a écrit :PARIS (Reuters) - A l'appel de plusieurs associations de défense des sans-papiers, des défilés ont été organisés dans quarante villes françaises pour protester contre le projet de loi sur l'immigration.
Dans la capitale, près de 4.000 personnes ont défilé entre Belleville et le Palais royal, selon la Préfecture de police de Paris.
Des responsables politiques, associatifs et syndicaux ont participé à la manifestation, notamment Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière, Alain Krivine, de la Ligue Communiste révolutionnaire, Mouloud Aounit, président du Mrap, ou Gérard Aschiéri, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire.
Trois associations, l'UCIJ (Uni(e)s contre l'immigration jetable), RESF (Réseau Education sans frontières) et CSP (Collectifs des sans-papiers d'Ile-de-France) avaient appelé à manifester samedi pour "une journée de solidarité contre les poursuites à l'encontre des gens qui sont solidaires des sans-papiers", a déclaré à Reuters Brigitte Wieser, responsable de RESF à Paris.
Elle a indiqué que plusieurs procès de militants pour les droits des sans-papiers devaient avoir lieu dans les jours à venir.
L'objectif de ces défilés à travers la France était de "dire non à ce projet de loi et d'appeler à la résistance et à la solidarité", a-t-elle expliqué.
Après un passage en commission mixte paritaire Assemblée-Sénat, le projet sur l'immigration doit faire l'objet d'un vote solennel à l'Assemblée nationale mardi et sera examiné le même jour au Sénat.
L'un de ses articles, prévoyant le recours aux tests ADN dans le cadre du regroupement familial, a suscité une vive polémique, y compris au sein de la majorité.
Une autre disposition contestée concernant l'hébergement d'urgence a été retirée en commission paritaire.
Dans cet dépêche le nombre (selon la police) est de 4000. J'ai vu aussi 3500 (toujours selon la police) dans une autre ici :
a écrit :PARIS (AP)- Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris et dans une quarantaine de villes françaises pour protester contre la loi Hortefeux sur l'immigration et témoigner de leur "solidarité avec les étrangers".
Cette journée de mobilisation était organisée à l'appel du Réseau éducation sans frontières (RESF), du collectif Unis contre l'immigration jetable (UCIJ), qui regroupe plusieurs centaines d'associations, et des collectifs de sans-papiers.
Le projet de loi sur le contrôle de l'immigration, qui comprend notamment l'amendement très controversé sur les tests ADN pour les candidats au regroupement familial, désormais très encadré, doit être voté définitivement mardi par le Parlement. L'opposition a prévenu qu'elle saisira le Conseil constitutionnel.
A Paris, environ 3.800 personnes, selon la police, 15.000, selon les organisateurs, ont défilé pendant trois heures entre Belleville et la place du Palais-Royal, scandant le slogan "Non aux lois Sarkozy-Hortefeux, oui à la solidarité et à la résistance".
Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "On déteste les tests ADN", "T'as pas l'bon ADN, mais j'taime quand même", "AD... HAINE", "Réguliers, irréguliers, tous parents" ou encore "Sarko semeur de haine, touche pas à mon ADN".
Le test ADN est "une faute morale" et "éthique", a dénoncé dans le cortège le président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) Mouloud Aounit. "Ça renvoie le message que lorsqu'un immigré demande des droits, il est considéré comme un criminel, comme quelqu'un de malade, alors qu'(il) doit être aussi un sujet de droit, de respect et de dignité".
Plusieurs personnalités politiques étaient présentes, comme Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), Alain Krivine (Ligue communiste révolutionnaire) ou encore des élus Verts. Des syndicalistes ont également participé à la manifestation.
"C'est d'autant plus important quand on est enseignant ou quand on est éducateur d'être attentif à défendre des droits universels, des valeurs universelles", a déclaré devant la presse le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri. Car "les valeurs, on ne peut pas se contenter de les proclamer, il faut aussi les faire vivre concrètement", a-t-il lancé.
"Nous continuerons" le mouvement "même si la loi n'est pas retirée", a déclaré à l'Associated Press Brigitte Weiser de RESF. "On refuse cette discrimination perpétuelle, une atteinte violente de vivre en famille, la politique du chiffre et les rafles qui vont avec".
"On n'a jamais vu autant de forces de police et de gendarmerie mobilisées pour l'éloignement des sans-papiers. On a l'impression que les sans-papiers sont devenus les ennemis intérieurs de la France", a-t-elle poursuivi, précisant qu'il s'agissait également d'une "journée de solidarité pour ceux qui sont poursuivis" pour avoir aidé des familles sans-papiers.
Des manifestations étaient également organisées à Amiens, Bordeaux, Caen, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Rennes, Strasbourg ou encore Toulouse, selon les organisateurs. AP
