par kaïre » 22 Juin 2009, 01:57
Pour que je me décide à écrire (avec un doigt de la main gauche pour cause d’accident), c’est que, comme l’a dit Irène je crois, ça me prend aux tripes. :headonwall:
D’abord, j’aimerais bien savoir si, parmi tous les intervenants, tous ont vu, en vrai, une femme en burqa ? Moi oui. Il y a qq temps, les officiers saoudiens des vedettes livrées par nos gouvernants étaient logés avec leur famille, pas loin de là où j’habite, le temps de leur formation. Je n’ai pas suivi, c’est peut-être encore le cas. Je peux vous dire que croiser une de ces femmes, toute de noir vêtue, une mince fente pour les yeux (certaines même avec des lunettes de soleil), les mains gantées, par 30° à l’ombre, suivie de près par son propriétaire, c’est terrifiant. Et ça donne envie de hurler, de cogner, et un motif de plus pour être communiste révolutionnaire. Etre contre la burqa ? Mille fois, dix mille fois oui !
Et qu’on ne vienne pas me parler de liberté, de choix, traditions, coutumes et autres balivernes.
L’aliénation, vous connaissez ? On ne m’a pas demandé mon avis en me mettant toute petite un foulard, un voile, une mantille, enfin, un bout de tissu pour cacher les cheveux, des manches pour cacher les bras, une jupe bien longue et des chaussettes bien hautes pour cacher les jambes. Je n’étais pas musulmane. Non, catholique, et c’était pour aller à la messe, aux vêpres, suivre le chemin de croix, etc., etc. Et quand je me suis habillée seule, j’ai continué, pendant longtemps. Et si quelqu’un était venu m’expliquer que je n’étais pas libre, je me serais indignée. Pourtant, il aurait eu raison. Le milieu social et l’éducation qu’il vous donne, l’endoctrinement idéologique qu’il vous impose sans que vous vous en rendiez compte, vous ne les choisissez pas lorsque vous êtes enfant et souvent, même après. Et si, à l'adolescence ou après, une loi peut poser le problème, vous aider à prendre conscience, et vous libérer, vive cette loi, même si, dans cette société à détruire, elle ne résoud pas tout.
Si l’on suit jusqu’au bout le raisonnement de certains : liberté, choix, etc. (citations, copié-collé = trop long), alors, il faut tout accepter. L’adepte d’une secte, la mère qui fait exciser sa fille, et oui, le copain a raison, la caissière qui veut travailler le dimanche, l’ouvrier qui accepte un salaire inférieur au SMIC, se disent, se croient libres. Autre exemple : pourquoi organiser des piquets de grève ? C’est une atteinte à la liberté des jaunes qui veulent -librement et par choix- aller travailler.
Si la conscience de sa propre aliénation tombait du ciel (sans jeu de mot), défendre nos idées et militer pour construire le parti serait inutile.