Exproprions les banquiers

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par com_71 » 25 Oct 2008, 09:49

(Vérié @ samedi 25 octobre 2008 à 10:05 a écrit :
Euh... dans LO, on ne la lache pas, la vapeur.
Ne servirait-elle pas à alimenter le mouvement de pistons bien huilés ? C'est mieux que quelques fumerolles lachées dans l'atmosphère.

a écrit :Je n'ai pas souvenir d'avoir lu dans LO des critiques de lecteurs...

Tu as écrit des lettres qui sont restées sans réponse ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 25 Oct 2008, 09:51

(totore @ samedi 25 octobre 2008 à 10:44 a écrit : [Crois tu que c'est la rubrique des lecteurs qui fait la politique de la LCR ou du PC ? non bien sur...
Non, bien sûr, nous sommes d'accord sur ce point. Toutefois, je trouve cela bien de laisser de spoints de vue "divergents" s'exprimer, à condition que soit rappelée la position de l'organisation.

Sinon, dans le dernier Rouge, il y a tout de même un édito qui "redresse la barre".
Cette fois, Rouge dit à peu près la meme chose que le dernier LO...



a écrit :
En finir avec le capitalisme

Rouge n° 2271, 23/10/2008

Alors que les chefs d’État et de gouvernement des principales places financières mondiales multiplient les réunions internationales pour faire croire qu’ils maîtrisent la situation et agissent contre la crise, le Bureau international du travail (BIT) a indiqué, le lundi 20 octobre, que le chômage pourrait toucher, d’ici à la fin de 2009, 20 millions de personnes supplémentaires dans le monde. Le nombre de ceux qui vivent avec moins de 1 dollar par jour pourrait augmenter, toujours selon les prévisions du BIT, de 40 millions, et ceux vivant avec moins de deux dollars par jour, de 100 millions. Et encore, ces chiffres ne seraient qu’un minimum !

Un minimum aussi, les 1 700 milliards d’euros que les États européens, emmenés par Sarkozy, Gordon Brown et Angela Merkel, se disent prêts à garantir, sur le dos des contribuables, pour « sauver » le système bancaire. « Il faut refonder le système, bâtir un nouveau capitalisme sur des valeurs qui mettent la finance au service des entreprises et des citoyens et non l’inverse », déclarait, sans rire, il y a quelques jours, Sarkozy, à qui la crise et les hasards de la présidence tournante de l’Union européenne offrent une occasion inespérée de se poser en moralisateur du capitalisme. Lui, le grand ami des Bolloré et autres Bouygues ! Mais ne vient-il pas de faire voter, à une écrasante majorité des députés et des sénateurs, un plan de 360 milliards d’euros pour les banques, jugé par tous les partis politiques représentés à l’Assemblée, à l’exception du PCF, « nécessaire » ? Nécessaire, mais « pas suffisant », a indiqué le premier secrétaire du PS, François Hollande, pour justifier l’abstention du groupe socialiste.

Car, au-delà de plates objections, le Parti socialiste n’a pas cru bon de rompre l’union sacrée en s’opposant au colossal détournement de fonds qui s’opère en faveur de la finance. Il accrédite, lui aussi, la fable d’une intervention salutaire des États quand ceux-là ne font que parachever leur fusion avec les prédateurs financiers qui parasitent l’ensemble de l’économie. Certes, les dirigeants des Caisses d’épargne, qui viennent de perdre 695 millions d’euros dans des spéculations hasardeuses, ont été contraints à la démission. C’était le moins que pouvait faire le gouvernement pour tenter d’étouffer le scandale. Mais un Daniel Bouton, président de la Société générale, la première banque française à avoir fait endosser à un de ses traders une perte de 4,5 milliards d’euros, reste, lui, à son poste, alors même qu’il a réalisé 1,3 million de plus-value, en pleine crise, en vendant une partie de ses stock-options. Les grands discours contre les « parachutes dorés » et les « paradis fiscaux » ne sont qu’un baratin destiné à anesthésier l’opinion publique.

À tenter de le faire du moins. Car les faits sont là. D’un côté, 360 milliards pour les banques, 26 milliards pour racheter 30 000 logements devenus invendables aux grandes sociétés de construction immobilière, 22 milliards pour les PME, en attendant d’autres milliards que réclament les constructeurs automobiles pour la « voiture verte ». De l’autre, les sanctions pour les chômeurs, les 30 000 suppressions de postes programmées dans la fonction publique, la fermeture des hôpitaux, la privatisation de La Poste, 1000 licenciements à Renault-Sandouville, 300 à Peugeot-Mulhouse, 600 chez Adecco, pour ne citer qu’une partie des derniers annoncés… Et, comble du cynisme, ce que le gouvernement présente comme un effort sans précédent qu’il « faudra faire en faisant des économies par ailleurs », a précisé Fillon, la création de 60 000 contrats aidés supplémentaires – 768 euros pour un CAE, par exemple –, qui coûtera seulement… 150 millions d’euros !

Oui, il y a urgence et nous avons pleine légitimité à nous organiser pour refuser de faire les frais de la crise et de leur politique, pour imposer nos propres exigences, la garantie d’un emploi par le partage du travail entre tous, un salaire qui permette de vivre décemment... Les moyens existent largement, les profits qui ont été extorqués par l’exploitation de notre travail sont colossaux, les capacités de produire sont là.

La bourgeoisie et son État s’arrogent le droit de piller les richesses créées par notre travail, mais les seuls titres dont ils peuvent se prévaloir pour le faire sont leurs titres de propriété, la propriété privée capitaliste. Les travailleurs, avec ou sans emploi, les jeunes, la population n’ont aucune raison de craindre de mettre en cause ce prétendu droit. Si l’on veut sauver l’économie, c’est-à-dire les capacités de produire ce dont les Hommes ont besoin, il ne faut pas craindre d’imposer le contrôle sur les moyens de crédit, les banques, d’opérer une purge radicale, l’expropriation des gros actionnaires, du capital financier spéculateur.

Au-delà, c’est la question du pouvoir qui est posée, de qui contrôle le fonctionnement de la société : une poignée de parasites dont le seul critère est la rentabilité de leurs capitaux, ou les travailleurs et la population organisés démocratiquement en vue d’assurer la satisfaction des besoins de tous ? ■

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Message par com_71 » 25 Oct 2008, 10:13

(Vérié @ samedi 25 octobre 2008 à 10:51 a écrit : je trouve cela bien de laisser des points de vue "divergents" s'exprimer, à condition que soit rappelée la position de l'organisation.
Moi aussi, j'ai trouvé ça très bien.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Surgut » 25 Oct 2008, 10:49

(Vérié @ samedi 25 octobre 2008 à 10:05 a écrit :
(Ottokar @ samedi 25 octobre 2008 à 08:08 a écrit : on fait comme dans l'Huma on lâche la vapeur avec le courrier des lecteurs.

Euh... dans LO, on ne la lache pas, la vapeur. Je n'ai pas souvenir d'avoir lu dans LO des critiques de lecteurs un peu sévères de points essentiels... par exemple de la politique suivie aux dernières municipales.
Incroyable de toujours ramener le moindre sujet de discussion à ça. Et après on certifie que les élections ne sont pas l'essentiel?
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Message par com_71 » 25 Oct 2008, 11:00

la Caisse d'Epargne tente des manipulations :


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L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par pelon » 25 Oct 2008, 11:56

(Vérié @ samedi 25 octobre 2008 à 09:51 a écrit :
(totore @ samedi 25 octobre 2008 à 10:44 a écrit : [Crois tu que c'est la rubrique des lecteurs qui fait la politique de la LCR ou du PC ? non bien sur...

Non, bien sûr, nous sommes d'accord sur ce point. Toutefois, je trouve cela bien de laisser de spoints de vue "divergents" s'exprimer, à condition que soit rappelée la position de l'organisation.

Sinon, dans le dernier Rouge, il y a tout de même un édito qui "redresse la barre".
Cette fois, Rouge dit à peu près la meme chose que le dernier LO...



a écrit :
En finir avec le capitalisme

Rouge n° 2271, 23/10/2008

Alors que les chefs d’État et de gouvernement des principales places financières mondiales multiplient les réunions internationales pour faire croire qu’ils maîtrisent la situation et agissent contre la crise, le Bureau international du travail (BIT) a indiqué, le lundi 20 octobre, que le chômage pourrait toucher, d’ici à la fin de 2009, 20 millions de personnes supplémentaires dans le monde. Le nombre de ceux qui vivent avec moins de 1 dollar par jour pourrait augmenter, toujours selon les prévisions du BIT, de 40 millions, et ceux vivant avec moins de deux dollars par jour, de 100 millions. Et encore, ces chiffres ne seraient qu’un minimum !

Un minimum aussi, les 1 700 milliards d’euros que les États européens, emmenés par Sarkozy, Gordon Brown et Angela Merkel, se disent prêts à garantir, sur le dos des contribuables, pour « sauver » le système bancaire. « Il faut refonder le système, bâtir un nouveau capitalisme sur des valeurs qui mettent la finance au service des entreprises et des citoyens et non l’inverse », déclarait, sans rire, il y a quelques jours, Sarkozy, à qui la crise et les hasards de la présidence tournante de l’Union européenne offrent une occasion inespérée de se poser en moralisateur du capitalisme. Lui, le grand ami des Bolloré et autres Bouygues ! Mais ne vient-il pas de faire voter, à une écrasante majorité des députés et des sénateurs, un plan de 360 milliards d’euros pour les banques, jugé par tous les partis politiques représentés à l’Assemblée, à l’exception du PCF, « nécessaire » ? Nécessaire, mais « pas suffisant », a indiqué le premier secrétaire du PS, François Hollande, pour justifier l’abstention du groupe socialiste.

Car, au-delà de plates objections, le Parti socialiste n’a pas cru bon de rompre l’union sacrée en s’opposant au colossal détournement de fonds qui s’opère en faveur de la finance. Il accrédite, lui aussi, la fable d’une intervention salutaire des États quand ceux-là ne font que parachever leur fusion avec les prédateurs financiers qui parasitent l’ensemble de l’économie. Certes, les dirigeants des Caisses d’épargne, qui viennent de perdre 695 millions d’euros dans des spéculations hasardeuses, ont été contraints à la démission. C’était le moins que pouvait faire le gouvernement pour tenter d’étouffer le scandale. Mais un Daniel Bouton, président de la Société générale, la première banque française à avoir fait endosser à un de ses traders une perte de 4,5 milliards d’euros, reste, lui, à son poste, alors même qu’il a réalisé 1,3 million de plus-value, en pleine crise, en vendant une partie de ses stock-options. Les grands discours contre les « parachutes dorés » et les « paradis fiscaux » ne sont qu’un baratin destiné à anesthésier l’opinion publique.

À tenter de le faire du moins. Car les faits sont là. D’un côté, 360 milliards pour les banques, 26 milliards pour racheter 30 000 logements devenus invendables aux grandes sociétés de construction immobilière, 22 milliards pour les PME, en attendant d’autres milliards que réclament les constructeurs automobiles pour la « voiture verte ». De l’autre, les sanctions pour les chômeurs, les 30 000 suppressions de postes programmées dans la fonction publique, la fermeture des hôpitaux, la privatisation de La Poste, 1000 licenciements à Renault-Sandouville, 300 à Peugeot-Mulhouse, 600 chez Adecco, pour ne citer qu’une partie des derniers annoncés… Et, comble du cynisme, ce que le gouvernement présente comme un effort sans précédent qu’il « faudra faire en faisant des économies par ailleurs », a précisé Fillon, la création de 60 000 contrats aidés supplémentaires – 768 euros pour un CAE, par exemple –, qui coûtera seulement… 150 millions d’euros !

Oui, il y a urgence et nous avons pleine légitimité à nous organiser pour refuser de faire les frais de la crise et de leur politique, pour imposer nos propres exigences, la garantie d’un emploi par le partage du travail entre tous, un salaire qui permette de vivre décemment... Les moyens existent largement, les profits qui ont été extorqués par l’exploitation de notre travail sont colossaux, les capacités de produire sont là.

La bourgeoisie et son État s’arrogent le droit de piller les richesses créées par notre travail, mais les seuls titres dont ils peuvent se prévaloir pour le faire sont leurs titres de propriété, la propriété privée capitaliste. Les travailleurs, avec ou sans emploi, les jeunes, la population n’ont aucune raison de craindre de mettre en cause ce prétendu droit. Si l’on veut sauver l’économie, c’est-à-dire les capacités de produire ce dont les Hommes ont besoin, il ne faut pas craindre d’imposer le contrôle sur les moyens de crédit, les banques, d’opérer une purge radicale, l’expropriation des gros actionnaires, du capital financier spéculateur.

Au-delà, c’est la question du pouvoir qui est posée, de qui contrôle le fonctionnement de la société : une poignée de parasites dont le seul critère est la rentabilité de leurs capitaux, ou les travailleurs et la population organisés démocratiquement en vue d’assurer la satisfaction des besoins de tous ? ■


Oui, c'est pas mal mais je ne crois pas que le texte évoque le communisme. Il faut en finir avec le capitalisme mais inventer autre chose que le communisme qui a tellement déçu ? C'est ce que j'ai entendu an discutant avec des gens critiques avec le système.
Alors, on ne peut pas tout dire dans tous les textes et il peut s'agir d'un oubli donc je ne veux pas faire de mauvais procès. Je pose la question : y a-t-il des textes depuis le début de la crise financière dans Rouge ou Critique Communiste parlant de l'actualité du communisme ?
pelon
 
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Message par Vérié » 25 Oct 2008, 12:21

(pelon @ samedi 25 octobre 2008 à 12:56 a écrit : Oui, c'est pas mal mais je ne crois pas que le texte évoque le communisme. Il faut en finir avec le capitalisme mais inventer autre chose que le communisme qui a tellement déçu ? C'est ce que j'ai entendu an discutant avec des gens critiques avec le système.

Le dernier édito de LO - "Pendant la crise, la spéculation continue" - n'évoque pas non plus le communisme. Et les éditos de LO qui évoquent le communisme comme perspective sont très rares. En général, LO parle plutot du "pouvoir des travailleurs" (et encore pas toujours), exactement comme l'édito de Rouge cité.

Le communisme, il faut aller dans certains textes de l'hebdo pour le trouver. Quant à Rouge, il me semble qu'il parle plutot de socialisme de temps en temps.

J'ai tout de même l'impression que cet édito de Rouge et la lettre de lecteur correspondent à une réaction assez vigoureuse d'une partie des militants face à la complaisance avec laquelle avaient été mis en valeur les propos ouvertement réformistes de représentants d'Attac dans un numéro précédent. Quoi qu'on puisse penser du fait qu'on trouve "à boire et à manger" dans Rouge, c'est une saine réaction, non ? (D'autant qu'on peut supposer que PIcquet, représentant de la tendance "droitière" mais toujours rédacteur en chef de Rouge, doit avoir une certaine influence dans ses colonnes...
Vérié
 
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Message par artza » 25 Oct 2008, 12:49

(Vérié @ samedi 25 octobre 2008 à 13:21 a écrit : (D'autant qu'on peut supposer que PIcquet, représentant de la tendance "droitière" mais toujours rédacteur en chef de Rouge, doit avoir une certaine influence dans ses colonnes...
Heureusement la tendance de gauche veille :roll:
artza
 
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Message par pelon » 25 Oct 2008, 13:37

(Vérié @ samedi 25 octobre 2008 à 12:21 a écrit :
(pelon @ samedi 25 octobre 2008 à 12:56 a écrit : Oui, c'est pas mal mais je ne crois pas que le texte évoque le communisme. Il faut en finir avec le capitalisme mais inventer autre chose que le communisme qui a tellement déçu ? C'est ce que j'ai entendu an discutant avec des gens critiques avec le système.

Le dernier édito de LO - "Pendant la crise, la spéculation continue" - n'évoque pas non plus le communisme.

Depuis quelques semaines où la crise du capitalisme est d'actualité nous avons multiplié les articles sur la sujet (c'est pourquoi je demandais s'il y avait l'équivalent dans Rouge). Notre banderolle lors de la manif du 7 octobre dernier proclamait :
"Le capitalisme est en faillite, l'avenir c'est le communisme".
Elle a été largement vue et remarquée, (entre autres par le 20 h. de France 2). Ce n'est donc pas confidentiel.
pelon
 
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