anniversaire du référendum sur l'Europe

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par interluttant » 19 Mai 2006, 13:48

Puig, nous n'avons pas la même analyse du rôle des syndicats. Tu écris que les travailleurs, sont "contraints de répondre aux appels de la gauche et des syndicats" et qu'ils trouvent des "points d'appui" dans les secteurs "gauche" de la CGT.
Or contre le CPE, la gauche et les syndicats ont appellé après que la mobilisation ai commencé, sans freiner mais sans précéder le mouvement.

Tu as des illusions sur cet "autre rapport créé" par la victoire contre la constitution. Là-dessus, LO voit plus juste que toi.
interluttant
 
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Message par Puig Antich » 19 Mai 2006, 13:52

Si si j'ai voté NON.

Et sans la CGT - sans parti révolutionnaire à la place - il n'y aurait pas eut de mobilisation contre le C.P.E.

Ils n'ont pas "freiné", au départ ils ont impulsé en appelant unitairement à la manifestation du 7 février. Ensuite, ils nous ont laissé tombé pendant un mois, mais en appelant au 7 mars ils ont donné une nouvelle impulsion. A tout moment leur stratégie de journées d'action sans lendemain pouvait se retourner contre eux, mais parce que dans la CGT il y a de nombreux militants qui voulaient en découdre, parce que ça poussait à la base et pour leurs intérêts propres aussi, ils étaient obligé d'appeler à quelque chose, et surtout la nature des syndicats, lié au contrat de travail et aux garanties collectives, les obligait à freiner qq peu la politique gouvernementale.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 19 Mai 2006, 14:02

Et juste une question interluttant, tu ne pense pas que le refus de négocier des directions syndicales étaient un point d'appui pour la lutte ? L'état de vigilance permanente à cet égard, notamment de la coordination qui à chaque fois exigeait des syndicats qu'ils ne négocient pas, était central dans la lutte.

Alors biensûr on peut se désoler d'une société où des personnes élues par une infime minorité de bureaucrates aient le droit de négocier à la place des travailleurs organisés démocratiquement eux-mêmes ... Le problème, c'est qu'on part de là...
Puig Antich
 
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Message par interluttant » 19 Mai 2006, 14:04

Ah, ben voilà que maintenant, ce sont les syndicats qui "étaient obligé d'appeler à quelque chose". Il faudrait savoir qui "contraint" qui.

Et donc, comme LO, tu as capitulé et voté "non" ! Mais avec des illusions, je constate. Et avec un peu les même arguments
a écrit :c'est terrible, mais la seule arme d'une grande partie des exploités pour exprimer leur rage devenait ce vote NON.
.
En effet, c'est terrible, mais il faut arrêter la dépresssion, les camarades :lenine: ! Si les révolutionnaires ne sont pas là pour indiquer que "la seule arme" n'est justement pas celle là !
interluttant
 
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Message par Puig Antich » 19 Mai 2006, 14:07

Tu mets une photo de Lénine mais tu ne prends pas ce qu'il y a de meilleur chez lui : l'intelligence de la situation concrète. :-P
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 19 Mai 2006, 14:08

Sinon tu peux développer sur les syndicats ?
Puig Antich
 
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Message par interluttant » 19 Mai 2006, 14:28

Parce que l'analyse de la situation concrête serait de dire qu'étant donné les défaites succéssives des travailleurs > :( . Même LO n'a jamais justifié son appel à voter non avec de tels arguments !
interluttant
 
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Message par Puig Antich » 19 Mai 2006, 14:29

Interluttant tu peux toujours épiloguer sur les choses telles qu'elles auraient du se passer, mais il faut voir et comprendre comment elles se sont passées concrètement si tu veux t'appuyer sur la situation réelle, et non sur des fantasmagories, pour avancer.

De plus tu n'as pas bien lu ce que je disais.

a écrit :
Mais une fois qu'il est devenu clair que les lycéens avaient perdu, une nouvelle situation politique s'ouvrait, et, c'est terrible, mais la seule arme d'une grande partie des exploités pour exprimer leur rage devenait ce vote NON. Alors la campagne avait un caractère contradictoire : pour toute une partie de la gauche bureaucratique, il s'agissait de se donner une image radicale à peu de frais, en combattant sur le terrain pourri des élections plutôt qu'en s'organisant sur le terrain direct de la lutte. Mais à l'échelle sociale, j'ai pensé qu'il fallait s'en saisir, sans illusion mais sans réserve pour reprendre une expression sur un autre fil... Un moindre mal quoi. J'ai voté non, donc.

Mais c'est pas pour autant que j'ai considéré que c'était la priorité dans l'activité militante à ce moment. Il fallait se saisir du climat de discussion politique pour avancer le fait que c'est dans la rue qu'on pourra vraiment les vaincre, pas dans les urnes. Mais c'est pas contradictoire. A ce moment là, je militais pas spécialement pour le non, mais dans un collectif sans-papiers...
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 19 Mai 2006, 14:31

Voilà ce que j'écrivais deux mois avant le vote NON.



a écrit :Des nouvelles des lycéen-ne-s
Blocages et manifs spontanées




    Les formes d’action se diversifient, tandis que la mobilisation s’affaiblie et que les bilans commencent à être tirés.

Alors qu’une trentaine de lycéens arpentaient Jeudi 24 les différentes facultés lyonnaises pour convaincre les étudiants de la nécessaire jonction de ceux-ci avec un mouvement qui ne pourra perdurer seul, des centaines d’autres bloquaient les lycées Ampére, E. Herriot, Lacassagne, alors que d’autres actions avaient lieu sur d’autres établissements. Ils étaient une dizaine à avoir dormi sur la pelouse du parc d’E.Herriot pour préparer son blocage dès le matin.

Les blocages et occupations se sont multipliés dès le commencement de la semaine dans tout le pays. A Lyon, c’est la première forme d’action qui domine pour l’instant.

Vendredi, rebelotte, encore plus fort : un blocage du lycée Saint-Exupéry, vraisemblablement décidé la veille par un petit groupe déterminé, s’est poursuivi toute la mâtinée, jusqu’à ce que des élèves d’autres lycées, principalement d’Herriot, rejoignent leurs collègues saint-exois. Le tout sans aucun mot d’ordre clair et national de grève.

Une manifestation spontanée (entre 500 et 1000 participants) s’est alors improvisée, qui s’engouffra dans les pentes de la croix-rousse pour aller débrayer les autres lycées. Le même scénario se répéta devant chacun d’eux : les portes closes, l’administration accueille avec mépris les manifestants, menaçant même d’exclusion les quelques « agitateurs » qui demandaient avec trop d’insistance que le droit de manifestation soit respecté.

Sur le chemin de la manifestation, on sentait une nouvelle fois la profonde solidarité de la population avec les lycéens : des dizaines de coups de klaxon, des points levés aux fenêtres des immeubles, les saluts des ouvriers du bâtiment et les sourires des passants.

Si cette manifestation baignait dans une atmosphère positive, les limites de l’absence de structuration se sont faites ressentir : aucun point de rendez-vous central n’a été clairement annoncé, qui aurait permis aux groupes de quelques dizaines de lycéens partis chacun de leur côté débrayer et bloquer des bahuts ... de se rejoindre pour manifester massivement.

Une autre limite de ce type d’actions, lorsqu’elles ne sont pas couplées d’une coordination tangible du mouvement à l’échelle de toute une région, est aussi montrée par l’absence de la majeure partie des lycées, qui n’avaient pas pu être prévenus, de cette journée improvisée. On peut penser notamment aux lycées éloignés du centre ville, aux lycées professionnels...

De plus, le ton qui dominait, sur beaucoup de pancartes, était celui de la défaite : « les lycéens ont été humilié, nos voix n’ont pas été écoutées », pouvait-on ainsi lire sur l’une d’elle.

Plus que d’un « nouveau départ » du mouvement, on sent que les infatigables lycéens souhaitent ici montrer, sans illusion, leur colère et leur disponibilité à la mobilisation, qui reste sans perspectives. C’est en effet le pessimisme qui domine, dans la discussion.

Pourtant, et alors même que ces deux journées ont montré la profondeur de la colère à la base, les grands médias, télés et radios, ont décidé d’enterrer le mouvement, le décrétant mort définitivement. Sur France 2, vendredi à midi, on pouvait voir la présidente de la FIDL, débattre avec un pseudo-"syndicaliste" enseignant de droite, ... du phénomène des "blogs", ces carnets intimes électroniques destinés aux adolescents, dans lesquels ces derniers insulteraient de façon insistante leurs professeurs. Aucune mention n’a été faite du mouvement, comme s’il n’existait plus.

La clef est désormais entre les mains des étudiant-e-s, des travailleurs/ses et précaires, avec ou sans-emploi, qui devront surmonter, outre la pression patronale et l’absence d’organisation, les stratégies de bousille des appareils syndicaux bureaucratiques (CGT, FO, FSU, UNEF, etc.). « Temps forts » tous les deux mois, refus des bureaucraties étudiantes et enseignantes de mobiliser pour les AGs, grèves et manifestations ; tout est fait pour empêcher la grève générale et maintenir la colère dans le cadre des tranquilles manifestations mensuelles et dans celui des illusions électorales (cf. référendum sur la constitution européenne).

L’entrée en lutte des étudiant-e-s, des profs et des salarié-e-s est pourtant la seule alternative pour ne pas gâcher la formidable volonté lycéenne, et ne pas transformer ce mouvement qui aura politisé des milliers de jeunes, en une défaite de plus.
Puig Antich
 
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Message par ianovka » 19 Mai 2006, 14:32

Mmh ... :unsure:
Ca va ? On ne vous dérange pas trop ?
Vous pensez vraiment vous convaincre l'un/l'autre ? ... :hmpf:
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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