la campagne sur les salaires

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par com_71 » 13 Sep 2008, 08:08

Marcher séparément, frapper ensemble.

S'agit-il vraiment de frapper ? (Comme on pouvait le comprendre lors des manifestation sur les licenciements, proposées par le PCF à Calais le 21.04.2001, et à Paris le 9 juin de la même année, auxquelles LO avait participé sans réticence). Ou s'agit-il pour la LCR-NPA de proposer simplement (et sans s'en donner les moyens) une campagne propagandiste au PCF ?

Quel intérêt dans ce cas de vouloir à toute force faire une propagande commune avec une direction réformiste ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par pelon » 13 Sep 2008, 08:49

(interluttant @ samedi 13 septembre 2008 à 07:27 a écrit : En tout cas, ça y est : Olivier Besancenot de la LCR-NPA s'adresse au Parti Communiste dans une lettre ouverte en ces termes :
a écrit :Pourquoi mener séparément des campagnes de soutien alors que l’on serait plus forts à le faire d’une même voix ? Après avoir organisé avec succès des ventes de fruits et légumes à prix coûtant cet été, et au moment où vous organisez, sous votre propre drapeau, une manifestation le 26 septembre sur le pouvoir d’achat, pourquoi ne pas envisager ensemble, et avec d’autres, une campagne axée sur l’augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux ?




Et qu'a répondu la LCR-NPA à la proposition du PT-POI ? Parce si chacun propose une campagne commune en ignorant les autres ....
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Message par jedi69 » 13 Sep 2008, 10:03

Wesh Les amis !!!

Bien ou bien ?



D'autant plus que dans les boites, les entreprises, les usines quand on est payé au Smic ou 100 - 200 Euros au dessus du Smic, bah pour les travailleuses, travailleurs, c'est toujours un sujet de discussion qui revient souvent en boucle, c'est pas ça qui manque, on râle tout le temps, et on a bien raison. En fait, la motivation objective pour lutter, elle est bien là dans le monde du travail, mais les freins sont aussi là, on est dans ces contradictions, dans ces rapports de forces, et c'est eux qui dominent en ce moment ... Le patronat relayé par les chefs, les petits bourgeois, et certains travailleurs eux mêmes.

L'union fait la force, mais on en est loin, on est plutôt bien faible, démoralisé, seul, individualiste, égoïste, machiste, croyant, raciste, chauvin, ricanant sur le dos des collègues ... on a beau aller à l'essentiel, à l'urgence, aux salaires, à l'indexation de celui ci sur les prix, voir au contrôle de la comptabilité des entreprises, des finances, parler de l'argent comme du nerf de la guerre, l'argent "c'est le pouvoir", autant s'en servir ... et avoir le pouvoir, pourquoi pas ? ... ils comprennent, mais un militant, un sympathisant tout seul parmi des dizaines, c'est pas assez influent, il est pas assez implanté ...

On est pas assez nombreux pour entrainer à la lutte, ou la colère n'est pas assez grande et profonde, car dans ce cas les travailleurs n'auraient pas besoin d'être entrainés, encouragés à lutter par une avant garde, un parti, comme dirait Lénine, les masses seraient encore plus à gauche que nous, faudrait les rattraper. Mais bon l'avant garde, le parti n'existe pas. Sur la campagne des salaires, aussi petit qu'on soit, on est dans l'air du temps, sur fond de crise financière, de récession, certaine partie de la bourgeoisie en profite pour accentuer l'exploitation, élever la productivité, et tirer encore plus de bénéfices, pour pas que les taux de profits s'effondrent.

En fait, si quelques précaires arrivaient à franchir la ligne de démarcation, la frontière, le "no man's land" et filer un coup de main militant(à la Ligue, à la fraction, au POI, à Lutte Ouvrière) à la porte des boites, ou même à se faire embaucher dans les boites en stage, CDD, Intérim, voire en CDI ... bah, ça serait pas de refus ... en fin, les salaires, les prix, les finances, ça n'empêche d'en parler à la cité, ou quand on fait nos courses ... mais voilà on passe 35h voire plus avec le "travailler plus pour gagner plus", on passe la "meilleure" partie de notre vie là dedans ...

En fin, en même temps Lidel, Lider Price, ED, Auchan, Leclerc, Carrefour, c'est des boîtes, des entreprises, où la plus part des travailleuses, travailleurs font leurs courses, ils y passent pas leur journée, c'est pas l'industrie, pas directement lié à l'industrie, même si les employés sont comme des prolétaires, faisant du travail à la chaine, du travail de masse, étant de plus en plus productif, payés à coup de lance pierre.


A+
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Message par com_71 » 15 Sep 2008, 08:06

a écrit :Buffet appelle la gauche à "marcher sur l'Elysée" pour les salaires

AP - Dimanche 14 septembre, 17h04

LA COURNEUVE - La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet a appelé dimanche l'ensemble de la gauche à "marcher sur l'Elysée" le 27 septembre pour exiger une augmentation des salaires et des retraites.


"Le 27 septembre, je vous donne rendez-vous pour une marche populaire du siège du Medef à l'Elysée pour les salaires et les pensions", a déclaré Mme Buffet dans le discours de clôture de la Fête de l'Humanité.

La numéro un communiste a appelé "les salariés, les retraités, les syndicalistes, les forces de gauche à envahir cette marche", et "tous les élus de gauche à en être au côté de leur population". "Le 27, tous et toutes ensemble, même si les cordons de police nous arrêtent bien avant, à l'Elysée, on entendra le mot salaires", a lancé la secrétaire nationale du PCF.

Marie-George Buffet a présenté cette manifestation comme la première phase de "l'opération reconquête" que le PCF entend mener après son calamiteux 1,93% à la présidentielle de 2007. Les communistes sont aujourd'hui menacés de disparition du fait de la concurrence du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot.

La secrétaire nationale du PCF a appelé à une "grande mobilisation sociale" contre la "politique ringarde" de "l'ultradroite" de Nicolas Sarkozy, avec ses "14 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches", "la suppression de 11.000 postes de professeurs", "la laïcité attaquée", "le CNRS démantelé", "la télévision publique assujettie", "les enfants que l'on expulse", "la casse de l'outil industriel", "la fermeture des hôpitaux", "l'obligation faite au chômeurs d'accepter le premier boulot venu".

"Arrêtons à gauche de reculer, d'hésiter, de jouer perso. A gauche, il est temps de prendre l'offensive face à cette politique", a souligné Mme Buffet, qui a accueilli samedi à La Courneuve le Premier secrétaire du PS François Hollande et la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot.

Très contestée en interne avant le congrès de décembre, Mme Buffet a assuré que le PCF était "en pleine révolution". AP
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par interluttant » 16 Sep 2008, 12:18

édito des bulletins d'entreprise l'Etincelle :
a écrit :Tous ensemble pour l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux !

Ah la belle rentrée que voilà ! Après des vacances passées à se serrer la ceinture (40 % des Français ne sont pas partis cet été, y compris 20 % des cadres, faute de salaires suffisants), nous voilà accueillis par des attaques tous azimuts dans tous les secteurs.

Renault annonce 5000 suppressions de postes, PSA licencie un millier d’intérimaires, General Motors menace de fermer son site à Strasbourg. Dans le public, les enseignants ont repris le travail avec 11 200 postes en moins dans des conditions de surcharge des classes qui nuira surtout aux élèves les plus défavorisés. La privatisation accélérée de la Poste est à l’ordre du jour : encore des suppressions de postes, des fermetures de bureaux et surtout l’augmentation vertigineuse des prix que l’on commence déjà à sentir sur l’ensemble des services postaux. Comme si les prix de l’essence, des loyers, de la santé, des produits de première nécessité n’étaient pas déjà assez élevés pour des salaires, eux, totalement bloqués.

La hausse du chômage et donc de la pauvreté qui résultera de ces diminutions d’effectifs a même été anticipée par le gouvernement. En effet, celui-ci s’en prend déjà aux chômeurs par de nouvelles mesures qui portent à deux mois, contre quinze jours actuellement, la durée de radiation des chômeurs qui auront refusé deux offres d’emplois, y compris à temps partiel. Faire payer le chômage aux chômeurs, il n’est pas de meilleure diversion pour éviter d’accuser ceux qui profitent réellement de la détérioration des conditions de vies des travailleurs.

Car au même moment les profits des entreprises du CAC 40 crèvent le plafond. Alors que l’essence devient de plus en plus inaccessible, Total réalise un bénéfice net de 8 milliards d’euros (+ 29 %). Alors qu’ils suppriment des postes dans toute l’Europe, Renault et PSA augmentent leurs bénéfices nets respectivement de 21 % et de 49 %. Alors que les prix de l’alimentation explosent, les profits de Danone aussi (+ 16 %) !

Les raisons ne manquent pas pour réclamer notre dû.

Contre la privatisation de la Poste, les syndicats appellent à une journée de mobilisation le 23 septembre. Contre les suppressions massives de postes, les syndicats enseignants appellent à une manifestation le 19 octobre. La CGT appelle à une journée de mobilisation le 7 octobre prochain contre la politique patronale et gouvernementale.

Il faut que ces journées soient des succès, dans l’intérêt de tous, travailleurs et usagers. Mais il ne faudra surtout pas en rester à ces journées de protestations dispersées, alors que nous avons tous les mêmes problèmes, de suppressions d’effectifs, de conditions de travail et de salaire.

En effet, avec la pression du chômage et des suppressions d’effectifs, la baisse du pouvoir d’achat frappe de plein fouet toutes les catégories de salariés, tous secteurs confondus. Face à cette baisse, il nous faut dès aujourd’hui imposer l’augmentation de nos salaires, indexée sur celle des prix, à commencer par 300 € pour tous chaque mois, la revalorisation du SMIC (à 1500 € nets), mais aussi des retraites, des indemnités et minima sociaux.

Pour cela nous ne pouvons compter que sur un mouvement d’ensemble. Car ce qui fera vaciller l’arrogance du gouvernement et du patronat c’est qu’un ou plusieurs problèmes, à commencer celui du pouvoir d’achat, donc de l’augmentation des salaires, deviennent l’affaire de tous, l’affaire d’une mobilisation capable de regrouper tous les travailleurs du privé comme du public.

Il faut que les prochaines mobilisations soient l’occasion de l’affirmer haut et fort, afin de préparer l’indispensable riposte d’ensemble.
interluttant
 
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Message par Crockette » 16 Sep 2008, 22:32

comptez sur tous les syndicats y compris la cgt, pour diluer, disperser et diviser le mécontentement... et à comme l'année dernière et les autres années depuis 1995, les gens seront dégoutés...et se replieront sur eux memes.

du bon boulot les syndicats, vraiment... =D>
Crockette
 

Message par interluttant » 03 Oct 2008, 08:04

Oui, il y a ceux qui, comme les syndicats diluent, dispersent et divisent, mais il n'y a pas d'autres solutions, pour tous ceux qui veulent que ça avance, de se syndiquer et et de proposer mieux à l'intérieur du syndicat.
Côté politique, on a eu une démonstration du PCF :(trouvé dans la presse)
a écrit :Marie-George Buffet a présenté cette manifestation comme la première phase de "l'opération reconquête" que le PCF entend mener après son calamiteux 1,93% à la présidentielle de 2007. Les communistes sont aujourd'hui menacés de disparition du fait de la concurrence du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot..

Et je vous annonce donc en scoop que ce WEnd même commence une campagne d'affichage de la LCR-NPA sur les salaires !
Du côté de LO, va-t-on attendre quelques semaines que le NPA ai fait sa campagne pour y aller aussi, à la "reconquête" et, pour dire les choses simplement, en "concurrence du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot" ?
Il faut être raisonnable :sleep: .
Voilà un texte sur la question que je trouve tout-à-fait raisonnable :
a écrit :L’urgence

Pour les travailleurs la première année de présidence Sarkozy avait été désastreuse. La seconde se présente pire. Déjà cet été Fillon a fait passer une nouvelle législation qui permet aux patrons d’allonger le temps de travail, augmenter les heures supplémentaires et raccourcir les congés. On ne peut même pas dire qu’il l’a fait en douce puisqu’il a pris la peine, juste avant la période des congés, de trouver l’accord honteux des plus grandes centrales syndicales.

En cette rentrée les patrons et le gouvernement pouvaient donc y aller gaiement. Ils y vont.

Réductions d’emplois un peu partout à commencer chez Renault, mais aussi dans l’Éducation nationale ou la Santé et du coup le nombre de chômeurs qui remonte par dizaines de milliers.

Privatisation annoncée de La Poste, avec ce que cela veut dire d’aggravation des conditions de travail pour les employés et de détérioration supplémentaires du service pour les usagers.

Et pour couronner le tout, le pouvoir d’achat qui s’amenuise pour tout le monde, salariés, chômeurs, retraités, Rmistes… sauf sans doute les plus riches dont les revenus et le patrimoine sont toujours protégés par les réductions d’impôts accordées par Sarkozy depuis un an et par les niches fiscales aménagées par tous les gouvernements de gauche et de droite depuis… personne ne se rappelle plus quand.

Et maintenant la crise économique, celle qui va servir à justifier tous les mauvais coups passés et à venir. Quand Bush annonce qu’il va falloir trouver 1 000 milliards de dollars pour sauver le système financier, ce n’est pas seulement à la population américaine qu’il annonce les sacrifices, mais au monde entier. Et c’est bien ce qu’ont compris les gouvernants du monde entier qui, plus ou moins hypocritement, appuient son chantage et répercutent son avertissement auprès de leurs peuples.

La crise économique va justifier les mauvais coups ? Oui, si nous marchons dans leur baratin, si nous acceptons l’idée que leur système est quand même le seul possible et que la meilleure chose à faire est de s’incliner, voire d’aider ceux qui prétendent le sauver. Non, si nous sommes conscients que ce n’est pas la mécanique bien (ou plutôt mal) huilée du capitalisme qui décide de notre sort, mais la lutte de classe.

Ce sont nos combats qu’il s’agit de préparer.

Ils sont nombreux et à mener sur tous les plans : chômage, privatisation des services publics, logement, école, santé, transports, temps de travail, conditions de travail, etc.

Si nombreux même qu’il y a un piège qui nous attend : celui de conduire chacun le sien ou celui qui lui paraît le plus immédiat, sans trop se préoccuper des autres. Une manière assez sûre de les perdre tous.

En fait tous ces problèmes sont liés et dérivent tous de la même cause : l’exploitation capitaliste. Pour insister sur ce lien, Arlette Laguiller et LO, puis Olivier Besancenot et la LCR ont avancé naguère l’objectif d’un plan d’urgence définissant les principales revendications actuelles du monde du travail. C’est l’objectif à remettre à l’ordre du jour, sans guère de changement tant les problèmes sont restés les mêmes, simplement bougrement aggravés, et les solutions aussi : de l’interdiction des licenciements à la nécessité d’instaurer le contrôle des travailleurs sur les comptes de l’administration comme des entreprises.

Non, ce n’est pas l’objectif qui manque à la classe ouvrière pour un mouvement d’ensemble. Peut-être la conscience qu’il y a bien un objectif commun. Et certainement la confiance en ses propres forces pour l’imposer. Aux révolutionnaires d’aider à surmonter ces obstacles. Par exemple, en conduisant en cette rentrée une campagne systématique, en direction des travailleurs comme de toutes leurs organisations, sur la revendication devenue majeure de l’augmentation des salaires, des retraites et de tous les minima sociaux.

28 septembre 2008
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Message par redsamourai » 03 Oct 2008, 08:14

(interluttant @ vendredi 3 octobre 2008 à 09:04 a écrit :
Du côté de LO, va-t-on attendre quelques semaines que le NPA ai fait sa campagne pour y aller aussi, à la "reconquête" et, pour dire les choses simplement, en "concurrence du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot" ?
Il faut être raisonnable  :sleep: .

je suis pas sûr d'avoir bien compris ton message, mais ma première réaction reste néanmoins la suivante: :nono2:
redsamourai
 
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Message par Apfelstrudel » 03 Oct 2008, 08:19

a écrit :concurrence

:sygus: :sygus: :sygus:
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