Régionales à La Réunion

[pelon]

Tête de liste de LO aux
régionales, Jean-YvesPayet, chargé d’études en agriculture à Saint-Benoît, se présente dans un canton éloigné de son fief, à l’instar de ses autres camarades. Un moyen de faire rayonner sur l’ensemble de l’île quelques idées de leur programme général, comme l’amélioration des transports publics et la conservation des productions agricoles locales.


Saint-Joseph 1 : Jean-Yves Payet, locomotive de Lutte ouvrière

Porte-parole des douze candidats de LO aux élections du conseil général, Jean-Yves Payet, 37 ans, n’a pas choisi le premier canton de Saint-Joseph par hasard. “Sur l’ensemble des fauteuils renouvelables, le secteur de Vincendo, Langevin, Jean-Petit, est l’un des plus touchés par le chômage. Il est temps que la population soit réellement intégrée à la vie politique et non plus cantonnée à son simple rôle d’électeur”, soutient-il. Dans cette optique de démocratie participative, le candidat souhaite donc encourager des réunions entre citoyens qui soient de “véritables conseils de quartier, et non de simples relais des hommes politiques locaux comme on le voit aujourd’hui, explique Jean-Yves Payet, estimant que c’est en développant la solidarité que l’on parviendra à faire de belles choses pour notre société”.
Sur la liste des domaines à améliorer justement : les transports publics. “Les chauffeurs ont des journées d’une amplitude de 14 h à
15 h. Et beaucoup subissent en plus des pressions de la part de leurs employeurs”. Des patrons auxquels la tête de liste de LO aux régionales reproche également de connaître les salaires de leurs employés, sans jamais dévoiler en revanche ce que la masse salariale rapporte au patronat. “Il faut que la population profite de ces bénéfices pour avoir accès à des produits meilleur marché. Des hommes comme De Chateauvieux ont toujours œuvré dans leur intérêt personnel, sans jamais chercher à développer la Réunion”.
Chargé d’études en agriculture, Jean-Yves Payet dénonce également “les milliers de tonnes de letchis et d’ananas qui pourrissent chaque année” faute d’une vraie politique de mise en valeur de la production locale. “On nous dit que nos produits ne peuvent pas être exportés. Mais pourquoi ne pas remplir les chambres froides qui restent vides à l’aéroport ? Pourquoi ne conditionne-t-on pas non plus une partie de ces fruits et légumes pour les revendre à prix coûtants pendant les mois hors saison ?”, propose le candidat, rappelant au passage que la production végétale est une compétence du conseil général.