D’abord salut tout le monde, je viens de m’inscrire même si je suis un lecteur assidu du FALO.
Bon, rapidement je suis à la lcr et j'ai évidemment pris ma carte au NPA, qi j'y suis plutôt qu'à LO, c'est qu'évidement j'ai quelques critiques sur la politique de LO même si j'ai un profond respect pour LO en tant que parti et pour ses militants. Et puis je ne suis pas seulement anticapitaliste, je suis communiste alors...
Bon, ça s'est fait, passons à la polémique. :boxing:
Je crois que certains ici veulent vraiment couper les cheveux en quatre. Dans quel but ?
L’article de Besancenot est bel et bien cité mais curieusement comme le fait remarquer Vérié, les ciseaux passent juste avant « Il faut la nationalisation de toutes les grandes banques et compagnies d’assurance, faillies ou pas.Ce qui implique : la nationalisation, sans indemnité et sans vente des actifs ultérieurs, le rejet de la mutualisation des pertes avant de reprivatiser les profits ; la mise en place d’un service public bancaire… » .
Nationalisation sans indemnités, j’ai beau tourner dans tous les sens ça veut dire la même chose qu’expropriation même si expropriation ça a le mérite d’être plus clair, il est vrai.
Quant au texte « Trois mesures d’urgence anticapitalistes » écrit par Cédric Durand il me semble personnellement être en deçà des revendications que devraient porter la lcr et même le NPA.Ceci étant dit tous les textes édités dans Rouge n’ont pas la même valeur. Celui du porte-parole c’est la position majoritaire, les autres pas forcément. Certains peuvent trouver cette diversité ennuyeuse mais je ne suis pas sûr qu’il soit évident d’évaluer de manière précise et certaine les revendications (pas seulement agitatoires, proclamatoires et abstraites) à même de mettre en branle le mouvement ouvrier, de l’unifier et de le faire passer des revendications immédiates qu’il peut assumer aujourd’hui, revendications qui dépendent du rapport de force et du niveau de conscience de la classe, à la destruction du capitalisme pour construire une société socialiste.
Ce que je veux dire par là, c’est qu’il est normal selon moi que les révolutionnaires ne soient pas unanimes entre eux sur les mots d’ordre et ce n’est pas en soi un problème sauf à affirmer avec certitude que les directions de LO ou de la LCR au choix ont la clairvoyance d’un Lénine et d’un Trotsky (qui n’étant pas les envoyés de Marx le père sur terre ont du eux aussi parfois se tromper :ph34r: ) et que discussion il ne doit pas y avoir et que nous pouvons sans hésiter répéter jusqu’à la lutte finale leurs discours éclairés.
LO a peut-être raison sur le coups. Peut-être. Ce qui est sûr c’est que Lénine avait raison sur un certain nombre de chose, il en a fait la démonstration concrète. Pour LO ou même pour la LCR et demain le NPA, discutons, confrontons, tentons de nous convaincre et la vie tranchera.
En attendant, la mise en perspective dans Rouge des différentes positions existantes à l’intérieur de la LCR et du NPA et de celles existant à l’extérieur (interview d’Harribey) est plutôt saine. Et ce n’est pas une ode à l’ecclectisme que je fais ici mais au contraire à la confrontation ouverte des différents positionnements et réflexions face à la crise en s’écartant de la polarisation stérile opportunisme (pour la LCR)-sectarisme (pour LO) qui n'a jamais fait avancer le débat.
Certains peuvent trouver l’expression politique unique et homogène de LO rassurante, d’autres encore pourront se déchainer doctement sur l’opportunisme et l’écclectisme de la LCR.
Mais cela ne règle pas le problème devant lequel nous nous trouvons. Les anticapitalistes et les communistes sont bien trop peu, pas assez légitimes aux yeux des travailleurs et trop dispersés pour mettre en branle par leurs seules initiatives le mouvement ouvrier. Et l’agitation, la dénonciation sont nécessaires certes mais largement insuffisantes pour mener à bien cette bataille.
Sur quelles bases constituer un front unitaire contre les politiques de règlements de la crise des classes dominantes et contre leurs effets pour les travailleurs ? Ou mettre le curseur ? Avec qui ? Quels sont les leviers qui nous permettraient d’y arriver ?
Le collectif d’animation nationale du NPA a pris position. Il propose une réunion d’urgence de toute la gauche sociale et politique, afin de discuter ensemble des moyens de la riposte.
Que répondra LO ? Quels sont les points d’accords et de désaccords ? Qu’est ce qui est négociable ou non si le pcf (je ne parle même pas du ps) par exemple accepte d’y aller et pose ses conditions?
Pour ne pas faire trop long pour mon premier message, je donne l’adresse de la déclaration du CAN,
http://www.lcr-rouge.org/spip.php?article2544 et je vous rassure tout de suite, on y parle d’exproprier les décideurs et les propriétaires. :harhar: