(la chambre bleue @ samedi 29 mars 2008 à 19:36 a écrit : Cette clause de conscience existe actuellement pour l'IVG et personne ne la conteste...
ah si, moi !
(lucifer @ samedi 29 mars 2008 à 23:59 a écrit : Question subsidiaire,le ou la malade est il ou elle sufisament conscient pour juger de son état,apprecier ses soufrances,de comprendre non seulement l'impossibilité de guerison,mais l'agravation inéluctable de ses souffrances.
Ce n'est pas une question subsidiaire je pense.
La question se pose surtout dans le cas d'un malade qui, en toute lucidité, demande à mourir dans la dignité, conscient de l'impossiblilté de la guérison et qui refuse de voir son état se délabrer en souffrant terriblement. C'est son choix.
Je crois - je dis bien je crois - que Madame Sébire voulait justement éviter de finir inconsciente, abrutie de médicaments, en laissant le choix aux médecins et à sa famille "d'arrêter tout" quand ils le voulaient, comme cela se passe relativement souvent. Elle avait choisi de mourir dignement.
Elle avait choisi. Mais en France, on n'a pas ce droit.
(la chambre bleue @ dimanche 30 mars 2008 à 07:17 a écrit : Au niveau médical, maintenant :
C'est bien sur à un médecin d'aider un malade à prendre ce chemin dans son rôle d'accompagnateur, ce n'est pas le role d'un plombier zingueur, d'un chauffeur de car ou d'un notaire ( professions pour lesquels j'ai un profond respect mais qui ne sont tout de même pas appropriées ).
L'acte d'euthanasie effectuée en toute connaissance de cause par toutes les parties concernées ne devrait poser aucun problème - C'est curieux tout de même de vivre dans un pays aussi arriéré !!!
mais c'est quoi, ce délire ?
je n'ai jamais dû parler de faire pratiquer l'euthanasie par n'importe qui !
j'ai seulement soulevé le problème d'une éventuelle "obligation" pour le toubib de faire un geste auquel il est opposé ;Aumance : la rivière dont la source est au pied de l'arbre
(reuters a écrit :Le gouvernement italien ordonne qu'Eluana soit maintenue en vie
Le gouvernement italien a ordonné vendredi aux médecins d'une clinique d'Udine, dans le nord du pays, de continuer à alimenter une femme de 38 ans, plongée dans le coma depuis 1992 et dont le père souhaite que soit reconnu le "droit à mourir".
Eluana Englaro est plongée dans un état végétatif depuis un accident de la route il y a dix-sept ans.
Mardi dernier, son père a bravé le gouvernement italien et le Vatican en la faisant admettre dans une clinique privée pour que soit retiré le tube d'alimentation qui la maintient en vie.
En réponse, le gouvernement de centre droit de Silvio Berlusconi a publié un décret interdisant aux médecins de cesser d'alimenter un patient, ce qui revient à annuler dans les faits la décision de la Cour suprême.
"Tant que nous n'avons pas de législation sur la fin de vie, on ne peut cesser de nourrir et d'hydrater un patient, quelles que soient les circonstances", a dit le président du Conseil.
Le président italien Giorgio Napolitano avait auparavant fait savoir qu'il était opposé à ce que cette question soit tranchée par décret mais Silvio Berlusconi a passé outre.
Le chef de l'Etat, constitutionnellement, peut bloquer la mise en application de ce décret. Dans ce cas, Silvio Berlusconi a dit qu'il convoquerait le parlement, où il dispose d'une confortable majorité, pour faire adopter une loi allant dans le sens des militants "pro-vie".
De nombreux catholiques se sont mobilisés pour dénoncer la décision du père d'Eluana, qu'ils considèrent comme un acte d'euthanasie.
"Dans quelques jours, l'Italie va appliquer la peine de mort pour la première fois depuis 1948", avait estimé mardi dernier Alfredo Mantovano, sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur.
Vendredi, un prêtre a célébré une messe près de la clinique où se trouve la jeune femme, devant des banderoles proclamant "Berlusconi, sauve Eluana".
Dans une interview au quotidien La Repubblica, le cardinal Javier Lozano Barragan, qui est en quelque sorte le "ministre de la Santé" du Vatican, a condamné la décision des proches de la malade : "Lui retirer l'eau et la nourriture ne signifie qu'une seule chose - la tuer de manière délibérée."
Le père d'Eluana, Beppino Englaro, livre bataille depuis près de dix ans pour obtenir que sa fille dispose du droit à mourir. Selon les médecins, la mort d'Eluana Englaro pourrait intervenir deux semaines après l'interruption de son alimentation et la malade, placée sous sédatifs, ne souffrirait pas.
Silvia Aloisi, version française Jean Décotte et Guy Kerivel
Retour vers Politique française
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invité(s)