un référendum pour la constitution

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Péricles » 05 Juil 2004, 20:16

a écrit :tu donnes l'illusion que sans UE, la situation serait meilleure.


C'est la réalité pourtant. Les services publics sont mis à sac par le biais de l'UE. Je ne l'invente pas. Revois les directives européennes pour t'en convaincre. Et je le répette la Constitution européenne est un crime contre le prolétariat. Il faut enrayer à tout prix la "construction européenne". Cela passe pas un NON au référendum ( s'il a lieu).
Péricles
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Déc 2003, 00:14

Message par mael.monnier » 05 Juil 2004, 20:23

(rojo @ lundi 5 juillet 2004 à 15:49 a écrit :Ca a déja été expliqué dans un autre fil ...

Règle n°1 du troll : Toujours faire semblant que ses interlocuteurs n'ont pas répondu à la question

Georges Kaldy a pourtant bien expliqué l'erreur de faire campagne d'une part, pour qu'il y ait un référendum puisque la bataille est à porter directement contre la bourgeoisie et le patronat sur la Sécu et EDF-GDF d'une part ; et d'autre part pour ensuite appeller à un "non" à ce référendum puisque même si le "non" l'emportait ce serait se retrouver de facto avec le traité de Nice qui est du pareil au même, et le projet de société de la bourgeoisie ne serait aucunement mis en échec puisqu'il est déjà à l'oeuvre sans cette Constitution. L'Europe capitaliste ne serait donc aucunement renforcée ou affaiblie par un "oui" ou par un "non" pour un tel référendum... Alors dire que de "ne pas essayer de la demolir politiquement, c'est a dire par des alliances, c'est la soutenir. De fait.", c'est un raisonnement doublement simpliste puisque cette Europe capitaliste existe déjà de fait d'une part, et puisque d'autre part, ce raisonnement gomme au passage toutes les autres formes d'action que celles passant par les institutions bourgeoises.

Alain Krivine affirme lui que :
a écrit :Ce texte prétend constitutionnaliser le libéralisme en Europe. Dans la logique qu’avait initié la Convention présidée par Giscard d’Estaing, il entend rendre irréversible la dictature des multinationales et des marchés financiers, au prix d’un recul social toujours plus prononcé, de la destruction des services publics, d’un éloignement toujours plus grand des peuples à l’égard des lieux de décision, donc d’une nouvelle régression de la démocratie.

Si on se place sur le terrain des institutions bourgeoises, c'est effectivement vrai. Sauf que les révolutionnaires n'ont pas à se focaliser sur ce terrain là. Ces institutions bourgeoises sont à démolir et à remplacer par nos propres institutions si l'on veut réellement atteindre l'objectif que s'est fixé Krivine de "donner à l’idée européenne de nouvelles fondations" comme il le dit plus loin. Et dire que "la dictature des multinationales et des marchés financiers" serait irréversible, alors que les feuilles de cette Convention ne sont que du papier, je suis désolé de le dire mais c'est signifier par là que son champ d'action est celui de la légalité bourgeoise et non pas de la lutte de classes... Comment comprendre cela autrement ?


Quant à Maastricht, une majorité de "non"n'aurait en aucun cas été une victoire puisque rien n'aurait empêché la bourgeoisie d'agir via une coordination à l'échelle européenne pour mettre ensuite ses plans en oeuvre pays par pays... Maastricht ou pas, la donne n'aurait pas été différente car la bourgeoisie sait très bien se passer d'instruments drapés de légalité et légitimité lorsqu'elle en a besoin. La lutte ne peut payer que par l'action directe et en aucun cas à travers des instruments de l'appareil de la bourgeoisie comme le référendum. Ce qui est réellement dans notre intérêt, ce n'est donc pas de gaspiller de l'énergie militante en essayant de faire triomper le "non" à ce référendum pour empêcher la légalisation de bouts de papier, mais d'aller vers le renversement du capitalisme, objectif qu'il ne faut surtout pas oublier.
mael.monnier
 
Message(s) : 0
Inscription : 12 Nov 2003, 16:16

Message par Jacquemart » 05 Juil 2004, 21:07

(Péricles @ lundi 5 juillet 2004 à 21:16 a écrit :C'est la réalité pourtant. Les services publics sont mis à sac par le biais de l'UE. Je ne l'invente pas. Revois les directives européennes pour t'en convaincre. Et je le répette la Constitution européenne est un crime contre le prolétariat. Il faut enrayer à tout prix la "construction européenne". Cela passe pas un NON au référendum ( s'il a lieu).

Sérieusement, Périclès... Je sais bien qu'il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, mais tout de même.
Penses-tu vraiment, sérieusement, qu'un 'non' à un éventuel référendum serait interprété par les commentateurs, par les bourgeois et par les travailleurs, comme une défaite, même partielle, même minime, du capitalisme ?
Penses-tu vraiment, sérieusement, que ce même 'non' à ce même éventuel référendum stopperait, même provisoirement la construction de l'UE ?
Penses-tu vraiment, sérieusement, que sans l'UE, les services publics ne seraient pas attaqués, ou même qu'ils le seraient moins ?
Penses-tu vraiment, sérieusement, que sans constitution européenne, la bourgeoisie serait en moins bonne position pour s'en prendre aux travailleurs ?
Si en toute bonne foi, les yeux dans les yeux, tu répondais oui à ces quatre questions, j'en déduirais qu'après le tristement célèbre "crétinisme parlementaire", nous sommes face à un truc qui doit s'appeler quelque chose comme le "crétinisme règlementaire".
Avatar de l’utilisateur
Jacquemart
 
Message(s) : 203
Inscription : 16 Déc 2003, 23:06

Message par Péricles » 05 Juil 2004, 21:37

Alors je vais te répondre: :-P

a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, qu'un 'non' à un éventuel référendum serait interprété par les commentateurs, par les bourgeois et par les travailleurs, comme une défaite, même partielle, même minime, du capitalisme ?


1/Je me fiche royalement de ce que peut dire la presse bourgeoise. 2/Les travailleurs savent tres bien que l'UE agrave leurs conditions matérielles d'existance. Lors du référendum sur Maastricht il ont clairement voté NON.

a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, que ce même 'non' à ce même éventuel référendum stopperait, même provisoirement la construction de l'UE ?


Le vote NON n'est certe pas la panacée mais c'est quand même un début. Il empêcherai de donner aux libéralisme une valeur institutionnelle. Je ne suis pas devin, mais je sais que ce n'est pas en restant les bras croisés, en regardant le train passer que l'on se donne les moyens d'agir.

a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, que sans l'UE, les services publics ne seraient pas attaqués, ou même qu'ils le seraient moins ?


Attaqués sûrement. Détruits c'est moins sûr. Avant l'UE, retirer un plan de privatisation de service public n'engageais à pas grand chose. On arosait un petit coup le CNPF et c'était réglé.Aujourd'hui, refuser une privatisation de service public, pour un gouvernement, c'est sortir de l'UE . Ainsi, je ne vois pas un gouvernement sacrifier la construction européenne au nom de la défense des services publics.

a écrit :Penses-tu vraiment, sérieusement, que sans constitution européenne, la bourgeoisie serait en moins bonne position pour s'en prendre aux travailleurs ?


Ta question laisse à penser que tu crois que la Constitution européenne ne changera pas la vie des travailleurs. Relis l'extrait que j'ai posté sur ce fil,notamment l'article 3. Il me semble qu'il faudrait lancer un nouveau fil: Qu'est-ce qu'une Constitution?. Cela serait utile à bon nombre de camarades de LO.
Péricles
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Déc 2003, 00:14

Message par quijote » 06 Juil 2004, 02:05

(manu @ lundi 5 juillet 2004 à 15:53 a écrit : [QUOTE]je trouve particulieremnt de mauvaise foi de prétendre que le fait d'exprimer notre opposition a la constitution giscard PAR UN VOTE AU PARLEMENT Le fn vote contre, Lo aussi !

Et alors ????????

Ou est le problème ?
" pour moi , c 'est un problème


Le


Ce qu'il faut faire c'est expliquer et réexpliquer notre vision de la société et notre programme. Les travailleurs ne sont pas des crétins, quand ils savent que nous sommes fidèles au prolétariat, c'est peut etre comme ca qu'on arrivera un jour à leur faire comprendre que nous sommes la seule alternative crédible possible. Et certainement pas en marchant sur les plates bandes du pc ou du ps, ou en ouvrant un oeil attentif des qu'une sirène de l'opportunisme commence à sonner.

Quand on ne sait plus qui on est, on a aucune chance de savoir ou on va.



[QUOTE] pour moi , c 'est un problème et je suis là pour me démarquer de toutes les illusions chauvines et sur l 'illusion de l 'efficacité du bulletin de vote : pas d 'ambiguité : le Pen est nationaliste , pas nous
quijote
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2003, 17:11

Message par quijote » 06 Juil 2004, 02:13

Je continue , en appellant à voter " non " même un"non" de gauche ( qu'est-ce que ça veut dire ?) on renforce les illusions éléctoralistes des travailleurs et je rappelle que si nous utilisons les élections , c 'est lorsqu 'elles nous permettent de nous expliquer en détail ( élections legislatives , présidentielles ) en aucun cas au cours de référendums-plebiscites qui permettent de légitimer le Prince , qui daigne ( dans son immense bonté ) à consulter le peuple pour des décisions qui sont de toutes manières prises avec ou sans son consentement ... car c 'est cela dont il s 'agit : légitimer par un semblant de consultation le droit et le pouvoir du prince ( capitaliste ) . Mais pour la bourgeoisie , au fond ce n 'est que comédie , tout ça se décide en haut lieu dans des conseils d 'administration ou par Medef interposé . C 'est là que les choses sérieuses se passent
quijote
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2003, 17:11

Message par Valiere » 06 Juil 2004, 07:48

J'ai bien l'impression que certains veulent ignorer les enjeux de cette intégration européenne libérale...Certains ne veulent pas voir cette chape de plomb que la bourgeoisie essaye d'installer.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par artza » 06 Juil 2004, 08:11

"Ce ne sont que des petits-bourgeois "démocrates" tous ces dirigeants qui au lieu de guider les masses pratiquement dans leur lutte, les enchaînent à la domination de la bourgeoisie, à ses méthodes de propagande, à sa démagogie électorale et au crétinisme parlementaire". A. Mathieu (Barta), La Lutte de Classes du 30 avril 1946.
artza
 
Message(s) : 2552
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 14 invité(s)