(Zelda @ vendredi 25 janvier 2008 à 09:43 a écrit : Ca surprend ce fil. Yannalan le calme qui s'énerve.
Puisque tu fais allusion aux psychiatres, Yann, ta conscience à toi, ne serait-elle pas divisée, entre le communiste et le 'un de chez nous', par empathie avec des gens du peuple ?
Je suis sûre que tu te doutes que c'est dans chaque région de France que les gens du peuple détestent cordialement les parisiens, qu'ils assimilent au gouvernement, quand ce n'est pas toutes les grandes villes. Moi qui connais bien les Vosges, on a ce phénomène, et quand j'étais messine en vacances chez "les miens", on m'appelait "La parisienne", rien que le fait que je n'aie pas l'accent local, je parlais "pointu" selon eux, comme à la télé. Bon, je me consolais en me disant que leurs moqueries étaient le rendu de la monnaie à toutes les moqueries qu'ils se prenaient dans la tronche sur "leur accent de bouseux".
Aussi quand Byrrh, sans ironie, te demande sincèrement ce qu'il y a de si spécifique à la souffrance bretonne... autant dire que tes réponses ne nous ont guère éclairés.
Sur un strict plan personnel, jene pase pas ma vie à me balader dans les rues avec un drapeau breton ou à barbouiller le smurs avec des slogans indépendantistes. Je n'ai pas de revendication "ethnique", n'ayant de toute façon aucun lien familial avec la Bretagne. Simplement, comme beaucoup, j'y vis, j'y travaille et j'observe un certain nombre de problèmes.
J'ai de très bonnes relations avec mes voisins parisiens retraités ou anglais comme avec "les gens du peuple" et quand il y a respect mutuel, les relations sont bonnes. Quand des ouvriers maliens sont virés par le gouvernement, tout le monde manifeste ici,parce que ce sont des gens qui bossent ici, et qui sont considérés aussi bretons que d'autres.
Canardos dit, c'est vrai, que nous sommes enclavés à l'Ouest. Vrai. Si on a été un peu désenclavés, c'est aussi parce que dans les années 60 ça a pété pas mal et les crédits ont fini par être lâchés.
Je préfère que les gens aient des réactions institutionelles d'autonomie voire d'indépendance que des réactions individuelles sur des gamins à l'accent différent.
Ceci dit, je serais assez d'accord avec Artza sur le fait qu'il faut éviter des appels aux mythes fondateurs ou autres légendes.
Pour la France aussi d'ailleurs...
Enfin, hier à Lorient on était 6000 dans la rue et on se demandait pas qui était autonomiste ou pas, on n'est pas obsédés quand même... J'ai vu mon camarade Reun, d'Emgann, qui a failli se faire tuer par la CFT quand il était ouvrier à Sochaux et qui est toujours militant syndical même s'il est très malade...
Les socialos,par contre.....