D'abord, l'article signalant l'incendie du cabinet dentaire, à l'époque (donc : y'a trois mois…) :
a écrit :Berry Républicain, samedi 12 novembre 2005
Trois jeunes présentés en justice
Après l'incendie volontaire d'un cabinet dentaire, jeudi matin, ce sont neuf voitures qui ont brûlé à Bourges, vendredi matin. Trois jeunes ont été présentés au parquet, hier soir. [...].
Un cabinet dentaire cible des incendiaires auxGibjoncs
Jeudi matin, c'est un cabinet dentaire, situé 6, avenue Stendhal, dans le quartier des Gibjoncs, qui a été la cible des incendiaires. Ces derniers ont réussi à s'introduire sur le toit de l'établissement et ont lancé à travers une ouverture une bouteille incendiaire. Tombant au cœur de la salle de soins du docteur, l'engin a fait fondre le siège et a endommagé tous les instruments de soins. [...] Le préjudice est d'ores et déjà important, tout le matériel dentaire devant être remplacé.
Trois individus interpellés
Une patrouille de police passant alors devant l'établissement a vite interpellé trois individus vus en train de discuter quelques minutes avant le début de l'incendie avec trois individus, les incendiaires présumés. Les trois jeunes ont été placés en garde à vue jeudi matin. [...]
Maintenant, le jugement des jeunes interpellés, three months later…
a écrit :Berry Républicain, samedi 28 janvier 2006.
Justice : L'affaire de l'incendie du cabinet dentaire des Gibjoncs au tribunal correctionnel
La dénonciation était fumeuse
Les incendiaires présumés du cabinet dentaire des Gibjoncs en novembre dernier ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Bourges.
Jeudi 10 novembre, 1 h 35, quartier des Gibjoncs de Bourges. Le Codis est averti d'un incendie dans le cabinet dentaire du Dr Bastien Gassipard par une patrouille de police. La salle de soins du cabinet du 6 avenue de Stendhal est très endommagée et tes autres salles recouvertes de suie. La bouteille incendiaire a été lancée à travers une ouverture située sur le toit de l'établissement.
Les policiers de la BAC interpellent trois individus, présumés incendiaires. Deux majeurs et un mineur se retrouvent en garde à vue au commissariat puis présentés devant le substitut du procureur de la République pour «dégradations volontaires par effet d'un incendie».
Les deux majeurs (dix-neuf et vingt-cinq ans) sont présentés au tribunal selon la procédure de la comparution immédiate le lundi suivant. Ils refusent d'être jugés selon cette procédure, histoire de préparer leur défense et de comparaître lors d'un climat plus apaisé.
Interpellé dans une 306
Adel, vingt-cinq ans, et Gerson, dix-neuf ans, arrivent après avoir effectué plus de trois mois de prison préventive. Ce ne sont pas des enfants de chœur, ils ont tous deux été condamnés à plusieurs reprises. Tous deux nient cependant avoir participé à cet incendie.
Adel dit être resté dans une 306 stationnée non loin après voir joué au foot près du cabinet dentaire. Il sera interpellé par la patrouille de police dans ce véhicule juste après l'incendie. Gerson lui dit s'être «mis dedans» à la demande de M… (prénom codé), le mineur présumé incendiaire qui doit comparaître devant le juge pour enfant. Ce mineur s'est présenté le lendemain de l'incendie au commissariat pour dire qu'il a fait le guet et pour impliquer Gerson et Adel.
Quatre témoins viennent apporter leurs témoignages à la barre. Deux occupants de la 306 indiquent qu'Adel est bien resté tout le temps dans cette voiture. L'un des deux ne veut pas reconnaître avoir vu et nommé trois jeunes venus discuter à la voiture alors que cela figure dans la procédure : «J'ai inventé ces prénoms».
L'accusé pris au piège d'un conflit entre deux familles
La mère de Adel vient déclarer qu'un jeune est venu chez elle lui dire que c'était lui, et non son fils, qui avait allumé l'incendie.
«Qui?» demande le président.
«Ne le dis pas» lance Adel.
«Je voudrais bien aider mon fils mais de là à dénoncer pour qu'il y ait des vengeances après...» lance la mère.
Dernier témoignage, une policière sur les lieux ce soir-là. «J'ai vu trois individus se rendre vers les voitures stationnées et repartir en direction du cabinet. Personne n'est monté ou descendu de la 306. Quand on a arrêté les occupants de ce véhicule, on a fait sentir leurs mains. Il n'y avait aucune n'avait une odeur d'essence. On cherchait à avoir des témoignages sur les individus qui s'étaient approchés d'eux.»
L'avocat de la partie civile indique le montant des dégâts de l'incendie : 17.000 euros pour le propriétaire des lieux et 140.000 euros pour le cabinet dentaire sans compter le préjudice d'exploitation.
Le ministère public requiert un an de prison ferme pour les deux et un maintien en détention. «Un casier à rallonge ne fait pas un coupable», lance l'avocat de Adel. «Tout tient sur les déclarations de M… et Gerson qui disent avoir fait le guet alors que la policière ne les a pas vus quand elle se trouvait à trente mètres. En fait, mon client est balancé par M…, à cause d'un conflit qui oppose deux familles en guerre. En plus, M… dit avoir vu mon client avec une bouteille de bière remplie d'essence. Mais il n'y a pas de traces de ce type de verre dans le cabinet. Cette thèse ne tient pas».
L'avocate de Gerson Desrosiers s'appuie sur le PV des policiers qui déclare que personne ne faisait le guet, soulignant aussi que la déclaration de M… n'est pas crédible. « II dit même avoir discuté avec les gars de la 306 après l'incendie alors que tout le monde a pris la fuite. En fait, il n'y était pas, ni mon client. Il voulait simplement faire tomber Adel. Mon client s'est aligné sur les déclarations de M... C'est stupide mais cela ne permet pas de le déclarer coupable de complicité. »
Finalement, le tribunal les a tous deux relaxé, mais a condamné Adel à deux mois pour avoir pris l'identité de son frère lors de sa garde à vue au commissariat. Les vrais incendiaires courent toujours.
Ah bin, nous v'la bien avancés… Les interpellés étaient des basiots, qui n'avaient rien à voir avec l'affaire... Mais en comparution immédiate, ils auraient écopé, parions-le… Combien d'autres, ailleurs, se sont retrouvés dans la même situation ?
(?!! Le correcteur orthographique de Word ne connaît pas le mot "basiot" ? c'est vraiment de la brole ce traitement de texte…)
Bref : no comment.