(wolf @ lundi 7 juin 2004 à 23:47 a écrit :
En ce qui concerne le PS, si pour vousles élections régionales ont été le triomphe d'un parti bourgeois, alors vous n'auriez pas du titrer sur le "vote qui faisait plaisir" (vous vous souvenez?) Pourquoi s'opposerà ce qui vous a fait plaisir? 8)
Dans un Lutte de Classe de 67, - qui polémique d'ailleurs avec Just, mais ce n'est pas le sujet - on peut trouver une formulation qui aurait dû faire causer l'OCI.a écrit :LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
ET LES CANDIDATURES TROTSKYSTES avril 1967
Nous écrivions le mois dernier que les élections législatives ne modifieraient certainement pas la vie politique française. En effet, malgré une défaite sensible qui lui fit perdre 40 sièges, l’UNR, le Parti Gaulliste, reste majoritaire à l’Assemblée.
Malgré un gain de voix et de sièges considérable le Parti Communiste Français et son alliée, la Fédération de la Gauche Démocrate Socialiste, sont loin d’avoir conquis la majorité, et l’auraient-ils conquise que la Constitution ne leur aurait quand même pas permis de gouverner.
Ajoutons que le Parti Gaulliste n’a pas perdu de voix, car ce sont les alliances du
second tour qui lui firent perdre des sièges, la loi électorale sur mesure qui régit les élections françaises ayant moins joué en sa faveur, du fait de la coalition qui lui fut opposée, qu’elle ne l’avait fait lors de la précédente consultation de 1962.
Cependant, cette perte de 40 sièges a permis au PCF et à la Gauche libérale de crier victoire et d’affirmer qu’ils feraient mieux la prochaine fois (dans 5 ans) et, phénomène plus important, elle fut saluée par la quasi totalité des travailleurs comme une véritable victoire.
De Gaulle est toujours là, mais lui, son gouvernement, son parti et sa politique
ont reçu un camouflet et, à défaut d’autre chose, cela réconforte. A vrai dire, c’est certainement en grande partie à ce sentiment qu’il faut attribuer les mouvements de grèves prolongés qui ont éclaté dans plusieurs entreprises et qui ont reçu le soutien des militants de base des syndicats.
Le phénomène n’aura pas duré longtemps puisque les appareils bureaucratiques syndicaux ont partout réussi à faire reprendre le travail, mais pas sans heurts, non seulement avec les ouvriers, mais encore avec leurs propres militants(...).
Malgré le fait que "cette perte de siège" pour De Gaulle fut saluée par les travailleurs comme une véritable victoire, elle n'inspire à LO qu'un "réconfort" alors qu'en 2004 la baffe à Raffarin au profit du PS à "fait plaisir".
(cela dit, je ne sais pas si LO a titré à l'époque sur le "réconfort". )
On voit bien là, avec la différence marquante des sentiments éprouvés, le soutien sans faille qu'apporte LO aux appareils de la bourgeoisie.
Et ça fait au moins 37 ans que cette perfidie dure.