manifestement, il y a accord ps pcf verts pour commencer à se répartir le gateau, les postes de députés et les postes dans un éventuel gouvernement....
la seule discussion vis à vis de la LCR, c'est comment la marginaliser, la neutraliser...
contrainte et forcée, la LCR voit reculer son grand espoir d'un rassemblement "antiliberal" "à gauche de la gauche" et va en etre réduite à son corps défendant à présenter olivier Besancenot.....
triste, ces amours déçus, quand meme, mais tout vaut mieux que de soutenir la candidature d'arlette, une candidature sans ambiguité dont le soutien ruinerait définitivement tous ces patients travaux d'approche et rendrait la LCR infréquentable par tous les vieux sociaux-démocrates effarouchés...
deux articles de libération d'aujourd'hui sur ce sujet:
a écrit :
L'extrême gauche, ou comment s'en débarrasser
Quelle tactique adopter face à la LCR? Au PS, au PCF ou chez les Verts, les approches divergent à la veille de la rencontre pour chercher les bases d'un projet commun pour 2007.
Par Alain AUFFRAY et Paul QUINIO et Pascal VIROT
mardi 10 janvier 2006
«Que faire ?» comme disait Lénine. Que faut-il faire de la Ligue communiste révolutionnaire et, plus généralement, de l'extrême gauche ? La séduire pour mieux la réduire, la combattre frontalement pour éviter que ses idées ne s'imposent, ou travailler avec elle pour bâtir une gauche authentiquement plurielle ?
Tel est le casse-tête qui se pose aux partis de la gauche de gouvernement (PS, Verts, PCF et PRG) qui se retrouveront d'ici à la fin du mois pour chercher les bases d'un projet commun pour 2007. La LCR sera-t-elle invitée ? Et si oui, viendra-t-elle ? Depuis quelques mois, de la privatisation d'EDF au conflit de la SNCM en passant par l'abrogation de l'article 4 de la loi de février 2005 sur la colonisation, et le non au référendum du 29 mai, des représentants de la gauche et de l'extrême gauche se sont retrouvés sur les mêmes estrades. Dans des configurations à géométrie variable qui illustrent les hésitations stratégiques.
Ceux qui veulent combattre les gauchistes
Au PCF, ils sont pléthores à vouloir combattre les trotskistes. Certains, pour des raisons historiques, d'autres pour des raisons politiques plus contemporaines. Ainsi, les représentants de la ligne la plus identitaire du PCF se joignent-ils à Robert Hue pour pourfendre la LCR d'Olivier Besancenot. Les premiers n'acceptent pas de se s'acoquiner avec des militants qui chassent sur les mêmes terres que le PCF. Pour l'ancien numéro un communiste, «courir après les gauchistes» ne peut conduire qu'à essouffler le parti. Le sénateur du Val-d'Oise incite Marie-George Buffet à privilégier les relations PC-PS : sinon, pronostique-t-il, le PCF sombrera dans «un splendide isolement (...) suicidaire». Le député Vert, Yves Cochet, estime que «la priorité à gauche est à l'élaboration d'un contrat de gouvernement». Et puisque ce projet «n'intéresse pas l'extrême gauche», il voit mal l'intérêt d'engager des discussions.
Au PS, Michel Rocard fait partie des plus virulents : il estime que le non au référendum du 29 mai a révélé deux gauches de plus en plus «insupportables» l'une envers l'autre. Bernard Kouchner n'est pas en reste : il met en garde contre le «retour du refoulé gauchiste» qui menace les siens.
Ceux qui veulent construire avec eux
Pendant la campagne référendaire, le socialiste Jean-Luc Mélenchon a cherché à jouer au «trait d'union» entre le PS et l'extrême gauche. Depuis, il s'est fait voler dans les plumes par certains de ses amis pour avoir participé à un meeting de soutien aux grévistes de la SNCM organisé par le PCF, mais en présence d'Olivier Besancenot et d'Arlette Laguiller. A propos de la LCR, Mélenchon confie : «C'est une force que j'aimerais voir dans l'union». Mais, synthèse du congrès du Mans oblige, il renvoie désormais la responsabilité des désaccords à la LCR, plus qu'à la direction du PS. Et pose la question : «La Ligue a-t-elle, oui ou non, la volonté de participer à un gouvernement de gauche ?»
Au PCF, les refondateurs ont théorisé l'idée d'un «pôle de radicalité» associant l'extrême gauche. Toutefois leur chef de file, Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis, préfère «travailler à une gauche de gauche, pas une gauche à la gauche du PS».
Chez les Verts, l'élue francilienne Francine Bavay milite aussi pour un grand forum de la gauche de la gauche : «La question n'est pas de savoir si la LCR est prête à gouverner avec le PS. Tout le monde sait que non. Ce qui importe, c'est de reconnaître qu'après le 29 mai le PS ne peut plus prétendre dominer le débat à gauche. A travers les collectifs et les partis, il s'agit de se donner la parole aux électeurs pour préparer un programme qui soit vraiment en rupture.»
Ceux qui veulent les neutraliser
«L'ennemi principal, ce n'est pas l'extrême gauche, c'est Sarkozy. Pour ce combat-là, elle n'est pas gênante», explique Jean-Christophe Cambadélis. Raison pour laquelle Dominique Strauss-Kahn a cru bon lancer une pétition, avec la LCR et LO, contre l'article de loi sur le «rôle positif» de la colonisation, une initiative qui l'a notamment conduit à poser aux côtés d'Arlette Laguiller !
Pour 2007, Cambadélis estime que «la neutralisation, c'est l'absence de mise en scène de l'extrême gauche». «Ponctuellement, on peut être amené à discuter, abonde Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis. Il n'y a pas d'ostracisme. Mais dès que l'on parle programme, l'extrême gauche se met elle-même hors-jeu.» «Il faut mettre l'extrême gauche devant ses responsabilités», abonde Claude Bartolone. Ce proche de Laurent Fabius estime que la LCR doit dire si elle s'inscrit dans «un soutien à une expérience gouvernementale, y compris sans participation, ou si, au deuxième tour, elle demande à ses électeurs d'aller à la pêche».
Au PCF, entre Hue et Braouezec, Marie-George Buffet, plongée dans la préparation de son congrès, adopte une position centrale, sinon centriste. Elle s'en tient au «ni-ni» : «Ni dans un cartel (...) où se réuniraient des organisations qui n'ont pas les mêmes choix ; ni dans un parti unique social-démocrate où se fondrait la singularité communiste.»
A la direction des Verts, on souligne que la balle est dans les mains de l'extrême gauche : «Il faut maintenant que ceux qui théorisent la division irréconciliable de la gauche antilibérale et de la gauche sociale-libérale prennent leurs responsabilités», souligne Patrick Farbiaz, membre du collège exécutif. Et il invite les trotskistes à venir se battre pour que la «gauche sociale-libérale» ne soit pas hégémonique : «C'est un risque, un risque qu'ont pris les camarades brésiliens de la IVe internationale en soutenant le gouvernement Lula.» Les trotskistes français entendront-ils la leçon brésilienne ?
et
a écrit :PCF et Verts sur la même ligne
Par Pascal VIROT
mardi 10 janvier 2006
Accord écolo-communiste. Hier, deux délégations du PCF et des Verts, respectivement conduites par Marie-George Buffet et Yann Wehrling , se sont rencontrées pour préparer le sommet de la gauche fin janvier. Les deux partis sont tombés d'accord pour que cette rencontre, organisée à l'initiative du PS, soit «ouverte à toute la gauche», et, donc, que la LCR y soit conviée. «Il y a d'autres forces politiques que le PS, le PCF, les Verts et le PRG qui peuvent s'associer», a déclaré le secrétaire national du parti écologiste. Ce n'est visiblement pas l'avis de la direction socialiste, qui entend n'inviter que les forces qui veulent gouverner ensemble. Hier, Bruno Le Roux, chargé des élections au PS, a considéré que la LCR n'avait pas «envie de travailler avec nous à un accord de gouvernement». Ce matin, la LCR et le PCF doivent se rencontrer. La formation d'Olivier Besancenot proposera à celle de Marie-George Buffet de «commencer à discuter d'un programme» et l'organisation, le 23 février, d'une manifestation pour l'abrogation de l'article de la loi de février 2005 concernant «le rôle positif» de la colonisation. Une abrogation exigée par tous les partis de gauche et d'extrême gauche, du PS à Lutte ouvrière.