les incendies de bus

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par canardos » 31 Oct 2006, 07:49

la, on est parti d'un fait divers tragique, et certains forumeurs en arrivent à l'occulter completement pour en arriver à leur dada "battre la droite" en 2007", en votant PS bien sur...

j'ai la facheuse impression que meme dans un fil sur la protection du pingouin en Terre Adélie, au bout de quelques posts, les memes écriraient "pour sauver le pingouin de Terre Adélie il faut battre la droite en 2007 car villepin, sarkozy et l'ump portent l'entiere responsabilité de la dégradation de l'environnement de cette espèce....

:altharion:
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Message par Sterd » 31 Oct 2006, 07:58

Ce genre de slogan, dans les oreilles de l'auditeur lambda (et des autres). Ca ne peut vouloir dire que "voter Royal". Ce qui comme perspective politique est assez court. Même si c'est présenté d'une façon un peu radicale de par les termes employés.
Alors effectivement, même si

("meichler" a écrit : On n'en sait strictement rien, à ce qui peut arriver dans les 6 mois à venir...


La perspective la plus probable dans l'état actuel de radicalisation, n'induit absolument pas d'une défaite électorale de l'UMP devienne une défaite politique majeure pour le bourgeoisie. On peut même dire que dans l'histoire récente. Aucune défaite électorale du parti en place ne fut une défaite majeure pour la bourgeoisie. Parce que , ce dont il est question, c'est la situation que l'on peut prévoir, pas celle dont on rève. Quand aujourd'hui en octobre 2006 on entend "chasser le gouvernement", personne, absolument personne ne peut penser que c'est pour le remplacer par un conseil des commissaires du peuple.
Sterd
 
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Message par Valiere » 31 Oct 2006, 08:53

Il s'agit de lumpen prolétariat..oui mais évitons les amalgames rapides et précipités entre cet acte inqualifiable de voyous et la révolte des banlieues. Les mêmes qui dans les cités sont indignés et ils sont heureusement très nombreux à le faire sont ceux qui sont descendus dans la rue l'an dernier....
Comme le dit Txi avec beaucoup d'humour, on pourrait dire que c'est la faute à
Sarkozy ... oui mais pas à lui seul !
Le mouvement ouvrier a déserté ces "zones", les associations d'encadrement social et culturel du PCF ne sont plus que des ombres, les politiques ont donné du grain à moudre at des finances aux grands frères et aux religieux... Tour cela compte... Et sur un terreau comme celui qui existe, il peut tout se passer même le pire et surtout le pire.
Valiere
 
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Message par canardos » 31 Oct 2006, 09:18

a écrit :

mardi 31 octobre 2006, 9h02 

Bus incendié à Marseille: 5 personnes interpellées dont plusieurs mineurs



MARSEILLE (AFP) - Cinq jeunes gens, dont plusieurs mineurs, ont été interpellés mardi à l'aube à Marseille, lors d'une opération de police pour retrouver les auteurs de l'incendie criminel d'un bus qui a fait une victime grave, une jeune femme toujours entre la vie et la mort.

Un rassemblement de soutien à Mama Galledou, la victime de l'agression qui était toujours entre la vie et la mort lundi, est prévu à 11H30 ce mardi à Marseille à l'appel des enseignants et de la faculté Saint Jérôme où elle a étudié.

Les cinq jeunes gens ont été placés en garde à vue. Dans la matinée, les policiers prévoyaient encore d'autres interpellations. Un adolescent de 14 ans fait partie des personnes arrêtées à la cité des Lilas, dans le 13e arrondissement de Marseille. "C'est mon fils, il a quatorze ans, il a un alibi", a crié le père lorsque son fils a éte emmené par les policiers.

Une cinquantaine de policiers, dont certains en civil, sont entrés peu après 06H00 du matin dans des immeubles des cités à proximité de l'endroit où a été incendié le bus 32 de la Régie des transports de Marseille (RTM) samedi soir. De nombreux journalistes étaient présents à proximité. Le quartier est resté calme durant ce coup de filet et l'opération s'est déroulée sans incident, selon une source proche de l'enquête.

Joint au téléphone le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume, a indiqué que les enquêteurs étaient à la recherche "de mineurs et d'un majeur", sans vouloir évoquer de chiffre précis. Le parquet avait ouvert une information judiciaire pour incendie volontaire ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, un crime passible de 30 ans de réclusion. L'appel à témoins lancé dimanche par le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume, a été relayé de manière inédite par le Premier ministre. Dominique de Villepin a rappelé que les témoignages pourraient se faire de manière anonyme.

La victime de l'agression était toujours lundi entre la vie et la mort. Mama Galledou a été brûlée à 60% au visage, aux jambes, aux bras, aux mains et au thorax, a indiqué le professeur qui la traite, Jean-Claude Manelli. Elle est placée sous respiration artificielle au centre régional des grands brûlés de Marseille. "Elle a passé avec succès le cap difficile des 36 heures mais nous ne pouvons toujours pas faire de pronostic pour les jours à venir", a-t-il ajouté.

Le père de la victime, un universitaire résidant au Sénégal, des frères et des cousins se sont rendus à son chevet dans la journée, un déplacement pris en charge par la République française. Mama Galledou est diplômée en nutrition après un mastère professionnel à la faculté de Saint-Jérôme - proche du lieu du drame. Née en France, elle avait passé son baccalauréat au Sénégal avant de s'installer à Marseille en 2000. Elle vivait dans une résidence universitaire du quartier.

L'attaque du bus par trois ou quatre jeunes gens, un vrai guet-apens faisant cette victime grave à l'occasion de "l'anniversaire" des émeutes urbaines de 2005, a déclenché une indignation générale en France et est devenue une priorité tant policière que politique.

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est "engagé devant la famille" de la victime à retrouver les coupables: "J'ai bon espoir que, dans les prochains jours, il y ait des éléments nouveaux", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Des éléments nous permettent de penser qu'il y a, (parmi) les auteurs, des mineurs", a-t-il ajouté.

La fuite à pied des agresseurs du bus a orienté la police sur une enquête de voisinage dans les cités des Lilas, des Oliviers et des Hirondelles. Les indices matériels sont difficilement exploitables, l'incendie ayant endommagé la vidéo du bus. Après un dimanche sans transports en commun à Marseille, où les chauffeurs de bus ont exercé leur droit de retrait, le trafic a repris normalement lundi. Dans un communiqué, la mairie de Marseille a indiqué qu'elle avait obtenu du gouvernement un accord de principe pour un renfort de police réservé aux transports en commun. L'accord a été obtenu lors de la réunion à l'Hôtel Matignon consacrée lundi à la sécurité dans les transports publics.

canardos
 
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Message par Louis » 31 Oct 2006, 09:29

Ca c'était courru d'avance qu'il y aurait assez vite des arrestations... Quitte a ce que les "coupables" soient relaché discretement dans quelques temps ! C'est déja ce qui s'était passé lors du "Guet-apens" qui visait des flics... Meme stratégie médiatique de la part de Sarko D'ailleurs les journalistes étaient présent lors de l'arrestation : etonnant, non ?
Louis
 
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Message par Louis » 31 Oct 2006, 11:09

voila ce qui ne plait donc pas a Discufred

a écrit :Politiques sécuritaires : on en a assez !

Le drame de Marseille - une jeune femme brûlée à 70% dans un bus en feu - est insupportable. Nous condamnons ses auteurs. Aucune cause ne peut justifier de tels actes odieux. Nous savons, aussi, les effets qu’ils peuvent déclencher : faire l’amalgame entre tous les comportements, notamment des jeunes, dresser les habitants les uns contre les autres. Ceux qui ont encore un emploi contre ceux qui galèrent dans la misère. Ceux qui recherchent des boucs émissaires contre ceux qui ont des noms à consonance étrangère. Ceux qui vivent dans des immeubles corrects contre ceux qui survivent dans des tours délabrées.

Le vrai provocateur, c’est Sarkozy ! Mais le drame de Marseille peut, également, renforcer le délire des vrais provocateurs que sont les Sarkozy et Le Pen. En semant la violence par leurs paroles (« racailles  ») et leurs actes, ils ont aussi semé la mort, le 27 octobre 2005, des deux jeunes de Clichy sous Bois. Ils ont déchaîné la colère et des révoltes compréhensibles. Les discours quasi « militaires » rabâchés depuis 2002, sur le maintien de l’ordre par le déploiement policier et pour des lois de plus en plus répressives, n’ont fait qu’aggraver la situation de crise, en versant de l’essence sur des braises allumées. Pour Sarkozy, toutes les couches populaires peuvent, à chaque moment, être soupçonnées de troubles à l’ordre public. Il entretient un climat permanent de conflit larvé contre les quartiers et leurs habitants. C’est pourquoi, il veut faire voter une loi de « prévention de la délinquance », où les éducateurs devront travailler avec la police, et signaler tous les comportements « à risque », au lieu de prévenir les drames sociaux.

Le sarkozisme, on n’en veut plus ! La politique de Sarkozy est une faillite totale. C’est pourquoi, il est incompréhensible et faux, comme le font les dirigeants du PS, de reprocher à Sarkozy d’être un « ministre à temps partiel ». Ou, encore pire, comme l’a fait Ségolène Royal, de demander un encadrement militaire des délinquants ou, comme le fait Villepin, de mettre des flics, toujours des flics, dans les trains, ou le long des parcours de bus. Sarkozy, on n’en veut plus ! Comme le demandaient les jeunes en révolte de novembre 2005, il doit partir le plus vite possible, et sa politique de pompier pyromane doit être mise à l’arrêt définitivement.

Il y a une violence cachee : la misere sociale La violence répressive filmée par les télévisions ne fait que cacher une violence jusqu’ici invisible mais permanente. Celle du chômage massif, à 20% dans les quartiers populaires, le double de la moyenne nationale, avec des taux de 30 à 40% pour les jeunes sortis du système scolaire. Celle des discriminations et tracasseries quotidiennes des jeunes jugés sur leur faciès, celle des menaces d’expulsions des sans-papiers et de leurs enfants, celle d’une école qui ne peut assurer d’avenir quand l’emploi est détruit, délocalisé, ou tellement précarisé que le licenciement peut surgir à tout moment (intérimaires renvoyés, contrats CNE rompus sans motif). La crise des quartiers populaires révèle celle de toute une société. Aucun gouvernement, à gauche comme à droite, n’a pris les mesures politiques qui s’imposent : arrêter les bas salaires, éradiquer le chômage, développer l’école en accueillant vraiment tous les enfants avec les moyens nécessaires, assurer partout des transports en commun de qualité, et construire des logements neufs, à loyers modérés, où les familles ne vivent plus entassées. Il est temps de mettre l’emploi, la sécurité sociale, les services publics, au premier plan des priorités, au lieu de faire miroiter une société de concurrence de tous contre tous. Avec les habitants des quartiers, les syndicats, les associations, les élus locaux, faisons remonter toutes les doléances populaires, construisons des liens de solidarité et de luttes communes !


Bientot on va etre accusé de faire du "droitdel'hommisme"...

Quand a dire que la ligue "se met a la remorque des crameurs", c'est de la calomnie...
Louis
 
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