 2003 n'ont pas fait céder le gouvernement. L'attitude des directions syndicales a conforté le gouvernement dans son raidissement.
2. wolf : ce n'est pas le mouvement qui n'a pas été assez fort, il l'était, c'est la félonie ou la passivité des appareils syndicaux qui a gelé l'extension du mouvement et entraîné la démoralisation des troupes.
Pelon vient de répondre sur les luttes de 2003, en élargissant l'analyse : au fait, qui n'est pas d'accord ?
Cyrano
 
Message(s) : 1517
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Message par Cyrano » 25 Mars 2004, 14:49

Débouché politique ?
Y'a une suite, à l'histoire des luttes du rpintemps 2003, une suite qui concerne la lutte et le débouché politique :
1.. Les luttes sont importantes, on est tous d'accord, mais pour qu'une lutte vaille quelque chose, il faut un «débouché politique[/I] ». (lohen)
2. Le débouché politique est aussi important que la lutte pour obtenir un gain quelconque. (wolf)
Hum… Ça me fait drôle de lire ça… C'est ce que disaient les rombiers du PCF ou de la CGT durant le mouvement. Il ne le disaient pas tout à fait comme ça, mais plutôt :
— Il n'est pas possible d'étendre le mouvement, parce que il n'y pas de perspectives politiques.
Entendons :
— La gauche n'est pas en ordre de bataille, y'a pas de "programme commun", ou de "union de la gauche", ou de "gauche plurielle" à mettre en avant.
Traduisons facilement :
— Alors, gardons nous d'étendre le mouvement, nos pros de la trahison ne sont pas prêts à donner le change et pas prêts à enterrer un mouvement fort sous de belles promesses (à la place de Claude Allègre, la gauche avait un Jack Lang sous la main) pour qu'on puisse continuer à vivre peinard dans nos commissions paritaires.
Ce n'est pas par manque de débouchés politiques que le mouvement n'a pu aller plus loin : c'est tout bêtement par manque de mouvement justement (et l'attitude des généraux syndicaux n'a pas aidé, c'est vrai, au contraire).
Ecrire que la valeur d'une lutte est liée à un débouché politique, ou que le débouché politique compte autant que la lutte pour obtenir la victoire, me semble être une idée démobilisatrice. Ça me semble rejoindre, avec des nuances, mais rejoindre quand même l'idée que la seule perspective pour le monde du travail, le seul espoir, c'est le retour de la gauche aux manettes.
Parce que là, j'ai bien compris, ce que vous appelez « débouché politique », pour moi, ça sent la naphtaline, ce n'est qu'une autre façon de quémander le retour de la gauche au gouvernement. Pourquoi en rajouter, dans les illusions du monde du travail ?
Cyrano
 
Message(s) : 1517
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Message par lohen » 28 Mars 2004, 21:50

Aujourd'hui, dimanche soir, ma radio préférée annonce 49.9% pour le PS et ses alliés.
La question du pouvoir est posée.
Il faut exiger le départ de Raffarin !
Il faut exiger le départ de Chirac !
lohen
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Oct 2002, 16:00

Message par lohen » 28 Mars 2004, 22:06

a écrit :Tout le pouvoir au soviets ! 


En 1977 et en 1978, j'ai été candidat sur des listes unitaires soutenues-présentées par la LCR et Lutte Ouvrière, s'intitulant "Pour le Socialisme, le Pouvoir aux Travailleurs !"
De "socialisme" le programme commun, LCR-LO n'en parle pas.
Et je ne vois pas comment toi qui pense que ce ne sont que des élections régionales, avec Raffarin d'ailleurs, tu poeux sauter de l'autre coté du cheval.
A+
lohen
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Oct 2002, 16:00

Message par Friedrich » 29 Mars 2004, 08:26

Même les militants du PS ont une conscience plus aigue des evenements ! Hier soir, on entendait derriere Ségolène Royal (-qui par ailleurs a fait un discours abject de soutien au gouvernement-), les militants PS scander "Raffarin démission!"...
Friedrich
 
Message(s) : 0
Inscription : 23 Mai 2003, 11:53

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)