(Ottokar @ mardi 16 octobre 2007 à 07:30 a écrit : petit billet dans l'édition électronique du Monde de ce jour :a écrit :Hervé Le Tellier
17M d'€ de retrait de la caisse de l'UIMM pour "fluidifier" (d'où le liquide) les "relations sociales".
À ce tarif, je fluidifie qui vous voulez. Je le vaporise pour à peine plus.
(Vérié @ mardi 16 octobre 2007 à 12:37 a écrit :
-Le prédécesseur de Gautier-Sauvagnac a volé à son secours en affirmant, en substance, que ce fric appartenait au patronat, qu'il avait parfaitement le droit de le retirer en liquide et d'en faire ce qu'il voulait. Et que, de toute façon, ça avait toujours été comme ça.
a écrit :
L'UIMM s'explique, pour la première fois, juste avant le conseil exécutif du Medef, lundi 15 octobre, où le sort de son président, Denis Gautier-Sauvagnac devrait être évoqué.
Dans un entretien au Monde, Daniel Dewavrin, qui présida de 1999 à 2006 l'Union des industries et des métiers de la métallurgie et aujourd'hui président d'honneur de la fédération patronale, convient que les retraits en liquide ont toujours existé.
Ceyrac : des retraits "dans la continuité historique de l'UIMM"
François Ceyrac, ancien président de l'UIMM et du CNPF, aujourd'hui âgé de 95ans, dans une lettre adressée le 6 octobre à Denis Gautier-Sauvagnac, confirme que les retraits en liquide ont toujours existé.
"Mon cher Denis, Je voudrais vous témoigner de ma sympathie et de ma solidarité dans ces pénibles circonstances. Je suis bien placé pour savoir que les actions que l'on vous reproche, consistant à donner des aides en espèces à divers partenaires dans la vie sociale sont dans la continuité historique de l'UIMM dans sa mission de recherche du dialogue social.
Je voudrais aussi vous assurer de la totale confiance que j'ai dans la lucidité et dans l'intégrité avec lesquelles vous gérez les responsabilités qui vous sont conférées. De tout cœur, je souhaite la réussite de votre action. Vous êtes dans le droit fil de l'UIMM et je suis fier de vous. Fidèlement et affectueusement" Deux autres présidents, Arnaud Leenhardt (1992-1999) et Daniel Dewavrin, (1999-2006) se sont associé par lettre du 11 octobre aux propos de François Ceyrac. Ils indiquent qu'il est "incontestable que les différentes opérations en espèces sur les comptes de l'Union sont bien antérieures à vos prises de fonction de délégué général en 1994".
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Avec François Ceyrac, ancien président de l'UIMM (1969-1973) et du CNPF et Arnaud Leenhardt, président de l'Union patronale de 1992 à 1999, il réaffirme son soutien à M. Gautier-Sauvagnac.
S'il assure que ces fonds proviennent de contributions volontaires et légales d'entreprises membres de l'UIMM, Daniel Dewavrin indique que ces versements avaient pour but de "fluidifier les relations sociales".
A ce jour, au moins 17 millions d'euros ont été identifiés par la brigade financière et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.
Que savez-vous de ces retraits en liquide ?
Avant toute chose, les anciens présidents de l'UIMM, François Ceyrac, Arnaud Leenhardt et moi-même, nous confirmons notre totale confiance en Denis Gautier-Sauvagnac. A un moment où cette institution fait l'objet d'accusations graves, mais qui nous apparaissent infondées, je voudrais rétablir la vérité.
Ce que l'on prétend découvrir aujourd'hui, n'est pas un mystère pour tout le monde, c'est même assez largement connu. Ce qui frappe l'opinion publique, j'en ai pleinement conscience, c'est l'importance des sommes en jeu. A ma connaissance, il s'agit de retraits de l'ordre de 17 millions d'euros, soit environ 2 millions d'euros par an.
D'où proviennent ces fonds ?
Cet argent est constitué par des cotisations volontaires et supplémentaires, il ne s'agit en aucun cas des cotisations annuelles des adhérents. Au-delà de leurs cotisations normales, ces adhérents, uniquement des entreprises, versaient d'autres cotisations, dûment déclarées – et pas en espèces – sur un compte bancaire, pour contribuer à la mission de l'UIMM. Ces sommes n'ont absolument rien d'occulte, ce n'est pas de l'argent sale, et les retraits eux-mêmes n'ont rien non plus d'occulte.
Les contributeurs étaient-ils des constructeurs automobiles pour l'essentiel ?
Pas pour l'essentiel, n'importe quel adhérent pouvait contribuer. Faurecia que j'ai eu le privilège de présider pendant des années, a été l'un d'entre-eux.
Ces retraits de 2 millions d'euros par an existent-ils depuis la fondation de l'UIMM, en 1901 ?
On peut penser qu'autrefois, c'était même beaucoup plus. Je voudrais d'abord rappeler que retirer de l'argent d'un compte qui vous appartient, même en espèces, n'est en rien illicite. Par ailleurs, il n'y a pas d'obligation comptable pour l'UIMM qui est une organisation syndicale, soumise à la loi Waldeck-Rousseau de 1884.
Cette loi a pour objet d'assurer l'indépendance des organisations syndicales. Nous sommes donc dans un cadre juridique délibérément souple et peu contraignant, ce qui nous permet de conclure très clairement que ces retraits en espèces ne sont pas des infractions.
Il est clair qu'il s'agit d'un système, lié au fonctionnement de l'UIMM en particulier et à la liberté syndicale en général. Ce n'est donc en rien une question de personne, M. Gautier-Sauvagnac n'est pas celui qui a mis en place ce système, cela existait bien avant lui.
Personne ne remet en cause l'intégrité personnelle de Denis Gautier-Sauvagnac. J'en suis intimement convaincu. Si j'avais eu le moindre doute, en tant que président, j'aurai immédiatement tiré les conséquences. Le bureau de l'UIMM lui a d'ailleurs renouvelé sa confiance dès le début de l'affaire. Enfin, statutairement, ces retraits entrent tout à fait dans les missions et dans l'objet social de l'UIMM.
Vous-même, étiez-vous au courant et avez-vous retiré de l'argent en liquide ?
Ces opérations sont réalisées dans un cadre institutionnel dans lequel le président n'a d'ailleurs pas la signature. Je n'avais donc pas à intervenir. Mais comme tous mes prédécesseurs, j'étais en parfaite symbiose avec le délégué général.
M. Gautier-Sauvagnac a indiqué que cet argent servait à "fluidifier les relations sociales"…
Je ne peux que confirmer ses termes. Mais dans l'état actuel du dossier, des explications précises seront réservées aux enquêteurs. Je le répète, en aucune manière, Denis Gautier-Sauvagnac n'en a tiré un profit personnel.
Cet argent était-il destiné aux syndicats ?
Comme je viens de vous le dire, l'emploi de ces fonds était fait dans le respect de l'objet social de l'UIMM.
Il est clair que les temps ont changé, ces pratiques doivent donc cesser. Les organisations syndicales doivent aussi changer, c'est la voie dans laquelle l'Union s'est engagée.
Denis Gautier-Sauvagnac travaille à un plan d'adaptation de l'UIMM qu'il présentera dans les prochaines semaines. Nous sommes par ailleurs partisans d'une réforme de la loi de 1884 pour assurer la transparence de la vie sociale.
Faut-il réformer le financement des syndicats comme il a fallu repenser le financement des partis politiques ?
A titre personnel, c'est ma conviction.
(Zimer @ mardi 16 octobre 2007 à 19:17 a écrit : :Il faut quand même étre vigilant est défendre les syndicats ""ouvriers "" face à nos amis du Medef qui cache ainsi leur propre saloperie ...... :emb: :emb: Vous êtes d'accord ????
Certes, le MEDEF essaie de noyer le poisson en disant que c'est un problème général de "financement des syndicats". Les patrons tentent ainsi de dissimuler un énorme scandale qui les concerne, eux, derrière un problème plus général. Et une partie de la presse leur emboîte le pas.
Pour autant, les syndicats "ouvriers" ne sont pas attaqués pour le moment. Non seulement ils ne sont pas attaqués, mais ils sont prneeurs : ils demandent eux-aussi que le système de financement des syndicats soit revu, sans doute dans l'espoir de toucher davantage de fric de l'Etat. Et on ne peut pas dire non plus qu'ils soient très offensifs sur le scandale de l'UIMM. On les entend tout juste dire qu'ils n'ont pas touché de fric.
Il n'y a donc pas lieu de les défendre puisqu'ils ne sont pas attaqués.
__
A noter, l'impayable rédac'chef de Libération, Joffrin, a déclaré sur France Inter :"
Vous savez comme je suis attaché à l'économie de marché, mais franchement le MEDEF fait du tort à l'entreprise avec ce manque de transparence. Et Parisot est vraiment courageuse de vouloir désormais imposer des pratiques transparentes..."
(Wapi @ mardi 16 octobre 2007 à 22:34 a écrit : :huh: Ton lien ne marche pas ... c'est seulement valable pour les abonnés.
Tu pourrais copier l'article ici ? Merci.
a écrit :
A l'UIMM, "les retraits en liquide ont toujours existé"
LE MONDE | 15.10.07 | 09h45 • Mis à jour le 15.10.07 | 10h08
'UIMM s'explique, pour la première fois, juste avant le conseil exécutif du Medef, lundi 15 octobre, où le sort de son président, Denis Gautier-Sauvagnac devrait être évoqué.
Dans un entretien au Monde, Daniel Dewavrin, qui présida de 1999 à 2006 l'Union des industries et des métiers de la métallurgie et aujourd'hui président d'honneur de la fédération patronale, convient que les retraits en liquide ont toujours existé.
Avec François Ceyrac, ancien président de l'UIMM (1969-1973) et du CNPF et Arnaud Leenhardt, président de l'Union patronale de 1992 à 1999, il réaffirme son soutien à M. Gautier-Sauvagnac.
S'il assure que ces fonds proviennent de contributions volontaires et légales d'entreprises membres de l'UIMM, Daniel Dewavrin indique que ces versements avaient pour but de "fluidifier les relations sociales".
A ce jour, au moins 17 millions d'euros ont été identifiés par la brigade financière et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.
Que savez-vous de ces retraits en liquide ?
Avant toute chose, les anciens présidents de l'UIMM, François Ceyrac, Arnaud Leenhardt et moi-même, nous confirmons notre totale confiance en Denis Gautier-Sauvagnac. A un moment où cette institution fait l'objet d'accusations graves, mais qui nous apparaissent infondées, je voudrais rétablir la vérité.
Ce que l'on prétend découvrir aujourd'hui, n'est pas un mystère pour tout le monde, c'est même assez largement connu. Ce qui frappe l'opinion publique, j'en ai pleinement conscience, c'est l'importance des sommes en jeu. A ma connaissance, il s'agit de retraits de l'ordre de 17 millions d'euros, soit environ 2 millions d'euros par an.
D'où proviennent ces fonds ?
Cet argent est constitué par des cotisations volontaires et supplémentaires, il ne s'agit en aucun cas des cotisations annuelles des adhérents. Au-delà de leurs cotisations normales, ces adhérents, uniquement des entreprises, versaient d'autres cotisations, dûment déclarées – et pas en espèces – sur un compte bancaire, pour contribuer à la mission de l'UIMM. Ces sommes n'ont absolument rien d'occulte, ce n'est pas de l'argent sale, et les retraits eux-mêmes n'ont rien non plus d'occulte.
Les contributeurs étaient-ils des constructeurs automobiles pour l'essentiel ?
Pas pour l'essentiel, n'importe quel adhérent pouvait contribuer. Faurecia que j'ai eu le privilège de présider pendant des années, a été l'un d'entre-eux.
Ces retraits de 2 millions d'euros par an existent-ils depuis la fondation de l'UIMM, en 1901 ?
On peut penser qu'autrefois, c'était même beaucoup plus. Je voudrais d'abord rappeler que retirer de l'argent d'un compte qui vous appartient, même en espèces, n'est en rien illicite. Par ailleurs, il n'y a pas d'obligation comptable pour l'UIMM qui est une organisation syndicale, soumise à la loi Waldeck-Rousseau de 1884.
Cette loi a pour objet d'assurer l'indépendance des organisations syndicales. Nous sommes donc dans un cadre juridique délibérément souple et peu contraignant, ce qui nous permet de conclure très clairement que ces retraits en espèces ne sont pas des infractions.
Il est clair qu'il s'agit d'un système, lié au fonctionnement de l'UIMM en particulier et à la liberté syndicale en général. Ce n'est donc en rien une question de personne, M. Gautier-Sauvagnac n'est pas celui qui a mis en place ce système, cela existait bien avant lui.
Personne ne remet en cause l'intégrité personnelle de Denis Gautier-Sauvagnac. J'en suis intimement convaincu. Si j'avais eu le moindre doute, en tant que président, j'aurai immédiatement tiré les conséquences. Le bureau de l'UIMM lui a d'ailleurs renouvelé sa confiance dès le début de l'affaire. Enfin, statutairement, ces retraits entrent tout à fait dans les missions et dans l'objet social de l'UIMM.
Vous-même, étiez-vous au courant et avez-vous retiré de l'argent en liquide ?
Ces opérations sont réalisées dans un cadre institutionnel dans lequel le président n'a d'ailleurs pas la signature. Je n'avais donc pas à intervenir. Mais comme tous mes prédécesseurs, j'étais en parfaite symbiose avec le délégué général.
M. Gautier-Sauvagnac a indiqué que cet argent servait à "fluidifier les relations sociales"…
Je ne peux que confirmer ses termes. Mais dans l'état actuel du dossier, des explications précises seront réservées aux enquêteurs. Je le répète, en aucune manière, Denis Gautier-Sauvagnac n'en a tiré un profit personnel.
Cet argent était-il destiné aux syndicats ?
Comme je viens de vous le dire, l'emploi de ces fonds était fait dans le respect de l'objet social de l'UIMM.
Il est clair que les temps ont changé, ces pratiques doivent donc cesser. Les organisations syndicales doivent aussi changer, c'est la voie dans laquelle l'Union s'est engagée.
Denis Gautier-Sauvagnac travaille à un plan d'adaptation de l'UIMM qu'il présentera dans les prochaines semaines. Nous sommes par ailleurs partisans d'une réforme de la loi de 1884 pour assurer la transparence de la vie sociale.
Faut-il réformer le financement des syndicats comme il a fallu repenser le financement des partis politiques ?
A titre personnel, c'est ma conviction.
Propos recueillis par Franck Johannès et Elise Vincent
(Vérié @ lundi 8 octobre 2007 à 07:54 a écrit : CHéréque a déclaré hier dans un interview TV que la lumière devait être faite, que la CFDT n'avait pas touché un sou et qu'on pouvait examiner ses comptes.
(A noter : les retraits, qui auraient pu servir à "fluidifier les relations sociales" ont été effectués... en liquide.)
Il est vexé d'être hors du coup...
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