DSK : garde à vue pour agression sexuelle

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par canardos » 21 Oct 2011, 15:29

absolument inimaginable!!!! Au PS, ils s'aiment tous, des camarades, que dis je des frères et des sœurs!

ils nous l'ont bien montré à la fin des primaires, tous unis en oubliant les méchants mots....

bon d'accord DSK ne peut être qualifié de gauche molle...ni gauche ni mou semble-t-il...
canardos
 
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Message par abounouwas » 21 Oct 2011, 17:00

et moi qui lis ce titre de Libé :
la veille de son arrestation, DSK était avec des Lillois.
amis, amis ?
;-)
abounouwas
 
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Message par Vania » 21 Oct 2011, 19:40

Et c'est au cours de telles "séances" que certains décident comment les classes populaires de Grèce, d'Espagne, d'Irlande, du Portugal ou d'ailleurs doivent accepter les pires reculs en termes de conditions de vie?

a écrit :Selon des extraits d’interrogatoires publiés par Le Figaro, Jean-Christophe Lagarde aurait participé à 3 voyages à New York, dont un la veille de l’interpellation de Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol sur une femme de chambre du Sofitel. Proche de celui-ci, il aurait organisé des réunions de travail sur la politique financière en sa présence, au terme desquelles des prostituées auraient été invité à se joindre à eux.


Vivement que l'on se débarrasse de cette engeance infâme!

La suite de l'article : http://www.20minutes.fr/societe/810442-pro...arde-proche-dsk
Vania
 
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Message par canardos » 22 Oct 2011, 13:14

c'est sur que l'affaire DSK prend une autre dimension.

jusqu'à présent il s'agissait des agressions d'un prédateur sexuel qui s'en tirait grâce à ses relations et à son argent et de la complaisance lamentable envers ce comportement connu depuis des années de la part d'hommes politiques, de journalistes, de "philosophes" qui trouvaient naturel et normal qu'un homme important puisse "trousser les domestiques" et anormal qu'il soit jugé et rende compte de ses actes comme un vulgaire quidam.

Sans oublier Martine Aubry qui avait semble-t-il passé un ticket avec lui pour soutenir sa candidature aux primaires en échange sans doute d'un poste conséquent et François Hollande qui a déclaré à la justice avoir oublié le contenu de ce que lui avait dit Tristane Banon quand sur le conseil de sa mère elle avait été le voir après l'agression dont elle avait été victime .

Mais avec l'affaire du Carlton, on entre dans une affaire de corruption plus classique, une corruption en nature de la part de ces industriels qui qui allaient jusqu'à Washington pour organiser ses soirées et lui fournir gratuitement des prostituées avec l'aide de commissaires et de proxénètes. Eux aussi savaient à qui ils avaient affaire et comptaient bien récupérer bien au delà de leur argent quand DSK aurait été élu. Fournir en prostituées un futur président de la République, ce n'est pas cher au regard du benefice attendu, notamment pour un grand groupe de travaux public comme Eiffage...d'autant que Bolloré et Bouygues ont déjà leurs positions auprès de Sarkozy.

Et gageons qu'ils n'ont pas mis tous leurs oeufs dans le meme panier!
canardos
 
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Message par canardos » 22 Oct 2011, 14:38

en fait on se dirait comme dans la série Boardwalk Empire avec la même collusion crapuleuse entre les dirigeants politiques (dans Boardwalk Empire ce sont les Républicains) les maffieux et les industriels, avec l'argent et l'alcool qui coulent à flot et les prostituées en libre service...comme quoi la réalité atteint et dépasse même parfois la fiction..
canardos
 
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Message par canardos » 22 Oct 2011, 15:17

Plus de détails dans Le Point.

tres interessant pour le role du groupe Eiffage:



a écrit :

Le Point.fr - Publié le 21/10/2011

Carlton de Lille : "Au dos des factures, j'indiquais DSK"

Un salarié d'Eiffage a raconté aux policiers ses soirées particulières avec le commissaire Lagarde, Dominique Strauss Kahn et le numéro deux de la police de Nord

Un tenancier de maisons closes, des dirigeants d'hôtel de luxe, un avocat réputé, des chefs d'entreprise en vue... et maintenant un commissaire divisionnaire. Décidément, l'affaire de proxénétisme du Carlton n'en finit plus de faire des vagues. Où s'arrêtera-t-elle ? Vendredi soir, Jean-Christophe Lagarde, le patron de la sûreté urbaine de Lille, a été mis en examen, puis placé sous contrôle judiciaire.

Après le numéro deux de la PJ de Lyon, Michel Neyret, mis en examen pour "trafic de stups", c'est donc au tour du patron de la sûreté urbaine de Lille d'être mis en examen dans une affaire de proxénétisme. Ironie du sort, le second était l'adjoint du premier dans les années 90 à la brigade de recherche et d'intervention de Lyon. S'agit-il encore d'une histoire d'"indic" qui finit mal ? Au centre de cette affaire où il y a désormais douze personnes mises en examen, dont dix écrouées, figure René Kojfer, directeur des relations publiques du Carlton et informateur privilégié du commissaire Lagarde. Kojfer a reconnu en garde à vue avoir donné certaines affaires de proxénétisme au policier, dont certaines ont pu être effectuées en flag. En contrepartie, le commissaire a-t-il couvert les activités dans le proxénétisme de ce dernier ? Plus grave, le policier s'est-il brûlé les ailes en profitant du carnet d'adresses féminin de son indic pour lui-même et ses proches ? René Kojfer affirme aujourd'hui que le commissaire a réservé pour quelques-uns de ses amis des "chambres avec cadeau", c'est-à-dire des prostituées, au Carlton et à l'hôtel des Tours à Lille... Plus embarrassant, le policier aurait participé lui-même à des soirées tarifées, notamment avec Dominique Strauss-Kahn quand il était patron du FMI. Voire les aurait coorganisées avec le directeur d'une filiale d'Eiffage, l'entreprise de BTP.

Abus de bien social

"Je disais que j'allais rencontrer DSK avec quelques amis, ça valorisait l'entreprise, a confié sur P-V David Roquet, ce salarié du BTP. "Vous savez, dans ce métier, pour accéder à certaines personnes on les invite. DSK, c'était dans cet esprit." David Roquet payait ainsi les factures couvrant des soirées coquines tarifées organisées à Lille, Paris mais aussi Washington, ainsi que nous le révélions jeudi. Les acteurs : des policiers, des patrons et parfois Dominique Strauss-Kahn quand il était encore directeur général du FMI.

"Est-ce que cela a ramené quelque chose au commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde ? ont demandé les policiers au salarié d'Eiffage.

- Non, absolument rien.

- Savait-il qu'il s'agissait de prostituées ?

- Oui."

Billets de train, d'avion, boissons, déjeuners, dîners... "Au dos des factures, j'indiquais DSK et le nombre de personnes présentes", a ajouté David Roquet, précisant que cela se faisait "avec l'aval de [s]on patron". Le salarié a également expliqué que certaines sociétés "dépensaient des dizaines de milliers d'euros pour manger une fois avec un conseiller général ou un ministre", afin de promouvoir leur activité. Une pratique fâcheuse car cela pourrait constituer un abus de bien social, et donc du recel d'abus de bien social pour les bénéficiaires. D'autant que, selon nos informations, Fabrice Pashowski, le coorganisateur de ces rendez-vous tarifés, aurait confirmé aux policiers avoir payé l'autre partie des frais au nom de sociétés dont il est le gérant. Notamment les chambres d'hôtel à Paris, et à Washington. Lui aussi a été mis en examen.

Escort girls

Ce gérant de société pharmaceutique aurait aussi reconnu avoir réglé rubis sur l'ongle en argent liquide les prostituées venues de Lille ou de Belgique. Dès lundi, Dominique Strauss-Kahn avait demandé à "être entendu par les juges", en précisant qu'il s'agissait "d'insinuations hasardeuses et malveillantes". Quant à la société Eiffage, elle a décidé la mise à pied de son salarié et déclenché une enquête interne.

Selon nos informations, l'audition de Dominique Strauss-Kahn, l'ancien patron du FMI, pourrait être programmée dès la semaine prochaine. Tout comme celle du directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Lille, numéro deux de la police dans le Nord, Jean-Claude Menault, dont le nom a été cité par La Voix du Nord, le journal local. Ce haut fonctionnaire aurait participé en février 20011 à l'un des trois rendez-vous tarifés organisés à Washington. "J'avais pris les billets sur l'entreprise, j'avais demandé à mon patron, il avait accepté. Ça a dû coûter 3000 à 4000 euros", a confié David Roquet lors de sa garde à vue. "Cette fois-là, nous avions été invités par Dominique Strauss-Kahn 2 à 3 jours", a-t-il précisé. Le commissaire Jean-Christophe Lagarde était aussi du voyage, tout comme Fabrice Paskowski, gérant de société de matériel médical, proche du PS local et ami de la famille Mellick, dont le père Jacques est conseiller municipal de Béthune. Selon La Voix du Nord, officiellement, DSK souhaitait consulter le DDSP sur les questions de sécurité intérieure, dans la perspective de la campagne présidentielle. Toujours selon David Roquet, pour rendre cette consultation sans doute plus agréable, le petit groupe était accompagné de deux jeunes escort girls, présentées comme des secrétaires du groupe Eiffage. Un subterfuge qui, selon La Voix du Nord, n'aurait été découvert par le DDSP qu'une fois sur place à l'hôtel. Décontenancé, le haut fonctionnaire serait monté aussitôt dans sa chambre. Ce qui, selon nos informations, n'est pas confirmé par l'ensemble des protagonistes. Reste que le patron de la sécurité publique du Nord aurait adressé un rapport à sa hiérarchie pour raconter cette soirée pour le moins surprenante. D'après une source policière, Jean-Claude Menault aurait rendu visite la semaine dernière, dans la plus grande discrétion, à l'IGPN, la police des polices, pour faire le point sur ce dossier explosif. Mais les séjours à Washington n'auraient pas été évoqués. D'où sa convocation prochaine devant la police des polices.

Parties fines à Washington

Comme le révélait Le Point.fr jeudi matin, il y aurait eu au moins trois voyages organisés à Washington. Un premier en décembre 2010. Un deuxième en février 2011. Un troisième du 11 au 13 mai 2011, la veille de l'arrestation et incarcération de Dominique Strauss-Kahn à New York. Les policiers ont saisi le passeport de David Roquet avec ses visas et un billet d'avion retour. Sur P-V, David Roquet a affirmé que les billets d'avion ont été réservés à chaque fois par son ami Fabrice Paskowski, via l'agence événementielle de sa compagne, Virginie D... "C'est sa société qui avançait l'argent, et ensuite elle établissait une facture ; c'est pareil avec Fabrice : il organisait, il prenait la moitié des frais et me disait ce qu'il me restait à charge." Soit entre 12 000 et 15 000 euros pour chacun. "Je tiens à préciser que le prix de chaque nuit était de 1 200 euros la nuit, et cinq chambres étaient réservées". Économe sur les deniers de son entreprise, David Roquet prenait, dit-il, des billets ordinaires et non business.

Dans ses auditions, il détaille les soirées coquines tarifées organisées à Paris à l'hôtel Murano, comme l'a révélé dès mercredi soir Le Point. Au moins trois en 2010. "De temps en temps, il y avait le commissaire Jean-Christophe Lagarde, qui est devenu un copain", a expliqué David Roquet. Lors du dernier séjour effectué au printemps 2010 alors que DSK revenait d'Asie, David Roquet explique être lui-même allé en voiture en Belgique pour chercher deux prostituées. Le petit groupe s'est ensuite rendu à Paris en train avec une troisième prostituée, M., 36 ans. C'était dans "un carré" du TGV, a-t-il précisé. M. a raconté peu ou prou les mêmes faits aux policiers de la PJ lilloise : "Je n'avais pas de travail. J'avais besoin d'argent", s'est-elle justifiée. La jeune femme a raconté par le menu cette soirée libertine tarifée qui s'est déroulée, selon son témoignage comme celui de Roquet, dans un appartement duplex avec piscine du Murano. Pour cette soirée dont elle garde un mauvais souvenir, M. aurait été payée 900 euros. Ce soir-là, selon elle, David Roquet fut "le seul à rester habillé..."

canardos
 
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Message par canardos » 24 Oct 2011, 11:02

Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère et responsable sécurité du PS a indiqué que c'était DSK qui lui avait recommandé le commissaire Lagarde, le commissaire qui a été mis en examen pour «proxénétisme en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux», et qui apportait des filles à Washington à DSK en compagnie d'un directeur du groupe Eiffage, David Roquet, qui payait les frais et envoyait ensuite les factures au groupe Eiffage avec la mention "pour DSK".

Le commissaire Lagarde faisait donc partie du groupe sécurité du PS présité par Urvoat car comme disait DSK, c'était "un flic de gauche". ET un autre Strauss-kahnien connu, un vieux copain de DSK d'après Urvoas, membre de l'association" A gauche en Europe", Fabrice Paszkowski est mis aussi en examen pour proxenetisme aggravé dans l'affaire du Carlton.

quelle pourriture!


Dans le Télégramme:

a écrit :

Carlton de Lille. Quand Urvoas évoque l'entourage de DSK

24 octobre 2011

Dans l'affaire de proxénétisme de Lille, les mises en examen du commissaire Jean-Christophe Lagarde et de Fabrice Paszkowski touchent là des proches de Dominique Strauss-Kahn. Dimanche, Jean-Jacques Urvoas, député PS finistérien, a livré son regard sur les liens entre les trois hommes.

> Retour sur l'affaire du Carlton de Lille

Il y a huit jours, Dominique Strauss-Kahn a demandé à être entendu par la justice dans l'affaire de proxénétisme dans des hôtels lillois dont Le Carlton. But: «Mettre un terme aux insinuations hasardeuses (...)» dont il s'estime victime. Mais deux de ses proches viennent d'être mis en examen: le commissaire Jean-Christophe Lagarde et un des membres de l'association A gauche en Europe, Fabrice Paszkowski.

DSK a conseillé à Urvoas de contacter Lagarde

Dans une enquête parue hier dans le Journal du Dimanche(JDD), Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère, indique qu'il «n'a jamais vu» DSK et Lagarde «ensemble mais c'est bien Dominique Strauss-Kahn qui me l'a recommandé». Joint par téléphone hier, le «MonsieurSécurité du PS», nous a confirmé que le commissaire Lagarde faisait bien partie du groupe de travail mis en place en 2010: «Avec une quarantaine de personnes, dont six commissaires, il participe depuis un an environ au groupe que j'ai mis en place pour analyser l'impact sur la sécurité des lois votées depuis dix ans. Il est le nº3 de la police dans le Nord».

«C'est DSK qui m'avait conseillé de le contacter en me disant que c'était un flic de gauche», indique-t-il. Pour autant, «je ne les ai jamais vus ensemble» reprécise-t-il. «Je ne voyais le commissaire que pour des réunions. C'est un flic de terrain, c'est comme ça que je jauge son apport. Ce n'est pas un conceptuel mais un type au plus près de l'application de la loi, je n'ai jamais cherché à savoir ce qu'il faisait à Lille».

«Un truc pas net dans la police aujourd'hui»

Jean-Christophe Lagarde a été mis en examen pour «proxénétisme en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux». Fabrice Paszkowski, lui, pour «proxénétisme aggravé». Dans le JDD, J.-J.Urvoas commente:«Paszkowski appartient clairement aux cercles strauss-kahniens. Il était sa tête de pont dans le Nord (...)

Contrairement à Paszkowski, je n'ai pas le sentiment que Lagarde était un vieux copain de DSK mais il y avait une grande confiance entre eux». Et de poursuivre hier sur Lagarde: «Je ne sais rien de ce qui lui est reproché, cela m'indiffère assez», non sans reconnaître sa surprise lorsque son nom a été cité dans l'affaire. «Au départ, j'ai cru que c'était un homonyme». Et de conclure: «Je regarde tout cela avec prudence, un truc n'est pas net dans la police aujourd'hui. Il y a des règlements de compte».

    Jacky Hamard et Pascal Bodéré

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Message par canardos » 25 Oct 2011, 12:04

bizarrement, alors que l'affaire du Carlton prend l'allure d'un mécanisme de corruption, demontre lesrelations financieres entre un homme politique et les patrons, et jette un jour cru sur les liens etroits entre truands patrons police et hommes politiques, les medias sont finalement assez silencieux sur DSK présenté comme un simple client de prostituées, ce qui n'est pas un délit. Alors que DSK n'était pas un client il ne payait rien mais faisait financer ses plaisirs par des industriels...

personne devant la place des Vosges comme lors du retour de New York...

en attendant, aux USA, l'affaire de l'agression contre Nafitassou Diallo continue au Civil.

a écrit :

L'immunité de DSK est "sans valeur", selon les avocats de Diallo
ReutersReuters – il y a 5 heures

    NEW YORK (Reuters) - L'immunité diplomatique invoquée par Dominique Strauss-Kahn dans la procédure civile engagée par Nafissatou Diallo aux Etats-Unis est "complètement sans valeur", ont déclaré lundi les avocats de la femme de chambre du Sofitel de New York.

Dominique Strauss-Kahn a bénéficié en août d'un abandon des charges dans la procédure pénale pour tentative de viol sur Nafissatou Diallo, dont la crédibilité a notamment été remise en cause par ses versions contradictoires sur les faits survenus après la rencontre avec "DSK" dans la suite 2806 du Sofitel le 14 mai.

Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont ensuite demandé fin septembre le rejet de la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo devant la Cour suprême de l'Etat de New York dans le Bronx, où elle vit, au motif que l'ancien directeur général du Fonds monétaire international bénéficiait d'une immunité diplomatique au moment des faits.

Selon des documents judiciaires rendus publics lundi, les avocats de Nafissatou Diallo considèrent que Dominique Strauss-Kahn bénéficiait au mieux d'une immunité limitée ne le protégeant pas de poursuites pénales ou civiles pour agression sexuelle.

Pour les avocats de la plaignante, invoquer l'immunité diplomatique constitue une tentative de "tromper" le tribunal.

Ils rappellent que Dominique Strauss-Kahn n'a jamais invoqué cette immunité durant la procédure pénale car, selon eux, "il savait que cela était invariablement voué à l'échec".

La charge de la preuve est moins lourde au civil qu'au pénal aux Etats-Unis et aucune peine de prison ne peut être décidée à l'issue d'une procédure civile.

Les avocats de Dominique Strauss-Kahn souhaitent aussi retirer de la procédure civile les éléments accusant "DSK" d'agression sur d'autres femmes. Pour les avocats de Nafissatou Diallo, ces éléments "sont probablement recevables au cours d'un procès" et doivent donc être maintenus dans le dossier.

Revenu en France, Dominique Strauss-Kahn a qualifié sa relation avec Nafissatou Diallo de "faute morale" mais il affirme qu'elle était consentie et non violente.

canardos
 
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Message par Vania » 25 Oct 2011, 12:43

Dimanche, le journal Le Point publiait cet article :

a écrit :L'ombre de la DCRI sur l'affaire du Carlton

Le Point.fr - Publié le 23/10/2011 à 19:20 - Modifié le 23/10/2011 à 20:26
EXCLUSIF. Dans le répertoire téléphonique de René Kojfer figure le nom de Frédéric Veaux, le numéro deux de la Direction centrale du renseignement intérieur.


Et si l'affaire du Carlton avait une face cachée... René Kojfer semble ne pas avoir tout dit sur ses relations étroites et privilégiées avec le gratin de la police française. On savait que le directeur des relations publiques du Carlton, par qui le scandale est arrivé, était un informateur de la police. Ce qui explique sans doute que celle-ci ait fermé si longtemps les yeux sur ses activités troubles dans le monde de la prostitution. Mais on ignorait que les contacts de René Kojfer au sein de la maison poulaga allaient bien au-delà de Lille et du commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, patron de la sûreté lilloise.

En effet, dans le répertoire téléphonique de René Kojfer, mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", figurerait en bonne place le numéro de portable de Frédéric Veaux, numéro deux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Ce que nous a confirmé Me Christophe Snyckerte, l'avocat de René Kojfer. "Je sais que mon client connaissait très bien ce grand flic, précise au Point Me Christophe Snyckerte. J'ai moi-même déjeuné une fois avec eux à Lille." Entre l'indic et le grand flic, les relations seraient presque amicales, selon l'avocat. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps. Frédéric Veaux a commencé sa carrière de commissaire à Lille, en 1984, avant d'y revenir comme directeur de la PJ entre août 2000 et juin 2001. À cette époque, René Kojfer s'occupait de la gestion de la résidence Politel de Lille, un établissement réservé aux policiers en mission. Cet hôtel appartenait à la mutuelle du ministère de l'Intérieur avant d'être cédé au Carlton.

Intronisé par la police

"René Kojfer a été fourni à la direction du palace en paquet cadeau au moment de la transaction", précise un avocat dans le dossier. En clair, selon lui, c'est la police qui aurait intronisé René Kojfer dans l'hôtellerie de luxe, et notamment Frédéric Veaux, qui à l'époque était patron de la PJ de Lille. Depuis, le grand flic et l'indic ne se seraient jamais perdus de vue. C'est ce qu'affirme l'avocat de René Kojfer : "Lorsque mon client se rendait dans la capitale, il ne manquait jamais de passer un coup de fil au policier ou de lui rendre visite." Si ces affirmations sont exactes, Frédéric Veaux, numéro deux de la DCRI, pouvait-il ignorer les rendez-vous coquins tarifés organisés à Paris et à Washington avec Dominique Strauss-Kahn ?

Quoi qu'il en soit, dès le mois de mai, et l'incident du Sofitel à New York, il apparaît sur les écoutes judiciaires que René Kojfer, le directeur des relations publiques du Carlton, cherche à prendre contact avec Kenneth Thompson, l'avocat de Nafissatou Diallo, pour lui vendre des informations sur le comportement sexuel de DSK. Il demande des conseils tous azimuts. Par exemple à l'ancien chef des moeurs de la sûreté publique de Lille.

René : "Il doit y avoir du fric à gagner. Qu'est-ce que tu en penses ?" Réponse du policier : "Oui, peut-être. Mais, moi, j'ai une carrière à faire..." Selon les écoutes, René Kojfer en toucherait même un mot au fameux Dodo la Saumure, son ami de trente ans, mis en examen et écroué en Belgique depuis. Ce tenancier de maisons closes en Belgique, qui pourrait avoir livré certaines prostituées lors de parties fines tarifées avec DSK à Paris et à Washington, n'est pas convaincu par la démarche : "Qu'est-ce qu'en pensent tes amis (policiers) ?"

"Nuire à DSK ?"

Si elles se confirment, les relations étroites entre René Kojfer et le numéro deux de la DCRI font en tout cas gamberger certains avocats. Le dossier de proxénétisme du Carlton commence en effet en février par un mystérieux renseignement. Trois numéros de portable sont transmis à la PJ de Lille et aussitôt mis sur écoutes, en particulier le numéro de René Kojfer, et celui de M., 36 ans, une prostituée qui aurait participé au printemps 2010 à une partie fine tarifée avec DSK à l'hôtel Murano à Paris.

D'où vient ce renseignement ? Pourquoi est-il transmis à ce moment-là ? Tous les policiers lillois entendus dans cette affaire connaissaient les rendez-vous coquins tarifés au Carlton. Les avocats se demandent si l'on ne vise pas alors une autre cible ? "Et si l'affaire du Carlton avait été programmée pour nuire à DSK dans sa course à la présidentielle ?" s'interrogent-ils.

Grands flics

Selon nos informations, René Kojfer aurait en outre reçu, la veille de son interpellation, la visite d'un haut fonctionnaire de la police venu de la Place Beauvau.

Le nom d'un autre grand flic apparaîtrait dans le répertoire de René Kojfer. Il s'agirait de celui de Christian Sainte, sous-directeur à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Le policier est lui aussi passé par Lille, entre 1986 et 1996. Il était à la crim. Ni Frédéric Veaux ni Christian Sainte n'étaient joignables dimanche après-midi.

Christophe Snyckerte, l'avocat de René Kojfer, devrait déposer lundi une nouvelle demande de mise en liberté pour son client devant la chambre d'instruction. Inutile de dire que celle-ci sera examinée avec la plus grande attention...
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Message par canardos » 25 Oct 2011, 13:02

ce qui est sur c'est que l'affaire Du Carlton a éclaté alors que le pouvoir n'avait plus le moindre interet à nuire à DSK. Si l'affaire du Sofitel n'avait pas eu lieu et que DSK avait été désigné aux primaires comme le candidat du PS, alors oui, le pouvoir aurait eu interet à déclencher l'affaire.

Cela dit, meme si l'affaire avait été dévoilée par un quelconque cabinet noir, ce la n'aurait rien changé au fond, à savoir que DSK se faisait financer ses plaisirs et ses soirées par des industriels et que tout ce petit monde industriels, flics proxénètes, se mélangeait joyeusement y compris à poil, aux frais du contribuable, puisque ce genre de largesse se paye toujours en définitive par des cadeaux aux patrons.
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