Gluckstein dans Le Parisien

[woody]

On a largement parle de ce reportage de canal ici et très largement pour exprimer notre solidarité envres le PT. C'est pas très correct de prétendre le contraire.

Ce n'est pas très correct de prétendre que je prétends le contraire : on continue ou on s'arrête ? Oui j'ai lu ce thread, pas de pbs, merci beaucoup camarades. Je parlais simplement de noms lus dans CE thread : Le Pen, de Villiers, Pasqua. Rien de plus.

quand aux accusations de nationalisme, ce n'est malheureusement pas nous qui parlons de la souveraineté de la Nation Française

Lecture un peu rapide ? on a flashé sur un groupe lexical ? Glukstein n'en parle que pour situer les faits dans l'histoire :

un certain nombre de choses ont été faites (SNCF, EDF-GDF, nationalisation de Renault, Sécurité sociale, etc.), qui correspondaient à une certaine souveraineté de la nation française

A l'époque, oui. N'importe quel historien (fût-il trotskyste à LO !) pourrait dire ce genre de choses, non ? Vraiment ? ah bon, désolé !

[Mariategui]

l'État doit faire des économies pour rester dans les critères de convergence imposés par l'Europe des patrons. Tout passe par cette moulinette : la sécu, les retraites, EDF, les privatisations, les transferts de TOS aux régions, le glissement des systèmes d'éducation vers les "private schools" à l'anglaise, etc...

Je trouv cette phrase significative car justement, l'état "francais" n'est pas une entité neutre déplacé au gré des vents qui soufflent de Bruxelles. Il s'agit d'un état de classe qui gére les intérêts de la bourgeoise francaise. Si l'état fait des économies, ce n'est pas parcequ'il est obligé, le pauvre, à les faire mais parceque le choix de la bourgeoisie francaise a été d'augmenter ses taux de profits à travers une réduction du salaire socialisé (cotisations) et à travers une orientation de ce travail socialisé vers les entre rises (subventions exonérations). Qu'elle mène par ailleurs une politique d'aliances et d'accords avec d'autres bourgeoisies européennes afin de consolider ses positions politiques et commerciqles dans le monde, je pourrais l'accorder. Mais il ne faut jamais perdre de vue que cette politque aurait été mené avec ou sans Europe parceque le propre de la bourgeoise est d'essayer d'augmenter le profit par tos les moyens.

[Mariategui]

Je ne comprends pas le rapport canardos, une chose est de dire que l'essentiel pour le prolétariat francais est de combattre la bourgeoise francaise et une autre est de se refuser à paralyser un de ces projets et de lui infliger une défaite politique.

[woody]

Qu'elle mène par ailleurs une politique d'aliances et d'accords avec d'autres bourgeoisies européennes afin de consolider ses positions politiques et commerciqles dans le monde, je pourrais l'accorder.

Merci au moins Mariategui de m'accorder éventuellement cela. Une des questions centrales de la lutte des classes est celle des rapports de force, non ?
Je n'ai jamais, dans ce que j'ai écrit, donné une quelconque neutralité à l'état bourgeois français. Relis stp. Je veux dire simplement qu'avec l'Europe, le patronat s'est construit une arme d'un nouveau type, qui est à nos luttes passées ce que la bombe H est au 22 long rifle. Je trouve dangeureux de négliger cela... Très dangeureux pour la classe ouvrière.

[pelon]

D'accord globalement avec ce post.
Le PT ne veut peut-être pas dédouaner les patrons français. Son but est de faire de la lèche à des socio-démocrates non "modernistes". Pour cela, il s'appuie sur leurs préjugés "républicains nationalistes". Comme le dit Caupo, on ne croît pas organisationnellement en marchant sur les idées communistes, ne serait-ce que pour des raisons tactiques.

[woody]

wolf,


C'est assez pénible de lire ou d'entendre des citations hors contexte. La technique est systématiquement utilisée dans les médias bourgeoises, chacun le sait, mais je m'y attendais un peu moins sur un forum tel que celui-là. Je me permets de m'autociter pour rétablir un peu...

Avant ceci :

l'État doit faire des économies pour rester dans les critères de convergence imposés par l'Europe des patrons.

Il y avait cela :

Le mobile principal de l'action gouvernementale PS-RPR depuis 92 tient à peu de choses :

"L'état doit faire des économies... " : mais bien sûr que c'est faux ! qui parmi nous ici peut prétendre le contraire ? On est pas sur la matinale de France Inter, là, non ?
D'autre part, et là je reconnais que je n'ai pas suffisament explicité, je ne parle pas que de convergence monétaire, mais aussi de convergence tout court. Faire en sorte par exemple que notre système éducatif (ou de santé) ressemble à celui pratiqué outre-manche ou dans d'autres pays européens fait parti des fantasmes les plus intenses du MEDEF pour tout un tas de raisons qu'il est sûrement inutile d'expliciter ici (je l'espère). Il s'agit là aussi de convergence, et l'europe apporte au baron (sur un plateau doré comme il se doit) tous les mobiles dont il révait et bien plus encore.
Deux citations comme ça en passant pour terminer dans la joie et la bonne humeur :

Un incontestable esprit de réforme souffle sur l'Europe.
Ernest-Antoine Sellière

et

L'Europe doit faire un bilan de ses forces et faiblesses par rapport à l'actuel
champion, les Etats-Unis, si elle veut remplir son objectif stratégique qui est de
devenir la zone la plus compétitive du monde. L'Europe n'a pas besoin de nouvelles
régulations, mais de plus de liberté économique.
Morris Tabaksblat,
Président de l'ERT (European Round Table)

[titi]

si j'étais un patron, que pourrais-je avoir comme discours ?

hypothèse 1 : Union Européenne
"les travailleurs doivent se serrer la ceinture pour respecter les critères européens"
et si ça passe, "Un incontestable esprit de réforme souffle sur l'Europe"

hypothèse 2 : pas d'Union Européenne
"les travailleurs doivent se serrer la ceinture pour rester compétitif face aux allemands (ou aux polonais, ou aux portugais)"
et si ça passe, "Un incontestable esprit de réforme souffle sur la France"