DSK : garde à vue pour agression sexuelle

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Message par canardos » 08 Mars 2012, 23:59

a écrit :

Une intervention de Hollande perturbée par des manifestantes anti-DSK

07.03.12

Une intervention de François Hollande lors d'une soirée féministe organisée à Paris a été perturbée mercredi soir par des manifestantes hostiles à Dominique Strauss-Kahn.

Aux cris de «plus de DSK au PS», «DSK partout, justice nulle part», et sous les sifflets, ce groupe de femmes a lancé des tracts dans la salle de la Cigale dès l'arrivée sur scène du candidat socialiste à l'élection présidentielle. Lors de cette soirée, un collectif de 45 associations appelé «Féministes en Mouvement» interpellait quatre candidats de gauche sur l'égalité entre femmes et hommes, à la veille de la journée internationale des droits des femmes. Outre François Hollande, étaient présents Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (Europe Ecologie Les Verts) et Philippe Poutou (NPA).

Le groupe de manifestantes, se désignant sur son tract comme «l'assemblée générale de féministes et de lesbiennes», déclare lutter contre «l'impunité des violences masculines faites aux femmes». «Le viol est un crime, nous ne nous tairons pas», dit leur tract, qui dénonce la «complicité» des médias et du monde politique sur l'affaire Dominique Strauss-Kahn.

«Le voyou le plus connu reste quelqu'un qui a failli être président», a surenchéri le candidat du NPA, Philippe Poutou, qui a clos cette soirée.

Reuters

canardos
 
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Message par canardos » 09 Mars 2012, 00:05

a écrit :

Cambridge : DSK n'est pas le bienvenue

Par Europe1.fr avec Amandine Alexandre

Publié le 8 mars 2012

DSK est-il devenu persona non grata à l'université de Cambridge ? A l'origine, l'ex-patron du FMI venait simplement exposer ses vues sur "l'état de l'économie mondiale" lors d'une conférence prévue vendredi, à l'invitation de la Cambridge Union Society, l'association estudiantine de la prestigieuse université.

Mais cette invitation a tourné à la polémique en Angleterre. Sa venue est vivement critiquée par la section femmes du syndicat CUSU (Cambridge university student's Union), qui a lancé une pétition et décidé d'organiser une contre-réunion ainsi qu'une manifestation.
"Pas lui donner une quelconque légitimité"

La Cambridge Union Society, ce club de débats, a décidé de maintenir son invitation au nom de la liberté d'expression. "Grande figure du FMI, DSK "a des connaissances exceptionnelles dans son domaine. C'est la raison pour laquelle nous l'avons invité", a répondu la Cambridge Union Society. "S'exprimer devant l'association n'implique pas une quelconque approbation ou un quelconque soutien".

Cette décision a provoqué la colère des anti-DSK. "On ne porte pas atteinte à la liberté d'expression de Strauss-Kahn. Il a des tas d'opportunités pour s'exprimer ailleurs. Simplement, nous ne voulons pas lui donner une quelconque légitimité. Surtout avec les accusations de proxénétisme qui pèsent contre lui", explique au micro d'Europe 1, Ruth Graham, à l'initiative de la pétition qui aurait déjà recueillie plus de 700 signatures.
"Une évidence de se joindre à une forme d'action"

Le discours de l'ancien patron du FMI est prévu vendredi soir. Il devrait s'exprimer durant une heure et demie au moment même où la manifestation se tiendra devant le bâtiment de la conférence.

"En tant que femme, étudiante et membre de cette association qui défend le droit des femmes dans tous les domaines mais en particulier sur les questions d'agressions sexuelles et de viols, pour moi c'était une évidence de se joindre à une forme d'action", renchérit Clémentine Beauvais, doctorante et membre de l'association des femmes de Cambridge.
L'avocat de Nafissatou Diallo

Pour affirmer leur refus d'accueillir l'ancien ministre socialiste, les manifestantes ont également invité l'avocat de Nafissatou Diallo. Lors de ce débat, Douglas H. Wigdor "va évoquer son cas et la façon dont le système judiciaire désavantage systématiquement les femmes et les immigrants", a annoncé le CUSU dans un communiqué. Il prendra publiquement la parole vendredi en début d'après-midi.

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Message par roudoudou » 09 Mars 2012, 12:42

a écrit :«Le voyou le plus connu reste quelqu'un qui a failli être président», a surenchéri le candidat du NPA, Philippe Poutou, qui a clos cette soirée.


Pas mieux =D>
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Message par canardos » 28 Mars 2012, 17:03

dans le Monde d'aujourd'hui:

a écrit :

Affaire du Carlton : ce que révèlent les PV de la garde à vue de Strauss-Kahn

Le Monde.fr | 28.03.2012

Par Emeline Cazi et Ariane Chemin


Dominique Strauss-Kahn quitte libre, mercredi 22 février, la caserne de gendarmerie de Lille où il a été entendu par les policiers.

Il les appelle des "filles", des "copines", des "petites". Parfois même Dominique Strauss-Kahn use du mot "matériel", comme dans ce texto, un mois de juillet : "Veux-tu (peux-tu) venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi (et du matériel) le 4 juillet ?" Une autre fois, il utilise une périphrase, celles qu'on "aura dans ses bagages". Et évoque même, un jour, un mystérieux "cadeau" offert au peintre Titouan Lamazou.

Les SMS échangés entre DSK et Fabrice Paszkowski, l'industriel du Pas-de-Calais, ami de l'ancien patron du FMI, ne laissent guère de doute sur la réalité que recouvrent tous ces mots. Il s'agit de femmes, et le plus souvent de prostituées. "Le mot matériel désigne une personne de sexe féminin, a convenu DSK en garde à vue, le 21 février, devant les policiers qui l'auditionnaient en marge de l'affaire du Carlton de Lille. Il est (...) inconvenant et inapproprié." Et d'admettre, sur des procès-verbaux dont Le Monde a pu prendre connaissance, que "le vocabulaire de ces SMS n'est effectivement pas très sophistiqué", mais "lorsqu'il y a plusieurs personnes, c'est plus rapide d'employer un mot qu'une liste de prénoms".

M. STRAUSS-KAHN EN CONVIENT : IL N'A JAMAIS RENONCÉ À SA VIE "LIBERTINE"

Washington, Bruxelles, Paris. Des hôtels américains de standing, des dancings perdus dans la campagne belge, ou encore des garçonnières parisiennes, avenue d'Iéna ou près du métro Charonne. Lorsqu'il était président du Fonds monétaire international (FMI), M. Strauss-Kahn n'a jamais renoncé à sa vie "libertine", a-t-il convenu à nouveau devant les juges lillois, le 26 mars. En marge de ses déplacements officiels étaient organisés de nombreux rendez-vous. Des "déjeuners ou dîners qui parfois avaient des sujets plus intimes", décrit-il. Ou encore des "soirée(s) de couples (...) qui souhaitent avoir une activité sexuelle collective".

Jusque-là, rien d'illégal. Malheureusement pour lui, policiers et magistrats sont désormais persuadés que ces rencontres organisées par le dévoué Fabrice Paszkowski comptaient de nombreuses prostituées. Et que, circonstance aggravante, ces "parties fines" étaient mises sur pied tout exprès pour lui, au gré de ses escales, à Paris ou ailleurs. "On était là essentiellement pour DSK. Les autres on s'en fout", raconte ainsi Estelle, une escort-girl. D'où, à l'issue de ses huit heures d'audition, lundi, la mise en examen de DSK pour "proxénétisme aggravé en bande organisée". Pour les juges, l'ancien patron du FMI n'était pas, quoi qu'il en dise, un invité comme un autre de ces parties échangistes. Il a joué un rôle central dans leur organisation.

"SYLVIE, TOUJOURS COMPLIQUÉE, JADE, CATHERINE CERTAIN..."

C'est à coups de milliers de textos que Fabrice Paszkowski et le patron du FMI établissaient imprudemment leur "planning", choisissaient les lieux des agapes, peaufinaient leur casting. DSK demande ainsi un chauffeur "qui voudrait se faire un peu de sous en descendant un couple de Lille" jusqu'à Nogent-sur-Marne, où se tient une soirée échangiste. "Est-ce que Sylvie ça t'intéresse ?", lui demande son ami, le 19 janvier 2010. "Bien sûr", répond DSK. "Qui auras-tu dans tes bagages ?", sonde de son côté l'ancien ministre socialiste. "Sylvie, toujours compliquée, Jade, Catherine certain... Pour la petite nouvelle elle a envie de te voir mais en France... Une soirée belge m'est aussi beaucoup demandée avec new couples", répond Paszkowski qui n'hésite pas à "tester" à Courchevel de nouvelles recrues pour son copain.

Aux enquêteurs, DSK tait l'identité des participantes, "compte tenu de l'absence de secret de l'instruction dans cette procédure". Se souvient mal ou peu. "Monsieur Strauss-Kahn, avez-vous des problèmes de mémoire particuliers ?", s'agacent les enquêteurs. Des prostituées au cours de ces soirées ? "En y réfléchissant maintenant, je pense que j'ai été naïf", confesse-t-il. Pourquoi ne demandait-il jamais aux filles quelles étaient leur vie, leur profession ? "En ce qui me concerne, je n'interroge pas les gens sur leur vie privée", lâche, ironique, l'ex-président du FMI aux policiers qui, ce 21 février, passent son agenda secret au crible.

DES SCÈNES "BESTIALES" OU VIOLENTES

"Parmi toutes ces filles, il y a au moins trois escort-girls. Ça fait peut-être beaucoup pour du simple libertinage, ne trouvez-vous pas ?", insistent les enquêteurs à propos d'une soirée. Ces jeunes participantes accablent l'ex-ministre socialiste, en décrivant avec moult détails le sort qui leur est réservé lors des ébats : "C'était de l'abattage", dit Inès, une amie parisienne attirée deux fois à son insu, à l'Hermitage gantois de Lille. "De la pure consommation sexuelle", ajoute une escort-girl dénommée Marion, à propos du second déplacement organisé en décembre 2010 à Washington. De manière clinique, elles décrivent des scènes "bestiales" ou violentes.

Le 5 décembre 2011, devant les policiers belges, Marion - qui n'a pas porté plainte - raconte qu'elle tente en vain de s'opposer à l'exercice que lui impose DSK. David Roquet, responsable d'une filiale d'Eiffage, lui attrape les poignets "avec chacune de ses deux mains pour [l]'empêcher de bouger". Aucun homme présent dans la pièce n'intervient. "L'escorting n'est pas de la prostitution à 30 euros, note Marion. C'est rare d'[y] trouver des gens qui manquent de respect comme l'ont fait DSK et [David] Roquet", patron d'une filiale du groupe de BTP Eiffage. "Il n'y a jamais eu de relation contrainte ou imposée", rétorque DSK qui voit dans ces déclarations "mensonge", "erreur" ou "pression". "DSK a insisté pour savoir combien Aurélie était payée car il voulait passer en direct et non par Fabrice", ajoute Marion. Ce qu'il dément.

A partir de la mi-mai 2011, Fabrice Paszkowski n'organise plus de "rencontres coquines". L'impromptu du Sofitel, le 15 mai, y serait-il pour quelque chose ? "Beaucoup de rencontres libertines ont été reportées à la suite de l'émotion créée par l'événement", avance DSK pour explication. N'est-ce pas surtout "l'équipe tournant autour de Paszkowski qui a cessé de fonctionner ?", interrogent les enquêteurs. "C'est possible", répond, las, l'ex-patron du FMI. L'une des prostituées raconte aussi, sur procès-verbal, que lors de leurs ébats à l'hôtel W, à l'hiver 2010, David Roquet s'était exclamé : "Ah, ce que le pouvoir a du bon !"

Emeline Cazi et Ariane Chemin

DSK va porter plainte pour "violation manifeste de ses droits"

Après notre publication des procès-verbaux de sa garde à vue, fin février à Lille, dans le cadre de l'affaire Carlton, Dominique Strauss-Kahn a annoncé son intention de déposer plainte pour "violation manifeste de ses droits".

"Le quotidien Le Monde" (...) n'a pas hésité de manière tronquée, puisque parcellaire, à publier des passages choisis de procès-verbaux des auditions de Monsieur Strauss-Kahn dont on peut se demander comment ils lui sont si opportunément parvenus (...) Monsieur Strauss-Kahn déposera plainte dans les prochains jours à raison de cette violation manifeste de ses droits", écrivent ses trois avocats Henri Leclerc, Frédérique Baulieu et Richard Malka.

Dans l'affaire dite du Carlton de Lille, l'ancien directeur général du FMI a été mis en examen par les juges pour "proxénétisme aggravé en bande organisée".

canardos
 
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Message par canardos » 15 Mai 2012, 15:02

Après avoir essayé sans succès de jouer l'immunité diplomatique, ce qui était deja gonflé, DSK attaque en justice Nafitassou Diallo qui aurait porté atteinte à sa réputation et lui aurait fait perdre "d'autres opportunités professionnelles"....

décidément ce monsieur a tous les culots et aucune pudeur...

a écrit :

DSK porte plainte contre Nafissatou Diallo pour "fausses accusations"

Le Monde.fr avec AFP | 15.05.2012 à 15h08

L'ancien directeur général du FMI réclame à la femme de chambre un million de dollars, selon la plainte déposée à New York.

Dominique Strauss-Kahn a porté plainte pour "fausses accusations" et diffamation contre Nafissatou Diallo, qui l'avait accusé d'agression sexuelle au Sofitel de New York il y a un an. Selon la plainte déposée lundi devant le tribunal du Bronx et consultéepar l'AFP, l'ancien patron du FMI réclame à la femme de chambre guinéenne un million de dollars, lui reprochant d'avoir porté atteinte à sa réputation dans le monde, lui faisant perdre "d'autres opportunités professionnelles".

Dans les documents transmis à la justice et cités par le New York Post, Dominique Strauss-Kahn rappelle qu'il était au moment des faits "considéré par certains comme le prochain président français".  La plainte affirme que la relation sexuelle qu'il a eue le 14 mai 2011 avec Nafissatou Diallo était "mutuellement consentie", sans "violence ni contrainte". "Avec l'aide du personnel du Sofitel", une heure après cette relation sexuelle, la femme de chambre a faussement déclaré à la police que le directeur du FMI l'avait agressé sexuellement "alors qu'elle savait que c'était faux", poursuit le texte. DSK rappelle ensuite avoir été arrêté, puis "soumis à une fouille dégradante et humiliante ; photographié nu ; avoir dû fournir des échantillons pour l'enquête".

La procédure pénale a été abandonnée le 23 août, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie. La plainte au civil de la femme de chambre est en revanche toujours entre les mains de la justice américaine depuis que le juge Douglas McKeon, du tribunal du Bronx, a refusé son classement le 1er mai.

L'ancien directeur général du FMI est par ailleurs mis en examen à Lille, en France, pour proxénétisme aggravé en bande organisée et placé sous contrôle judiciaire dans l'affaire dite du Carlton.

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Message par Vania » 15 Mai 2012, 21:12

En lisant cela, je ne peux m'empêcher de penser à la récente décision du Conseil Constitutionnel de supprimer la loi sur le harcèlement sexuel. Cela se suit diantrement dans le temps, en tout cas. Et comme dans le cas de Nafissatou Dialo et de ses collègues qui ont pu témoigner en sa faveur, on passe très vite du statut de victime ou de témoin à celui de diffamateur, de coupable.
Les passages cités entre guillemets sont vraiment abjects!
Vania
 
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Message par yannalan » 16 Mai 2012, 08:02

DSK, c'est un viol, pas du harcèlement. En France, ça n'aurait pas pu être classé comme ça à mon avis.
Sur le harcèlement, un point de vue intéressant :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/5...s-victimes.html
yannalan
 
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Message par Zelda » 16 Mai 2012, 11:09

Bon, tant pis pour le hors-sujet Yannalan, mais l'auteure que tu cites prend l'éventualité d'un meilleur texte pour un meilleur texte, si je lis bien. C'est un peu du vent en attendant. Ne sait-elle pas qu'il y a parfois loin de la coupe aux lèvres ?

Ce qui est concret, c'est la souffrance des victimes qui ne peuvent pas commuer leur plainte, sans compter que pour celles (puisque c'est plutôt "celles" que ceux) qui peuvent commuer la plainte, c'est tout de même repartir à zéro après des années de procédure.

L'article de la LO
a écrit :
Pour le Conseil constitutionnel, le harcèlement sexuel, ça n'existe plus

Le vendredi 4 mai, le Conseil constitutionnel a annulé purement et simplement la loi punissant le harcèlement sexuel, sous prétexte qu'elle était « trop imprécise ». La conséquence immédiate est que des plaignantes, qui avaient une chance de voir aboutir leur plainte après des procédures qui duraient souvent depuis plus de cinq ans, sont renvoyées à la case départ, obligées de recommencer ce qui peut être assimilé à un véritable parcours du combattant.

En effet, porter plainte dans le cadre de son travail contre un employeur, ou un chef qui use de son autorité pour imposer des faveurs sexuelles, relève d'un vrai défi. Et prouver les faits s'avère extrêmement compliqué : de nombreuses femmes renoncent à le faire, car elles ont à affronter non seulement leur hiérarchie mais aussi les préjugés de leurs collègues. D'autant que, sur cinq cents plaintes en cours, seules quatre-vingts aboutissent en moyenne chaque année !

Le pire est que cette loi qui date de 2002 est annulée à la suite d'une simple question prioritaire de constitutionnalité déposée par un député et maire adjoint de droite, Gérard Ducray, qui avait été condamné en appel à trois mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende pour avoir harcelé trois des employées de sa mairie. Sur les trois, une seule avait osé maintenir sa plainte et avait réussi à obtenir sa condamnation. Elle avait pu prouver non seulement que Gérard Ducray s'était jeté sur elle, mais qu'il avait fait pression sur sa carrière en monnayant des « faveurs. » Aujourd'hui Ducray, qui avait plaidé « la séduction maladroite », se voit complètement blanchi alors que sa victime, elle, doit de nouveau porter plainte pour prouver sa bonne foi !

Le motif « d'imprécision de la loi » invoqué par le Conseil constitutionnel est pour le moins hypocrite. Ce sont les associations féministes qui sont les premières à dénoncer depuis des années l'imprécision de la loi. Elles demandaient qu'elle soit modifiée et précisée, mais pas abrogée. Le Conseil constitutionnel a estimé qu'il était urgent d'abolir une loi qui pouvait, selon lui, créer du tort à d'innocentes victimes... masculines. Il lui a fallu tout de même plus de dix ans pour s'en rendre compte. Et il semble qu'il soit apparu d'autant plus urgent de le faire que d'autres affaires mettant en cause des hommes politiques se profilaient, par exemple celle concernant Georges Tron, ce député-maire obsédé par les pieds de ses subordonnées.

Le combat des femmes n'a pas fini de se heurter à des obstacles, y compris juridiques. C'est aussi et surtout la lutte collective, la solidarité, qui permettront d'imposer que toutes et tous soient respectés au travail, en faisant rentrer sous terre le chef qui harcèle ses employés.

Aline URBAIN
Zelda
 
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Message par yannalan » 16 Mai 2012, 12:50

Pour Tron, il est poursuivi pour viol, ça ne change rien dans son cas.
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