violences en banlieue : quelle politique

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par titi » 10 Nov 2005, 18:00

(logan @ jeudi 10 novembre 2005 à 18:48 a écrit :Quelques précisions
(verié a écrit :Les émeutes, c'est pour le moment 1500/2000 véhicules brulés.
Il y avait déjà plus de 6000 véhicules brûlés le 8 novembre, on doit approcher des 7000

à pontoise, c'est le théatre qui a été incendié

à coté des bagnoles, combien d'écoles, de théatres, de gymnases, de bibliothèques, de salles de mjc... même un foyer de travailleurs

je ne vais pas faire la litanie, mais combien de millions de personnes touchées d'une façon ou d'une autre dans leurs activités sociales ?

que vont penser toutes ces personnes, animateurs bénévoles d'associations de quartiers, obligés de faire autrement ou d'annuler leurs activités
car si peut-etre certains habitants auront appris à se mobiliser, je crains que beaucoup de bénévoles ne raccrochent définitivement les gants de leur association sportive ou culturelle :(
titi
 
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Message par logan » 10 Nov 2005, 18:08

Je me permets de mettre l'article de LO cette semaine car je crois qu'il n'est pas encore sur le forum

a écrit :Leur société  Lutte Ouvrière n°1945 du 11 novembre 2005 

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Villepin-Sarkozy et l'état d'urgence : Solution se prononce répression

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La loi du 3 avril 1955, à laquelle le gouvernement vient d'avoir recours pour, dit-il, répondre à la flambée de violence dans les banlieues, a été promulguée au début de la guerre d'Algérie. Après la déclaration de l'état d'urgence en Conseil des ministres, elle donnait -et donne toujours- pouvoir aux préfets "d'interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans les lieux et aux heures fixés par arrêté; d'instituer, par arrêté, des zones (...) où le séjour des personnes est réglementé; d'interdire le séjour dans tout ou partie du département à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l'action des pouvoirs publics".

Quelques mois après l'insurrection des nationalistes algériens, le 1er novembre 1954, qui marqua le début de la guerre d'indépendance de l'Algérie, la promulgation de l'état d'urgence en avril 1955 (par le gouvernement du radical Edgar Faure) signifia un pas supplémentaire dans la répression contre les Algériens, y compris en France. En septembre 1958, à Paris et dans la région parisienne (dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, à l'époque) ainsi que dans le département du Rhône, cette loi permit l'instauration d'un couvre-feu contre tous les "Nord-Africains" par le gouvernement de Gaulle (pourtant les Algériens étaient considérés comme français).

En octobre 1961, également en vertu de la même loi, le préfet de Paris Maurice Papon, instaurait un couvre-feu qui ne s'appliquait qu'à ceux que le gouvernement désignait alors comme les "Français musulmans d'Algérie". Contre ce couvre-feu, les Algériens manifestèrent le 17 octobre 1961 au soir, tandis que la police, à laquelle le préfet Papon avait donné carte blanche, se déchaînait, faisant de nombreux morts et encore plus de blessés, y compris graves, parmi les manifestants.

Cette loi fut également utilisée contre les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, qui contestaient le résultat des élections territoriales de novembre 1984. À la suite de manifestations importantes et de la répression qui fit plusieurs morts dans les rangs des indépendantistes, l'état d'urgence était proclamé et le couvre-feu instauré en janvier 1985 sur l'ensemble du territoire de Nouvelle-Calédonie. Il ne fut levé qu'au mois de juin suivant, peu avant le référendum d'autodétermination prévu en juillet 1985.

En ayant recours aujourd'hui à cette loi sur l'état d'urgence, Villepin et Sarkozy annoncent la couleur. Sarkozy se félicitait, au moment de recevoir les préfets, d'avoir "maintenant la possibilité d'être encore plus efficaces". Efficaces? Voire. En tout cas, certainement pas pour la résolution des problèmes qu'exprime l'explosion de colère actuelle.

Lucienne PLAIN
LO-etat d'urgence


Quelle démagogie, quel cynisme chez ces gens-là.
Villepin sait très bien quel message il envoie et à qui
:bleu-vomi:
logan
 
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Message par com_71 » 10 Nov 2005, 18:11

(Vérié @ jeudi 10 novembre 2005 à 17:37 a écrit : de LO qui, contrairement à la LCR, n'a pas immédiatement réagi à l'annonce des mesures Villepin. Certes, la presse ne reprend guère les déclarations de l'extrème-gauche en ce moment, mais Besancenot et Krivine se sont tout de meme fait (un peu) entendre.

Tu pourrais signaler qu'on a entendu quelques bêtises, du genres "organisations de gauche et démocratiques" et "appel à braver le couvre-feu"...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Crockette » 10 Nov 2005, 18:47

com 71 a raison ds le sens où cet appel démocratique va déboucher pour la xème fois sur une pétition de la lcr, le pcf, la cgt, sud etc.(plus les verts)


Des milliers de pétitions qui servent à quoi ? A rien, le gvt s'en fou et ça fait perdre du temps et de l'énergie à ceux qui veulent vraiment changer de société.
Crockette
 

Message par Puig Antich » 10 Nov 2005, 18:52

a écrit :Tu pourrais signaler qu'on a entendu quelques bêtises, du genres "organisations de gauche et démocratiques" et "appel à braver le couvre-feu"...


Non, c'est très bien. Ce qui doit être mis en avant c'est surtout l'unité des organisations et l'organisation rapide de manifestations massives, mais ce "gauchisme" là, j'en redemande !

Et pinallier sur une formulation, "gauche et démocratique", qui certes ne veut rien dire, au lieu de discuter du fond, c'est un peu un moyen de passer le temps lorsqu'il faut agir...
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 10 Nov 2005, 19:12

a écrit :
Et puis, même "braver le couvre-feu", c'est engager les gens à faire quoi? c'est comme si on suggérait de braver une loi. ET c'est faire risquer à ceux qui écoutent ce qu'on dit de prendre des risques pour rien, parce qu'on sait très bien qu'on n'est pas en position d'imposer quoi que ce soit, ni même de résister à une charge policière. Donc, tu vois vérié, ça ne m'est même pas sympathique.


Braver une loi ? Hé bien, c'est de la désobéissance civile, et c'est une forme d'action envisageable. Individuellement ? La LCR n'a pas dit ça. Ce que disent les journalistes ? Mais que disent les journalistes de LO ? Les journalistes bourgeois sont maintenant censés nous faire de la pub ? Et c'est par eux qu'on est censés s'adresser à la population ?...
Puig Antich
 
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