Le texte du congrès LO vis-à-vis du NPA

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Valiere » 08 Jan 2009, 08:42

Je suis d'accord avec toi Roudoudou mais je trouve que tu ne vas pas assez loin: les carriéristes, il n'y en a pas que chez Blondel ? Des militants estampillés LCR ou POI sont eux aussi à mettre dans cette catégorie et c'est ce qui me désole !
Valiere
 
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Message par roudoudou » 08 Jan 2009, 22:24

a écrit : Je suis d'accord avec toi Roudoudou mais je trouve que tu ne vas pas assez loin: les carriéristes, il n'y en a pas que chez Blondel ? Des militants estampillés LCR ou POI sont eux aussi à mettre dans cette catégorie et c'est ce qui me désole !


Salut Valière :wavey:

Quand la tête est pourrit pour les syndicats , il y a forcément des brebis galeuses.
Mais il y a aussi d'excellent militant même à la CFDT (des personnes qui défende aux mieux les travailleurs j'en suis persuadé).

De toute façon le syndicalisme sans le politique sa ne vaux rien à 90% du temps point de vue personnel.

Un bon syndicaliste va de toute façon avec une certaine philosophie ou politique qui nous plaie bien sur le falo.

En plus le canard n'a pas pour vocation de balancé des noms de bon ou de mauvais syndicaliste.

Les travailleurs ne son pas trop dupe ils savent reconnaitre qui et qui déjà d'une.
Et aussi on n'a le syndicat que l'on mérite d'avoir(enfin malheureusement pas tout le temps j'en conviens pour ça faut faire comprendre qui faut se battre regarde mon leitmotive ).

Si tu n'as pas le morale je te conseille de lire sa(Pierre Monatte une autre voix syndicaliste)perso lu deux fois on ne s'en lasse pas.

Sinon li sa de Trotsky ta l'imprésion qu'il vient de l'écrire comme le marxisme et nôtre époque :wub: :wub: :wub: :wub:

a écrit : Le Marxisme et notre époque L trotsky PS tout le monde peut le lire que du plaisir
18 avril 1939
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Le déclin du capitalisme

Si le contrôle de la production par le marché a coûté cher à la société, il n'en est pas moins vrai que l'humanité, jusqu'à une certaine époque, approximativement jusqu'à la guerre mondiale, s'est élevée, s'est enrichie, s'est développée à travers des crises par­tielles et générales. La propriété privée des moyens de production était encore, à cette époque, un facteur relativement progressif. Mais aujour­d'hui, le contrôle aveugle par la loi de la valeur refuse de servir davan­tage. Le progrès humain est dans une impasse. En dépit des derniers triomphes du génie de la technique, les forces productives matérielles ont cessé de croître. Le symptôme le plus clair de ce déclin est la stagnation mondiale qui règne dans l'industrie du bâtiment, par suite de l'arrêt des investissements dans les principales branches de l'écono­mie. Les capitalistes ne sont plus en état de croire à l'avenir de leur propre système. L'aide gouvernementale à la construction signifie une augmentation des impôts et une contraction du revenu national dispo­nible, surtout depuis que la plus grande partie des investissements gou­vernementaux est affectée directement à des fins de guerre.

Le marasme a pris un caractère particulièrement dégradant dans la sphère la plus ancienne de l'activité humaine, celle qui est le plus étroitement liée aux besoins vitaux de l'homme : dans l'agriculture. Non contents des obstacles que la propriété privée, sous sa forme la plus réactionnaire, celle de la petite propriété rurale, place devant le déve­loppement de l'agriculture, les gouvernements capitalistes se voient fréquemment appelés eux-mêmes à limiter artificiellement la production, au moyen de réglementations et de mesures administratives qui eussent effrayé les artisans des corporations à l'époque de leur déclin.

L'histoire rapportera que le gouvernement du pays capitaliste le plus puissant a donné des primes aux fermiers pour qu'ils arrachent ce qu'ils ont semé, c'est-à-dire pour diminuer artificiellement le revenu national déjà en baisse. Les résultats parlent d'eux-mêmes : en dépit de grandioses possibilités de production, fruits de l'expérience et de la science, l'économie agricole ne sort pas d'une crise de putréfaction, tandis que le nombre des affamés, qui constituent la majeure partie de l'humanité, continue à croître plus vite que la population de notre planète. Les conservateurs considèrent comme une politique sensée, humanitaire, la défense d'un ordre social qui est tombé jusqu'à un tel degré de folie destructrice, et ils condamnent la lutte pour le socialisme, la lutte contre une telle folie, comme de l'utopisme destructeur.
Fascisme et New Deal

Deux méthodes rivalisent aujourd'hui sur l'arène mondiale pour sauver le capitalisme, historiquement condamné : le fascisme et le New Deal. Le fascisme base son programme sur la destruction des organisa­tions ouvrières, sur la liquidation des réformes sociales, et sur l'anéan­tissement complet des droits démocratiques, afin de prévenir une renais­sance de la lutte de classe du prolétariat. L'état fasciste légalise officiel­lement la dégradation des travailleurs et la paupérisation des classes moyennes au nom du salut de la "nation" et de la "race" mots pré­tentieux sous lesquels se cache le capitalisme décadent.

La politique du New Deal, qui s'efforce de sauver la démocratie impérialiste en octroyant des primes à l'aristocratie ouvrière et pay­sanne, n'est accessible, dans sa plus large extension, qu'aux nations très riches, et, dans ce sens, c'est une politique américaine par excellence. Le gouvernement américain a essayé de rejeter une partie des frais de cette politique sur les épaules des hommes des trusts, en les exhortant à élever les salaires et à abréger la journée de travail, pour accroître ainsi le pouvoir d'achat de la population et développer la production. Léon Blum prétendit adapter ce sermon pour l'école primaire française. En vain ! Le capitaliste français, comme le capitaliste américain, ne produit pas pour l'amour de la production, mais pour le profit. Il est toujours prêt à limiter la production, même à détruire des produits manufacturés, si sa propre part du revenu national doit en être accrue.

L'incohérence du programme du New Deal atteint son plus haut point lorsque le gouvernement prêche aux magnats du capital les avan­tages de l'abondance, cependant qu'il distribue des primes pour réduire la production. Peut-on imaginer une plus grande confusion ? Le gou­vernement confond ses critiques en leur lançant ce défi : pouvez-vous faire mieux ? Le sens de tout cela, c'est que, sur la base du capitalisme, la situation est désespérée.

Depuis 1933, c'est-à-dire pendant les six dernières années, le gou­vernement fédéral, les états fédérés et les municipalités ont distribué aux chômeurs près de 15 milliards de dollars de secours. C'est une somme tout à fait insuffisante en elle-même, et qui ne représente pas la moitié des salaires perdus, mais, en même temps, si l'on considère la diminution du revenu national, c'est une somme colossale. Pendant l'année 1938, qui fut, relativement parlant, une année de renaissance économique, la dette nationale des Etats-Unis dépassa 38 milliards de dollars, c'est-à-dire qu'elle dépassa de 12 milliards de dollars le plus haut point atteint à la fin de la guerre mondiale.

Au début de 1939, elle dépassa les 40 milliards. Et après ? L'accrois­sement de la dette nationale est évidemment un fardeau pour les générations futures. Mais le New Deal lui-même n'a été possible qu'en raison des richesses colossales accumulées par les générations précé­dentes. Seule une nation très riche pouvait se permettre une politique aussi extravagante. Bien plus, une telle nation ne peut pas continuer indéfiniment à vivre aux dépens des générations passées. La politique du New Deal, avec ses résultats fictifs et son accroissement réel de la dette nationale, doit inévitablement aboutir à une féroce réaction capi­taliste, et à une explosion dévastatrice d'impérialisme. En d'autres termes, elle conduit aux mêmes résultats que la politique du fascisme.
Anomalie ou norme ?

Le secrétaire à l'intérieur des Etats-Unis, Harold L. Ickes, considère comme une des plus étranges anomalies de l'histoire le fait que l'Amérique, démocratique dans la forme, est en réalité une ploutocratie : "L'Amérique, le pays où la majorité gouverne, a été contrôlée, du moins jusqu'en 1933 (!), par des monopoles qui, à leur tour, sont contrôlés par un nombre infime d'actionnaires." Le jugement est correct, excepté cette insinuation qu'avec l'arrivée de Roosevelt, le règne des monopoles a cessé ou s'est affaibli. Cependant, ce que Ickes appelle "une des plus étranges anomalies de l'histoire" est, en fait, la norme incontestable du capitalisme. La domination du faible par le fort, du plus grand nombre par quelques-uns, des travailleurs par les exploiteurs, est une loi fonda­mentale de la démocratie bourgeoise. Ce qui distingue les Etats-Unis des autres pays, c'est uniquement l'ampleur plus grande qu'y ont prise les contradictions capitalistes. Pas de passé féodal, d'immenses ressources naturelles, un peuple énergique et entreprenant, en un mot toutes les conditions requises pour augurer un développement démocratique inin­terrompu, ont engendré en fait une fantastique concentration de la richesse.

Nous promettant cette fois de mener jusqu'à la victoire la lutte contre les monopoles, Ickes prend à témoin, bien imprudemment, Thomas Jefferson, Andrew Jackson, Abraham Lincoln, Théodore Roosevelt et Woodrow Wilson comme les précurseurs de Franklin D. Roosevelt : "Pratiquement toutes nos grandes figures historiques, disait-il le 30 décembre 1938, sont célèbres pour la lutte qu'elles ont menée, avec opiniâtreté et courage, afin d'empêcher la super-concentration de la richesse et du pouvoir entre quelques mains. "  Mais il découle de ses propres paroles que le résultat de cette "lutte opiniâtre et courageuse" est la domination complète de la démocratie par la ploutocratie.

Pour une raison inexplicable, Ickes pense que, cette fois, la victoire est assurée, pourvu que le peuple comprenne que la « lutte ne se déroule pas entre le New Deal et la moyenne des hommes d'affaires avertis, mais entre le New Deal et les "Bourbons" des 60 familles, qui ont imposé la terreur de leur domination au reste des hommes d'affaires avertis, en dépit de la démocratie et des efforts des "plus grandes figures historiques" ». Les Rockfeller, les Morgan, les Mellon, les Vanderbilt, les Guggenheim, les Ford et Cie n'ont pas envahi les Etats-­Unis de l'extérieur, comme Cortez envahit le Mexique ; ils sont sortis organiquement du "peuple" ou, plus précisément, de la classe des "industriels et hommes d'affaires avertis", et représentent aujourd'hui, selon la prédiction de Marx, l'apogée naturelle du capitalisme. Si une jeune et forte démocratie n'a pas été capable, dans ses beaux jours, de faire échec à la concentration de la richesse, alors que ce processus était encore à son début, est-il possible de croire, même une minute, qu'une démocratie décadente soit capable d'affaiblir les antagonismes de classe qui ont atteint leur limite extrême ? En tout cas, l'expérience du New Deal ne peut nullement justifier un tel optimisme. Réfutant les accusations portées par l'industrie lourde contre le gouvernement, Robert H. Jackson, un homme haut placé dans les sphères administratives, a prouvé, chiffres à l'appui, que, sous la présidence de Roosevelt, les profits des magnats du capital ont atteint des hauteurs auxquelles ils avaient cessé de rêver pendant la dernière présidence de Hoover ; d'où il résulte, en tout cas, que la lutte de Roosevelt contre les monopoles n'a pas été couronnée d'un plus grand succès que celle de ses prédécesseurs.
Le retour au passé

On ne peut qu'être d'accord avec le professeur Lewis S. Douglas, l'ancien directeur du budget dans l'administration Roosevelt, lorsqu'il condamne le gouvernement parce qu'il "attaque" les monopoles dans un domaine et les encourage dans beaucoup d'autres. Cependant, dans la réalité, il ne peut en être autrement. Selon Marx, le gouvernement est le comité exécutif de la classe dirigeante. Aucun gouvernement n'est en mesure de lutter contre les monopoles en général, c'est-à-dire contre la classe par la volonté de laquelle il gouverne.

Lorsqu'il attaque certains monopoles, il est obligé de chercher des alliés chez d'autres monopoles. En s'alliant aux banques et à l'industrie légère, il peut, occasionnellement, porter un coup aux trusts de l'indus­trie lourde, qui ne cessent pas pour cela de faire des bénéfices fantastiques.

Lewis Douglas n'oppose pas au charlatanisme officiel la science, mais simplement une autre espèce de charlatanisme. Il voit la source des monopoles, non dans le capitalisme, mais dans le protectionnisme, et, en conclusion, il découvre le salut de la société, non dans l'abolition de la propriété privée des moyens de production, mais dans l'abaisse­ment des tarifs douaniers. "A moins que la liberté des marchés ne soit restaurée – prédit-il – il est douteux que la liberté de toutes les insti­tutions, des entreprises, de parole, d'éducation, de religion, puisse sur­vivre." En d'autres termes, si l'on ne rétablit pas la liberté du com­merce international, la démocratie, ou ce qu'il en reste, doit partout céder la place à une dictature révolutionnaire ou à une dictature fasciste. Mais la liberté du commerce international est inconcevable sans la liberté du commerce intérieur, c'est-à-dire sans compétition. Et la liberté de compétition est inconcevable sous le joug des monopoles. Malheureusement, M. Douglas, pas plus que M. Ickes, que M. Jackson, que M. Cummings et que M. Roosevelt lui-même, ne s'est donné la peine de nous indiquer ses propres remèdes contre le capitalisme de monopole, et, par suite, contre une révolution ou un régime totalitaire.

La liberté du commerce, comme la liberté de la concurrence, comme la prospérité des classes moyennes, appartient irrévocablement au passé. Nous ramener au passé, c'est aujourd'hui le seul remède des réformateurs démocratiques du capitalisme : rendre plus de "liberté" aux petits et moyens industriels et hommes d'affaires, transformer la monnaie et le système de crédit en leur faveur, libérer le marché de la domination des trusts, éliminer de la bourse les spéculateurs profession­nels, rétablir la liberté du commerce international, et ainsi de suite à l'infini. Les réformateurs rêvent même de limiter l'usage des machines et de jeter l'interdit sur la technique, qui trouble l'équilibre social et cause des perturbations sans nombre.
Les savants et le marxisme

Dans un discours pour la défense de la science prononcé le 7 décem­bre 1937, le docteur Robert A. Millikan, un des meilleurs physiciens d'Amérique, fit cette remarque : "Les statistiques des Etats-Unis montrent que le pourcentage de la population active n'a cessé d'augmenter pendant les cinquante dernières années, années durant lesquelles la science a eu le plus d'applications." Cette défense du capitalisme sous la forme d'une défense de la science ne peut être considérée comme très heureuse. C'est précisément pendant le dernier demi-siècle que "la chaîne du temps s'est rompue", et que les rapports entre l'économie et la technique se sont profondément altérés. La période dont parle Millikan comprend le commencement du déclin capitaliste aussi bien que l'apogée de la prospérité capitaliste. Voiler le commencement de ce déclin, qui est mondial, c'est se faire l'apologiste du capitalisme. Reje­tant le socialisme d'une manière désinvolte, avec des arguments à peine dignes de Henry Ford lui-même, le docteur Millikan nous dit qu'aucun système de distribution ne peut satisfaire les besoins de l'homme sans élever le niveau de la production. C'est indiscutable. Mais il est regret­table que le célèbre physicien n'ait pas expliqué aux millions de chô­meurs américains comment, en fait, ils pourraient participer à l'augmen­tation du revenu national. Les sermons sur la grâce miraculeuse de l'initiative individuelle et sur la haute productivité du travail ne procu­reront certainement pas d'emplois aux chômeurs, pas. plus qu'ils ne combleront le déficit du budget, ni ne sortiront l'économie nationale de l'impasse.

Ce qui distingue Marx, c'est l'universalité de son génie, son aptitude à comprendre les phénomènes et les processus appartenant à des domai­nes différents et les connexions qui leur sont inhérentes. Sans être un spécialiste des sciences naturelles, il fut un des premiers à apprécier la signification des grandes découvertes dans ce domaine : du darwi­nisme, par exemple. Ce qui lui assurait une telle prééminence, ce n'était pas tant la puissance de son esprit que celle de sa méthode. Les savants imprégnés d'idées bourgeoises peuvent se croire au-dessus du socialisme ; pourtant, le cas de Robert Millikan démontre une fois de plus que, dans le domaine de la sociologie, ils ne sont que des charlatans sans espoir.
Les possibilités de production et la propriété privée

Dans son message au Congrès du début de 1939, le président Roosevelt exprima son désir d'élever le revenu national à 90 ou 100 milliards de dollars, sans pourtant indiquer comment il y parviendrait. En lui-même, ce programme est extrêmement modeste. En 1929, lorsqu'il y avait environ 2 millions de chômeurs, le revenu national atteignait 81 milliards de dollars. La mise en action des forces productives actuelles suffirait, non seulement pour réaliser le programme de Roosevelt, mais même pour le dépasser considérablement. Machines, matières premières, main-d’œuvre, rien ne manque – pas même les besoins de la population. Si, malgré tout cela, le plan est irréalisable – et il l'est – la seule raison est l'antagonisme insupportable qui s'est développé entre la pro­priété capitaliste et le besoin social d'une production croissante. Le fameux Contrôle National de la capacité de production, que patronnait le gouvernement, arriva à la conclusion que le coût total de la production et des transports s'élevait en 1929 à presque 94 milliards de dollars, en calculant sur la base des prix de détail. Cependant, si toutes les possibi­lités de production réelles avaient été utilisées, ce chiffre se serait élevé à 135 milliards de dollars, ce qui aurait donné une moyenne de 4.370 dollars par an et par famille, somme suffisante pour assurer une vie décente et confortable. Il faut ajouter que lescalculs du Contrôle Natio­nal sont basés sur l'organisation actuelle, de la production aux Etats­-Unis, telle que l'histoire anarchique du capitalisme l'a faite. Si cette organisation était refondue sur la base d'un plan socialiste unifié, ce niveau de production pourrait être considérablement dépassé, et un haut standard de vie et de confort, sur la base d'une journée de travail extrêmement courte, pourrait être assuré à tout le monde.

Ainsi, pour sauver la société, il n'est nécessaire ni d'arrêter le développement de la technique, ni de fermer les usines, ni d'accorder des primes aux fermiers pour saboter l'agriculture, ni de transformer le tiers des travailleurs en mendiants, ni de faire appel à des fous comme dictateurs. Toutes ces mesures, contraires aux intérêts de la société, sont inutiles. Ce qui est indispensable et urgent, c'est de séparer les moyens de production de leurs propriétaires parasites actuels, et d'organiser la société d'après un plan rationnel. Après quoi, il serait enfin possible de guérir réellement la société de ses maux. Tous ceux qui savent travailler trouveraient du travail. La longueur de la journée de travail diminuerait graduellement. Les besoins de tous les membres de la société trouve­raient des possibilités de satisfaction de plus en plus grandes. Les mots "pauvreté", "crise", "exploitation", disparaîtraient de la circulation. Le genre humain franchirait enfin le seuil de la véritable humanité.
“J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.”
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roudoudou
 
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Message par roudoudou » 08 Jan 2009, 22:30

a écrit :merde trompé pas grave tu peux lire les deux on ne s'en lasse pas idem pour le père Crockette

Les syndicats à l'époque de la décadence impérialiste
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L’intégration des organisations syndicales au pouvoir de l’Etat

Il y a un aspect commun dans le développement ou, plus exactement, dans la dégénérescence des organisations syndicales modernes dans le monde entier : c'est leur rapprochement et leur intégration au pouvoir d'Etat.

Ce processus est également caractéristique pour les syndicats neutres, sociaux-démocrates, communistes et anarchistes. Ce fait seul indique que la tendance à s’intégrer à l’Etat n’est pas inhérente à telle ou telle doctrine, mais résulte des conditions sociales communes pour tous les syndicats.

Le capitalisme monopolisateur n'est pas basé sur la concurrence et sur l'initiative privée, mais sur un commandement central.

Les cliques capitalistes, à la tête de trusts puissants, des syndicats, des consortiums bancaires, etc., contrôlent la vie économique au même niveau que le pouvoir d'Etat et, à chaque instant, elles ont recours à la collaboration de ce dernier. A leur tour les syndicats, dans les branches les plus importantes de l'industrie, se trouvent privés de la possibilité de profiter de la concurrence entre les diverses entreprises. Ils doivent affronter un adversaire capitaliste centralisé, intimement lié au pouvoir de l'Etat. De là découle pour les syndicats, dans la mesure où ils restent sur des positions réformistes - c’est à dire sur des positions basées sur l'adaptation à la propriété privée - la nécessité de s'adapter à l'Etat capitaliste et de tenter de coopérer avec lui.

Aux yeux de la bureaucratie du mouvement syndical, la tâche essentielle consiste à " libérer " l'Etat de l'emprise capitaliste en affaiblissant sa dépendance envers les trusts et en l'attirant à lui. Cette attitude est en complète harmonie avec la position sociale de l'aristocratie et de la bureaucratie ouvrière qui combattent pour obtenir quelques miettes dans le partage des sur-profits du capitalisme impérialiste.

Dans leurs discours, les bureaucrates travaillistes font tout leur possible pour essayer de prouver à l'Etat - démocratique - combien ils sont dignes de confiance et indispensables en temps de paix, et plus spécialement en temps de guerre. Par la transformation des syndicats en organismes d'Etat, le fascisme n'invente rien de nouveau, il ne fait que pousser à leurs ultimes conséquences toutes les tendances inhérentes au capitalisme.

Les pays coloniaux et semi-coloniaux ne sont pas sous la domination d'un capitalisme indigène, mais sous celle de l'impérialisme étranger. Cependant, ceci n'écarte pas, mais renforce au contraire, le besoin des liens directs, journaliers et pratiques, entre les magnats du capitalisme et les gouvernements coloniaux et semi-coloniaux qui, en fait, dépendent d'eux.

Dans la mesure où le capitalisme impérialiste crée dans les pays coloniaux et semi-coloniaux une couche d'aristocratie et de bureaucratie ouvrière, celle-ci sollicite le soutien de ces gouvernements comme protecteurs et tuteurs et parfois comme arbitres.

Cela constitue la base sociale la plus importante du caractère bonapartiste et semi-bonapartiste des gouvernements dans les colonies, et en général dans les pays " arriérés ". Cela constitue également la base de la dépendance des syndicats réformistes vis-à-vis de l'Etat.

Au Mexique, les syndicats ont été transformés par la loi en institutions semi-étatiques et ont, par conséquent, acquis un caractère semi-totalitaire. L'étatisation des syndicats, suivant la conception des législateurs, fut introduite dans l'intérêt des travailleurs, dans le but de leur assurer une influence dans la vie gouvernementale ou économique. Mais dans la mesure où le capitalisme impérialiste étranger domine l'Etat national et où il lui est possible de renverser la démocratie instable et de la remplacer immédiatement par une dictature fasciste ouverte, dans cette mesure, la législation se rapportant aux syndicats peut facilement devenir une arme dans les mains de la dictature impérialiste.
Mots d’ordre pour l’indépendance des syndicats

De ce qui précède, il semblerait facile à première vue de conclure que les syndicats renoncent à être eux-mêmes à l'époque impérialiste, qu'ils ne laissent presque plus de place à la démocratie ouvrière qui, dans les bons vieux temps, quand le libre échange dominait sur l'arène économique, constituait le contenu même de la vie intérieure des organisations ouvrières. On pourrait également estimer qu'en l'absence de démocratie ouvrière, il ne peut y avoir de lutte ouverte pour exercer une influence sur les membres des syndicats et que, de ce fait, l'arène principale du travail révolutionnaire au sein des syndicats disparaît. Une telle position serait fondamentalement fausse. Nous ne pouvons pas choisir le champ et les conditions de notre activité selon nos seuls désirs ou aversions. Il est infiniment plus difficile de lutter pour influencer la masse ouvrière dans un Etat totalitaire et semi-totalitaire que dans une démocratie. Cette remarque s'applique également aux syndicats dont la destinée reflète l'évolution des Etats capitalistes. Mais nous ne pouvons pas renoncer à travailler avec les ouvriers en Allemagne simplement parce que le régime totalitaire y rend un tel travail extrêmement difficile. Pour la même raison, nous ne pouvons renoncer à la lutte dans les organisations du travail obligatoire créées par le fascisme. A plus forte raison, nous ne pouvons pas renoncer à un travail systématique au sein des syndicats d'un régime totalitaire ou semi-totalitaire simplement parce qu'ils dépendent directement ou indirectement de l'Etat ouvrier ou parce que la bureaucratie prive les révolutionnaires de la possibilité de travailler librement dans ces syndicats. Il est nécessaire de conduire la lutte sous toutes ces conditions concrètes qui ont été créées par le développement précédent, y compris les fautes de la classe ouvrière et les crimes de ses chefs.

Dans les pays fascistes et semi-fascistes, tout travail révolutionnaire ne peut être qu'illégal et clandestin. Il est nécessaire de nous adapter nous-mêmes aux conditions concrètes existant dans les syndicats de chaque pays afin de mobiliser les masses, non seulement contre la bourgeoisie, mais aussi contre le régime totalitaire régnant dans les syndicats eux-mêmes et contre les leaders qui renforcent ce régime.

Le mot d'ordre essentiel dans cette lutte est : indépendance complète et inconditionnelle des syndicats vis-à-vis de l'Etat capitaliste. Cela signifie : lutte pour transformer les syndicats en organes des masses exploitées et non en organes d'une aristocratie ouvrière.

Le second mot d'ordre est : démocratie dans Ies syndicats.

Ce second mot d'ordre découle directement du premier et présuppose pour sa réalisation la complète liberté des syndicats vis-à-vis de l'Etat impérialiste ou colonial.

En d'autres termes, à l'époque actuelle, les syndicats ne peuvent pas être de simples organes de la démocratie comme à l'époque du capitalisme libre-échangiste, et ils ne peuvent pas rester plus longtemps politiquement neutres, c'est-à-dire se limiter à la défense des intérêts quotidiens de la classe ouvrière. Ils ne peuvent pas être plus longtemps anarchistes, c'est-à-dire ignorer l'influence décisive de l'Etat sur la vie des peuples et des classes.

Ils ne peuvent pas être plus longtemps réformistes, parce que les conditions objectives ne permettent plus de réformes sérieuses et durables. Les syndicats de notre époque peuvent ou bien servir comme instruments secondaires du capitalisme impérialiste pour subordonner et discipliner les travailleurs et empêcher la révolution, ou bien au contraire devenir les instruments du mouvement révolutionnaire du prolétariat.

La neutralité des syndicats est complètement et irrémédiablement chose passée et morte avec la libre démocratie bourgeoise.
Nécessité du travail dans les syndicats

De ce qui précède, il découle clairement qu'en dépit de la dégénérescence continuelle des syndicats et de leur intégration progressive à l'Etat impérialiste, le travail au sein des syndicats non seulement n'a rien perdu de son importance, mais reste comme auparavant, et devient dans un certain sens même, révolutionnaire. L'enjeu de ce travail reste essentiellement la lutte pour influencer la classe ouvrière. Chaque organisation, chaque parti, chaque fraction qui prend une position ultimatiste à l'égard des syndicats, c'est-à-dire qui en fait, tourne le dos à la classe ouvrière, simplement parce que ses organisations ne lui plaisent pas, est condamnée à périr. Et il faut dire qu'elle mérite son sort.
Dans les pays arriérés

Du fait que dans les pays arriérés le rôle principal n'est pas joué par le capitalisme national mais par le capitalisme étranger, la bourgeoisie nationale occupe une situation sociale inférieure à ce qu'elle devrait être par rapport au développement de l'industrie.

Dans la mesure où le capital étranger n'importe pas de travailleurs mais prolétarise la population indigène, le prolétariat national joue rapidement le rôle le plus important dans la vie du pays. Dans ces conditions, le gouvernement national, dans la mesure où il essaie de résister au capital étranger, est contraint de s'appuyer plus ou moins sur le prolétariat.

D'autre part, les gouvernements de ces pays qui considèrent comme inévitable et comme plus profitable pour eux-mêmes de marcher la main dans la main avec le capital étranger, détruisent les organisations ouvrières et instaurent un régime plus ou moins totalitaire.

Ainsi, la faiblesse de la bourgeoisie nationale, le manque de traditions du gouvernement démocratique, la pression del'impérialisme étranger et le développement relativement rapide du prolétariat ôtent toute base à un régime démocratique stable. Les gouvernements des pays arriérés, c'est-à-dire coloniaux et semi-coloniaux, prennent dans l'ensemble un caractère bonapartiste au semi-bonapartiste. Ils diffèrent les uns des autres en ce sens que les uns tentent de s'orienter dans une direction démocratique en cherchant un appui chez les ouvriers et les paysans, pendant que d'autres installent une forme de dictature militaire et policière. Cela détermine également le sort des syndicats : ou bien ils sont placés sous la tutelle de l'Etat, ou bien ils sont soumis à une cruelle persécution. Cette tutelle correspond aux deux tâches antagoniques auxquelles l’Etat doit faire face : soit se rapprocher de la classe ouvrière tout entière et gagner ainsi un appui pour résister aux prétentions excessives de l'impérialisme, soit discipliner les travailleurs en les plaçant sous le contrôle d'une bureaucratie.
Le capitalisme monopolisateur et les syndicats

Le capitalisme monopolisateur est de moins en moins prêt à admettre à nouveau l'indépendance des syndicats. Il exige de la bureaucratie réformiste et de l'aristocratie ouvrière, qui ramassent les miettes de sa table, qu'elles soient toutes les deux transformées en sa police politique aux yeux de la classe ouvrière. Si cela ne se réalise pas, la bureaucratie ouvrière est supprimée et remplacée par les fascistes. Alors tous les efforts de l'aristocratie ouvrière, au service de l'impérialisme, ne peuvent la sauver plus longtemps de la destruction.

A un certain degré de l'intensification des contradictions de classe dans chaque pays et des antagonismes entre les nations, le capitalisme impérialiste ne peut plus tolérer une bureaucratie réformiste (au moins jusqu'à un certain point) que si cette dernière agit directement comme actionnaire, petite mais active, dans les entreprises impérialistes, dans leurs plans et dans leurs programmes, au sein même du pays aussi bien que sur l'arène mondiale. Le social réformisme doit être transformé en social impérialisme dans le but de prolonger son existence et rien de plus car, dans cette voie, il n'y a en général aucune issue.

Cela signifie-t-il qu'à l'époque impérialiste, il ne peut exister, en général, de syndicats indépendants ? Poser la question de cette façon serait fondamentalement erroné. Impossible est en effet l'existence de syndicats réformistes indépendants ou semi-indépendants. Tout à fait possible est l'existence de syndicats révolutionnaires qui non seulement ne sont plus des soutiens de la police impérialiste, mais qui se fixent comme tâche de renverser directement le système capitaliste. A l'époque de l'impérialisme décadent, les syndicats ne peuvent être réellement indépendants que dans la mesure où ils sont consciemment dans l'action des organes de la révolution prolétarienne. Dans ce sens, le programme transitoire adopté par le dernier Congrès de la IVéme internationale est non seulement le programme d'activité du parti mais, dans ses lignes essentielles, également le programme de l'activité syndicale.
Dans les pays coloniaux et semi-coloniaux

Le développement des pays arriérés présente un caractère combiné. En d'autres termes, le dernier cri de la technologie, de l'économie, et de la politique impérialiste se combine dans ces pays à l'état arriéré et primitif traditionnel. Cette loi peut être observée dans les sphères les plus diverses du développement des pays coloniaux ou semi-coloniaux, y compris celle du mouvement syndical. Le capitalisme opère ici dans sa forme la plus cynique et la plus ouverte. Il transporte sur un terrain vierge les méthodes les plus perfectionnées de sa domination tyrannique.
En Angleterre

Dans tout le mouvement syndical mondial on a pu observer, durant la dernière période, un glissement à droite et la suppression de la démocratie intérieure. En Angleterre, le mouvement minoritaire dans les syndicats a été écrasé (non sans l'intervention de Moscou) ; les leaders syndicaux sont aujourd'hui, spécialement sur le terrain de la politique étrangère, des agents fidèles du parti conservateur.
En France

En France, il n'y avait pas de place pour une existence indépendante des syndicats staliniens. Ils s'unirent aux soi-disant anarcho-syndicalistes sous la direction de Jouhaux et, comme résultat de cette unification, il y eut un déplacement général du mouvement syndical, non vers la gauche, mais vers la droite.

La direction de la CGT est l'agence la plus directe et la plus ouverte du capitalisme impérialiste français.
Aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, le mouvement syndical est passé au cours de ces dernières années par une période très mouvementée. La montée du CIO met en évidence les tendances révolutionnaires qui se manifestent dans les masses travailleuses. Cependant, remarquable et significatif au plus haut degré est le fait que la nouvelle organisation syndicale de gauche, à peine fondée, tombait sous la coupe de l'Etat impérialiste. La lutte entre les dirigeants de l'ancienne fédération et ceux de la nouvelle se réduit dans une large mesure à une lutte pour parvenir à la collaboration avec Roosevelt et son cabinet pour obtenir leur appui.
En Espagne

Non moins significatif, bien que dans un sens différent, est le développement ou la dégénérescence des syndicats espagnols.

Dans les syndicats socialistes, tous les éléments dirigeants qui dans une certaine mesure représentaient l'indépendance du mouvement syndical, furent mis à l'écart. Quant aux syndicats anarcho-syndicalistes, ils furent transformés en instruments de la bourgeoisie républicaine.

Leurs leaders devinrent des ministres conservateurs bourgeois. Le fait que cette transformation eut lieu pendant la guerre civile n'amoindrit pas sa signification. La guerre est une continuation de la politique. Elle en favorise les développements, met à nu leurs caractères fondamentaux, détruit tout ce qui est pourri, faux, équivoque, et maintient seulement ce qui est essentiel. Le glissement des syndicats vers la droite est dû à l'exacerbation des contradictions sociales et internationales. Les leaders du mouvement syndical sentaient, comprenaient, ou on leur avait fait comprendre, que ce n'était plus le moment de jouer à l'opposition. Chaque mouvement d'opposition au sein du mouvement syndical, et spécialement au sommet, menace de provoquer un formidable mouvement de masses et de créer ainsi des difficultés à l'impérialisme national. Cela motive le glissement des syndicats vers la droite et la suppression de la démocratie ouvrière dans les syndicats, l'évolution vers le régime totalitaire, caractéristique fondamentale de la période.
En Hollande

Nous devons également évoquer le cas de la Hollande où non seulement le mouvement syndical réformiste fut un appui pour l'impérialisme, mais où la soi-disant organisation anarcho-syndicaliste passa également sous le contrôle du gouvernement impérialiste. En dépit de ses sympathies platoniques pour la IVème Internationale, Sneevliet, le secrétaire de l'organisation, avait, comme député au parlement hollandais, pour premier objectif d'éviter que les foudres du gouvernement ne s'abattent sur son organisation syndicale.
Au Mexique

La nationalisation des chemins de fer et des champs de pétrole au Mexique n’a évidemment rien de commun avec le socialisme.

C'est une mesure de capitalisme d'Etat dans un pays arriéré qui cherche à se défendre de cette façon d'une part contre l'impérialisme étranger, et d'autre part contre son propre prolétariat. La gestion des chemins de fer et des champs de pétrole sous le contrôle des organisations ouvrières n'a rien de commun avec le contrôle ouvrier sur l'industrie, car, en fin de compte, la gestion est entre les mains de la bureaucratie ouvrière, qui est indépendante des travailleurs, mais en retour complètement sous la dépendance de l'Etat bourgeois. Cette mesure de la part de la classe dirigeante vise à discipliner la classe ouvrière, et à la faire travailler davantage au service des " intérêts communs " de l'Etat qui semblent se confondre avec les intérêts de la classe ouvrière elle-même. En réalité, toute la tâche de la bourgeoisie consiste à liquider les syndicats en tant qu'organes de la lutte des classes et à les remplacer par la bureaucratie syndicale comme organe de direction de l'Etat bourgeois sur les ouvriers. Dans ces conditions, la tâche de l'avant-garde révolutionnaire consiste à conduire la lutte pour la complète indépendance des syndicats et pour l'introduction du contrôle ouvrier véritable sur la bureaucratie syndicale qui a été transformée en administration des chemins de fer, des entreprises de pétrole, etc.
L'anarchisme

Les évènements de la dernière période qui a précédé la guerre ont révélé avec une clarté particulière que l'anarchisme qui, du point de vue théorique, n'est jamais qu'un libéralisme poussé à l'extrême, ne fut dans la pratique qu'un mouvement de propagande s'exerçant paisiblement dans le cadre de la république démocratique dont il cherchait la protection.

Si nous faisons abstraction des actes terroristes individuels, etc., l'anarchisme, comme mouvement de masse et d'action politique, n'a exercé qu'une activité propagandiste sous la protection pacifique de la légalité.

Dans les moments de crise, les anarchistes ont toujours fait le contraire de ce qu'ils avaient préconisé dans les périodes calmes.

Ce fait fut signalé par Marx en relation avec les événements de la Commune de Paris, et il se reproduisit à une beaucoup plus grande échelle dans l'expérience de la révolution espagnole.

Des syndicats démocratiques dans le vieux sens du terme, c'est-à-dire des organismes dans le cadre desquels différentes tendances s'affrontent plus ou moins librement au sein d'une même organisation de masse, ne peuvent plus exister longtemps.

Tout comme il est impossible de revenir à l'Etat démocratique bourgeois, il est impossible de revenir à la vieille démocratie ouvrière. Le sort de l'un reflète le sort de l'autre. Il est un fait certain que l'indépendance des syndicats, dans un sens de classe, dans leur rapport avec l'Etat bourgeois, ne peut être assurée, dans les conditions actuelles, que par une direction complètement révolutionnaire qui est la direction de la IVème Internationale. Cette direction, naturellement, peut et doit être rationnelle et assurer aux syndicats le maximum de démocratie concevable dans les conditions concrètes actuelles. Mais sans la direction politique de la IVème Internationale, l'indépendance des syndicats est impossible.

Août 1940
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Message par interluttant » 04 Fév 2009, 02:10

On a pas beaucoup de temps pour se prêter au jeu, mais je vous demande : que pensez vous qu'il y aura, pour faire suite au texte du congrès, au sujet de la fondation du NPA dans le journal Lutte Ouvrière qui sort dans 24h exactement ???
- Rien :(
- Une position genre "on ne sais pas ce qui va ressortir de ce congrès, mais ce ne sera pas bien satisfaisant; mais quand même, on se félicitera si ça réussit" :hum:
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Message par Ottokar » 04 Fév 2009, 07:49

Quel suspense insoutenable... je ne sais pas si je vais attendre demain jeudi ou si je ne vais pas aller camper devant l'imprimerie pour arracher les premiers journaux tout frais pondus.
Ottokar
 
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Message par Tovaritch75 » 05 Fév 2009, 18:39

(Gertrude @ lundi 29 décembre 2008 à 19:02 a écrit : Je ne pense pas que le combat communiste révolutionnaire gagne grand chose à la multiplication des groupes se réclamant du combat trotskyste.

L'histoire tranchera. Mais discuter de cette catastrophe qu'est la division du courant Lutte Ouvrière en France (et dans plusieurs autres pays), moi ça me fait pas rire du tout. :x
Rien ne sert de dramatiser.

LO s'est séparée d'un courant, quoi que vous disiez, qui s'éloignait de plus en plus de ses idées.

Pour preuve, à peine évincés, vous cherchez déjà à vous greffer à une autre organisation, une qui ne se réclame même pas des idées du communisme.


Tu t'affliges de la disparité des mouvements trotskystes actuellement. Mais au fond, ça n'a guère d'importance dans une période non révolutionnaire. Sans comparaison aucune, mais parlons-en tout de même en 1903, la scission majoritaire-minoritaire a été la meilleure décision à prendre et probablement que la révolution d'octobre n'aurait abouti si lénine ne l'avait pas prise. Je suppose que certains à l'époque ont parlé de catastrophe...

Tout ça pour dire que cette éviction est loin d'être un drame, bien au contraire. C'était une question d'hygièhe politique.

Je vais peut être me démarquer de certaines personnes mais je vois d'un très bon oeil la dissolution de la LCR, parce qu'elle n'avait plus de révolutionnaire que le nom. Un peu comme cuba, la chine, les farc, etc. qui nuisent, bien plus bien sûr, à nos idées. Bref, cela va épurer le "paysage trotskyste" et c'est aussi bien comme ça dans une période sans réels combats.

En plus du point de vue pratique, ça va nous éviter les questions redondantes qui soulignent la contradiction du fait qu'on est soit disant du même bord mais que l'on se présente séparément.

La lCR n'est plus trotskyste ni même communiste depuis un bon moment, elle ne s'en est même jamais caché, il suffit de lire ses publications.

Je trouvais que ça entretenait une confusion sur nos idées en générale. On pourrait d'ailleurs en dire de même du PCF, qui nous fait largement plus de tort de par son nom explicite, son histoire et son poids mais c'est encore un autre problème...
Tovaritch75
 
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Message par Gaby » 05 Fév 2009, 20:44

La réaction de Tovaritch75 est d'un sectarisme particulièrement destructeur, se félicitant des transformations des organisations du mouvement ouvrier et l'adoption de programmes diluant le plus essentiel. Du même registre que quand la LCR dit ne pas pleurer la baisse du PCF, etc.
Gaby
 
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Message par Gaby » 05 Fév 2009, 20:45

(Tovaritch75 @ jeudi 5 février 2009 à 18:39 a écrit : Tu t'affliges de la disparité des mouvements trotskystes actuellement. Mais au fond, ça n'a guère d'importance dans une période non révolutionnaire. Sans comparaison aucune, mais parlons-en tout de même en 1903, la scission majoritaire-minoritaire a été la meilleure décision à prendre et probablement que la révolution d'octobre n'aurait abouti si lénine ne l'avait pas prise. Je suppose que certains à l'époque ont parlé de catastrophe...
Oui, Trotsky par exemple. Qui par la suite a dirigé 1905.

Mais la comparaison est ridicule.
Gaby
 
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Message par Tovaritch75 » 05 Fév 2009, 21:07

(Gaby @ jeudi 5 février 2009 à 20:44 a écrit : La réaction de Tovaritch75 est d'un sectarisme particulièrement destructeur, se félicitant des transformations des organisations du mouvement ouvrier et l'adoption de programmes diluant le plus essentiel. Du même registre que quand la LCR dit ne pas pleurer la baisse du PCF, etc.

Tu me fais dire que ce que tu veux entendre. Or, on sait que tu es plus malin que ce que tu veux faire croire ou du moins je l'espère...

Où as tu vu que je me réjouissais des transformations des organisations ? Je dis juste que c'est dans l'ordre des choses de se dissoudre quand on a plus de révolutionnaire que le nom.

De plus tu arranges les choses par omission en ne précisant pas que par la suite Trotsky a admis s'être trompé.

M'enfin tu n'es plus à ça près :halalala:

En tout cas, j'espère qu'un jour, tu te remettras de la rupture entre lo et la fraction afin que l'on puisse enfin discuter avec toi sérieusement sans que tu t'effarouches à chaque fois que l'on rappelle que la fraction n'avait plus rien à faire dans cette organisation.
Tovaritch75
 
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Message par Gaby » 05 Fév 2009, 21:22

(Tovaritch75 @ jeudi 5 février 2009 à 21:07 a écrit : En tout cas, j'espère qu'un jour, tu te remettras de la rupture entre lo et la fraction afin que l'on puisse enfin discuter avec toi sérieusement sans que tu t'effarouches à chaque fois que l'on rappelle que la fraction n'avait plus rien à faire dans cette organisation.

J'y suis à ladite fraction et je me porte bien, merci de ta sollicitude. N'empêche, quelqu'un qui raconte que la LCR va vers sa droite et qui dit voir "d'un très bon oeil la dissolution de la LCR" pour mieux rappeler qu'il se satisfait de son propre sort même minoritaire, c'est soit de l'hypocrisie, soit simplement un point de vue non militant, qui préfère la seule clarté de son camp à la signification des mouvements généraux de la lutte politique. C'est identitaire, pas engagé.

Ce que je sais de Trotsky de la période dont tu parles, c'est qu'un type comme ça, ce serait LO qui suivrait sa direction, et pas l'inverse.

Quant à ton commentaire sur le nom du PCF, impliquant qu'un changement permettrait de redorer le blason du communisme, je crois que très peu de militants le pensent. En tout cas c'est une bien mauvaise façon de poser le problème.
Gaby
 
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