(Zorglub @ mardi 6 septembre 2011 à 21:01 a écrit :Merci abou
... et Gisèle Halimi

a écrit :
Tristane Banon : le retour de DSK en France lui donne «la nausée»
Publié le 10.09.2011
Tristane Banon, la jeune femme qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, regrette que la France ait accueilli «en héros un homme qui n'a pas été blanchi».
«Ce qui se joue depuis six jours me donne la nausée.» Tristane Banon, qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, s'exprime ce samedi sur le retour en France de celui-ci dans un «long texto» envoyé à l'AFP et dans un texte publié sur sa page Facebook.
Un rassemblement, le 24 septembre, à proximité du palais de Justice de Paris
«Je ne peux pas croire que mon pays accueille en héros un homme qui n'a pas été blanchi», écrit-elle à l'AFP. «J'entends les gens me dire leur écoeurement, j'avale leur soutien pour tenir debout et pourtant c'est moi qui baisse la tête et longe les murs quand d'autres sourient aux caméras.»
«J'entends les gens qui m'arrêtent dans la rue, j'entends les gens qui veulent protester, se faire entendre, crier que le Code Pénal doit être le même pour tous et qu'un jugement doit advenir, qui condamnera ou non mais qui doit être prononcé,» lance-t-elle sur Facebook où elle annonce un rassemblement, le 24 septembre, à l'appel d'organisations qu'elle ne cite pas, à proximité du palais de Justice de Paris.
Sa mère, Anne Mansouret, la soutient
«Pour la première fois depuis le 15 mai 2011, pour la première fois depuis le 4 juillet qui a suivi, pour la première fois depuis huit ans et demi et pour la première fois depuis 32 ans, je veux être présente moi aussi, je veux faire semblant d'être forte même si je ne sais pas dans quel état physique, moral et psychologique j'y arriverai. [...] Le 24 septembre je serai aux côtés de celles et ceux qui voudront dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, je serai devant le Palais de Justice avec vous car au-delà de moi, ce qui se joue en France aujourd'hui est grave pour toutes les femmes, et pour le pays.»
La jeune femme a reçu, par le biais d'un commentaire posté au pied de l'article, le soutien de sa mère, Anne Mansouret. L'élue socialiste écrit ainsi : «Bravo, Tristane, tu es courageuse et je suis (une fois de plus...) très fière de ma fille! J'y serai, bien sûr, ainsi que toutes celles et ceux qui sont horrifiés par ce cirque strauss-kahnien et l'arrogance qu'il traduit.»
a écrit :
La justice des riches
Le 23 août, le procureur du comté de New York, Cyrus Vance Jr., a abandonné les charges envers Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur du Fond Monétaire International (FMI) et un des hommes les plus puissants du monde, dans une affaire où, pour beaucoup, le système judiciaire a protégé l'élite possédante. Le 14 mai, une femme de chambre nommée Nafissatou Diallo est retrouvée en état de choc par cinq collègues de travail qui la décrivent comme traumatisée et sur le point de vomir. Nafissatou Diallo rapporte que Dominique Strauss-Kahn, à cette époque à la tête du FMI, et séjournant au Sofitel de Times Square, vient de l'agresser. Alors que l'incident lui-même n'a duré que neuf minutes, selon les dires de Diallo, il s'ensuit des mois d'attaques continuelles contre la victime, menées par les médias mais aussi par chacune des branches de la « justice » mises en branle dans cette affaire. Dès que les accusations sont portées contre Dominique Strauss-Kahn – ou DSK comme aiment à le nommer les médias admiratifs, celui-ci entreprend une campagne, abondamment financée, ayant pour objectif de discréditer Diallo. Cette campagne porte ses fruits. Selon Vance, l'accusation n'est alors « plus persuadée – au-delà d'un doute raisonnable[1] – qu'un crime a été commis, basé sur les preuves à disposition ».
Les charges contre Strauss-Kahn n'ont pas été abandonnées en raison d'un doute sur le fait qu'un acte sexuel ait été commis. Elles ont été abandonnées parce que Vance et l'accusation ont jugé que Diallo était devenue un témoin peu crédible du fait des changements apportés dans les détails de sa version des faits, et parce qu’elle avait menti pour obtenir l'asile aux États-Unis, en arrivant de Guinée. Toutefois, lorsqu'on s'en tient aux déclarations de Diallo, son récit est resté depuis le début celui d'une agression sexuelle. Diallo a déclaré que Strauss-Kahn l'avait attrapée puis forcée à pratiquer une fellation. L’examen médical effectué à l'hôpital Roosevelt de St. Luke a mis en évidence des commotions et lacérations de la zone génitale, une élongation d'un ligament à l'épaule contracté, selon la victime, lorsqu'elle aurait été projetée au sol, ainsi que le sperme de Strauss-Kahn sur son uniforme. En dépit de ces faits, les médias sont parvenus à jeter un doute sur l'existence même de preuves matérielles. Bon nombre d’entre eux ont ainsi relayé les propos des avocats de Strauss-Kahn, Benjamin Brafman et William W. Taylor, qui ont déclaré lors d'une intervention que le rapport hospitalier n'était pas basé sur des examens médicaux mais uniquement sur « la parole de la plaignante ». Le traitement hargneux subi par Diallo et l'hostilité manifestée envers ses dires sont caractéristiques de ce que de nombreuses femmes doivent subir lorsqu'elles se déclarent victime d'une agression sexuelle. Dans le cas de Diallo, le dénigrement a pour origine les avocats grassement payés de Strauss-Kahn, ainsi que les médias dociles qui ont déformé les propos de Diallo, voire tout simplement menti sur ses déclarations concernant son passé et son agression.
a écrit :
DSK et les call-girls
de l'ex-gouverneur Spitzer
Par Cyrille Vanlerberghe Publié le 19/05/2011
Selon la presse britannique, Dominique Strauss-Kahn aurait fait appel à New York aux services des même call-girls qu'Eliot Spitzer, l'ancien gouverneur déchu de New York.
Dans le Daily Telegraph, Kristin Davis, surnommée «Manhattan Madam», explique que l'homme politique français était client de son agence, et qu'elle lui avait fourni des jeunes prostituées à New York en 2006, alors qu'il était candidat à la tête du PS. «Quand un homme agresse une femme, je ne protège plus son anonymat» a-t-elle justifié en révélant le nom de son ancien client. Elle raconte que DSK l'avait appelé directement sur son portable, et avait payé 1200 dollars pour des séances de deux heures dans des chambres d'hôtel.
«En janvier 2006, une des filles l'avait trouvé brusque et en colère, et avait refusé de le revoir» a-t-elle rapporté au Telegraph. En septembre 2006, une autre prostituée d'origine brésilienne s'est aussi plaint d'avoir été malmenée.
Kristin Davis, 35 ans, a été emprisonné en 2008 pour proxénétisme, et elle avait fourni des call-girls au gouverneur de New York Eliot Spitzer. Le politicien démocrate, qui se présentait comme un défenseur de la moralité, avait été obligé de démissionner en 2008 quand le FBI avait prouvé qu'il était un client régulier d'un réseau de prostituées de luxe.
Kristin Davis, 35 ans, a été emprisonné en 2008 pour proxénétisme, et elle avait fourni des call-girls au gouverneur de New York Eliot Spitzer. Le politicien démocrate, qui se présentait comme un défenseur de la moralité, avait été obligé de démissionner en 2008 quand le FBI avait prouvé qu'il était un client régulier d'un réseau de prostituées de luxe.
a écrit :
Les détails de l'audition de Dominique Strauss-Kahn lundi 12 septembre dans le cadre de la plainte de Tristane Banon commencent à filtrer.
Entendu près de trois heures lundi par la brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, DSK aurait indiqué un nouveau scenario aux enquêteurs. Selon L'Express.fr, l'ancien patron du FMI aurait reconnu avoir essayé d'embrasser la jeune journaliste. Devant son refus, Strauss-Kahn assure ne pas avoir insisté, laissant Tristane Banon quitter normalement l'appartement.
Dans un communiqué, les avocats de DSK ont fait savoir que leur client conteste «tout acte de violence de quelque nature que ce soit à son égard».
Un récit bien éloigné de celui de la plaignante qui a décrit un DSK lui attrapant le bras, déclenchant une bagarre. Tristane Banon se rappelle ainsi de «ses doigts dans ma bouche, de ses mains dans ma culotte après avoir fait sauter le jean et le soutien-gorge sous mon col roulé». Contacté, Me Henri Leclerc, un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, s'est refusé à tout commentaire.
L'enquête de la BRDP fait suite à la plainte déposée cet été par Tristane Banon pour cette tentative de viol présumée qui remonte à février 2003. Les faits incriminés auraient eu lieu dans un appartement quasi vide du VIe arrondissement de Paris, officiellement occupé par un ami de Dominique Strauss-Kahn. Plusieurs personnalités ont été entendues dans le cadre de cette enquête, dont François Hollande, ancien premier secrétaire du PS. DSK a, de son côté, lancé une procédure en dénonciation calomnieuse envers Tristane Banon.
DSK et Tristane Banon ne devraient pas être confrontés
Une fois l'ensemble des auditions réalisé, le Parquet de Paris ne devrait pas procéder à une confrontation, selon LeFigaro.fr. Ce type de procédure est en effet généralement réalisé dans le cadre d'une garde à vue alors que DSK a déposé lundi en tant que simple témoin. Probablement la semaine prochaine, le Parquet devrait donc expliquer les suites qu'il compte donner à l'affaire. Un juge pourrait être nommé dans le cadre d'une information judiciaire ou bien les charges pourraient être abandonnées. Soit par manque de preuves matérielles, difficiles à présenter huit ans après les faits présumés soit par prescription si la tentative de viol n'est pas établie. Le délit d'agression sexuelle présumée est en effet prescrit au bout de trois ans.
a écrit :
Tristane Banon : "Si je n'avais pas eu beaucoup de chance, ça aurait fini par un viol"
19/09/2011 à 19h53 -
Tristane Banon était reçue lundi sur le plateau du Grand Journal de Canal+, au lendemain de l'intervention publique de Dominique Strauss-Kahn, la première depuis 4 mois.
La romancière, qui accuse DSK d'avoir tenté de la violer en 2003, a répété sur Canal+ le déroulé des faits, dans une "garçonnière" de Strauss-Kahn, pour "un complément d'interview" à la base. Elle évoque ainsi l'entretien qui tourne mal en très peu de temps, des violences et luttes, ainsi qu'une porte fermée à double tour derrière elle dès son arrivée dans l'appartement. "Si je n'avais pas eu beaucoup de chance, ça aurait fini par un viol", a-t-elle ensuite déclaré.
Tristane Banon lundi 19 septembre 2011 sur le plateau du Grand Journal. (Canal Plus)
Aux côtés de son avocat David Koubbi, qui est intervenu par moment soutenir sa cliente, Tristane Banon a aussi révélé qu'elle a appris seulement "2 à 5 minutes" avant son passage chez Ardisson -dans un dîner de personnalités diffusé sur Paris Première, durant lequel on a appris publiquement pour la première fois l'existence de cette histoire-, qu'elle allait devoir parler de cette interview qui aurait mal tourné avec DSK
À l'origine, elle n'avait pas était contactée pour parler de cela par la prod' de l'émission, assure-t-elle.
Lors de son audience il y a une semaine dans le cadre de cette affaire, Strauss-Kahn a admis qu'il avait tenté d'embrasser Tristane Banon, pendant que celle-ci était consentante. Une version qui diffère de celle de la romancière, qui a décrit en juillet une scène plus violente, où elle dit avoir été plaquée au sol et avoir subi des attouchements.
Dimanche, sur le dossier Banon, DSK avait affirmé qu"il n'y a eu aucune violence sur Tristane Banon, qui a présenté une version imaginaire (et qu'il) ne (ferait) pas plus de commentaires sur une procédure en cours".
a écrit :
DSK : Anne Mansouret évoque la préméditation
Publié le 17-09-11 par Le Nouvel Observateur
La mère de Tristane Banon accuse Dominique Strauss-Kahn d'avoir tendu "un piège" à sa fille et de vouloir "enfumer l'opinion publique".
Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, a souhaité samedi 17 septembre que le parquet retienne la préméditation dans le cadre de la plainte contre Dominique Strauss-Kahn déposée par sa fille pour tentative de viol en 2003 dans un appartement parisien.
"Je souhaiterais que le parquet prenne en compte la préméditation qui s'est produit lorsqu'il a donné rendez-vous à une journaliste dans l'exercice de ses fonctions pour une interview dans un appartement inoccupé. C'est un piège qu'il a tendu à ma fille. Je souhaiterais que ce caractère là soit retenu par le procureur de la République", a-t-elle déclaré dans un entretien avec Europe 1.
Vers une prescription ?
Selon la vice-présidente PS du conseil général de l'Eure, Dominique Strauss-Kahn a concédé avoir fait des avances à la jeune romancière lors de son audition, niant toute agression, afin d'obtenir la prescription des faits.
"C'est pour que le parquet soit tenté de prescrire en disant qu'il s'agit d'une agression sexuelle et non pas d'une tentative de viol" a-t-elle dit.
Anne Mansouret regardera la prestation de DSK dimanche soir dans le journal de TF1. "Je le connais depuis des années. C'est un communicant qui a du préparer cette intervention avec une armée de conseillers, de trainings divers et variés pour arriver à dire exactement la parole qu'il convient, avec le clin d'oeil qu'il faut etc… de façon à enfumer l'opinion publique", a-t-elle affirmé.
Le Nouvel Observateur - AFP
a écrit :
L'affaire DSK
L'ex-directrice de la Sex Crimes Unit accable DSK
Jean-Marc Ducos | Publié le 21.09.2011,
Pendant vingt-huit ans, Lisa Friel a été procureur adjointe au tribunal de Manhattan. Elle a dirigé à partir de 2002, avant de démissionner, la Sex Crimes Unit, brigade spécialisée dans la répression des crimes sexuels, créée en 1974. Cette unité a enquêté sur l’affaire DSK et a été popularisée par la série télévisée « New York, police judiciaire ».
En exclusivité, Lisa Friel, l’ex-directrice de cette brigade, sera ce soir sur le plateau de France 3 dans l’émission « Pièces à conviction », devenue mensuelle, aux côtés de la présentatrice, Patricia Loison. Elle reprend le flambeau d’Elise Lucet à l’occasion de la diffusion à 22h55, d’un documentaire réalisé par Lysa Jackson quelques mois avant l’affaire DSK et diffusé aux Etats-Unis en juin.
La Sex Crimes Unit est réputée être une brigade d’élite, mais, en France, on lui reproche d’avoir fait une erreur dans l’affaire DSK.
LISA FRIEL. Dans ce service prestigieux, on apprend à travailler correctement et dans l’intérêt de la justice. Une erreur ? Je ne sais si c’est le cas. Nous avons fait notre job et je peux dire que je suis fière de mon ancienne équipe. On nous a signalé des faits et nous avons agi en conséquence pour enquêter. Policiers et procureurs sont des humains, mais notre équipe est parfaitement rodée et expérimentée pour faire face. Notre force, c’est l’expérience. C’est nous qui avons découvert les problèmes autour de ce dossier.
Que savez-vous de l’entretien de DSK à la télévision ?
Si j’ai bien compris, il semblait dire qu’il est innocent, qu’il n’y a pas de preuves contre lui et que sa victime avait menti sur tout. Il suffit de lire le rapport pour comprendre que c’est un peu différent. Nous avons bien trouvé des preuves scientifiques, mais nous n’avons pas pu prouver ce qui s’est passé ce jour, au-delà du doute raisonnable, comme on dit dans notre procédure. Et nous avions des points d’interrogation sur la crédibilité de la victime.
Que doit-on penser de Nafissatou Diallo ?
Je peux vous affirmer que Nafissatou Diallo est bien une victime. Il existe des éléments de preuves qui étayent son propos. Je ne peux croire qu’elle ait inventé tout cela de toutes pièces. Je crois surtout les preuves. Mais ces éléments dont nous disposions n’étaient pas suffisants pour poursuivre ce dossier et pour l’affirmer, sans doute raisonnable, devant un jury de douze personnes et à l’unanimité. Dans un tribunal américain, dans une procédure au pénal, la charge de la preuve doit être indiscutable. Ce que vous pensez pouvoir prouver et ce que vous croyez être la vérité sont deux choses bien différentes. Au mois de juin, deux policiers accusés de viol dans l’exercice de leur fonction ont été relaxés par le tribunal de Manhattan parce que nous n’avons pas su convaincre le jury.
Vous n’êtes plus procureur, mais, en tant que femme, que savez-vous de ce qui s’est passé dans cette chambre ?
En tant que femme, et non en tant que procureur, je vous fais part de mes sentiments personnels. Ce qu’ a fait DSK va bien au-delà d’une faute morale comme il l’a invoqué. Il s’est très mal comporté. Je pense même que c’était pire que cela.
Avez-vous été surprise par la requête de renonciation ?
Non, pas du tout. Nous savions que nous ne pouvions aller au bout de l’affaire.
Votre démission est-elle liée à l’échec de ce dossier ?
Non, pas du tout ! J’ai trois enfants qui vont à l’université et une autre qui y ira bientôt et il faut que je gagne un peu plus d’argent (NDLR : les procureurs sont mal payés aux USA).
Le Parisien
a écrit :
Plainte contre DSK : ses avocats à New York invoquent une immunité
Avec Jean-Marc Ducos | Publié le 26.09.2011|
L'avocat de Dominique Strauss-Kahn a demandé lundi le classement de la plainte au civil déposée à New York par Nafissatou Diallo, la femme de chambre guinéenne qui accuse l'ancien patron du FMI d'agression sexuelle.
L'immunité judiciaire va t-elle permettre à DSK de faire sauter la plainte au civil déposée contre lui à New York ? Son avocat a demandé lundi, in-extremis, le classement de cette plainte déposée en août dernier par Nafissatou Diallo, qui accuse l'ancien patron du FMI de crimes sexuels. Sa requête est parvenue lundi au juge du tribunal du Bronx qui suit la procédure.
Le juge Douglas McKeon va devoir maintenant se prononcer sur cette demande.
Les avocats de DSK devaient répondre au plus tard lundi à la plainte au civil déposée le 8 août par Nafissatou Diallo. A leur demande, le juge McKeon leur avait accordé 18 jours de plus par rapport à la date initiale du 8 septembre, expliquant que lorsque la plainte au civil avait été déposée, l'ancien patron du FMI «faisait l'objet d'une procédure pénale et se concentrait logiquement» sur cette procédure. Dans la plainte au civil, les avocats de Nafissatou Diallo demandent des dommages et intérêts au montant non précisé, pour l'agression «sadique et violente» de la femme de chambre dans la suite du Sofitel de New York occupée par Dominique Strauss-Kahn le 14 mai.
L'hypothèse d'une immunité judiciaire
Dans leur requête, les défenseurs de DSK expliquent que leur client bénéficiait d'une «totale» immunité judiciaire en matière civile en tant que directeur général du FMI. Cette immunité civile était valable «non seulement lorsqu'il était patron du FMI», mais également après sa démission en mai, «durant la période où il a dû rester aux Etats-Unis dans le cadre de la procédure pénale». Il était donc protégé lorsque la plainte de Nafissatou Diallo a été déposée le 8 août.
De par sa fonction à la tête du FMI, comme tous les dirigeants des grandes institutions internationales, DSK bénéficie effectivement d’une immunité diplomatique, mais elle est limitée aux actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions. Le porte-parole du FMI, William Murray, avait affirmé peu après l'arrestation de DSK que «l'immunité du directeur général était limitée et non applicable dans cette affaire.» Les faits pour lesquels Dominique Strauss-Kahn a été poursuivi au pénal ne seraient, selon lui, pas susceptibles de s'être déroulés «dans l'exercice officiel de sa fonction», mais dans un cadre privé.
Une manoeuvre «désespérée» selon les avocats de Nafissatou Diallo
Les avocats de la victime supposée, Kenneth P. Thompson et Douglas H. Wigdor, ont réagi en dénonçant une nouvelle manoeuvre «désespérée» de l'ex-patron du FMI pour «ne pas avoir à répondre de ses actes déplorables à l'encontre de Mme Diallo». Ils réfutent l'argument de l'immunité diplomatique car, selon eux, DSK était en déplacement privé ce jour-là et ce n'est pas le FMI qui a réglé la note de la chambre d'hôtel mais bien DSK sur ses deniers personnels.
En France, Dominique Strauss-Kahn fait face à une autre plainte pour tentative de viol survenue en 2003, déposée par Tristane Banon. Il doit d'ailleurs être confronté à la romancière jeudi prochain.
Retour vers Politique française
Utilisateur(s) parcourant ce forum : conformistepote et 4 invité(s)