(gzzz @ mardi 23 mars 2004 à 07:34 a écrit :salut,
désolé pour les pas trop bons scores. Ca aurait été mieux de faire plus. Je suis décu avec vous.
Aprés tout ce qui c'est passé en 2003, ca fout vraiment les boulles.
Est-ce que votre programme va changer pour les européennes. Notament le mot d'ordre sur les licenciements
Comment est-ce que vous interprétez les résultats dans le nord. C'est la ou normalement il aurait du avoir le plus d'impact. Or les résultats sont trés en dessous de ce qu'on pouvait espéré. Est-ce que vous pensez que ce programme ne touche pas assez de personnes, en particulier (les précaires, les chomeurs, les contrats-jeunes, les vacataires ceux qui se disent qu'aprés tout si les subventions peuvent sauver mon emploi etc..) ? En particulier il ne touche pas directement les personnes qui ont été dans les mvts de 2003.
Une fois j'ai lu dans le forum que c'était une revendication qui si les ouvriers se l'appropriaient pourrait déboucher sur une prise de conscience révolutionnaire (si j'ai bien compris
Salut Gzzz
C'est vrai qu'il arrive à certains intervenants d'être un peu rudes dans leurs réponses, mais c'est le plus souvent parce que leurs interlocuteurs sont, disons... irritants.
Comme ce n'est pas du tout ton cas, et que tes questions sont bien légitimes, tu n'as je crois rien à craindre !
Pour te répondre en deux mots, tous ceux qui gardent les yeux braqués sur notre score "historique" des présidentielles sont victimes d'un trompe-l'oeil. Aux présidentielles, on sortait de cinq ans de gouvernement de gauche, et une partie des électeurs PC voire PS se sont servis du vote Arlette ou Olivier pour signifier leur mécontentement à leurs partis. Le PC, en particulier, a fait un score particulièrement épouvantable.
Mais on pouvait se rendre compte dès ce moment-là que ce déplacement de voix du PS et du PC vers nous n'exprimait pas une radicalisation profonde, ni même un accord plus important qu'auparavant sur notre programme (je ne parle même pas de nos perspectives plus lointaines). Nous ne constations ni une remontée de la combativité ouvrière, ni un afflux vers nos meetings, ni une vague d'adhésions, ni même de nombreux électeurs ou militants PC qui seraient ne serait-ce que venus vers nous pour écouter ce que nous avions à dire.
Le coup du 21 avril, la situation qui a suivi, a vite remis les pendules à l'heure et ramené au bercail de la gauche une partie importante de ses électeurs provisoirement égarés. Et aux législatives qui ont suivi, LO comme la LCR ont pris une taule.
Là, aux régionales, on retrouve l'électorat qui est le nôtre depuis dix ans, et le PC retrouve aussi une partie du sien (dans le Nord comme ailleurs).
Sur le fond, on ne peut pas, ou pas vraiment, espérer faire des scores aux élections sans une remontée de la combativité et de la conscience des travailleurs. Et ce, quel que soit l'aspect de notre programme sur laquelle on insiste dans ces élections.
Ceux qui croient que c'est grâce à tel ou tel mot d'ordre qu'on va gagner des voix se fourrrent le doigt dans l'oeil (même s'il faut avoir des mots d'ordre justes, c'est une autre discusion).
Quant aux grèves de 2003, elles n'ont entraîné qu'assez peu de monde au final, et surtout, elles n'ont pas modifié le rapport de forces et la conscience des travailleurs. On peut le déplorer, mais il faut le comprendre.
Alors nous, dans les élections, on continue à défendre, à populariser
les revendications dont on souhaite que les travailleurs s'emparent dans les futures luttes. Parce que c'est sur cette perspective qu'on mise, et que ce sont ces revendications qui pourraient donner à ces luttes un autre caractère.
Bien entendu, ça n'épuise pas la question...