Municipales 2020

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Re: Municipales 2020

Message par artza » 10 Mars 2020, 08:21

La presse nationale est nullissime, godillotte et réac.
Même les rares prises de position "progressistes" ou "démocratiques" cette presse le fait avec des arguments conservateurs voir franchement réac!
L'intégration contre le racisme, le mariage contre l'homophobie, les restrictions pour l'écologie, l'auto-exploitation contre le chômage, l'eau bênite pour la laïcité, la liberté religieuse pour la liberté de conscience...et cerise les bombardements contre le terrorisme!

Autrefois on pouvait parler du "sabre et du goupillon" c'est remplacé aujourd'hui avantageusement par le flash-ball et le football (qui n'est pas un sport mais du "show-foot-buiness").

Ceci dit des abonnés à cette presse, ça doit exister, peuvent très bien écrire à ces rédactions pour dire vertement ce qu'ils pensent de cette attitude systématique.

Il y a quelques années un blogueur sur Mediapart avait délicieusement écrit à ce propos. C'était ensuite passé sur le forum je crois.

Ceci dit les médias ne décident pas de tout et pas toujours des résultats électoraux loin s'en faut.
artza
 
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Re: Municipales 2020

Message par Plestin » 10 Mars 2020, 12:42

- Région Ile-de-France version listes 2020 publiée.

- - - - - - - -

Voici un panorama de la part de population couverte par des listes LO aux municipales pour chaque région (base INSEE 2016) :

1. Ile-de-France 40,18 %
2. Bourgogne-Franche-Comté 25,54 %
3. Centre-Val de Loire 24,01 %
4. Pays de la Loire 22,92 %
5. Hauts-de-France 21,92 %
6. Grand Est 21,30 %
7. Auvergne Rhône-Alpes 20,89 %
8. Occitanie 20,12 %
9. PACA 17,85 %
10. Normandie 16,87 %
11. Bretagne 14,94 %
12. Nouvelle-Aquitaine 14,62 %
13. DROM-COM 6,96 % (LO + CO)
14. Corse 0,00 %



Et part de la population couverte par des listes LO pour chaque département (avec en gras, ceux pour lesquels il y a pour la première fois une ou des listes LO aux municipales) :

1. Ville de Paris 88,38 %
2. Seine-Saint-Denis 61,12 %
3. Métropole de Lyon 49,64 % (et 100 % via les élections métropolitaines)
4. Val-de-Marne 45,54 %
5. Haute-Garonne 43,08 %
6. Marne 38,32 %
7. Côte-d'Or 36,67 %
8. Haute-Vienne 35,38 %
9. Territoire de Belfort 33,99 %
10. Alpes-Maritimes 32,69 %
11. Doubs 32,50 %
12. Indre-et-Loire 31,33 %
13. Cher 29,93 %
14. Hérault 28,72 %
15. Maine-et-Loire 28,62 %
16. Nord 28,24 %
17. Seine-Maritime 27,93 %
18. Bas-Rhin 27,74 %
19. Vienne 27,52 %
20. Somme 27,41 %
21. Loire-Atlantique 27,26 %
22. Loire 27,20 %
23. Pyrénées-Orientales 25,69 %
24. Val-d'Oise 25,61 %
25. Sarthe 25,54 %
26. Hauts-de-Seine 25,51 %
27. Indre 25,04 %
28. Haut-Rhin 24,43 %
29. Gironde 24,40 %
30. Ille-et-Vilaine 24,34 %
31. Saône-et-Loire 23,94 %
32. Tarn-et-Garonne 23,53 %
33. Ardennes 23,07 %
34. Loiret 22,24 %
35. Puy-de-Dôme 21,93 %
36. Martinique 21,52 %
37. Yonne 19,82 %
38. Eure-et-Loir 19,70 %
39. Aube 19,63 %
40. Meurthe-et-Moselle 19,26 %
41. Isère 18,61 %
42. Guadeloupe 18,57 %
43. Bouches-du-Rhône 18,43 %
44. Oise 18,27 %
45. Hautes-Pyrénées 17,70 %
46. Aisne 17,62 %
47. Essonne 17,26 %
48. Moselle 17,16 %
49. Haute-Savoie 16,91 %
50. Allier 16,43 %
51. Calvados 16,38 %
52. Mayenne 16,09 %
53. Var 16,07 %
54. Nièvre 15,89 %
55. Yvelines 15,85 %
56. Jura 15,72 %
57. Charente-Maritime 15,54 %
58. Finistère 15,34 %
59. Savoie 13,77 %
60. Loir-et-Cher 13,73 %
61. Pyrénées-Atlantiques 13,55 %
62. Eure 13,40 %
63. Haute-Marne 13,15 %
64. Côtes-d'Armor 12,73 %
65. Drôme 12,30 %
66. Pas-de-Calais 12,22 %
67. Charente 11,87 %
68. Seine-et-Marne 10,92 %
69. Haute-Saône 10,81 %
70. Ain 8,68 %
71. Vendée 8,01 %
72. Orne 6,25 %
73. Gard 5,39 %
74. Ardèche 5,12 %
75. La Réunion 4,47 %
76. Morbihan 3,00 %

Alpes-de-Haute-Provence 0,00 %
Hautes-Alpes 0,00 %
Ariège 0,00 %
Aude 0,00 %
Aveyron 0,00 %
Cantal 0,00 %
Corrèze 0,00 %
Corse-du-Sud 0,00 %
Haute-Corse 0,00 %
Creuse 0,00 %
Dordogne 0,00 %
Gers 0,00 %
Landes 0,00 %
Haute-Loire 0,00 %
Lot 0,00 %
Lot-et-Garonne 0,00 %
Lozère 0,00 %
Manche 0,00 %
Meuse 0,00 %
Rhône ("nouveau") 0,00 %
Deux-Sèvres 0,00 %
Tarn 0,00 %
Vaucluse 0,00 %
Vosges 0,00 %
Guyane 0,00 %
Mayotte 0,00 %
Saint-Pierre-et-Miquelon 0,00 %
Polynésie française 0,00 %
Nouvelle-Calédonie 0,00 %


Bien entendu, ce "taux de couverture" ne dépend pas que du nombre de listes LO et doit beaucoup à la structure urbaine / rurale de chaque département et à l'importance relative de ses villes : si les Alpes-Maritimes ou l'Hérault ont un taux élevé, c'est dû au poids démographique de Nice ou Montpellier mais ça ne signifie pas pour autant que LO y aura une meilleure visibilité que dans les Ardennes... Si l'Ain ou la Vendée ont un taux faible malgré une liste dans la plus grosse ville du département, c'est parce que la population est atomisée dans de nombreuses petites villes ou dans les villages.
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Re: Municipales 2020

Message par Plestin » 10 Mars 2020, 13:38

A Beauvais (Oise) où, contrairement à 2014, le NPA n'a pas de liste aux municipales, et où il n'est pas parvenu à se mettre d'accord avec la "gauche", le NPA appelle à voter pour LO.
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Re: Municipales 2020

Message par Plestin » 11 Mars 2020, 07:55

Cholet. Municipales 2020 : Robert Cerisier sera bien au débat de France 3

Devant « l’insistance de tous », la chaîne de télévision annonce avoir convié le candidat de Lutte Ouvrière de Cholet à son débat, mercredi 11 mars 2020. Robert Cerisier s’y rendra.

Il était moins une. Robert Cerisier est finalement convié au débat organisé par France 3 Pays de la Loire, mercredi 11 mars 2020. « Devant l’insistance de tous, nous avons décidé de l’inviter », a précisé Christine Vilvoisin, rédactrice en chef adjointe de France 3 Pays de la Loire.

La chaîne avait fait le « choix éditorial » de ne pas inviter de candidats de Lutte Ouvrière, justifiant sa décision par « leur manque de programme au niveau local ». « On a peu de temps de débat, 30 minutes seulement et, pour qu’il y ait de l’échange, il faut des propositions », indique Christine Vilvoisin. La journaliste a tenu par ailleurs à préciser que « Christophe Airaud [candidat Cholet en commun N.D.L.R.] a toujours été invité et ce, dès le mois de janvier, contrairement à ce qui a été écrit. »

« Plus démocratique »

La rédactrice en chef adjointe a contacté le candidat par mail pour lui annoncer la nouvelle. Robert Cerisier, joint par téléphone, nous a confié qu’il se rendra bien au débat. « C’est quand même plus démocratique », lance le candidat Lutte ouvrière à Cholet.

Ils seront donc six ce mercredi 11 mars, à se livrer à un débat avant le premier tour des municipales 2020. Christophe Airaud, Cholet en commun, Gilles Bourdouleix, Cholet passion, Robert Cerisier, Lutte ouvrière, Anne Hardy, Cholet autrement, Cyrille Jauneault, Demain Cholet et Philippe Renaudet, Cholet pour tous. L’émission sera diffusée à 22 h sur France 3.
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Re: Municipales 2020

Message par Plestin » 11 Mars 2020, 11:56

LO a de nombreuses listes à travers le pays, mais, comme vu plus haut, cela couvre une part plus ou moins grande de la population selon les régions et les départements, parfois une part importante, parfois une part très faible, sans parler des départements où il n'y a aucune liste.

Pour changer, posons-nous la question de savoir quelles sont les principales communes où LO ne se présente pas ?

Ici aussi, la situation est très différente d'une région à l'autre. Si l'on prend toutes les communes de plus de 50.000 habitants (soulignées) ou sinon les 5 plus grosses communes sans liste LO de chaque région, voici ce que cela donne :

Ile-de-France :

1. Paris 16ème arrondissement (165.146 hab.)
2. Boulogne-Billancourt (119.645 hab.)
3. Asnières-sur-Seine (85.973 hab.)
4. Versailles (85.346 hab.)
5. Courbevoie (81.720 hab.)
6. Rueil-Malmaison (78.195 hab.)
7. Champigny-sur-Marne (77.409 hab.)
8. Saint-Maur-des-Fossés (74.893 hab.)
9. Issy-les-Moulineaux (68.395 hab.)
10. Évry-Courcouronnes (68.090 hab.)
11. Noisy-le-Grand (66.659 hab.)
12 .Levallois-Perret (63.462 hab.)
13. Antony (62.210 hab.)
14. Neuilly-sur-Seine (60.580 hab.)
15. Sarcelles (57.781 hab.)
16. Épinay-sur-Seine (55.593 hab.)
17. Meaux (54.331 hab.)
18. Bondy (53.193 hab.)
19. Sartrouville (52.648 hab.)
20. Paris 7ème arrondissement (52.512 hab.)
21. Sevran (50.629 hab.)

==> Il y a une majorité de villes bourgeoises parmi les plus grandes, où il n'est pas étonnant qu'il n'y ait pas de liste LO (Paris 16ème et 7ème, Boulogne, Versailles, Saint-Maur, Neuilly...), mais il manque aussi quelques grandes villes populaires comme Champigny, Évry-Courcouronnes, Noisy-le-Grand, Sarcelles, Épinay-sur-Seine... A noter que LO a une présence régulière via des activités publiques à Champigny (depuis quelques mois) et Noisy-le-Grand (où une liste a peut-être été tentée).

Hauts-de-France :

1. Valenciennes (43.680 hab.)
2. Boulogne-sur-Mer (41.669 hab.)
3. Douai (39.657 hab.)
4. Marcq-en-Barœul (38.805 hab.)
5. Cambrai (32.668 hab.)

==> A part Marcq-en-Barœul qui est une banlieue bourgeoise de Lille, toutes les villes sont populaires (bien que Valenciennes et Douai le soient moins que certaines de leurs banlieues où on trouve des listes LO). Il y a eu au moins une tentative de liste LO à Cambrai. Ce n'est que partie remise... Malgré le nombre de listes LO dans la région, une part très importante de la population reste non couverte car elle vit dans des communes de taille moyenne ou petite. C'est le cas pour l'ex-Nord-Pas-de-Calais, mais ça le reste aussi pour la Picardie dont les principales villes non couvertes (Soissons, Nogent-sur-Oise) n'apparaissent pas dans la liste ci-dessus.

Grand Est :

1. Châlons-en-Champagne (44.980 hab.)
2. Haguenau (34.460 hab.)
3. Épinal (31.558 hab.)
4. Illkirch-Graffenstaden (26.837 hab.)
5. Saint-Dizier (24.932 hab.)

==> Toutes ces villes sont relativement ou franchement populaires. Châlons, Epinal et Saint-Dizier font l'objet d'activités publiques régulières et il y a eu une tentative de liste au moins à Saint-Dizier. Il reste de nombreuses villes moyennes et petites non couvertes, notamment en Lorraine dont aucune ville hormis Epinal ne figure dans la liste ci-dessus mais qui aligne 10 villes de plus de 15.000 habitants sans liste LO (et l'Alsace en aligne encore 4).

Centre-Val de Loire :

1. Olivet (21.520 hab.)
2. Saint-Jean-de-Braye (20.376 hab.)
3. Romorantin-Lanthenay (17.946 hab.)
4. Vendôme (16.688 hab.)
5. Saran (16.379 hab.)

==> La couverture des villes de plus de 25.000 habitants par les listes LO est totale. Parmi les autres, il manque plusieurs banlieues d'Orléans qui sont plutôt bourgeoises (Olivet) ou moyennement populaires, et deux villes du Loir-et-Cher où LO n'a pas de présence régulière. Si dans quelques années il y a de nouvelles listes LO dans la région, elles seront probablement dans d'autres villes plus petites mais plus ouvrières.

Bretagne :

1. Quimper (63.405 hab.)
2. Lorient (57.274 hab.)
3. Vannes (53.218 hab.)
4. Saint-Malo (46.005 hab.)
5. Concarneau (19.046 hab.)

Le quatuor de tête est une vraie lacune pour LO en matière de présence aux municipales. Surtout Lorient qui est de loin la ville la plus ouvrière et populaire tandis que Vannes est plutôt aisée. LO a des activités publiques régulières dans toutes ces villes (même Concarneau) sauf Saint-Malo. LO a également une présence dans des villes plus petites comme Lamballe-Armor ou Paimpol dans les Côtes-d'Armor, Plougastel-Daoulas dans le Finistère, Hennebont, Pluvigner ou Saint-Avé dans le Morbihan (si l'on en croît la presse lors de précédentes élections européennes, législatives ou régionales), mais n'est parvenu nulle part à faire de nouvelles listes (hormis en Ille-et-Vilaine).

Nouvelle-Aquitaine :

1. Pessac (61.859 hab.)
2. Niort (59.005 hab.)
3. Bayonne (50.589 hab.)
4. Brive-la-Gaillarde (47.004 hab.)
5. Talence (42.712 hab.)

Il y a bien des villes importantes de Nouvelle-Aquitaine (y compris au-delà de cette liste) où LO n'a pas de liste aux municipales. Cela comprend des banlieues de Bordeaux, notamment Pessac où il y a eu une liste LO par le passé (c'était avant la sortie de VDT). Niort, Bayonne et Brive sont trois villes qui font l'objet d'activités régulières et il y a même un bulletin d'entreprise à Brive et une potentielle tête de liste, mais LO ne parvient toujours pas à s'y présenter.

Bourgogne-Franche-Comté :

1. Beaune (21.644 hab.)
2. Pontarlier (17.284 hab.)
3. Chevigny-Saint-Sauveur (11.496 hab.)
4. Cosne-Cours-sur-Loire (10.102 hab.)
5. Joigny (9.850 hab.)

==> La couverture des principales villes de la région par des listes LO est remarquable. Parmi celles qui restent, on trouve dans les 5 premières Chevigny-Saint-Sauveur, une banlieue plutôt aisée de Dijon. LO a une petite présence (régulière ou irrégulière) à Beaune et Pontarlier.

Pays de la Loire :

1. Saint-Herblain (46.603 hab.)
2. Les Sables-d'Olonne (43.219 hab.)
3. Rezé (40.368 hab.)
4. Saumur (27.125 hab.)
5. Saint-Sébastien-sur-Loire (26.872 hab.)

==> En matière de listes LO, la principale lacune porte sur les deux plus grosses banlieues de Nantes (Saint-Herblain et Rezé), qui sont des villes populaires. On aurait peut-être pu s'attendre à ce que LO y fasse une liste car ces villes font l'objet d'activités publiques régulières, mais il est clair que les camarades de Nantes ont eu d'autres priorités du fait du rôle joué dans les luttes locales, à la tête d'un vrai comité de grève à la SNCF notamment. Les Sables-d'Olonne est une grosse commune vendéenne issue de la fusion de trois stations balnéaires où LO ne semble pas avoir de présence. Saint-Sébastien-sur-Loire est une banlieue nantaise mais pas parmi les plus populaires.

Normandie :

1. Cherbourg-en-Cotentin (80.076 hab.)
2. Saint-Étienne-du-Rouvray (28.696 hab.)
3. Alençon (26.129 hab.)
4. Le Grand-Quevilly (25.897 hab.)
5. Hérouville-Saint-Clair (22.701 hab.)

==> Toutes ces villes sont ouvrières et populaires et l'absence d'une liste LO aux municipales reflète la faiblesse de la présence de LO dans la région (notamment en Haute-Normandie depuis la sortie de VDT, malgré une relative reconstitution des forces). En Seine-Maritime, LO n'a pas eu la force de faire de nouvelles listes et a fait comme en 2014, mais à l'époque c'était déjà une prouesse d'ajouter Le Havre et Dieppe. Dans la Manche où il n'y a aucune liste LO, Cherbourg-en-Cotentin (issu de la fusion de Cherbourg avec plusieurs grosses banlieues) est une grosse ville très ouvrière mais la présence de LO y est très faible. Il y a une myriade de villes plus petites dans la région, dont certaines très ouvrières avec un secteur agroalimentaire souvent prédominant et où LO n'a aucune présence, sans compter diverses petites banlieues de Caen, Rouen ou Le Havre.

Occitanie :

1. Nîmes (151.001 hab.)
2. Béziers (76.493 hab.)
3. Narbonne (53.594 hab.)
4. Albi (49.024 hab.)
5. Carcassonne (45.895 hab.)

==> La faiblesse de la présence de LO est flagrante dans l'ex-Languedoc-Roussillon, malgré des activités régulières à Nîmes, Béziers et Narbonne ; et ce malgré le renfort des listes à Alès et Sète en plus des traditionnelles Montpellier et Perpignan. Dans l'ex-Midi-Pyrénées, la plus grosse présence de LO est clairement dans l'agglomération toulousaine et à part Tarbes et Montauban qui étaient déjà là en 2014 il n'y a eu aucune liste en dehors de la Haute-Garonne ; cela concerne cinq départements, mais seul le Tarn apparaît via Albi dans la liste ci-dessus (et Castres suit immédiatement Carcassonne), les autres départements ayant des communes de plus petite taille (Ariège, Aveyron, Gers et Lot). Certaines villes comme Albi, Castres, Auch, Pamiers ou Figeac font l'objet d'activités publiques régulières de la part de LO.

PACA :

1. Aix-en-Provence (143.006 hab.)
2. Marseille 5ème secteur (130.914 hab.)
3. Marseille 4ème secteur (123.794 hab.)
4. Marseille 6ème secteur (118.556 hab.)
5. Marseille 3ème secteur (94.348 hab.)
6. Avignon (92.378 hab.)
7. Marseille 1er secteur (75.375 hab.)
8. Cannes (74.152 hab.)
9. Antibes (73.798 hab.)
10. La Seyne-sur-Mer (64.620 hab.)
11. Hyères (55.772 hab.)
12. Fréjus (53.168 hab.)
13. Grasse (50.677 hab.)

==> Bien que les secteurs bourgeois soient nombreux dans cette liste, les carences de la présence de LO sont quand même énormes même en milieu populaire avec Avignon, La Seyne-sur-Mer et plusieurs secteurs de Marseille non couverts, sans compter de très nombreuses villes ouvrières sous les 50.000 habitants (particulièrement dans les Bouches-du-Rhône). En dehors de Marseille, LO a des activités publiques plus ou moins régulières dans des villes non couvertes comme Aix-en-Provence, Avignon, Aubagne, Vitrolles, Salon-de-Provence, Martigues... Mais la présence municipale de LO dans les Bouches-du-Rhône se limite à Arles et aux quartiers nord de Marseille. Il a aussi fallu réussir le maintien d'une liste à Toulon malgré le décès de la principale camarade locale et ancienne tête de liste. Priorité a ensuite été donnée à la réussite d'une nouvelle liste à Nice, ce qui n'était pas une mince affaire.

Corse :

1. Ajaccio (69.075 hab.)
2. Bastia (44.829 hab.)
3. Porto-Vecchio (11.813 hab.)
4. Borgo (8.766 hab.)
5. Biguglia (7.945 hab.)

==> La présence de LO en Corse est très faible et il n'y a aucune liste aux municipales, même pas dans les deux seules villes d'importance, Ajaccio et Bastia.

Auvergne Rhône-Alpes :

1. Lyon 3ème arrondissement (101.992 hab.)
2. Lyon 6ème arrondissement (51.416 hab.)
3. Caluire-et-Cuire (42.915 hab.)
4. Bron (41.060 hab.)
5. Montélimar (38.692 hab.)

==> La progression de la présence de LO en Rhône-Alpes a été remarquable et grâce aux nouvelles listes de Valence, Chambéry et Saint-Priest, il ne reste presque plus de commune importante sans liste LO. Le 3ème arrondissement de Lyon est assez peu populaire hormis de rares quartiers, le 6ème arrondissement et Caluire sont carrément bourgeois. Bron est la plus grande des villes ouvrières sans liste LO. Toutefois il manque énormément de listes LO dans des villes moyennes et petites, dans une région où une grande partie de la population vit dans ce type de communes. L'Auvergne n'a pas fait mieux qu'en 2014 en terme de listes LO, mais les principales villes non couvertes (Aurillac, Vichy, Cournon-d'Auvergne, Le Puy-en-Velay, Riom) sont de moindre taille et n'apparaissent pas ci-dessus.

DROM-COM :

1. Saint-Denis, La Réunion (147.920 hab.)
2. Saint-Paul, La Réunion (105.482 hab.)
3. Nouméa, Nouvelle-Calédonie (99.426 hab.)
4. Saint-Pierre, La Réunion (84.169 hab.)
5. Le Tampon, La Réunion (77.283 hab.)
6. Mamoudzou, Mayotte (71.437 hab.)
7. Cayenne, Guyane (60.580 hab.)
8. Saint-André, La Réunion (55.628 hab.)
9. Saint-Louis, La Réunion (53.220 hab.)

==> La présence de LO aux municipales est faible à La Réunion où la seule liste LO est dans une commune d'importance moyenne, Saint-Benoît. Plusieurs grandes villes font néanmoins l'objet d'activités publiques régulières (Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-André). En dehors de La Réunion, les principales villes sont dans des DROM-COM où LO n'a pas de présence, comme la Nouvelle-Calédonie, Mayotte et la Guyane. Les villes non couvertes par une liste Combat Ouvrier aux Antilles sont nombreuses, mais CO a trois listes dont deux dans les deux seules villes dépassant les 50.000 habitants (Fort-de-France en Martinique et Les Abymes en Guadeloupe).
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Re: Municipales 2020

Message par Gayraud de Mazars » 11 Mars 2020, 12:34

Salut camarades,

Un article sur Arlette Laguiller dans le Journal des femmes... Un seul désaccord avec cet article phrase soulignée par mes soins, c'est sur les scores d'Arlette aux présidentielles où elle a dépassé déjà les 5% et fait des scores honorables...

Arlette Laguiller, 79 ans et candidate (presque) cachée des municipales
Le 09/03/20

https://www.journaldesfemmes.fr/societe ... nicipales/

Figure incontournable du parti Lutte Ouvrière, Arlette Laguiller a abandonné les scrutins présidentiels pour se concentrer ... sur les municipales. L'ancienne députée européenne a décidé de se lancer dans la course à la mairie de son quartier, à 79 ans.

Arlette Laguiller a longtemps été la voix de Lutte Ouvrière. Porte-parole du parti trotskiste, elle a représenté six fois l'extrême-gauche aux élections présidentielles, de 1974 à 2007, et n'a récolté que des scores historiquement bas. Pour autant, la septuagénaire n'a pas raccroché le micro. Elle a décidé de se présenter en dernière position de la liste de son parti pour le scrutin des Lilas, son quartier d'enfance. Le 7 mars dernier, elle présidait le grand meeting de Lutte Ouvrière à la Mutualité de Paris, pour présenter les listes du mouvement en Île-de-France.

Quand le journaliste du Parisien lui a demandé pourquoi elle s'était positionnée si loin, elle a répondu en rigolant : "Pour éviter qu'on pense que je veux prendre la mairie ! En fait, c'est une idée des camarades, qui m'ont dit : le dernier nom, c'est celui qu'on repère". Celle qui fut la première femme candidate à l'élection présidentielle n'avait aucune envie de se présenter en tant que tête de liste à la mairie des Lilas : "Pour être tête de liste, je n'ai plus l'énergie qu'il faudrait. Je suis moins souvent sur le terrain qu'eux".

Arlette Laguiller, sur le terrain à 79 ans

Même si Arlette Laguiller s'estime trop fatiguée pour être tête de liste, elle dépense beaucoup d'énergie. La militante de 79 ans anime quotidiennement des réunions, se concerte souvent avec la porte-parole actuelle de LO Nathalie Arthaud et s'occupe du journal du parti. Pour les militants locaux, elle représente une mine inépuisable d'expériences de terrain. La tête de liste des Lilas, Christine Samson, explique: "On n'hésite pas à lui demander comment aborder les gens, convaincre. Pour nous conseilleur, elle est formidable. Elle nous donne beaucoup d'arguments et aussi beaucoup d'humanité."

Si sa popularité est indéniablement un atout, Arlette Laguiller reste prudente sur le dénouement des municipales. Elle sait que LO "ne gagnera sûrement pas de villes". Elle ajoute: "Mais on espère avoir quelques élus, pour défendre les plus exploités, les plus pauvres, ceux qui n'ont pas de logement, qui galèrent au quotidien. C'est le combat de notre vie."


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: Municipales 2020

Message par com_71 » 11 Mars 2020, 16:57

20 minutes 11 03 a écrit :Municipales 2020 à Paris : « Les électeurs populaires n’attendent rien de la gauche », selon Lutte ouvrière

POLITIQUE La formation trotskiste considère avant tout le scrutin municipal comme l’occasion de batailler contre les politiques gouvernementales
Guillaume Novello

Comme à chaque élection, Lutte ouvrière repart au combat avec Laurent Vinciguerra comme tête de liste à Paris.
Pour la formation trotskiste, l’élection municipale est surtout un prolongement des luttes sociales.
Laurent Vinciguerra y voit l’occasion de poursuivre « le combat des travailleurs face aux politiques menées par le gouvernement au service du patronat ».


« La municipalité ne peut être l’instrument de la transformation sociale. » Le tract annonce la couleur, elle sera rouge. Loin des annonces fantasmatiques de certains candidats, Lutte ouvrière ne promet que la froide réalité des luttes sociales et ne se fait pas d’illusions. « La municipalité, même la mieux intentionnée, ne pourra pas corriger les effets de la crise, des bas salaires, du chômage », assène Laurent Vinciguerra, tête de liste LO à Paris et candidat dans le 14e. Mais alors pourquoi la formation trotskiste présente-t-elle des listes dans treize arrondissements sur dix-sept à Paris, et dans dix-huit communes sur 41 en Seine-Saint-Denis ?

« On participe aux élections municipales parce qu’on tient, comme dans les autres élections en fait, à y défendre un drapeau, un courant d’idées qui représente le combat des travailleurs face aux politiques menées par le gouvernement au service du patronat », explique le candidat d’extrême gauche, chauffeur de bus dans le civil. Il estime que le scrutin municipal peut « servir de prolongement de la lutte » : « On va combattre dans les élections les mêmes qu’on combat dans la grève, on va se confronter à nos ennemis de la classe capitalistique. »

Jean Hentzgen, historien et auteur d’une thèse récente sur le trotskisme, voit davantage dans ces candidatures « une raison de vivre ». « Ils ont des militants très sérieux, très efficaces, très organisés et il faut bien en faire quelque chose », analyse-t-il.
Mettre la municipalité au service des luttes

L’élection municipale n’étant qu’une des formes de lutte, Lutte ouvrière n’envisage pas cette échéance comme les autres grands partis. « Au niveau municipal, bien sûr qu’on a nos idées, affirme Laurent Vinciguerra. Si on avait des élus, on s’en servirait pour soutenir les luttes de la population laborieuse et on mettrait la municipalité au service de ces luttes. » Forcément on est loin de la polémique sur les voies sur berges.

Sur le terrain, les militants LO collent des affiches, distribuent des tracts, engagent des discussions. Le 7 mars, un meeting Paris-Ile-de-France s’est tenu à la Mutualité, « il y avait un peu plus de mille de personnes avec les porte-paroles, Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier », détaille le candidat dans le 14e. Le démarchage se fait aussi dans les entreprises, où historiquement Lutte ouvrière a toujours cherché à être présente. « Je fais savoir à mes camarades de travail que je suis candidat et pourquoi LO se présente et pourquoi les travailleurs doivent voter pour eux-mêmes », raconte Laurent Vinciguerra.

Pas de compromission avec la gauche de gouvernement

Non convié aux deux débats télévisés sur les municipales, le militant trotskiste s’offusque : « Avoir les moyens de défendre un programme et une candidature vis-à-vis de la population, ça passe par un accès aux grands médias. Or quand les grands médias ferment cet accès, on peut toujours dire “les élections, la démocratie”, c’est un leurre. »

A l’issue du premier tour, « notre objectif n’est pas de nous allier pour à tout prix avoir des élus, on préfère ne pas compliquer notre message politique », assume le candidat. En tout cas, pas question de se rallier avec la gauche de gouvernement, « dans les bagages de Hollande, c’était Valls et Macron, et on voit où ça a mené ». De toute façon, « les électeurs populaires n’attendent rien de ces forces de la gauche ».

Même s’il n’avait rassemblé que 0,66 % des voix au premier tour en 2014, déjà dans le 14e arrondissement, Laurent Vinciguerra n’éprouve aucune « lassitude ». « Effectivement LO n’est pas le grand parti ouvrier qui serait nécessaire au monde du travail mais il y a quand même une certaine implantation et un électorat assez régulier », relève-t-il. « Il y a une capacité à se maintenir à long terme qui est surprenante, observe Jean Hentzgen. Mais les écrits de Trotski des années 1920 et 1930, c’est du solide, il y a une pertinence intellectuelle. » Armés idéologiquement, les militants de LO poursuivent la lutte, en espérant un jour meilleur.

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Municipales 2020

Message par Gayraud de Mazars » 11 Mars 2020, 17:09

Salut camarades,

Un petit mot sur le PCF et sa présence dans les municipales de mars 2020...

On dénombre 362 têtes de liste PCF ou apparentés dans les communes de plus de 3 500 habitants, ce qui concerne plus de 7 millions d’habitants.

De plus, beaucoup de communistes sont candidats sur des listes d'Union de la gauche, dirigées par des non-communistes... On peut dire que les communistes sont presque partout présents...

A renoter la liste PCF/Lutte Ouvrière de Maubeuge !

Le défi du PCF sera de conserver ses mairies, conserver ses élus, et pourquoi pas d'en regagner quelques-unes de municipalités... A voir !

Fraternellement,
GdM
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Re: Municipales 2020

Message par Plestin » 11 Mars 2020, 18:15

L'invitation de dernière minute au débat de France 3 pour Cholet est une exception, les exclusions continuent.

A Rouen, il y A 10 candidats et du coup, le nombre d'exclus augmente : LO, le NPA et LFI, en compagnie du Parti Animaliste.

Parmi ceux qui participent au débat, par contre, il y a EELV (pardon, "Réenchantons Rouen"), "Ensemble pour Rouen", un ex-LR (pardon, "Au cœur de Rouen"), "Fier-e-s de Rouen", "Rassemblement National 76", et aussi LREM + LR (pardon, "Rouen autrement"). "Rouen autrement" pour faire de la politique autrement, en effet. Le candidat est Jean-Louis Louvel, patron de PGS-Services, leader français de la palette de manutention en bois. Jean-Louis Louvel est par ailleurs propriétaire du journal Paris Normandie, qu'il fait mine de vouloir vendre le temps des élections pour avoir l'air d'éviter le mélange des genres. Paraît que dans tous les cas l'indépendance du journal serait garantie.
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Re: Municipales 2020

Message par Gayraud de Mazars » 11 Mars 2020, 18:25

Salut Plestin,

Sur le débat à Chenôve en Côte d'Or en région Bourgogne, Lutte Ouvrière par sa tête de liste, à France Bleue Bourgogne était bien présente pendant une heure avec les trois autres candidats. Par contre ce mercredi soir Lutte Ouvrière est absente sans explications du débat général de Dijon, sur la même radio et France 3, allez comprendre...

Fraternellement,
GdM
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